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Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 13.1.djvu/694

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    1. PUSÊYISME##


PUSÊYISME. LUTTES DOCTFU NALES

l I, i

formelle et la consultation d’une assemblée eccléslas tique délibérante >. Simpson, op. cit., p. 185. L’Église d’Angleterre aura son mot a dire dans ses propres affaires. L’avenir montrera qu’elle ne sera pas toujours écoutée par le Parlement et par les tribunaux.

(’Luttes doctrinale*. 1. L’eucharistie, En 1843, dans un sermon prononcé a l’université, Pusej av. ut affirmé s. ( croyance.1 la présence réelle et, pour ce fait, as. ut été suspendu de ses fonctions par le vice chan coller de l’université, lu 1853, dans des circonstances identiques, il avall repris le même sujet : réalité de la présence objective du Christ dans l’eucharistie, en ayant soin de rejeter la doctrine < ! < la transsubstan tiation.. Il ne fut pas Inquiété. Liddon, Liꝟ. 0/ Pusey, t. m. |>. 122 126.

La controverse reprit avec les serinons de Denison, archidiacre de raunton, donnés à la cathédrale « le Wells — Î54). il n’est pas vrai, enseignait Denison, que le pain et le m consacrés subissent un changement dans leurs substances naturelles, car Ils

demeurent dans leurs vraies substances naturelles et par suite ne peinent être adores. Il est vrai qu’un culte est du a la présence réelle, quoique Invisible et surnaturelle, du corps et du sang du Christ, dans la sainte eucharistie, sous la forme du pain et « lu vin. >/ mi/ life, p. 251.

Les points dont l’archidiacre était appelé à rendre compte étaient les suivants : Le pain et le vin deviennent, par un acte de consécration, la partie extérieure ou signe de la cène du Seigneur et, en tant

qu’objet des sens, ne sont pas changés par l’acte de consécration, demeurant dans leur vraie substance naturelle : la partie intérieure, ou chose signifiée, est. le corps et le sang du Christ : le corps et le sang du

Christ, étant naturellement présents au ciel, sont surnaturellement et Invisiblement, quoique réellement présents dans la celle du Seigneur, au travers des éléments, en vertu de l’acte consécratoire ; un culte est dû au corps et au sang du Christ, surnaturel lement et Invisiblement, mais réellement présents dans la cène du Seigneur, sous la forme du pain et du vin.e : i raison de cette divinité av « laquelle ils sont personnellement unis. Mais les éléments par l’intermédiaire icls le corps et le sang du Christ sont donnés et reçus ne peuvent être honores d’un culte. Simpson. op. cit., p. 56. Il résultait nécessairement de cette doctrine que tous les communiants, les mauvais aussi bien que les bons, recevaient le corps et le sang du Christ. Une plainte avait été portée contre cet enseignement au docteur Suraner, archevêque de Cantorbéry. Aussitôt Pusej et Keble entreprennent de défendre l’accusé, mais sans pouvoir se mettre parfaitement d’accord sur les doctrines contestées, le premier disposé a renoncer i l’adoration pour sauver la doctrine de la présence réelle, tandis que le second donnait plus

d’importance à l’adoration, n’ayant pas une conviction ferme sur la doctrine. Leur intervention 11’einpè cha pas la condamnation : le 22 juin 1855, la doctrine de Denison était déclarée— par l’archevêque contraire 11— île. Il glicane. Invité à se rétracter.

Denison refusa et fut dépo

Cette fois, c’était l’autorité ecclésiastique elle même qui décidait d’une question doctrinale. Cela ne pouvait qu’augmenter rembarras des puséyistes. Néanmoins, Pusey. Keble et leurs amis rédigèrent une protes tation, s’efforcent de montrer que la doctrine condara née avait été généralement admise dans I 1 d’Angleterre, appelant de la décision à un synode de la province de Cantorbéry ou à on synode de toutes les Églises de leur communion. Pour réaliser ce projet. il fallait l’appui des évêques et des clergymen. Parmi les premiers, seul celui d’Exeter se montra favorable. Wilberforce hés I. Là rgymen étalent indécis. Il

fallut renoncer a recueillir des adhésions et rejeter

l’autorité particulière de l’archevêque de Cantorbl

Pour Justifier leur position, l’usev publie son traité The doctrine 0/ the real présence, os contained m the Fathers, is ; >… et Keble. dans Eucharistie adoration, l.sôT, apporte les preuves de la croyance a l’effet surnature] produit sur les éléments par l’acte consé oratoire, croyance qui fut celle de l’Église anglicane depuis 1.1 Réforme et celle de l’Église primitive. Déni

son cependant avait appelé de la sentence portée contre lui par Simmcr : il lut acquitté par la Cour des Arches, en 1857, et par le comité Judiciaire du Conseil prive les deux cours cassèrent le Jugement de l’archevêque pour vice de procédure. Cf. Liddon. Liꝟ. 0/ Pusey, t. tu, p. 126 148 ; Liꝟ. 0/ Wilberforce, t. u. p. 234’Jb>. 320-329 ; An-h. Denison. Notes 0/ my life, p. 222 267.

La Cour des Arches et le Conseil privé n’avaient pas touche au tond de la doctrine. I ne approbation

dev ail venir aux puséj istes de là où ils ne l’attendaient

pas. Si le parti evcuigelical refusa de voir dans la prise nce réelle une doctrine de l’Église anglicane, un unitarien, le docteur Mari uieaii. constata l’accord sur la doctrine de la présence réelle entre l’Église anglicane cl l’Église romaine, la discussion entre les deux

enlises ne portant que sur la transsubstantiation. Il

en fut de même de l’évêque I hirvvall, qui remarqua « qu’il ne pouvait guère y avoir de description de la présence réelle… qui ne serait pas encouragée par le langage d’éminents théologiens de notre Église Simpson, op. fit., p. 57-59.

L’affaire Denison n’était pas encore terminée qu’une autre surgissait, suscitée par Forbes, disciple de l’usev, devenu cvèque de lîrecliin, en ÉcOSSe. Le premier

mandement de Forbes (août LSôTi traitait de l’eucha ristie, enseignant que le sacrifice eucharistique était

substantiellement le même que celui de la croix et qu’un culte d’adoration était dû au corps et au sang du Christ mystérieusement présents dans l’eucharistie. Les évêques d’Ecosse citèrent leur collègue de Brechin a comparaître devant eux. Pusey l’engagea a ne pas se soumettre si une déposition était prononcée. La mesure aurait été « rave et dangereuse. Les évêques reculèrent et déclarèrent se contenter de certaines explications apportées par Forbes, qui, selon l’usev. n uirait 11 :. Il rc tract ;, ils lui idressirent simplement une munition. Cf. Liddon, Life <>f Pusey, t. iii, p. I 18 159. La controverse sur l’eucharistie reprendra vigueur en 1869, liée au mouvement ritualiste. Cf. col. 1394 sq.’_’. La confession. — La pratique de la confession auriculaire était tombée en désuétude dans l’Église anglicane ; elle était absolument contraire aux préprotestants. Cependant le l’nu/er book, dans le rite de l’ordination sacerdotale, montre on ne peut plus clairement que le prêtre a le pouvoir d’entendre les confessions et d’absoudre : il eu est de même des rites prescrits pour la visite des malades. Lu revanche, h— 25 article, m— retenant comme sacrements que le baptême et la cène, excluait avec les autres le sacrement de pénitence. Ce n’est pas la seule contra

diction de l’anglicanisme officiel.

Les tract ariens avaient trouvé dans la confession Ml excellent inov en de rendre la paix aux âmes troublées et de développer la vie spirituelle. Des ix : i, s. l’use-, commençait à confesser et à donner l’absolu t ion. Cf. Liddon. Life "I Puseꝟ. t. iii, p. 269. il recom mande la pratique de la confession dans l’adaptation

qu’il fait des livres de la dévotion catholique. Quand il reprend la parole, après avoir été SUSpendU de ses

fonction..1 |a suite de son sermon sur l’eucharistie, il aborde en chaire le sujel de la confession, le pouvoir

des clefs et l’entière absolution du pénitent il" févi,