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Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 13.1.djvu/588

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IM I NTE II l> l>l l — PUPPER DE GOCH JEA

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livresques I t ce n’est point vrai. Les chapitres sur la cont< m dation, dans

Guide spirituelle, trahissent malni le mystique qui les.1 écrits ; et son Mémorial e l.i révélation de s.i vio en Dieu Appliqué presque toute s.i ie.1 l.i direct ion di s.mus religieuses, son r.i le contrôle de l’expérience ; lui mime était .u a la prière et courageux dans l’abnégation ; a e du Saint Ksprit. il a appris les secrets de la plus haute vie intérieure. C’est de cette alliance d’une étude profonde avec une oraison élevée que procèdent la plénitude et l’autorité des enseignements du I’. de la l’uent e. Dudon, Études, I >r « Y., p 603-604. 1 L’article du P. Dudon a pour titre : Troisième centenaire de /<i du I’de /4.)

ehupin. Vida i ; virtutes tlcl ven. Padrt ! uis dt fa PuerUe,

s il. m. iiie. Iti.YJ, tiad. en franc, pal le I". Nicolas Hogcr,

Ifitvl ; 1-ampard. l’tlu et virtutes ven. Putris Lud. de

Ponte. Ingolstadl. 1662 ; l’anner. Compendium ville oen,

lud. tir Ponlr, Prague, 1691 ; l.ongaro de li Uddl, Vilo del

; io P. / utt.dti Ponte, cavala da’Procexsl auten

tiei larmnti i*r la sua canonizmione… Home. I7B1 ; Sora men’cvel. Biblioth. de la Compagnie de.’—-if-, t. i. Bruxelles

et l’.ins. 1895 ; llurter. Somenelator, 3° éd., t. m. col. 7~ : i ;

. !. M —. Lud. de Ponte, s. Leben und s. Schri/len,

Dûlinen.’» <2 : Abad S. J., / aclrina mislica tlt I V. I’. de lit

Puentt. dans Estiidios eeeles., t. ni. p. 113-137 ; t. H. p. 43 (1-272 ; Franz Hatheyer, s. J., 1’. de Pontes.s. J.

, dans I. itsclirill fur Aszese und Myslik, 1926, p. Mu A. FONCK.

    1. PUGLISI Placide##


PUGLISI Placide, frère mineur conventuel, rc a cause d’une vive polémique suscitée autour d’un de ses ouvrages théologiques vers le milieu du dernier. Il lit ses études supérieures de théologie au collège ou au Sludium de Saint-Bonaventure de son ordre à Home. Approuve au concours du. Il mai 1829. il fut promu docteur le 24 novembre 1831. Élu secrétaire provincial de Sicile au chapitre du 20 avril 1846, il mourut probablement dans la même année.

Il fut mêlé malgré lui à une âpre polémique qui, vers le milieu du xix— siècle, souleva les théologiens de l’Italie méridionale. L’occasion en fut un concours ouvert à rte, en 1 S 13, en vue de pourvoir une chaire de théologie à l’université de cette ville. Parmi les candidats, deux l’emportaient sur les autres, le I’. Puglisl et le prêtre séculier C. Messina. Bien que de droit, parait-il, le conventuel dût prévaloir, Messina fut désigné pour la chaire. La thèse présentée par Puglisi dans le conavait pour titre Thesis de sarromentn conftrmationis, et elle fut imprimée a Messine en 1843, A cause de sa supériorité sur les autres travaux présentés, ce traité suscita aussitôt une opposition acharnée de la part du clergé séculier. Joseph Crisafulli Trimarchi ouvrit le feu par un article dans un journal local. Scilla nddi. du 1° juin 1843. Le conventuel Salv. M. Scilla riposta dans un opuscule in) il nié Apologia di una rtazione rhe porta per litnlo Thesis de confirmalionis sacramento, di riscontra alla crilica’Ici sacerdote G. Crisafulli. Palerme, isi.’f. in-8°, 106 p. La thèse et l’apologie furent attaquées par le curé Vincent Ciccolo dans le li, " i alla spicr/zizionc dell’i lesi del Padrc PI.

Puglisi. Messine. 18 13. in-8°, "> I p. Pour mettre fin à une trop acerbe polémique, on lit appel a un Juge impartial, que l’on crut avoir trouvé dans la personne de

nd mécontentement du

ilier. celui-ci prit la défense du conventuel

dans son ouvrage Risposta alla Rinista data dal Par roco —’o alla spierjazione délia trsi fatta dal

n-8°, 24 p. Trompé dans’ramait un complot contre le con veutuel et ne cherchait qu’a le perdre définitivement.

Puilisi toutefois trouva un défenseur inattendu dans le

capucin.lesuald de Bronte, qui. dans Osservaxioni cri licite stilln lliristn SCrltta tint lier. Sig, V, Ciccolo COntTO la Disserlaxione del P. M. PI. Puglisi, Nnples, 1843,

m 8°, M’. S p., sur un Ion calme et serein, denionl ra par

de sérieux arguments que l’ouvrage du conventuel est

Supérieur a celui de Messina et dénonça lrei/e ei leurs

manifestes contenus dans le libelle de V, Ciccolo, —

Puglisi est encore l’au leur d’un aul re 1 1 aile théologique

intitulé I lit sis tic ordinationibus et de Us qui ordtnare ordinarique passant, in reyio Messanensi atttt tteu pro eliyendo juris canoniri antecessore fuxta saut lias /minus sortibus tracta ci enulula, Messine. 184 I, ln-8°, 32 p.

D. Sparaclo, O. M. Conv., Franvnenli blo-btbliograflcl di scrltlnrl cil aulari mint-ri conttenlwdl dagll ullimi unni del 1500 ul ( « JO.éd.parJos. Ahate.o. M. Conv., d ins Vtlxcetlanea franeeseana, t., 1930, p. 40-41, et a pari, Vsslse, 1931, p. 155-156.

. I 1 I I M.lil.

PUPPER DE GOCH Jean (le vrai nom était CapUPPBR), théologien catholique dont on a lente de faire l’un des précurseurs de la réforme luthérienne. Il était ne à Goch, au duché’de (.lèves, dans les premières années du xv siècle. Il reçut sa première formation, suivant toute vraisemblance des Frères de la vie commune, peut-être a Zwolle, puis fréquenta l’université de Cologne (immatriculé le 1 ! » déc, 1454), peut-être aussi celle de Paris. Il entra chez les Frères de la vie commune, devint prêtre, chanoine régulier de Saint-Augustin et fonda en I 159, un couvent de ehanoinesses de Saint-Augustin, à Thabor, près de Malines, dont il devint le directeur et où il mourut le 28 mars 1475, selon Foppens, Bibliolheca belqîca, t. ii, Bruxelles, 1739, p. 715. Telles sont les données habituelles. U faut reconnaît re qu’il y a là des dates difficiles à interpréter : comment un homme né au début du siècle n’aurait-il été immatriculé qu’en 1454, comme étudiant ? S’agirait-il donc d’une vocation tardive ? Et comment un étudiant inscrit en 1 151 a-t-il pu fonder un couvent de religieuses dès 1 159 ? Retenons donc simplement pour certain qu’il fut directeur d’un monastère et qu’il appartint lui-même aux Frères de la vie commune, c’est-à-dire qu’il fut pénétré par ce courant mystique, appelé devolio nwderna, dont sortit V Imitation de Jésus-C. lirist. dont Érasme et Luther même, à un moindre degré toutefois, furent touchés plus tard.

Les écrits de Pupper de Goch ne circulèrent d’abord qu’en manuscrit. Son principal ouvrage, De liberlatc christiana, n’est pas antérieur à avril 1473. Il ne fut publié qu’en 1521. à Anvers ; on n’en connaît que deux exemplaires. L’année précédente (152(1), le même éditeur (Cornélius Grapheus) avait déjà publié de Pupper une Epislula apologelica contra dominicanum quemdam, composée en 117 1. et qui pourrait bien n’être que le complément du De libertate. L’ouvrage le plus mémorable de Pupper est son Dialogus de quatuor erroribus circa legem evangelicam exortis, publié’vers 1523, en même temps que In divines gratis et Christian.se, fldei commendalioncm. contra faisant et pharisaicam mnllorum <le justitiis et meritis operum doclrinam et gloriationem, fragmenta aliquot D. Joan. Cocchii Mechliniensis anlehac nunquam excusa. Ces fragments parurent précédés d’une préface de Luther, écrite probablement en août 1522. Voir Lulhers Werke, éd. de Weimar. t. x b. p. 327-330.

I)aiis cette préface (Epislula gralulatoria), Luther rappelle comment il a lutté pour l’honneur de la Bible conl re la théologie BCOlasI [que et contre A ri si oie. Il dit sa joie d’être dans la ligne de la véritable théologie allemande, celle de Tailler, de la Theologla deutsch, de I et de Goch, Il nomme ce dernier vert germanus et gnesios theologus, au double sens du mol Germanus, Il conclut en disant que, si l’Allemagne les suit, la scolastique disparaîtra bien vite et qu’il naîtra de véritables enfants de Dieu. Il n’en a pas fallu davantage à