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Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 13.2.djvu/622

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RIBALLIER (AMBR018E) 2658

simple intelligence : Secunda sententia salva liberlale possibilem admitlil directionem scientiæ mediæ ; addit tamen non esse necessario requisitam, sed posse Deum, quin ullum eventum conditionatum præsciat, determinari vi solius scientiæ simplicis intelligentiæ ad volendam collationem auxilii sicque servandam noslram liberlalem, dum licet præsupponat ductum scientiæ mediæ, non tamen eo per se et essenliatiter indiget. Ita sentit Arriaga. … et novissime P. Gaspar de Ribadeneyra… De prædeslinalione, disp. IV.

N. Southwell, BiM. scriplorum S. J., Rome, lf 7 p. 279 ; Sommcrvogel, BiM. de la Comp. de Jésus, t. vt, col. 1723 sq ; Hurter, Nomenclator, 3o éd., t. iv, col. 8.

J.-P. GRAUSEM.

    1. RIBADENEYRA (Pierre de)##


RIBADENEYRA (Pierre de), jésuite, auteur spirituel. Né à Tolède le 1er novembre 1526 (non en 1527, comme l’indiquent les anciens biographes, cf. Astrain, t. i, p. 206), il vint à Rome en 1539, dans la suite du cardinal Alexandre Farnèse, et fut admis dans la Compagnie par saint Ignace le 18 septembre 1540, âgé à peine de 14 ans. Le saint fondateur lui témoigna toujours une prédilection spéciale et réussit, à force de patience et de bonté, à discipliner ce caractère primesautier et étourdi mais généreux ; il l’éprouva cependant pendant cinq ans avant de l’admettre à prononcer ses premiers vœux. Après avoir achevé ses études à Paris, Louvain et Padoue, Ribadeneyra enseigna la rhétorique au collège de Palerme et au Collège germanique à Rome (1549-1552) et fut ordonné prêtre en 1553. De 1556 à 1560, il travailla à établir la Compagnie dans les Pays-Bas ; en 1558, il accompagna le duc de Feria à Londres et mit à profit les quelques mois qu’il y passa pour combattre l’hérésie. De retour en Italie, il remplit, de 1560 à 1573, les fonctions de provincial de Toscane, de commissaire en Sicile, de supérieur des maisons de Rome et d’assistant d’Espagne et du Portugal. En 1573, le P. général Mercurian l’envoya en Espagne pour refaire sa santé ébranlée. Il séjourna d’abord à Tolède, puis à Madrid, consacrant ce qui lui restait de forces à ses publications et au maintien de la discipline et de l’unité dans la Compagnie, qui était alors fort éprouvée par des divisions en Espagne. Il mourut à Madrid, le 22 septembre 1611.

Le P. Ribadeneyra est connu surtout comme auteur spirituel. De ses publications nous mentionnerons les plus importantes ou les plus connues : 1o Ouvrages concernant la Compagnie. — Vita Ignatii Loiolæ, Naples, 1572 ; en 1583 il publia à Madrid une édition espagnole retouchée et augmentée. L’ouvrage a été souvent réimprimé et traduit dans la plupart des langues d’Europe (en français : Paris, 1608 ; Tournai, 1610, etc.) ; Vida del P. Francisco de Borja. Madrid, 1592, traduit en français (Verdun, 1596, etc.) et en d’autres langues ; Vida del P. M. Diego Laynez, publiée à la suite de la Vie de saint Ignace et de saint François de Borgia, Madrid, 1591 ; Tratado en el quai se da razon del Instituto de la Religion de la Compania de Jésus, Madrid, 1605 ; lllustrium scriplorum religionis Societatis Jésus calalogus, Anvers, 1608 ; rééditions augmentées : Lyon, 1609 ; Anvers, 1613 ; Rouen, 1653. C’est le premier essai d’une Bibliothèque des écrivains de la Compagnie. Il fut repris et développé plus tard par le P. Alegambe et par le P. Southwell. — 2o Ouvrages ascétiques. — Flos Sanctorum, o Libro de las vidas de les santos. Primera parte, Madrid, 1599 ; Segunda parte, ibid., 1601. Cet ouvrage célèbre a été, jusqu’à nos jours, très souvent réédité et traduit en entier ou en extraits. C’est en France que Us Fleurs des vies des saints ont eu, semble-t-il, le plus de vogue, cf. Léon Aubineau, Notices littéraires sur le XVIIe siècle, p. 256-277 (voir dans Sommervogel le détail des éditions et traductions) : Tratado de la tribulacion, Madrid, 1589, etc. ; il fut traduit en latin,

Cologne, 1603, etc., et en français, Douai, 1599, etc. ; Tratado de la religion y virtudes que deve tener et principe Christian), Madrid, 1595 ; Anvers, 1597, etc., traduit en latin, en français et en d’autres langues. Il traduisit en outre en castillan les Méditations et Soliloques ainsi que les Confessions de saint Augustin et le Paradis de l’âme d’Albert le Grand. — 3o Histoire. — Historia ecclesiastica del scisma del reyno de Inglaterra, Madrid, 1588 ; la même année parurent à Madrid une réimpression corrigée et des rééditions à Valence, Saragosse, Barcelone et Anvers. Une Segunda parte parut à Alcala en 1593. L’auteur utilisa surtout, en le remaniant et en l’augmentant, l’ouvrage de son ami Nicolas Sanders. De origine ac progressu scliismatis anglicani, Cologne, 1585 ; les rééditions de Sanders, Cologne, 1610, 1628 et 1640, contiennent en appendice des additions tirées de V Historia del scisma. — 4o L’auteur donna une édition d’ensemble de la plupart de ses ouvrages (sans le Flos sanctorum) sous le titre Las obras del P. Pedro de Ribadeneyra, 3 vol. in-fol., Madrid, 1605. — 5o Les Confessions, les Lettres et plusieurs écrits inédits du P. Ribadeneyra ont été publiés dans les Monumenta historica Societatis Jesu, 2 vol., Madrid, 1920 et 1923.

J.-M. Prat, S. J., Histoire du P. Ribadeneyra, Paris, 1862 ; Anonyme, L’établissement de lu Compagnie de Jésus dans les Pays-Bas et la mission du P. Ribadeneyra èi Bruxelles en 1556, Bruxelles, 1886 (extrait des Précis historiques, 1886) ; A. Astrain, S. J., Historia de la Compcvia de Jesûs en la Asisiencia de Esprva, t. i-iv, .Madrid, 1902-1913, passim ; P. Tacchi Venturi, S. J., Sloria delta Compagnia di Gesù in Italia, t. ii, Rome, 1922, p. 346-353 ; Sommervogel, Bibliothèque de la Compagnie de Jésus, t. vi, col. 1724-1758 ; M. Rivière, Corrections et additions à la Bibl. de la Comp. de Jésus, col. 266-268, 740 ; E. de Vriarte, S. J., Calalogo de obras anônimas y seudônimas de autores de la Comp. de Je.’ûs…, Madrid, 1904-1916 5 vol., (voir t. v, index iii, p. 437).

J.-P. Grausem.

RIBALLIER Ambroise (1712-1785), né à Paris en 1712, docteur de Sorbonne, fut grand maître du collège Mazarin, ou collège des Quatre-Nations. Le roi, par lettre de cachet, le nomma syndic de Sorbonne en 1765 ; comme tel, il eut à combattre les jansénistes et les philosophes, qui se vengèrent de lui par d’innombrables plaisanteries. Il intervint en diverses querelles et composa plusieurs Mémoires, en collaboration avec Legrand ; il était abbé de Chambon, au diocèse de Poitiers depuis 1768. A plusieurs reprises, les Nouvelles ecclésiastiques se plaignent des difficultés que Riballier mit en avant pour approuver ce qu’elles appellent « les bons livres ». Riballier mourut en août 1785.

Riballier a publié Lettre èi l’auteur du Cas de conscience sur la réforme des réguliers, in-12, s. 1., 1767, pour répondre à un ouvrage intitulé : Casde conscience sur la commission établie pour réformer les corps réguliers, in-12, 1767, dont l’auteur, d’après Bachaumont, est dom Clérnencet ; Lettre d’un docteur à un de ses amis sur la censure de Bélisaire, in-12, Paris, 1768 ; Riballier avait dénoncé le Bélisaire de Marmontel, le 2 mars 1767 (Nouv. ecclés. du 27 février-2 mai 1767, p. 33-39, 42-52, 57-62, 69-72) ; Collectio thesium in diversis universilatibus ac scolis orbis catholici propugnatarum, a paucis abhinc annis, circa præcipua theologiæ ac juris canonici dogmata, Paris, 1768, in-8°. Il avait laissé publier ces thèses, en y joignant des notes, Notée regii censoris, qu’il avait rédigées avec Legrand. Comme les Nouvelles ecclésiastiques du 27 décembre 1768, p. 206-208, avaient fait l’éloge de ce recueil et prétendu justifier les thèses jansénistes sur la prédestination et la grâce efficace par elle-même, Riballier et Legrand prirent la défense des Notes, et en trois Lettres (1769-1770) rééditées en 2 vol. in-8o, Avignon, 1810, montrèrent que ces thèses qui soutiennent les