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Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 14.1.djvu/413

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SAINT-SULPICE. SPIRITUALITÉ

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de Saint-Sulpice. -- M. de Lantages (1616-1694) a publié en 1674, à Clcrmont, Le catéchisme de la foy et des mœurs chrétiennes, 2 vol. in-12 ; en 1679, il y ajoute une seconde et une quatrième partie. En 1827, deux directeurs du séminaire du Puy en ont fait un abrégé. — A Bourges, en 1688, M. de La Chétardye publia Catéchismes ou abrégés de la doctrine chrétienne, imprimés par l’ordre de Mgr l’archevêque de Bourges pour être seuls enseignés dans son diocèse. La 1 rc édition, 1688, in-12, fut, l’année suivante, suivie d’une édition complète contenant trois catéchismes, le petit, le moyen, le grand, 2 vol. in-12 ; la 6e édition a 4 vol. in-12 ; la 7e de 1713 est la plus complète. Elle a été rééditée en un vol. in-4° à Lyon en 1736. En 1836, le cardinal de Bonald fit réimprimer l’ouvrage sous le titre de Cours complet de doctrine chrétienne, contenant le catéchisme de Bourges et l’explication du catéchisme de l’Empire, œuvre de M. La Saussc. C’est, dit Feller, le meilleur catéchisme raisonné que nous ayons en français. L’abbé Simonin, continuateur de la Biographie universelle de Feller, l’appelle le Catéchisme des catéchismes. Hurter, Nomenclator, t. IV, col. 81 6, ratifie cet éloge. — Jean-Baptiste de I.a Saussc (17401826), dont nous venons de parler, avait publié son Explication du catéchisme à l’usage des églises de l’Empire français, renfermant la leçon du catéchisme, l’explication et des traits historiques, à Paris, 1807, in-8°, avec Il gravures ; 5e édit., en 1810. — JeanBaptiste Leclercq (1820-1888) donna, en 1865, La théologie du catéchiste, doctrine et vie chrétienne, 2 vol. in-12, exposition précise, simple, complète et en même temps pleine d’onction. — Louis Sergeot (18171893) publia un Manuel du catéchiste, Lyon, 1868, 4 vol. in-12.

M. Faillon (1800-1870) avait publié en 1832, in-12, la Méthode de Saint-Sulpice dans la direction des catéchismes, livre excellent, selon Mgr Dupanloup (L'œuvre />ar excellence ou Entretiens sur le catéchisme, Paris, 1869, in-8°) et il en loue la prudence et l’expérience. En 1856, M. Icard, alors chargé des catéchismes de Saint-Sulpice, en donna une nouvelle édition et en 1874, une troisième. De même, en 1857, il composa Explication du catéchisme du diocèse de Paris pour les enfants de la première communion, in-12, (fui eut une seconde édition en 187 1. Pour compléter cette

explication. M. Icard donna en 1858, in-8°. Instruction tirée de l’histoire sainte et de l’histoire de l’Eglise i’i l’usage des jeunes enfants, par le directeur des catéchismes de la paroisse Saint-Sulpice. Il avait donné en 1848 Cours d’instruction religieuse èi l’usage des catéchismes de persévérance, des élèves des petits séminaires et des collèges, 2 vol. in-12. L’ouvrage était incomplet de la partie morale et de la partie liturgique. Elles parurent dans la seconde édition, 1853, 4 vol. in-12 ; 4e édit. en 1875. On lui doit aussi Exposition de la religion chrétienne, mise ci la portée de tout le monde par le directeur des catéchismes de la paroisse SaintSulpice, Paris, 1855, in-18 ; une 4e édition en 1877.

Y. I.a prédication. — Le concile de Trente défend d'élever un diacre au sacerdoce avant de s’assurer s’il est capable d’instruire le peuple des vérités nécessaires au salut. Dans les séminaires on forme à la prédication, par « les coins théoriques et par (les exercices pratiques. Cf. L. Bertrand, Histoire du séminaire de Bordeaux-Bazas, t. iii, p. 226 ; Gosselin, Vie de M. Êmeru, i, 138. Parmi les mss de M. Émery, se

trouvent des notes pour un cours de prédication. M. Hamon (1781-1871). supérieur du séminaire de Bordeaux, de celui de Clermont et curé de SaintSulpice. composa en 1846 un Traité de prédication il l’usage des séminaires, in-8°, qui en 1891 en était a sa 9e édition. Lui même pratiquait les conseils qu’il donnait : il était simple et élégant à la fois, en même

temps que pieux et persuasif. On peut s’en convaincre en lisant son Discours pour l’inauguration du monument de S. Ém. le cardinal de Clieverus, 1849, in-8°, et Retraites pastorales et discours divers, 1889, 2 vol. in-12, qui furent publiés par M. Gnrnidon, vicaire à la paroisse Saint-Sulpice. M. Hranchereau qui écrivit la Vie de M. Hamon, comprenant lui aussi l’importance d’une bonne prononciation et d’un intelligent groupement des mots, ce qui est partie essentielle de l’art oratoire, composa à l’usage des séminaristes, La lecture à haute voix, Paris, 1883, in-12.

Jérôme Bibet (1837-1909), qui avait des talents oratoires, voulut donner un guide et une méthode aux prêtres en publiant La parole sainte, Paris, 1892, in-12. — Louis Gondal (1854-1919), qui avait les qualités naturelles de l’orateur et n’omit rien pour se perfectionner dans cet art, publia d’après les maîtres et d’après son expérience : Le mécanisme de la parole, s. d., in-8° ; Parlons ainsi. De la voix et du geste, 1900, in-8°. En 190 1, édition plus complète : Parlons ainsi. De la voix et du geste, étude théorique et pratique du mécanisme de la parole, où se trouvent réunis les données des physiologistes, les règles des grammairiens et les conseils des artistes sur l’art de bien dire, en chaire, au barreau, au cours, à la tribune, et dans les lectures publiques. Pour mes homélies des dimanches et des fêtes : textes évangéliques, indications exégétiques, inspiration oratoire, 2 vol. in-8° : ouvrage très suggestif. Ces volumes sont toujours en librairie. Mentionnons ii i l'édition critique des Œuvres oratoires de Bossuet par l’abbé Lebarcq revue et augmentée par L. Levesque et Ch. Urbain, Paris, 191 1-1925, 7 vol. in-8°.

VI. Spiritualité ; théologie ascétique et mystique. — Comme le séminaire n’est pas seulement une maison d'études, mais aussi et surtout un lieu de formation spirituelle, on doit s’attendre à ce que les publications de spiritualité soient assez nombreuses. La vie chrétienne et sacerdotale fait l’objet ordinaire des méditations, des exhortations, des enseignements.

En tête des auteurs ascétiques et mystiques de la Compagnie, vient le fondateur, un des auteurs principaux de l'école française. Voir H. Bremond, Histoire littéraire du sentiment religieux, t. III, c. iv ; cf. P. Pourrat, La spiritualité chrétienne, t. iii, c. xiii et xiv ; 1. Icard, Doctrine de M. Olier, 2e édition. L’article Olier, t. xi, col. 963-982, a déjà parlé de sa doctrine et de ses ouvrages. Il suffit d'énumérer ici les principaux : Catéchisme chrétien pour la vie intérieure : Introduction à la vie et aux vertus chrétiennes ; La journée chrétienne : Explication des cérémonies de la grand’messe de paroisse : Traité des saints ordres ; Pietas seminarii ; Lettres de M. Olier.

Un des sulpiciens qui le suivit de près dans la mort, comme il le lui avait prédit, Jean Blanlo (1617-1657), mérite d'être mentionné pour un ouvrage d’une doctrine très solide et pleine d’onction, qui eut de très nombreuses éditions et est encore en librairie : L’enfance chrétienne qui est une participation de l’esprit et de la gnice du divin enfant Jésus, Verbe incarné, Paris, 1665, in-12. — Le successeur de M. Olier, dans le supériorat du séminaire, Alexandre Le Bagois de Bretonvilliers ( 1621 1671), écrivit un Journal spirituel pour rendre compte à son directeur de ses dispositions intérieures, 3 vol. in-4°. On y remarque un grand attrait pour la vie d’union parfaite à Notrc-Seigncur. Il a écrit aussi des Mémoires sur la vie de M. Olier, en 5 vol. in- 1°. C’est d’après ces Mémoires et d’après les mémoires mêmes de M. Olier. que M. Tronson composa ['Esprit de M. Olier. C’est de ces Mémoires qu’a été tiré : L’esprit d’un directeur des âmes, c’est-à-dire Maximes et pratiques de M. Olier sur la direction, in-12. On conserve de M. de Bretonvilliers : Instructions pour les filles de l’intérieur de la très sainte Vierge, in-4°.