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2935 ROSMINI. PROPOSITIONS CONDAMNÉES, 1 1 le SECTION 2936

Finita realilas non est, sed La réalité finie n’existe Deus facii eam esse addenda pas ; mais Dieu la r ; iii exister infinilærealilztiliiTiitatijnem. en ajsutanl une limitation à Esse initiale fit esseniia. omnis la réalité infinie. L'être inienlis realis. Hs.sc quoi aciual Haï devient ( : > in si > l’essence ihiiiims finilas, ipùs conde tout être réel. L'être qui functum, estrecisumaDeo. actue les natures finies auxquelles il est joint, est pris de Dieu.

Nous n’aurions pas séparé cette proposition de la précédente — leur signification respective étant iden tique - si l’auteur anonyme de l’opuscule Aile quarante proposizioni, n’avait fait à son sujet quelqu ! S instances appelant une mise au point particulière. Tout en concédant que la première partie de la proposition 12 semble « fausse » et « blasphématoire », si elle est prise à la lettre, il insiste sur la nécessité de la rapprocher du contexte. L’explication serait celle qui a toujours servi d'échappatoire aux rosminiens, savoir la distinction entre l'être indéterminé réel (Dieu) et l'être indéterminé idéal (quelque chose de divin). Et précisément l’expression essendo reciso da Dio devrait être traduite : étant abstraite de Dieu, étant prise de Dieu par abstraction, conformément aux principes mêmes de la philosophie rosminienne.

Ces explications nous ramènent toujours au même point de la controverse : comment nier l’identité entre Dieu et le « quelque chose de divin », entre l'être réel et l'être idéal, lequel n’est idéal crue grâce à une abstraction. Nous sommes vraiment au rouet.

On serait d’ailleurs peu autorisé à chercher dans saint Thomas, comme l’auteur anonyme veut le faire, une justification de la position de Rosmini. Quand saint Thomas écrit : esse est illnd quod est magis intimant cuilibet et quod profundius omnibus inest, cum sit formate respecta omnium quæ in se sunt , Sum. (heol., I'. q. viii, a. 2, il ne s’agit pas de l'être divin, nuis de l'être, comme tel, qui ne peut être conçu comme existant que par voie de dépendance effective de Dieu créateur de tout être. Cf. I a, q. xlv, a. 5, et De potentia, q. iii, a. 5, ad lum et ad 2um. Dieu intervient ici comme cause efficiente et transcendante et non comme cause formelle et immanente. Trulina, n. 73-75, p. 90-94.

13. La difjerenza elle passa Ira l’essere assoluloe il relalivo non c quella di sostanza a sostanza, ma una mollo maggiore… ; peroechè s' lia di/Jrrenza di essere in questo senso elle l’uni) < assolutamente ente, l’allro è assolutamente non-ente. Mu questo secondo è relalioamenle ente. Oru col porre un ente relatioo non si moltiplica assolutamente l’ente ; sicche remane, che assolutamsnte l’assoluloe il relalioo sia non già una sostanza sola, mu bensi un essere solo, e in questo senso non o' abbia dioersità <li essere anzi unilà di essere (Teosofia, t. V, c. IV, p. il).

Discrimen inter esse absoLa différence entre l'être lutum et esse relatioum non absolu et l'être relatif n’est illnd est quod intercéda subpas celle qui intervient entre stanliam inter et substantiam, substance et substance. C’est sed aliud înullo majus : unum une différence bien plus enim est absolute eus, alternai grande. L’un, en effet, est est absolute non-ens. Al hoc absolument être ; l’autre est alterumestrelaiivumens.Cum absolument non-être. Mus nniem ponitur ens relatioum, ect autre est être relativenon mulliplicatur absolute ment. Or, quand on p ise un ens : huic absolulum et relu- être qui l’est relativement, tlvutn absolute non sunt unicu ou ne multiplie pas l'être <[ui snbslantia, sed unicum esse ; l’est absolument. D’o i il suit (ilque hoc sensu nulla est dique l'être absolu et l'être versitas esse, Imo habetur unirelatif ne constituent pas mie ( » > esse. substance unique, mais un

être unique, l-'.t c’est en ce sens qu’il n’y a pas eut ic eux de différence, bien mieux que c’es t, entre eu, l’uni lé d'être.

Pour quiconque aura lu l’exposé de cette conception rosminienne, voir plus haut, col. 2923, 1e sens de cette proposition ne présente pas de difficulté spéciale. La

distinction imaginée par Rosmini entre l'être qui est

être absolument et l'être qui est non être absolument, — qui n’a de réalité distincte que par la limitation apportée à l'être indéterminé et absolu — nuis qui est être relativement, est-elle suffisante pour préserver son auteur de l’anathème porté par le concile du Vatican contre ceux qui affirment unité de substance ou d’essence entre Dieu et les créatures ? Le Saint-Office ne l’a pas pensé. La Trulina renvoie ici à saint Thomas, Cont. gent., t. I, c. xxv : cf. n. 78, p. 96-97. ///" SEOTI m. — De la créai ion.

1 1. Coll' astrazione dioina abbiamo ueduto corne siaslalo prodotto l’essere iniziale, primo elemento degli enti finili : coll' imaginazione dioina, abbiamo pure oeduto corne sia stato produit » il renie finito — tulle la renlità di cui consta l’unioerso (Teosofia, t. i, n. 403, p. 408).

15. I.a terzaoparalione d ?U' E>scr^ assolulo créante il mondo è la sintesi diuina, cioè l’unione dei due elementi, l’essere iniziale, inizio commune di tutti gli enti finiti, e il reale finito, o per dir meglin, i dioersi reaii fini’i, termini dioersi dellu stesso essere iniziale. Colla qnale unio : ic sono creati gli cnli finiti fibid.J.

Dioina abstractione produPar li divine abstraction

citur esse initiale, primnm fiest produit l'être initial, pre nitorum entium elementum ; mier élément des êtres finis ;

dioina tero imaginalione promais par la divine imagina ducitur reale ftnitum, seu reatione ; t produit l'être Uni.

litates omnes, quibus mundus c’est-à-dire toutes les réalités

constat. dont le monde est constitué.

Tertia operalio esse absoLa troisième opération de

luli mnndum creantis est dil'Être absolucréant le monde

oinasgnthesis, idest unio duoest la divine synthèse, c’est-à rum elementorum, qme sunt dire l’union des deux élé esse initiale, commune omments, l'être initial, principe

nium finitorum entium inicommun de tous les èl res fi Hum, atque reale finitum, seu nis, et le réel fini, ou p ini potius dioersa realia fmita, mieux dire les diverses réa termini dioersi ejusdem esse lités finies, qui sont les

initialis. Qua unione creantermes différents du même

tur entia finita. être initial. C’est par cette union que sont créés les êtres linis.

On a vu plus haut, col. 29215, le résumé de la pensée rosminienne sur les trois opérations de la création. Cette pensée se retrouve adéquatement reproduite dans les deux propositions 14 et 15. Le dogme mis en péril par cette pensée est celui de la création ex nihilo. La constitution D ; i Filius, c. i et can. 5, insiste sur ce concept catholique de la création, que saint Thomas avait déjà précisé en une brève formule : produclio alicujus rei secundum suam totam subslanliam NULLO pRSsupposmi. Sum. (heol., I », q. lxv, a. 3. Or l'être initial, d’où procèdent toutes les entités finies par voie de limitation, n’est qu’une abstraction faite par l’intelligence divine de l'être réel absolu qu’est Dieu luimême. C’est ce que nous avons déjà constaté plus haut, ce que Rosmini affirme en cent endroits : Vero è che la Mente divina aslrænte ha trovato c prodotto questo oggetlo, che dicemmo essere iniziale, lenzndo fisso lo sguardo mil' essere assolulo obiellivo. Teosofia, t. i, p. K)2. C’est de lui-mèm comme d’un sujet identique, que Dieu tire les objets créés, fissando solo l’ipsam esse, e lasciando in disparte il subsistent. Opusc. All : t Cioiltà cattolica, p. 39.

Si l’on voulait résumer en quelques mots l’idée de Rosmini touchant l’acte créateur, il faudrait dire avec , 1. Didiot : » L'être initial est identique à Dieu ; et le réel fini, les réalités finies n’en sont que les limites ou déterminations négatives. La divine synthèse unit donc Dieu avec n’en, et le résultat de cette union extraordinaire est la créature. » Op. cit., p. Il i. Cf. Trulina, n. 86-98, p. 110-122.

l(i. Riferito dall' intellig >nza p.'r m : zzo delta sintesi dioina, l’essere iniziale, non coin" intelligibile, ma puramente corne essenza, ai termini rcali finiti, fa die esistano gli enti finiti subleltioamentee realmente [Teosofia, t. i, n. t64, p. uni.