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Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 12.1.djvu/736

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PHILOPALD (ANTOINE DELAHAYE)


Noailles. Le 26 août 1715, il dut quitter Rome, et le cardinal de Noailles le fit nommer, à son retour à Paris, supérieur du séminaire des Bons-Enfants. Mais ses tendances jansénistes l’obligèrent à quitter les lazaristes ; il se retira à Auxerre, où l’évêque le nomma curé d’Apoigny. A la mort de l’évêque Caylus, il dut donner sa démission de curé. Il mourut le 6 mars 1762. Philopald a composé plusieurs écrits, plus ou moins empreints de jansénisme : Lettre d’un évêque de France sur la constitution « Unigenitus », s. d. — Lettres d’un Français à un cardinal du Saint-Office sur l’affaire de la constitution « Unigenitus », où l’on dit que le seul moyen de ramener l’accord parmi les évêques est de donner des explications, s. d. — Règlement pour le séminaire Saint-Firmin, de la congrégation de la Mission, établi au collège des Bons-Enfants, in-8°, Paris, 1722. — Mémoire adressé à MM. de la congrégation de la Mission au sujet de ce qui se passa dans l’assemblée générale par rapport à la constitution « Unigenitus », 5 août 1724, in-4°. — Lettre sur le ton de la messe, in-12, 1 er décembre 1756, pour répondre à ce que l’évêque d’Auxerre, M. de Condorcet, aurait dit de lui dans son Instruction pastorale du 18 juin 1756. Il prétend que le concile de Trente n’a point condamné la pratique de dire la messe à voix intelligible, que cette pratique est bien fondée et que les prêtres ont droit de s’y conformer. A Rome, il a conservé l’habitude de dire la messe

à voix basse, mais il n’a jamais blâmé l’usage contraire (Nouvelles ecclésiastiques du 30 oct. 1757, p. 178-179).

Philopald laissa manuscrits : 1° deux Mémoires, dans lesquels il veut montrer que la bulle Unigenitus n’est pas l’œuvre du Saint-Siège, mais seulement du pape Clément XI et de quelques consulteurs, et que cette bulle n’a point été reçue réellement en France, car, à cause des explications qu’ils en ont données, les évêques ont, en fait, reçu une bulle très différente de celle qui fut rédigée à Rome ; 2° Dissertation théologique sur la nécessité de l’amour de Dieu dominant pour être justifié dans le sacrement de pénitence, 21 décembre 1759 ; 3° enfin, Philopald avait composé, pour son usage personnel, des Commentaires sur les psaumes et sur les épîtres de saint Paul.

Aux archives des Affaires étrangères, on trouve aussi quelques lettres manuscrites de Philopald durant son séjour à Rome : Supplément à la correspondance de Rome, t. xi, fol. 230-257 ; t.xii, fol. 95-150, lettres au cardinal de Noailles ; t. xiii, lettres de Couty et du consul La Chausse à Philopald ; t. xv, lettres à Philopald.

Nouvelles ecclésiastique*, : i septembre 1764, p. 141-144 ; Nécrotoge des plus célèbres défenseurs et amis de la vérité du XVIII’siè : le, t. VI, p. 126-132 ; Hébrail-Guyot-Laporte, La France littéraire, 2 vol. in-12, Paris, 17611-1 78 l, t.n, p. 93.

J. Carkkyrf.