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S AI NT-SULPICE THÉOLOG1 E DOGMATIQUE


autres volumes : Prælectioncs theologicæ de septem Ecclesiæ. sacramentis ad usant seminariorum et examinis ad gradus theologicos prievii contracta ab Honorato Tournely, Paris, 1729, 2 vol. in-12 (5e édit. en 1712). Puis avec un titre semblable il publia successivement les traités De mysterio Smm Trinitatis et de angelis, 1732, in-12, édit. nouvelle en 1741 et 1750 ; De opère sex dierum, 1732, in-12 ; De gratia Christi Salvatoris, 1735, 2 vol. in-12, ouvrage qui renferme des dissertations historiques très érudites sur les hérésies louchant la grâce et, dans l'édition de 17 18, augmentées d’une dissertation sur le quesnellisme.

Comme les deux précédents, Louis Legrand (17111780) publia Tractatusde incarnatione Verbi divini, quo ese continuantur théologien' præleclioncs quas usui Seminariorum et prxviis ad gradus theologiros examinibus accommodare adorsus est H. Tourne !  ; /, Paris, 1750,

2 vol. in-12. C’est en effet un abrégé du traité que cet auteur avait publié, mais il suit un plan différent et ajoute plusieurs questions omises par Tourncly et discute avec soin les prophéties de l’Ancien Testament qui établissent contre les juifs la vérité du mystère de l’incarnation. La seconde édition, 1771.

3 vol. in-12, renferme une réfutation plus complète des erreurs des PP. Hardouin et Berruyer sur ce mystère. On doit aussi à Legrand le Trartatus de Ecclesia Christi, Paris, 1779, in-8°. Le t. ii sur les notes de l'Église fut interrompu par la mort de l’auteur, et cette partie fut publiée séparément en 1820. M. Legrand avait conçu le projet d’un grand traité de la religion ou cours complet de théologie, dont le traité De existent ia Dei devait être le préambule. C’est la seule partie que. l’auteur ait eu le temps de composer : elle ne fut publiée qu’en 1812 (in-8° de GfiO p.). Cet ouvrage est remarquable par la profondeur de la doctrine et la clarté des raisonnements. — Claude Régnier (17181790) a composé un Tractatus de Ecclesia Christi qui fut imprimé en 1789 en 2 vol. in-8°. Ce traité reçut l’approbation la plus élogieuse du censeur royal, M. de Turmenyes, et le P. Hurter (Nomenclator litcrarius) l’estime un des traités les plus solides qui aient été publiés. Il est écrit en bon latin avec une. élégance parfois un peu trop recherchée.

Après la Révolution qui renversa les séminaires et détruisit les facultés de théologie, on profita du Concordat pour rétablir les séminaires et réorganiser l’enseignement. Pour aller au plus pressé, on se préoccupa d’adapter les anciens manuels. Mgr d’Aviau et quelques autres évêques français prièrent M. Duclaux, supérieur de Saint-Sulpicc, de charger quelque membre de la Compagnie de Saint-Sulpice, de rééditer, en la revisant et adaptant, la Théologie de Poitiers. M. Vicusse (1784-1857), du diocèse de Toulouse, professeur de dogme au séminaire, accepta en 1824, de faire ce travail. Cette Théologie de Poitiers avait été composée d’après les cahiers que M. de La Poype do Vertricu, évoque de Poitiers de 1702 à 1721, avait lui-même écrits en suivant les leçons du séminaire Saint-Sulpicc. La première édition avait paru de 1708 à 1709 en 4 vol. in-12. L'édition de 1758 avait clé considérablement améliorée par Louis-Jou-pliSegrctier (1708-1792), docteur en théologie de l’université de Valence, ancien professeur au séminaire de Lyon el directeur de la Communauté des philosophes à l’avis. La revision de M. Vieusse prit le titre de Compendiosse inslitutiones théologien-ad usum seminarii Tolosani, Toulouse, 1820, G vol. in-12. En 1850 la 7 édition. après la mort de M. Vieusse, tut revue par M. Bonal, professeur au séminaire de Toulouse, pour le dogme en 1802, et par M. Malet pour la morale. De nouveau remaniée en 1869, elle ne porta plus que le nom de l’auteur, M. Bonal (1827-1904). En 1891, elle comptait déjà vingt éditions. Elle est encore en librairie.

De 1867 à 1869, M. Vincent (1813-1869), d’abord professeur au séminaire de Clermont, puis à Lyon, publia en 6 volumes un Compendium universæ theologiæ. Au moment où s’imprimait le dernier volume, l’auteur mourait subitement. Il avait légué son ouvrage au séminaire de Clermont. Grâce aux soins de M. Thibault pour le dogme, et de M. Déjardin pour la morale, une nouvelle édition paraissait en 1875. Une troisième fut donnée en 1882-1883 avec la collaboration de M. Ferry. La quatrième, entièrement refondue, ne porta plus le nom de M. Vincent et s’intitula : Theologia dogmalira et moralis ad mentem S. Thom.se Aquinatis et S. Alphonsi de Ligorio, auctoribus professoribus seminarii Claromontensise Societate S. Sulpitii. Désormais elle porta le nom de Théologie de Clermont. Elle eut de nombreuses éditions et fut adoptée à Paris en 1888. Le professeur de dogme de Saint-Sulpice, .M. Boisbourdin (1836-1899) fit lithographier pour ses élèves des tableaux très précis qu’il développait dans ses cours : Synopsis quxstionum juxta institutioncm theoloqiir Claromontensis, Paris, 1888-1890 et 1898.

Ce manuel de théologie, tout en restant en usage à Clermont, fut remplacé à Paris par un nouveau manuel, celui de M. Tanquerey. Adolphe Tanquerey (1854-1932) originaire du diocèse de Coutances, professeur au séminaire Sainte-Marie de Baltimore aux États-Unis, avait commencé à publier en 1891 deux volumes de théologie : Synopsis theologise dogmalicæ. Revenu en France en 1903, il publia trois volumes de la Théologie dogmatique. Vinrent ensuite les trois volumes de la Théologie morale : Synopsis theologiæ moralis et pastoralis. Les éditions de cette théologie en 6 vol., qualifiée « d’excellent manuel », se succédèrent rapidement ; toujours revisée et mise au point, elle est adoptée dans un grand nombre de séminaires en France et en Amérique. Une Drevior synopsis, 1 vol. in-12 pour le dogme et 1 vol. in-12 pour la morale, a été publiée en 1914 et 1918 avec la collaboration de MM. Quévastre et Hébert.

Gaillot Léon (1850-1911), professeur au séminaire de Reims, avait commencé à publier un Catechismus ad clericos juniores theologicus, qui devait comprendre quinze traités. Onze avaient paru, lorsqu’il mourut laissant son œuvre inachevée, ce qui l’empêcha d'être adoptée comme manuel dans les séminaires. La profondeur des pensées, le raisonnement très serré avaient attiré l’attention sur les parties successivement parues. — Sans embrasser toute la théologie dogmatique, mais se tenant dans la théologie fondamentale, les traités De la religion et de l'Église que M. Brugère (1823-1888) enseigna à Saint-Sulpice durant vingtquatre ans. et qu’il donna d’abord polygraphiés, puis imprimés, son ! très personnels et très solides : De vera religione præleeliones nouæ in seminario Sancli Sulpitii habilw cum multis annotationibus in ulleriora cujusque studia et preedicationis usus projuluris, Paris, 1873, in-8°, et De Ecclesia Christi præleeliones novse in seminario Sancli Sulpitii habitée…, Paris, 1873, in-8°j nouv. édit., 1878. Le traité de l’Fglise eut l’honneur d'èlic cité avec éloge par l’archevêque de Malines, Mgr Dechamps, en' plein concile du Vatican. Dans un appendice du Traité de la religion sur la certitude monde, .M. Brugère expose le rôle du coeur dans la certitude. Léon Ollé-Laprune, dans son livre sur La certitude murale, estime cet appendice tout à fait digne d'être noté et en plein accord avec ses propres idées. Dans mie étude, publiée récemment dans le Bulletin des anciens élèves de Saint-Sulpice. février et mai 1937. M. Brugère donne un plus ample développe ment à ces vues très pénétrantes. — Succédant à M. Brugère dans la chaire de théologie fondamentale, !.. Gondal < t<s ;, 1-1919) publia des éludes particulières :