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PSAUMES il VRE DES M MESSI]

L 1 4 1

Mifiic 1905, p. 57. En voici le passage essentiel ! quand laine vient de dire qu’il a choisi Sion comme résidence t comme demeure pour toujours :

s, - « prêtre*, |e les vêtirai de salut.

i t -.s dévots, certes, |ub ! leraat.

i.i. je ferai germer unieorne poui David,

Je préparerai une lampe pour mon oint.

— ennemis le les vêtirai de honte, ! t mit lui brillera’mon’diadème, " i 16-18.)

La dignité du Messie. Ris de David, ainsi que ! lo la promesse, et à ce titre roi. le Messie sera

u-Ni revêtu « lu sacerdoce, prêtre d’une manière spé

i.ile. à la minière île Melchisédech. L’auteur de 1*6jltre aux Hébreux tirera d’incalculables conséquences t d’admirables considérations de ce texte du ps. . qui appelle indiscutablement le Messie, le roijrêtre :

Oracle île Jahvc.i mon Seuneur : . tSSkds loi | ma droite.

ius « |u’.i ee que je place tes ennemis eau de tes pieds.

I.c sceptre île ta puissance

Jahve envoie. De Sion domine Vu milieu île tes ennemis.

Jahve |*a juré

l’.t ne s’en repentira pas :

Tu es prêtre à jamais

A la manière de Melchisédech.

Jahvé. a ta droite. [1 Au jour de sa colère [] Juge parmi les peuples.’Rempli de majesté’.

(<. i-2. 4-6 ; cf. n. 6.)

Fils de David, roi-prêtre, prêtre à la manière de Melchisédech. assistant du juge suprême, le Messie apparaît Fils de Dieu, dans un contexte tel que seule la filiation divine satisfera à cette appellation de Fils de Dieu, qui sera reprise au baptême de Christ" :

Jahvé’lui* a dit :

< Toi. ta es’mon fils :

Moi. aujourd’hui, je t’ai engendré.

e te donnerai les nations pour ton héritage F.t pour ta possession les confins de la terre. Tu les briseras avec un sceptre de fer : .ommele v.isedu potier, tu les mettras en pièces, (il. 7-0.)

La mission pacifique du Messie.

Deux psaumes se rapportent à la mission du Messie.

Le ps. xi.v est un épithalame. chant d’amour composé pour les noces d’un roi. Mais ce n’est évidemment pas comme tel qu’il est entré dans le psautier religieux : on v a vu très justement une allégorie de l’amour entre ssie et l’assemblée des fidèles, sans vouloir attribuer à chaque trait un sens symbolique. M. Podechard, Revue biblique, 1923. p. 29, en a tenté une heureuse restitution.

Le ps. Lxxii présente l’empire pacifique du Messie. On y remarquera, en effet, l’insistance que met l’auteur à nous parler de cette paix générale et permanente, et. d’autre part, l’extension de cette paix aux peuples du monde entier :

rcorde fl ton droit T-t ta nuire au fils du roi. Il jugera ton peuple avec justiie tes humbles avec droit.

f’n « r<. jours fleurira fl la paix Jusqu’ce qu’il n’v ait plus de lune. Et elle dominera d’une mer : < l’autre. F.t du fleuve aux confins de La terre.’Elle durera’aillant que le soleil | I.

I >e génération en génération,

i lie descendra comme la pluie sui hgazon,

Comme l’ondée <’de la terre.

Devant lui s’Inclineront [] ses ennemis ; IN lécheront la poussière

I es rois.le l’haisis el îles Mrs

apporteront des présents.

i.es rois de Scheba et de Saba

offriront un tribut.

l’.t tous les nus si prosterneront devant lui ;

Tous les peuples le ser Iront,

La passion du Messie. Quoi qu’il soit revêtu d’une telle dignité, le Messie ne manquera pas (le souffrir. L’un des psaumes le plus formellement messianiques et dont Jésus lui-même s’est appliqué le premier verset, Mattn., xxviii, 16, Marc, jcv, 34, le ps. xxii contient de tels détails sur la passion que de ra subir le Messie que, de tout temps, on l’a considéré comme d’une Importance capitale pour reconstituer le portrait du Messie. Malheureusement, en plusieurs endroits, le texte est assez mutilé. N’ous essayons de le restituer :

Mon Dieu, mon Dieu, ’regarde-moi’. Pourquoi m’as-tu abandonné, |] mon Dieu ? Je crie le jour et tu ne nie réponds pas, l’.t la nuit, et il n’y a pas de repos pour moi…

Moi je suis un vermisseau et non un homme, L’opprobre de l’humanité et le rebut du peuple. Tous ceux qui me voient se moquent de moi ; Ils s’éloignent [] et hochent la tête : « Il s’est tourné vers Jahvé. qu’il le sauve !

Qu’il le délivre, puisqu’il se plaît en lui ! »

Oui, c’est toi qui m’as tiré des entrailles.

Qui m’a mis en sécurité sur la poitrine de ma mère.

Vers toi je fus jeté dès le sein ;

Dés le ventre de ma mère, tu fus mon Dieu.

Ne t’éloigne pas de moi, car l’angoisse est proche.

Car personne ne vient à mon secours.

Des’adversaires’nombreux m’environnent ; Des’ennemis de ma chair’m’assiègent ; Ils ouvrent contre moi leur bouche, Comme un lion dévorant et rugissant [|.

Mon coeur est devenu comme la cire ;

Il se fond au milieu de mes entrailles.

Mon’palais’est desséché comme l’argile

Et ma langui s’est al lâchée à ma mâchoire [].

Car’, I elle m’entoure, la bande de malfaiteurs,

I lie assiège [| mes mains et mes pieds.

Je compte tous mes os ;

Eux regardent et nie contemplent.

Ils se partagent entre eux mes vêtements. Et sur ma tunique ils jettent le sort. Mais toi. Jahvé. ne t’éloigne pas ;

Ma force, a mon secours hâte-toi.

(xxii, 2-20.)

La résurrection du Messie.

Plus haut, dans notre paragraphe sur la vie future, nous avons interprété de l’âme du juste le passade suivant du ps. xvi, 10-11 :

Car tu n’abandonneras pas mon âme au sel col. Tu ne permettrai pas a’ton dévot’de voir l’abîme. Tu nie tiras connaître le chemin de la vie : Hassasiement de |oies devant ta I Bonheur a la droite pour loiiiours.

Les Septante ont cette variante : t Tu ne lais^ pas ton saint voir la corruption. Et cette variante, dont le sens est passé dans la Vulgate, est le témoin ou l’inspiratrice d’une tradition juivequi est devenue