bert, il fut exilé à Auxerre et, plus tard, à Bordeaux, vers 1743. Il mourut vers 1786.
Tous les écrits de La Porte sont anonymes ; c’est pourquoi les auteurs ne sont pas toujours d’accord pour lui accorder la paternité de certains ouvrages. Voici, selon toute probabilité, la liste des écrits qu’il publia : Lettre d’un Bordelais sur la vie et les mystères de la sainte Vierge, de Lafllau, in-12, s. 1., 1759 ; c’est une critique très vive de l’ouvrage de Lafltau qu’il accuse d’avoir accepté des récits bizarres et d’avoir accordé confiance à des traditions apocryphes (Nouvelles ecclésiastiques du 30 juillet 1760, p. 139-140). — Le conciliateur pacifique ou Remarques succinctes d’un théologien de province sur la lettre de l’abbé Joubert au P. de SaintGenis, sur les indulgences, in-12, 1760, publié à l’occasion des ouvrages de Mariette sur les indulgences.
— Lettres philosophiques et théologiques, avec la réfutation d’une Instruction pastorale de M. de Beaumonl, in-12, 1760. — Inscription en faux contre le texte cité sous le nom de Bossuet dans la réclamation de l’assemblée de 1760, in-12, 1761. — Principes théologiques, canoniques et civils sur l’usure, 3 vol. in-12, s. 1., 1763 ; une longue introduction énumère les écrits composés pour et contre le prêt ; un t. iv, ajouté en 1772, est dirigé contre le Traité des prêts de commerce, de Mignot. — Lettre instructive d’un théologien romain sur la nouvelle dévotion au Sacré-Cœur, in-12, 1773 ; c’est la traduction d’un ouvrage italien. — Le défenseur de l’usure confondu ou Réfutation de la théorie de l’intérêt de l’argent, in-12, 1782, avec un Recueil d’ordonnances, par Maultrot.
Picot. Mémoires pour servir à l’histoire ecclésiastique pendant le XVIIIe siècle, t. v, p. 478-479 ; Feller-Weiss, Biographie universelle, t. vii, p. 24 ; Hurter, Nomenclator, 3’éd., t. v, col. 548.
J. Carreyre.
- PORTEL Laurent##
PORTEL Laurent, frère mineur de l’Observance,
Portugais (xviie siècle), appartint à la province
de l’Algarve au Portugal, dans laquelle il exerça les
charges importantes de lecteur en théologie et de provincial.
Il s’est appliqué surtout aux questions théologiques
qui se rapportent aux réguliers. Il édita : Dubia
regularia cum additionibus, Lisbonne, 1618, 1023 ;
Lyon, 1630, 1633, 1634, 1640 ; Venise, 1641, dans
lequel il traite de la personne et de la famille religieuse
et de la faculté qu’ont les réguliers pour entendre les
confessions des séculiers ; Responsiones aliquorum
casuum moralium, se rapportant principalement aux
réguliers, mais aussi aux séculiers, Lisbonne, 1. 1, 1618 ;
t. ii, 1621t ; Venise, 1641 (t. i avecl’ouvrage précédent) ;
Lyon, 1633, 1640, 1642, 1643 (t. i avec l’ouvrage précédent),
1644, 1652 en deux tomes in-8° ; Tournon,
1633 ; Louvain, 1635. Ces deux ouvrages eurent une
diffusion très grande et furent répandus dans toute
l’Europe. Il publia encore : Sermones et exhortationes
monasticæ religiosis personis necessariæ et sœcularibus
proficuæ, avec un Tractatus de scrupulis, un Tractalus
de opinione dubia eligenda et un autre De impensis
factis in templo Salomonis, Lisbonne, 1617 ; Anvers,
1651 ; Explicaçao dos casos reservados conforme ao
Brève do senhor papa Clémente VIII, Lisbonne, 1611,
1615, 1671 ; Sermones totius anni, 1651 ou 1655 ;
l’attribution de ces sermons à Laurent Portel n’est pas
absolument certaine. Il composa encore les ouvrages
suivants restés inédits : Annotationes in evangelia ;
Sermons dos santos da orden seraftea ; Quadragesimal ;
Responsio circa conceptionem Deiparse.
L. Waddiiig, Scriptores ordiitis minorum, Rome, 1906, p. 159 ; J.-H. Sbaralea, Supplementum ad scriptores ordinis minorum, t. H, Home, 1921, p. 108 ; D. Barbosa Machado, Bibliolheca Lusitana, t. iii, Lisbonne, 1752, p. 36-37.
Am. Teetært.
- PORTER François##
PORTER François, frère mineur irlandais
(xvir siècle). — Né, en 1 622, à Kingston, près de Navan,
en Irlande, d’une famille normande du nom de Le Porter,
émigrée en Irlande sous le règne de Henri IL
il entra jeune dans l’ordre des frères mineurs de l’Observance.
Il fit ses études à Rome, au collège Saint-Isidore,
et y enseigna la philosophie et la théologie.
D’après un diplôme, daté du 6 octobre 1690 et conservé
aux archives du collège en question, le P. Porter aurait
été nommé à cette date théologien et historiographe
du roi Jacques II. Il mourut à Rome le 7 avril 1702.
Il est l’auteur des ouvrages suivants : Securis evangelica ad hæresis radiées posita, Rome, 1674, dans lequel l’auteur réduit toutes les controverses entre les catholiques et les protestants à la question de l’infaillibilité perpétuelle de l’Église. C’est un traité intéressant, qui dépend, dans une large mesure, de YExposition de la foi de Bossuet. — Palinodia religionis prætensæ reformatée, Rome, 1679. — Inter] relalio numeri 666, Amsterdam, 1677. — Compendium annalium ecclesiasticorum regni Hiberniæ, Rome, 1690, dédié à Alexandre VIII et reproduisant, à maint endroit de manière littérale, les Annales de O’Sullivan, Ware et autres. On y trouve une description de l’Irlande, une liste de ses rois et de leurs guerres avec les Danois ; les progrès de l’Évangile en Irlande par la prédication de saint Patrice ; une relation des saints de l’Irlande, des écoles célèbres, des évèchés, cathédrales, monastères, etc., un catalogue des hommes illustres de l’Irlande ; le respect constant et inviolable des Irlandais envers le Saint-Siège et les maux sans nombre, qu’ils ont essuyés de la part des hérétiques, depuis Henri VIII jusqu’au roi Guillaume, régnant alors ; enfin une déclamation contre Luther, le premier auteur de toutes ces calamités. — Systema decrclorum dogmaticorum, ab initio nascentis Ecclesiæ per summos pontifîces, concilia generalia et parlicularia hue usque editorum, juxla septemdecim seeculorum ordinem dislributum, Avignon, 1693, in-fol. On y signale aussi les erreurs et les hérésies qui, au cours des siècles, ont dévasté l’Église, ainsi que les recours et les appels faits au Saint-Siège. Tout cela est illustré de notes historiques et pourvu de copieuses tables. — Opusculum contra vulgares quasdam prophetias S. Malachiæ, archicpiscopo Armachano, atlribulas de electionibus SS. pontificum, Rome, 1698, in-8°. — De abolitione consueludinis prœstandi juramentum reis, Rome, 1696, in-4°. — Le P. Fr. Porter composa encore les trois ouvrages suivants inédits : Direclorium confessariorum ; Colleclanra veterum ac recentiorum litterarum aposlolicarum ad Britannicarum editionem pertinentium ; De amphibologia. II aurait publié enfin, à Rome, en 1675, une version irlandaise de l’Exposition de la foi, de Bossuet.
Gr. Cleary, O. F. M., Falher Lnke Wadding and St. Isidore’s collège, Rome, 1925, p. 121-123 ; E. Fennell, Dissertation sur la validité des ordinations des Anglais, t. i, Paris, 1726, p. lxxvii.
Am. Teetært.
- PORTHAISE Jean##
PORTHAISE Jean, frère mineur, français
(xvie -xvii c siècle), que l’on trouve aussi écrit Portèse,
Porthais, Porlheeis, Porthais, Porthœsius, Prothesis et
Protasus. — Né à Saint-Denis-de-Gastinnes (département
de la Mayenne), il revêtit l’habit franciscain dans
la province de Touraine des frères mineurs observants.
Il s’est distingué par son activité inlassable contre les
protestants. En 1564, on le trouve au couvent des
Sables-d’Olonne, dans la Vendée. A peine élevé au
sacerdoce, il s’attaque au ministre Jean Trioche, qui
s’efforçait de gagner l’Anjou au protestantisme ; il continue,
dans les Pays-Bas, où, sans se lasser, il poursuit
les réformés de ses invectives les plus acerbes. En 1567,
il entre publiquement, à Anvers, en dispute avec les
défenseurs du calvinisme. Ne pouvant faire aboutir