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Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 14.1.djvu/537

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SALZEDO (JEAN DE) — SAMPSÉENS


labor in propugnanda immaculata conceptione Mariée nova christianse mililiæ erectione cerla vicloriæ spe coronetur, Mariœque originalis gratin utriusque mililiæ conatibus proxime deftnibilis constituatur, Valladolid, 1625, in-fol.

II. Marracci, Bibliolkcca mariana alphabeticn ordine digesta, Rome, 1618, au nom de Johanncs de Salzeilo ; P. de Alva y Astorga, O. F. M., Militia universalis pro immaculata Virginia conceptione, Louv.iin, 1663, col. 831 ; .I.-H. Sbaralea, Supplementum ad scriplores O. M., 2o éd., t. ii, Home, 1921, p. 130 ; II. Hurter, Nomenclator, 3o éd., t. iii, col. 481.

A. Teetært.

    1. SAMANIEGO Joseph-Jiménez##


SAMANIEGO Joseph-Jiménez, frère mineur espagnol de l’Observance (xviie siècle). — Originaire de Nâjera, province de Logrofio, il entra chez les mineurs de l’Observance dans le couvent de Logrofio, de la province franciscaine de Burgos. Après avoir achevé ses études dans sa province, il alla suivre les cours de théologie au collège des apôtres Saints-Pierre-et-Paul à Alcala. Il enseigna ensuite la théologie jusqu’en 1670. En cette année, il devint commissaire général des provinces ultramontaines des observants et retint cette charge jusqu’en 1673. Il gouverna l’ordre comme ministre général depuis le 23 mai 1676 jusqu’au 16 mai 1682. Il décréta qu’à l’avenir les ministres généraux, avant d’entrer en charge, devraient faire le serment de n’accepter pendant la durée de leur généralat aucune dignité étrangère à l’ordre, surtout pas celle d’évêque, ni de travailler pour l’obtenir. Il statua 3ussi que ceux qui, dans ces cas, useraient d’une dispense accordée par le pape ne pouvaient plus être considérés comme supérieurs généraux et que les religieux ne pouvaient plus leur obéir sous peine d’excommunication. Voir H. Holzapfel, Handbuch der Geschichte des Franziskanerordens, Fribourg-en-Br., 1909, p. 321-429.

Par son zèle pour l’observance régulière, sa prudence et sa sagesse dans le gouvernement de l’ordre, le P. Samaniego réussit à regagner la bienveillance du pape Innocent XI et, sous son instigation, ce dernier promulgua en 1679 le bref Sollicitudo, qui constitue une sorte de déclaration de la règle des mineurs, ou plutôt une nouvelle insistance sur l’observance des points de la règle décrétés par Clément V, et qui n’autorise de prendre pour supérieurs que ceux qui n’ont besoin d’aucune dispense, même motivée. Voir H. Holzapfel, op. cit., p. 321-322. Son prédécesseur, Pierre Manero, estimant que les Annales de L. Wadding étaient un ouvrage destiné plutôt aux savants qu’aux religieux, avait manifesté, en 1651, le désir d’un exposé systématique moins étendu de l’histoire de l’ordre, dans lequel on insisterait surtout sur l’activité de l’ordre et la vie des religieux éminents. Le P. Samaniego reprit cette idée et en confia la réalisation au P. Dominique de Gubernatis de Sospitello. Celui-ci édita en 1682 le premier volume de son Or bis serapliicus. Cet ouvrage devait comprendre trois parties, dont la première donnerait l’histoire intérieure de l’ordre des mineurs, la seconde l’histoire des provinces et la troisième l’histoire extérieure ou l’activité des religieux en dehors de l’ordre. Un travail de cette envergure dépassait les forces d’un seul homme ; de Gubernatis ne parvint qu’à éditer la première partie en quatre volumes et le t. i de la troisième partie sur l’histoire des missions (1282-1289). Voir il. Holzapfel, op. Cit., p. 584. Promu, sur la demande de Charles II, roi d’Espagne, en 1683, au siège épiscopal de Plasencia, le P. Samaniego fut consacré le 15 août 1683 et mourut en 1692. Voir Pierre-Antoine île Venise, O. F. M., Catalogo dei palriarchi, nrciuescovie vescovi dell’online di S. Francesco, Venise, 1703 ; J.-H. Sbaralea SI. Minaldi, Scriplores continnati ord. min., dans I. II. Sba ralea, Supplementum, t. iii, Rome, 1936, p. 263 ; P. Saura, O. F. M., Cartas de Carlos II, rey de Espana, al P. Samaniego, gênerai de la orden jranciscana, dans Archivo ibero-americ., t. vi, 1916, p. 420-421.

Le P. Samaniego s’est distingué surtout par les ouvrages qu’il écrivit pour défendre Duns Scot et la Mère Marie d’Agréda, Clarisse, et par son ouvrage Mistica ciudad de Dios, rempli d’exposés théologiques, contre leurs nombreux adversaires. Ainsi il écrivit la Vida de la ven. Madré Maria de Jesûs, abadessa y fundador de lo monasterio de la Inmaculada Concepciôn de Agreda, Madrid, 1670 ; il rédigea une préface à la Mistica ciudad de Dios, dans laquelle il donne un exposé des doctrines contenues dans ce traité, et qui est appelée Prôlogo galeato ; et, sur l’ordre du général Ildephonse Salizanes, il composa des annotations explicatives sur le même ouvrage. Comme toutefois il fut nommé, en 1670, commissaire général des provinces transalpines de l’ordre, il ne put mener à bonne fin cette œuvre et n’en termina que la première partie. Elle fut continuée par son confrère Jean Sendin Calderôn, qui commenta et composa des notes sur la première et deuxième partie de la Mistica ciudad de Dios. Le Prôlogo galeato et les annotations et commentaires des PP. Samaniego et Sendin Calderôn ont été publiés à plusieurs reprises dans les nombreuses éditions de la Mistica ciudad de Dios. Ces ouvrages du P. Samaniego relatifs à la vén. Marie d’Agréda ont été traduits en plusieurs langues. Pour les versions italiennes, voir E. Toda y Guell, Bibliografia espanyola d’Italia dels origens de la imprempta fins a l’any 1900, t. iv, Castell de S. Miquel d’Escornalbou, 1930, au nom Samaniego José Jiménez, et Arch. ibero-americ, t. xxxiv, 1931, p. 105-106.

Pour la défense de Duns Scot, le P. Samaniego publia Vida de Juan Duns Escolo, Madrid, 1668, in-4o, et 1677, in-fol., ainsi que Opus apologeticum de primalu Docloris subtilis, Saragosse, 1668, dans lequel il s’efforce de prouver que Duns Scot occupe une place d’honneur dans la défense de l’immaculée conception. D’après Benoît Mazzara, O. F. M., Legendario francescano, Venise, 1689, au 8 novembre 1677, le premier ouvrage aurait été traduit en italien, en 1677, et plus tard par Bonaventure de Bottis, O. F. M., qui l’aurait édité à Venise, en 1698. J.-H. Sbaralea, Supplementum, 2e éd., t. iii, p. 202.

Selon Pierre Van den Haute, O. F. M., Breviarium hisloricum ord. minorum, Rome, 1777, p. 341, le P. Samaniego serait encore l’auteur d’une Oratio doctrinalis super eoangelium vineæ ad Burgensem ecclesiam, Burgos, 1666, in-4° ; d’une Vita ven. Malris Sor. Joannæ a Jesu Maria, Madrid, 1673, in-4° ; d’une Compilatio stalulorum generalium ordinis, Madrid, 1684, in-4° ; d’un Synodus Placentinæ suæ diœcesis, Madrid, 1692. Tous ces ouvrages paraissent être rédigés en espagnol.

Outre les ouvrages cités, voir : J.-H. Sbaralea - St. Rinaldi, Scriplores triutn ordinum S. Francisci continnati, dans J.-H. Sbaralea, Supplementum, 2o éd., t. iii, Home, 1936, p. 2(13-201 ; L.-M. Farré, O. F. M., P. Juan Sendin Calderôn, teologo jranciscano del siglo XVII, dans Arch. ibero-americ, t. xxxiii, 1931, p. 297-299.

A. Tektært.

    1. SAMPSÉENS##


SAMPSÉENS. — Hérétiques mentionnés par saint Êpiphane. Selon l’hcrésiologue, Hseres., un, édit. Holl, t. ri, p. 31 1-315, les sampséens étaient établis de son temps en Pérée et on les rencontrait dans toute la région située de l’autre côté de la mer Morte, dans le pays de Moab, sur les bords de l’Arnon, en Iturée et en Nabatitide. Ils gardaient fidèlement, paraît-il, la doctrine d’Elxaï, et se montraient en particulier pleins de respect pour deux de ses descendantes, Marthou ; et Marthana, qu’ils regardaient comme des déesses, par