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Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 14.1.djvu/420

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SA I NT-SULPICE. HISTOIRE


montes de la messe basse exposées selon les rubriques du missel romain avec les différences du rite parisien. Cette addition est bien le travail de M. Caron et non une œuvre de Collet comme le dit à tort Quérard, La France littéraire, t. ii, p. 245 et après lui Hauréau, Histoire littéraire du Maine, t. i, Paris, 1852, p. 333. M. Caron fut chargé de la nouvelle édition du bréviaire de Paris, parue en 1822, considérablement améliorée, qui fut cependant attaquée par une Lettre d’un grand vicaire sur le nouveau bréviaire de Paris et à laquelle M. Caron répondit par une Lettre au rédacteur de l’Ami de la religion, sur une critique du bréviaire de Paris. On lui doit Manuel des cérémonies selon le rite de l'Église de Paris, par un prêtre du diocèse, Paris, 1846, in-8° ; Notice historique sur les rites de l’Eglise de Paris, par un prêtre du diocèse. 1840, in-8°. — Auguste Gosselin (1787-1858), contemporain de M. Caron, qui fut professeur, puis supérieur au séminaire d’Issy, publia : Instructions historiques, dogmatiques et morales sur les principales fêles de l'Église, Paris, 1818, 2 vol. in-12 ; 2e édit., 1850, en 3 vol. ; 4 « éd., 1861, et en 1880. Il avait composé précédemment : Notice historique et critique sur la sainte couronne d'épines de Notre-Seigneur Jésus-Christ et sur les autres instrument :  ; de la Passion qui se conservent dans l'église métropolitaine de Paris, suivie de pièces justificatives, 1828, in-8°. — On trouvera de curieuses recherches dans les Éludes sur la signification des choses liturgiques, Paris, 1906, in-12, de Tim. Destoge (18 13-1933).

Pour favoriser l'étude de la liturgie dans les séminaires et parmi le clergé, un manuel est singulièrement utile. Plusieurs essais furent tentés. Bernard Théophile (1834-1910), professeur de liturgie à Angers et à Reims, composa un manuel en plusieurs volumes intitulé : Cours de liturgie romaine ou explication historique, littérale et mystique des cérémonies de l'Église à l’usage des séminaires et du clergé ; Prolégomènes et messe, 1886, 2 vol. in-12 ; Bréviaire, 1887, 2 vol. in-12 ; Rituel, 1893, 2 vol. in-12. — Cette œuvre fut reprise, revisée, condensée par Louis Hébert (1877-1927), Leçons de liturgie à l’usage des séminaires ; il en fit un ouvrage nouveau, d’après les réformes liturgiques et canoniques dont Pie X avait eu l’initiative. Ces leçons forment trois volumes. Le bréviaire et le rituel, 1915 ; La messe, 1916 ; Le cérémonial, 1917, et se recommandent par une grande précision. Les éditions se succèdent rapidement. À la mort de M. Hébert, le texte a été revu par M. Grignon et, à la 20e édition, par M. Fayard. — En même temps que M. Bernard, M. Aug. -Louis Lerosey, édita un Manuel liturgique à l’usage du séminaire Saint-Sulpice, Paris, 1889, 4 vol. in-18. I. Introduction àla liturgie. II. Cérémonial romain. III. Explication des rubriques du missel, du bréviaire, du rituel et du pontifical. IV. Histoire et symbolisme de la liturgie. Il s’en fit un abrégé : Abrégé du manuel liturgique éi l’usage du séminaire Saint-Sulpice, 1893, in-8°. Une 2e ' édition en 1902, revue par M. Vigourel.

X. Histoire.

Avant la Révolution, l’histoire n’entrait pas, comme enseignement spécial, dans les cours des grands séminaires, non plus que dans les cours des facultés de théologie. Le concile de Trente n’en parlait pas dans son programme des études que l’on devait suivre au séminaire. Mais l’histoire ecclésiastique était plus ou moins mêlée aux autres enseignements. Aussi ne trouve-t-on pas de manuel d’histoire ecclésiastique. Cf. A. Degert, Hist. des séminaires, t. ii, p. 101.

Au xix c siècle, les professeurs rédigent d’abord leur cours ou utilisent le manuel d’Alzog, de Blanc, etc. Ils composent des manuels polygraphiés, puis imprimés. — Léon Richou (1823-1887), après avoir publié Vue générale sur l’histoire de l'Église, 1860, in-8°, composa et édita un manuel en 3 vol. in-12, 1871 : Histoire de

VÉglise èi l’usage des séminaires, 3e édition, avec un atlas pour servir à l'étude de l'Écriture sainte et de l’histoire de l'Église. - Frédéric Brugère (1823-1888) composa, en la professant, l’Histoire ecclésiastique qu’il fit polygraphier de 1879 à 1884 en quatre cahiers formant 1180 pages manuscrites, sous le titre Tableau de l’histoire et de la littérature de l'Église, programme d’un cours professé au séminaire Saint-Sulpice. C’est un canevas ou les idées sont brièvement mais nettement indiquées, avec grande abondance de notes bien choisies. La maladie l’empêcha de le préparer pour l’impression. Ce cours est singulièrement suggestif pour un professeur ou pour des conférences. — Léon Marion (1852) publia une Histoire de l'Église en 3 vol. ; une nouvelle édition en 3 volumes a été donnée par.M. Lacombe, supérieur du grand séminaire de Viviers. - Plus étendue qu’un manuel et écrite d’une façon vivante, 1 Histoire de l'Église, par M. Mourret, 9 vol. grand in-8°, dont, avec M. J. Carrevre.il donna un abrégé avec une abondante bibliographie : Précis d’histoire de l'Église, en 3 vol. in-8°.

LIne histoire de l'Église ne saurait négliger l’histoire de ses croyances, l’histoire « les dogmes. Dans son Tableau de l’histoire et de la littérature de l'Église que nous venons de mentionner, M. Brugère avait esquissé cette partie de la vie intérieure de l'Église en même temps qu’il traçait sa vie extérieure. Mais un manuel d’histoire, forcément abrégé, ne peut exposer cette partie que très brièvement : il faut un ouvrage spécial. C’est ce que Tixeront (1856-1925) nous présente dans son Histoire des dogmes, l’aris, 1905-1912, 3 vol. in-12. I. La théologie anténieéenne ; II. De saint Athanase et saint Augustin ; III. La fin de l'âge patrislique. Comme complément de cette histoire des dogmes, il a donné en 1918 son Précis de palrologic, in-8°. Pour faciliter l'étude des Pères, M. Frédéric Monier a publié pour les classes d’humanités, de la cinquième à la rhétorique : Pères de l'Église, morceaux choisis, in-18 ; dont il a publié la traduction en autant de volumes. Plus nombreuses sont les publications particulières relatives à des institutions ou à des personnages ecclésiastiques. M. de Lantages (1616-1694), donna Viedela vénérable Mère Agnès de Jésus, religieuse de l’ordre de Saint-Dominique au monastère Sainte-Catherine de Langeac, 1665, in- 1°, réédition en 1675 et 1712, 4e ' édit. en 1808 par M. Émery. On sait que cette sainte religieuse eut une part considérable dans la vocation de M. Olier. M. de Lantages publia aussi une Vie de la Mère Françoise des Séraphins, du monastère dominicain de Saint-Thomas d’Aquin à l’aris, 1669, in-8°. — La première Vie de M. Olier fut composée par M. Leschassier, 1687, in-12 : elle est insérée dans La vie des saints du P. Giry. — On doit à M. Baudrand (1637-1699) des Mémoires sur la vie de M. Olier et sur le séminaire de Saint-Sulpice, publiés au t. ni de la Bibliothèque sulpieienne de M. L. Bertrand. On lui doit aussi une Vie de M. de Bretonvilliers que Simon de Doncourt inséra dans les Remarques historiques sur l'église et la paroisse de Saint-Sulpice, t. iii, p. 858 890. Lmprcssé à conserver les documents qui pouvaient intéresser l’histoire de l'Église, il recueille en 5 gros vol. in-4°, Acta S. Facultatis theologise Parisiensis in quinque tomis, anno 1673, ms. du séminaire Saint-Sulpice ; le 5e vol. non relié a été perdu à la Révolution. Dans ses Lettres choisies, t. ii, p. 230, Richard Simon en fait connaître le contenu et l’intérêt. Ces documents regardent non seulement l’histoire de la faculté de théologie de Paris, mais un bon nombre de faits importants relatifs à l’histoire de l'Église de France depuis le milieu du xiiie siècle jusqu'à la fin du xviie. Il fit également un Recueil de pièces sur la controverse relative èi l’immaculée conception de la sainte. Vierge ù l’occasion d’un sermon prêché et Paris le S décembre