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l’KIM V SU S
PRIMAUTÉ DU PAPE
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dans le Comnu Maire de l’Apocalypse, de ni, 13 à ix, 10) ; une enfin de Baie, 1544, de beaucoup la meilleure. Sur tout cela, olr.1. I laussleiter, dans Theol. Lllteralurblatt, t. v, 190 1,
<ol. I s(|.
2o Commentaire des iptlres, publié pour la première fois par.1. Gagney, Lyon, 1537 ; réimpression a Cologne, iô : js ; a Paris, 1543 ; passe dans la Max. bibliolheca vet. Pairum, t., p. 145-339, avec le Commentaire sur l’Apocalypse, et de a dans I’. L., t. lxviii.
H. Notices et travaux. i" < >utre lis vieilles notices il’, hulin, Commentar., col. 1 132 ; de Ceillier, Histoire des auteurs. .., I" éd., t. xi, p. 283, consulter les notices récentes de G. Krtlger, dans Schanz, Gesch. der roinisclien LiUeratur, t. îv b, 1920, S 1238, et d’O. Bardenhewer, Allkirchl. l.iteratur, t. v, 1932, ». 332-334.
2o l.o spécialiste de Primasius est.1. Haussleiter ; voir de lui : Die Kommentare <les Viclorinus, Tichonius und Hieronymus zur Apokalypse, dans Zeilschr. für kirchl. Wissenschaft uud Leben, t. vii. 1886, p. 239-257 ; Leben uiul Werke des H. Primasius von Uadrumetum, Erlangen, 1887, reproduit textuellement dans la première partie de l’ouvrage suivant : Die lateinische Apokalypse der alleu afrikanischen Kirclic (dans T. Zahn, i’orseluuitjeii zur Gescli.des u-tlieheii Kanons, t. iv, 1891, p. 1-221), on trouvera ici une reconstitution du texte « africain » de l’Apocalypse. Résumé de tout ceci dans l’ait. Primasius de la Protest. Realenzykloptsdie.
Sur les origines du Commentaire de saint Paul, voir II. Zirnmcr, Pclagius in Irland, Berlin, 1901, et surtout les travaux d’Al. Souter, signalés ici à l’art. Péi.agianisme, col. 680 et 715.
Sur l’origine du commentaire de l’épltre aux Hébreux, Ed. Riggenbach, Historische Sludien zum Hebràcrbrief, fasc. 1, p. 41-201, dans les Forschungen zur Gesch. des neutestamentlichen Kanons, t. viii, Leipzig, 1907.
- PRIMAUTÉ DU PAPE##
PRIMAUTÉ DU PAPE. — La primauté du
pape est le pouvoir suprême qui lui appartient dans
toute l’amplitude de la juridiction spirituelle, en tant
que chef de l’Église catholique et apostolique, évêque
des évêques, prince des pasteurs, successeur de saint
Pierre et vicaire de Jésus-Christ sur la terre.
Que ce pouvoir soit distinct de l’infaillibilité papale, cela ressort de la définition de chacune de ces prérogatives. Mais, si l’on suit le développement théorique et pratique de ces deux dogmes, on constate qu’ils se côtoient souvent et s’impliquent l’un dans l’autre, l’infaillibilité étant, dans le domaine de la juridiction doctrinale, le couronnement logique de la primauté. En conséquence, l’étude qui va suivre recourra maintes fois aux mêmes documents, aux mêmes faits aussi. qui ont déjà été produits à propos de l’infaillibilité du pape. Nous tenterons d’éviter, à leur sujet, les répétitions inutiles, en nous plaçant toujours au point de vue spécial qui doit retenir ici notre attention.
La primauté du pape n’est pas une simple primauté d’excellence, de conseil ou d’honneur, en vertu de laquelle l’évêque de Rome, primus inter pares, obtiendrait sur les autres évêques une prééminence ou préséance purement cérémonielle ; il s’agit bien d’une primauté de gouvernement, d’une autorité réelle, exigeant de tous les membres de l’Église, sans aucune exception, non seulement la déférence et le respect, mais encore la soumission proprement dite, l’obéissance extérieure et intérieure. Ce pouvoir, s’il implique l’unité souveraine du commandement, n’entraîne ni la suppression ni l’absorption des juridictions secondaires, ni même la centralisai ion de toute l’administration ecclésiastique. À cet égard, la primauté du pape s’est diversement comportée, selon les temps et lis lieux, adaptant les modalités aux circonstances. Voir les art. Pape, t. xi, col. 1877-1944, et Patriarches, t. xi, col. 2253-2285. D’autre part, en aucune façon, la primauté du pape ne se confond avec son principal civil, qui n’est que la garantie pratique d’une indépendance nécessaire, ni non plus avec le pouvoir que le souverain pontife a pu ou peut encore exercer OU revendiquer en matière temporelle, comme une exten sion OU un corollaire de sa suprême juridiction religieuse et morale. Voir l’art. POUVOIR DV PAPE dans l’ordre TEMPOREL, t. XII, col. 2070-2772.
Au cours des vicissitudes humaines par où l’Église a passé en s’insérant dans la vie complexe et changeante des peuples, le dogme de la primauté du pape est allé se développant et se précisant, aux [irises tantôt avec des autonomies ecclésiastiques et des jalousies locales, tantôt avec des ambitions politiques et des compétitions juridiques, plus rarement avec des doctrines de pure spéculation, et toujours demeurant substantiellement identique au dessein primitif du.Maître qui en a donné la formule.
I. La primauté de saint Pierre. II. La venue de saint Pierre à Rome et la primauté du siège romain (col. 26V). III. La primauté romaine, de la mort de saint Pierre à l’avènement du pape Miltiade, f*-nf siècle (col. 266). IV. L’affermissement : de la paix constantinienne à saint Grégoire le Grand, iv-vi< siècle (col. 270°. V. La crise d’adaptation au monde nouveau, viie -xi p siècle (col. 294). VI. La primatie universelle, xiie -xiii<’siècle (col. 302). VIL La grande crise intérieure, la Renaissance et la Réforme, xiv-XVI e siècle (col. 307). VIII. L’épanouissement : du concile de Trente à nos jours, xvii c -xix c siècle (col. 327). IX. Conclusions (col. 338).
I. La primauté de saint Pierre.
Le pape se présente comme le successeur de Pierre, héritier de ses titres ; il nous faut donc tout d’abord examiner les titres et pouvoirs de l’apôtre.
1o La prééminence de Simon-Pierre, très marquée dans les récits éuangeliques, n’est pas un fait humain. — C’est constamment que les auteurs sacrés du Nouveau Testament reconnaissent à Simon-Pierre une singulière prééminence parmi les Douze.
1. Dans les quatre listes du collège apostolique que nous possédons, l’ordre des noms n’est pas uniforme : l’accord est d’autant plus remarquable qui se fait sur celui de Pierre, invariablement désigné le premier. Marc., iii, 16-19 ; Matth., x, 2-4 ; Lue., vi, 14-16 ; Act., i, 13. Et cependant rien n’autorise à penser que Pierre fût le plus âgé des apôtres. Promus à l’apostolat tous ensemble en vertu d’un choix spécial de Jésus, les Douze suivaient le Maître depuis le début de sa vie publique. Marc, iii, 13-15 ; Matth., x, 1 ; Luc, vi, 13. Simon-Pierre semble n’être que l’un des quatre disciples qui furent appelés tout d’abord et simultanément sur les bords de la mer de Tibériade : Pierre et André. Jacques et Jean. Marc, i, 16-20, et passages parallèles. Bien plus, le IVe évangile précise que la vocation initiale de Simon-Pierre suivit celle d’André, son frère, et d’un autre disciple. Joa., i, 35-42. Cependant, souligne Matth., x, 2, « le premier était Simon, surnommé Pierre. Plpco-roç — îjacov ô Xeyouxvcç TK-rpoç ». Et "la qualification de « premier » attribuée à Pierre dans la liste de Matthieu est à interpréter de la même manière [que son nom, c’est-à-dire dans le sens d’une réelle prééminence ]. On ne peut voir là un numéro d’ordre, qui serait superflu ou qui aurait exigé pour la suite un aul ie numéro devant chaque nom d’apôtre. » Ainsi pense et écrit A. Loisy, Les évangiles synoptiques, Ceffonds, 1907 1908, t. i, p. 529 sq. On ne saurait mieux dire.
2. Lorsque le Maître choisit parmi les apôtres trois ou seulement deux privilégiés, soit pour être les témoins de la résurrection de la fille de Jaïre, Marc, v, 37 ; Luc. viii, 51 : de sa transfiguration. Marc, ix, 1, 2, et parall., ou de son agonie, Marc, xiv, 33 ; Matth., xxvi, 37. soit pour préparer la dernière cène, Luc. XXII, 8. toujours Pierre est de ce groupe restreint et chaque fois il en est le premier, ("est lui enfin qui. malgré son reniement, sera, parmi les apôtres, le premier témoin de la résurrection de Jésus. Luc, xxiv. 12-34 ; ICor.