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PRIMAUTÉ. L’ÉPOQUE CAROLINGIENNE
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b) Une réconciliation, telle quelle, fut réalisée par le II » eoncile de Nicée, VIIe œcuménique (787), provoqué et convoqué par l’impératrice Irène, avec l’approbation du pape Adrien I" (772-795) et en présence de ses légats La question de la vénération des saintes Images y fut traitée à fond ; l’erreur iconoclaste, formellement condamnée ; la doctrine traditionnelle, définie Mais Rome n’avait pas satisfaction sur toute la ligne car le concile édictait aussi 22 canons, dans lesquels’entreprenant de nouveau la réforme de l’Eglise grecque, il insérait la reconnaissance de tous les canons dits apostoliques et une déclarai ion d’œcuménicité touchant les 102 canons du concile Quinisexte. Adrien approuva les décrets dogmatiques, mais dans sa lettre au concile il protesta contre le titre de « patriarche œcuménique » dont se parail encore le patriarche de Constantinople ; il réclama contre les empiétement* et les spoliations dont le siège romain avail eu à soullnr de la part des Byzantins et il répudia purement et simplement les canons disciplinaires contrains aux droits du premier siège. Cf. Hefele Leclercq, op. cit., t. m b, p. 741 sq.
c) En Occident, du reste, la querelle des images i rou va un prolongement. Adrien transmil à Chariema une version, malheureusement défectueuse, des actes du Vil" concile œcuménique. Le prince franc se piouait, lui aussi, de théologie et seplaisail déjà à r< ter l’Église. H répond » par les Libri Carolini, qui prétendaient trouverun juste milieu entre les doctrines Iconoclastes de Hié’riæl les canons de Nice. Charle magne tint donc son concile, en 794, à Francfort, qui réunit l’unanimité « les Pères présents pour rejeter le concile de 787 : il fallut une longue et patiente tance, qui dura un siècle, pour que Rome lit prévaloir les décrets du VIIe concile œcuménique, enfin bien compris, lbid., p. 1061 sq.
il) Charlemagne, évêque du dehors, on le Balt, ne
s’en tint pas là. Ses capil ulaires ne respectent pas
toujours l.s limites de ses pouvoirs, et volontiers il légifère pour l’Église comme pour l’État. Il réunit un grand concile à Aix la-Chapelle (809), où, a l’instar d’un basilcusbyzantin.il taisait défendre et défli doctrine sur la procession du Saint Esprit. Use i que l’orthodoxie était sauve ; Rome approuva. I éon m (7 a. r > 816), dans un concile tenu en 810, con fl rma la définition d’Aix-la < hapelle. Mais, de s., pleine autorité de chef de la catholicité, el pour ne pas irriter davantage les Grecs, que cette expression nouvelle offusquait, il rerusa à l’empereur ( harles d Insé rer le Fitioque dans le Credo romain, lbid., p. 1127 1133.
Charlemagne combattit aussi l’adi ptlanlsme et.sur ce terrain du moins, il demeura en plein accord avec Le
ede Pierre : Adrien [ « , dans une lettre aux é^ espagnols, rappelle que, Pierre étant le chef de l’Eglise, toutes les provinces doivent se conformer au Siège romain ; en conséquence, il réprouve sévèrement les fausses doct rines, en particulier l’adoptianisme. qui se répand en Espagne, comme aussi toutes les pratiques contraires aux usages romains (785). En 798, de cert, Léon lll et Charlemagne réunissent à Rome el , ix -la-( hapelle deux conciles qui condamnent I hé résie espagnole. Mais c’est le pape qui a le dernier mol : c’est fondé sur sou autorité suprême que le concile Impérial condamne et définit ; la primauté romaine ne laisse point prescrire ses droits.
c) Néanmoins, il faut l’avouer, Charlemagne réussit trop souvent à maintenir la papauté dans un rôle secondaire en s’ingérant plus que de raison dans le gouvernement ecclésiastique. De son vivant, à vrai dire, la discipline se maintint, et les abus les plus criants furent dépistes et réprimés ; après lui, les
comtes et les ducs, reprenant des usages antérieurs, se
remirent à disposer à leur fantaisie des offices et des bénéfices. Le pouvoir des métropolitains, par suite de l’indignité trop fréquente ou de l’insuffisance des évêques en raison aussi de l’influence de plus en plus prépondérante de l’Église, grandit et s’amplifia outre mesure. La papauté dut intervenir, pour prévenir, contre les ambitions laïques ou cléricales, 1 établissement d’Églises nationales autonomes ou de patriarcats trop puissants.
De cette lutte, on peut signaler des épisodes multiples. Les plus typiques sont ceux que fournit l’histoire d’Hincmar, archevêque de Reims († 882), le plus habile le plus Influent et le plus savant des prélats francs de son temps. En 861, il dépose Rothade, évoque de Soissons. Celui-ci, fort des canons de S dime, en appelle au pape ; Htacmar soutient ou ayant
acce pté d’être jugé par des évêques de son choix, Rothade a renoncé lui même a son appel. Cependant,
Nicolas I" (858 867) reçoit l’appel ; il aura le dernier
moVel Rothade sera rétabli sur son voir
l’art. Nicolas I", t. M, col. 516 sq. Adrien H 872) fut moins heureux, il est vrai, contre I archevêqûede Reims, dans l’affaire de la déposition de son neveu, Hincmar le Jeune, évêque de Laon ; mais harles le Chauve fut pour l’oncle un allié pulï (uj(1, „ recoursà Rome. Hincmar de Rehns,
pointant, savait reconnaître la primante romaine ; mal » il la concevait à la façon des canons de Sardlque,
puisque, selon lui. le pape pouvait non pas JU
, d’une province voisli
causequl lui et I.pulsqui
sions du p ;, |, e n’étaient valides que si elles concordaient avec Us anciens eau. iii, s conciliaires. Pour lui.
Si les lires sont suspects, ! de peu d’autorfté. I appel
. juridiction plus consldérabh si les luges sont de choix, si l’accusation est manifi n est complètement inadmissible. À Dieu mi écrii, i ;, Nicolas l « , que mais fassions s, peu d< des privilèges -lu saint Siège et de son pontife que de rebattre vos oreilles des controverses et diffi portants o„ non dont les canons du concil. tes assemb I que les i
du pape h » d et autres pontifes de
romaine, ont confie la solution aux synodes provinciaux et aux métropolitains, si. par hae ""’s canons ne nous fournissaient pas de lumières dans une cause Intércssanl un évêque et que, par suite, i alTalre ne pût être décidée dans un concile provincial ou comprovincial, nous aurions recou] de Dieu,
e’esl, dire au Saint Slègl I Ité pBT l’évêque Amolli
d’Orléans au concile de Saint Basle, P. L., t. i xxxix, col. 318… „
1e CBS des.1. elie équ. s île ItaVeline et « le M’'Il
orouve que le danger était un peu partout le même „„„ l’autorité de !.. papauté en (Veulent. Sans une reuse, les métropolitains seraient vite devenus entièrement autonomes. À Ravenne. I archevêque .han. malgré l’appui de l’empereur Louis II,
dut Plier sous la forte main de saint Nicolas I
Milan Vnspcrt brava jusqu’au bout (882) les senti de déposition i I d’i xcommunication, laissant
Successeur l’honneur d’une soumission totale.
n i -Église cependant, avait une législation ca nique : I harlemagne, en 774, avait reçu du pape Adrien [ « l’ancienne eoileetioi.de Denys le Petit, qu.1 promulgua solennellement à Aix-la-Chapelle, en 802, e’esl la Dyonisio-Hadriana. À partir du ix’siècle circulent aussi la Collectio Hispana ou Isidoriana, attribuée’. saint Isidore de Sévllle, et la Dacheriana. I es capitulaires authentiques de Charlemagne, de Louis le Débonnaire et de I.othaire furent. d’autre part, réunis en recueil, vers 827, par l’abbé M. seu.se. C’est sur ces matériaux divers que travaillent, entre 845 et 8.5, les