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SANGALLO f JULES-ANTOINE] — SANT’AGATA


approuvé et imprimé encore la même année, à Rome, avec le titre : Methodus studiorum observanda in ordine.

D. Sparacio, O. M. C, Gli studi di.itoriae i minori corwentuali, dans Miscellanea franc, t. xx, 1919, p. 112-113 ; .1.-1 1. Sbaralea-St. Rinaldi, Scriplorcs tritim ordinum S. Francisco continuati, dans.1.-1 1. Sbaraloa, Supplementum, 2e éd., t. iii, Rome, 1936, p. 265 ; H. Hurter, Nomenclator, 3° éd., t. v, col. 520-521.

A. Teetært.

    1. SANNIG Bernard##


SANNIG Bernard, frère mineur allemand de la stricte Observance du xviie siècle, célèbre scotiste.

— Originaire de Neiss (Silésie), où il doit être né en 1 637, il appartint à la province des mineurs observants de Bohême, dans laquelle il exerça deux fois la charge de provincial, de 1675 à 1678 et de 1684 à 1687. Voir V. Greiderer, O. F. M., Germania franciscana, t. i, Inspruck, 1777, p. 602 et 857. Il fut élevé jusqu’à deux fois à la dignité de commissaire et de vicaire général pour la partie cismontainc de l’ordre, d’abord en 1682, quand Pierre Marin Sormano fut élu général au chapitre de Tolède, et, ensuite, en 1694, après l’élévation au généralat de Bonaventure Poerio de Taverna au chapitre de Victoria. Voir V. Greiderer, op. cit., t. i, p. 772. Il siégea aussi dans le définitoirc général, constitué au chapitre général de Tolède en 1682, non seulement comme définiteur, mais aussi comme procureur général pour les provinces cismontaines de l’ordre. Ibid. Il fut aussi délégué à plusieurs reprises parle général pour faire la visite canonique de diverse :  ; provinces, à savoir de celles de la Pologne mineure en 1674, de la Slavonie en 1676, de la Hongrie en 1677, de la Bavière en 1680 et 1683 ; de Trente et du Tyrol en 1683. Ibid.

Le P. Sannig ne fut pas seulement un grand administrateur, mais aussi un théologien et un philosophe distingué et un illustre historien. Ainsi il enseigna pendant de longues années la philosophie et la théologie et fut pendant un certain temps le principal professeur de droit canonique au studium général de Prague. Il a contribué, aussi dans une grande mesure, avec ses confrères le Portugais François Macedo, l’Espagnol Jean Merinero, l’Italien Laurent Brancati de Laurea et le Français Claude Frassen, à donner un nouvel élan au scotisme.

Quant à la date de la mort du P. Sannig, les opinions sont divisées. D’après les uns il serait décédé en 1683 (cf. Antonianum, t. i, 1926, p. 300) ; selon d’autres en 1681 (ibid., t. iv, 1929, p. 201) ; d’après d’autres encore, vers 1700 (II. Holzapfel, O. F. M., Uandbiich der Geschichle des Franziskancrordens, Fribourg-en-B. , 1909, p. 585). De l’étude récente de Cl. Minarik, O. F. M., Provincial P. Bernard Sannig, Licence, spisovalcl a organisâtor frantiëkânské provincie (1637-1704) (Le provincial Bernard Sannig, sapant, écrivain et organisateur de In province franciscaine, 1637-1704), dans Casopis katolichého duchovenstva, t. lxiv-lxxiii, 19201929, il résulte que le P. Sannig serait mort en 1704, Voir Arch. franc, hist.. t. xxiii, 1930, p. 215.

Bernard Sannig a publié : Schola philosophica scolislanim, .’! vol. in-fol., Prague. 1684-1685 ; — Schola theologica scotistarnm, 4 vol. in-fol., Prague, ir>7.~> 1681 ; Schola canonica, seu iiniversum jus canonicum nova methodo digestum, 2 vol. in-fol., Prague 1686l (icS7 et 1 692 ; - Schola controversistica ouates controver sias s. fldei ventilons, seu coniroversite universse adversus hsereticos omnes veteres et novos, 2 vol. in fol., Prague, 1686 ; — Rituale ecclesiasticum, iti-.S". Prague, 1685, et, souvent réimprimé, par exemple à Cologne, 1698, in 8°, et à Cologne et Bonn, 1756 (7-’éd.). qui, d’après Y. Greiderer, op. cit., p. 77t. doit s’identifier avec Apparaius absolutionum, benedictionum, etc., imprimé a Venise, en 1734 ; - Die Chroniken <l<r drei

Orden des S. Franciscus Seraphicus, 8 vol. in-fol., en allemand, Prague, 1689-1691 ; d’après V. Greiderer, op. cil., p. 775, il aurait aussi publié un Manuale minoriticum, Prague, 1677, et un Chronicon provinciæ reformativ franciscanæ liohemiæ, resté inédit, cité par Antoine Melissano, O. F. M., dans son Supplementum ad Annales L. Waddingi, 3e éd., t. x, an. 1434, n. iii, Quaracchi, 1932, p. 270.

Le P. Sannig est aussi l’auteur de constitutions pour les moniales du tiers ordre de Saint-François du monastère Saint-Joseph de Brûnn, qui furent approuvées par le P. général Pierre Marin Sormano le 13 avril 1683. Voir V. Greiderer, op. cit., p. 678-679. Il doit encore avoir composé un plan d’études pour enseigner toute la théologie en trois ans. Voir A. Gôtzclmann, O. F. M., Das Studium marianum theologicum im Franziskanerkloster zu Dcttclbach a. M., dans Franz. Studien, t. vi, 1919, p. 350.

Outre les ouvrages cités, voir.1.-11. Sbaralea-St. Rinaldi, Scriplorcs trium ordinum S. Francisci continuati, dans J.-H. Sbaralea, Supplementum, 2e éd., t. iii, Rome, 1936, p. 200 ; II. Militer, Nomenclator, 3 « éd., t. iv, col. 335. Pour les doctrines philosophiques de B. Sannig, voirR. Janscn, Y.ur Philosophie der Scotislen des XVII. Jahrhunderts, dans Franz. Studien, t. xxiii, 1936, p. 152-154.

A. Teetært.

SAN ROMAN (Michel de), jésuite espagnol, né à Palencia en 1572, entré dans la Compagnie en 1590. Il enseigna la philosophie et la théologie morale, fut missionnaire et recteur de Léon, Salamanque et Valladolid. Il mourut à Madrid, le 18 avril 1648.

On a du P. de San Roman un ouvrage doctrinal sur les missions (en pays catholique), ministère auquel il s’était surtout appliqué durant sa vie. Il le publia sous le titre de : Expeditionum spiritualium Socielalis Jesu libri quinque…, Lyon, 1644, 382 p. et index. La facilitas du provincial de Castille est de 1640. Dans la dédicace au P. général Mutius Vitelleschi, l’auteur déclare que c’est le premier traité développé et systématisé sur cette matière. Au t. III, il est parlé en détail de la confession dans les missions (importance, qualités requises du confesseur, méthode à employer, confession générale, manière d’instruire et de disposer les pénitents, spécialement les enfants et les jeunes filles) ; au 1. IV se trouve un exposé pratique des péchés commis habituellement contre le décalogue et de la manière de prêcher au peuple l’observation des commandements. Ces divers développements, qui étaient présentés non seulement aux confrères du Père, mais encore à tous les prêtres consacrés aux missions, offrent un réel intérêt au point de vue du ministère pénitentiel, spécialement en Espagne, dans la première moitié du xvii c siècle.

Sommer vogel, Biblioth. de la Comp. de Jésus, t. vii, col. 574-575.

R. Brouillard.

SANS MUTER ! ou MULIERII, dominicain languedocien du couvent de Toulouse, mort vers 1 420. Il a commenté, en thomiste, les Sentences de Pierre Lombard ; il a été mêlé aux disputes théologiques sur l’immaculée conception ; a représenté le comte de Foix’au concile de Constance. Il aurait été nommé évêque d’Oloron.

Pcrcin, Monum. conventus Tolosan. ord. præd., p. 98 et passim.

M. -M. GORCE.

    1. SANT’AGATA FELTRIA (Donat de)##


SANT’AGATA FELTRIA (Donat de), frère mineur conventuel italien du xiv siècle. Quelque ! auteurs, à la suite de Pierre Ridolfi de Tossignano, Historia seraphicæ religionis, t. II, Venise, 1586, p. 269. le distinguent à tort d’un certain Dominique de Sant’Agata, consacrant de la sorte deux notices au même personnage. Noir entre autres L. Wadding,