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PURGATOIRE, LES LATINS w N I SAINT l t ; l STI N
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Ils consisteront tout d’abord dans l’exclusion du royaume de Jésus Christ, dans l'élolgnement de Dieu et des élus. In ps. i v, n. 17 ; De Nabuthe, n. 16, 18 ;
fratris, I. II. n. il. t. xiv, col. 1 1 15 B, 771 ; t. xvi, col. 1375. Mais ils comporteront aussi des peines positives. Dans son commentaire sur saint Luc, |. VII, n. 204, 205. t. xiv. col. 1844 VB, saint Ambroise, a l.i suite d’Origène, a expliqué métaphoriquement le feu, les vers. les grincements de dents, les ténèbres exté heures des remords, du désespoir, des obscurités iuterieures des damnés. » n ne saurait méconnaître cependant qu’ailleurs il a représenté l’enfer comme an lac de feu, et la peine des damnés comme le tourment du feu. In ps. xxxri, n. 26 ; / « Xabuthe, n..">'J : />< / « /<. I. II. n. Il", t. xiv, col. 1026 i. 783 A. ; t. xvi, col. 608 B
usée mit ci point, in.iiHiii.ut sans doute de consis lance.
Mais où elle (st très consistante, c’est sur la durée
. ctive de ces peines. Pour les (Unions et les impies,
les infidèles et les apostats, cette durée sera éternelle.
seront p.is anéantis, leur châtiment n’aura pas
de tin. In ps. ;. n. 17 sq. ; I>> bono morlis, a. Il : lu » s.
Il, senn. m. n. 17 : serin., viii, n. 58 ; serm. xxi,
De fide, I. 11. c. in' : De pwnitenlia, I. I. n. 22 ;
t. xi. col. 990 Bl. 526 D ; (. xv, col. 1293 D, 1388 BC,
('. : t. xiii. col. i'"* B. IW IU'.. Pour les simples pécheurs, il en.i autrement : la justice à leur égard est mêlée « le miséricorde : ils sont loin du salut, niais ils n’en sont pas complètement sépares : Leur loi les
irra et leur obtiendra leur pardon, bien qu’il y ait de l’injustice dans leurs œuvres. Ils seront sauves par leur foi, sic tamen salvi quasi per ignem. Et c’est pour qu>u ils seront brûlés, niais non consumés (si non exurimur, tamen uremur). Omnes enim qui sacrosanctse <pulati. dii’ini nominis appellalione censentur
qatiram resurrectioms et delectationis xternse qru tiam consequentur. In ps. CXYlll, serin, xx. n. 23, 24,
nn. xxii. n. 'iil : In ps. A..rI. n 26 ; De excessu
fraitris.l. II. n. 1 16, t. x. col. 1568, 1569, 1598 C ; t. xiv,
. : t. xiii. col.l 108 BC. Les peines des pécheurs
condamnés seront donc seulement temporaires ; elles
nt une tin. Ambroise en marque-t-il la durée ? Oui, d’une manière générale ; il écrit : Quiautemnon veniunt ad primam resurrectionem, sed ad secundam reservantur, isti urentur donec impleant (empora inter primam et secundam resurrectionem. <iut si non impleverint, iliutius in su[>plicio permanebunt. In ps. i. n. 5 I. P. /… t. xiv,
seignement eschatologique, dont nous empruntons le résume à J. Tixeront, Hist. des dogmes, t. ii. p. 345-348, contient, a côté d’hésitations et même d’erreurs héritées d’Origène, tout le dogme du purga toire et même un commencement d’explication théologique. Sans doute il > a erreur a vouloir sauver tous
royants, a cause même de leur foi (saint Jérôme lui-mêiii.- a adopté cette erreur) ; mais cette longue purification (Ls pécheurs avant leur entrée définitive
le paradis, voila bien le purgatoire. Il n' manque que le mot. La seconde résurrection, avons-nous dit,
I métaphorique et désignerait l’accession des i félicité éternelle. C’est ce que laisse entendre
mmentaire In Lucam, I. V, n. 61, P. /… t. xv.
- (.. La peine des pécheurs durerait donc au
moins jusque-là. Au moins, disons-nous : sinon impie
', . du tu s in supplicio permanebunt. En sorte que,
pour certains, la résurrection compterait quatre on
- moments divers. Cf. In ps. i. n. 5(
- / « ccessu fra
I. II, n. 116, t. xiv, col. 995-996 ; t. xvi, col.l 108 BC. La délivrance du corps constitue un premier royaume de l>ieu : être avec le Llirist après la résurrection en
' itue un second, et même dans ce second roj auiiie. il > aura un processus mansionum parce que l'élu n’ar .i que progressivement et uraduellement à la pleine
D1CT. DE 1HÉOL. CAIIIOI..
possession de s.i félicite : Absolutus igitur per Domtni crucem… consolationem in ipaa possessione (terra tua) reperles : consolationem sequitur deleetatto, delectalionem divina mtseratio. Quem autem Domlnus miseretur tl vo cat ; qui vocatur videl voeantem ; qm Deum vtderlt in jus divins : generationis assumitur, tuneque demain quasi Dei fllius, calestis regni dioitits delectatur. llle igitur inetpit, hierepletur. In Lucam, l. V, n. 61, t. xv, col, 1738 BC Non seulement les li pot hèses sur la liai lire des peines purificatrices de l’autre vie sont touchées par Ain broise, m. us encore la conception d’une ascension pro
gresslve vers la béatitude, dont Catherine de Gênes
parlera plus tard avec tant d’amour, se retrouve déjà dans les écrits de l'évêque de Milan.
7. L’Ambrosiaster. La doctrine de V Ambrosiastei sur la purification d’outre tombe a beaucoup de points
de similitude avec celle de saint Ambroise.
Comme saint Hllaireel saint Ambroise, VAmbrosiaster partage les hommes en trois catégories : les saints et les justes, qui ont mis d’accord buis œuvres et leur
foi : les pécheurs, c’est a dire les Chrétiens, qui. noiiobs tant leur foi. ont mal vécu, et enfin les impies, apostats Infidèles, athées. Tous ressusciteront, mais seuls les pécheurs seront jugés, le cas des autres étanl manifeste, Les pécheurs seront condamnés au feu, mais seulement pour un temps. IN en sortiront, solulo débita. A la dif
lerence des impies que le feu tournieiil era éternelle ment, les pécheurs seront purifiés par le feu, et la rai
son en esi qu’il doit leur être utile d’avoir cru au Christ. Cette doctrine est exprimée dans le commentaire sur I Cor., iii, 13-15.
l 'niuscu jusque opUS qu.de sil. i^nis probabit… Si CUJUS
opus arserit, detrimentum patietur. Opus, quod arderedicitur. ni ila doctrine est, qiue Interibit… Damnum autem pati, est pœnas perpeti. Quis enim in pœna positus, jacturam non facit ? Ipse autem salvus cri t, sic tamen quasi per ignem… Ideo autem dixit : sic tamen quasi per ignem, ut salus tisec
non sine pœna sit ; quia non dixil ; salvus eril per ignem ;
sed fiini dicil : sic tamen quasi per ignem, ostendit salvum illum quidem [uturum, sed pœnas innis passurum ; ut per ignem purgutus liai salvus. et non sicut perfidi æ témoigne in perpetuum torqueatur ; u1 ex aliqua parte opene pretlum sii. credidisse in Christum. P. /… t. wn. col. 211 ; cf. In epist. « d liiiîn.. e. V, 11 ; fn epist. // ad Jim.. C. II, 20. /'.L., t. i, col. 99 C, 518 I).
Avec l’erreur miséricordieuse du salut de tous les chrétiens, c’est encore la forme archaïque du feu du jugement, inspirée de I Cor., iii, 11-15, qui domine la pensée de VAmbrosiaster. On se 1 ramperait donc él rau gement, en jouant pour ainsi dire sur l’expression « purifiés par le feu. si l’on voulait trouver ici mot pour mot la formule des théologiens lai ins après saint Grégoire le Grand du « feu du purgatoire
8. Saint Jérôme. Si farouche adversaire qu’ail étésaint Jérôme à l'égard d’Origène (qu’il avait cepen dant tant admiré avant 394), Il n’en est pas moins vrai que Jérôme continue, comme Ambroise et VAmbro ialer. a penser que tous les chrétiens, si pécheurs qu’Us soient, seront linalement sauvés. Et c’est la proprement une conception origéniste. C’est la conclusion de son commentaire sur Isafe, lxvi, 24. Si le
démon et les impies, les apostats et les athées doivent
souffrir éternellement, les pécheurs chrétiens seront purifiés, el leur sentence au jugement sera mêlée de miséricorde : Et siail diaboli et omnium negalorum aique impiorum qui dixerunt in corde suo : Non est Dais, credimus aternatormenta ; sic peccatorum et tamen diris tianorum, quorum opéra in igné probanda sunt algue purganda, moderatam arbllramur et mtxtam clementia tententiam judicis. P. /… 1866, t. xxiv, col. 704 B. Plus nettement encore, dans Epist., exix, n. 7 (vers 406) : Qui enim Iota mente m Christo confiait, etiamsi ni homo lapsus mortuus fucril in peccato, fide sua vtvli in perpetuum. Alloqui mors ista communis et credentibus ci non
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