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I")l RUE CHARLES ET VINCENT DE LA

RITTIM JU VÉNAL) 152

profession le 21 novembre 1703. Ses études terminées, il fut mis, en 1712, à la disposition de Montfaucon qui achevai ! pour lors l’édition des Hexaplis d’Origène. Avant remarqué les heureuses dispositions de son jeune confrère, le grand érudil pressa Charles de La Rue de donner une nouvelle édition des œuvres du docteur alexandrin. Dès 1725 les deux premiers volumes étaient prèls pour l’impression : mais le tirage traîna en longueur : c’esl seulement au cours de 1732. que dom de l.a Hue put dédier au pape Clément XII le premier volume ; il parut avec le second en 1 733. On les trouve reproduits dans P. G., avec indication de la pagination primitive, t. XI et t. xii. En tête du second, l’éditeur a rédigé une dissertation sur la méthode d’interprétation scripturaire d’Origène, pour laquelle il se montre justement sévère. Ces deux premiers volumes contiennent les grands traités d’Origène (t. i) et les fragments exégétiques de l’Ancien Testament (t. m. Au début de 1736, les deux tomes suivants étaient à peu prés terminés ; mais, très frappé par la mort de dam Thuillier avec qui il élait uni d’une étroite amitié, voir ici l’art. Mauristes, t. x, col. 122. usé déjà par un travail opiniâtre, dom de La Hue poussa moins activement la publication ; le t. m allait paraître et la préface en avait été écrite par l’éditeur, quand il mourut d’une attaque, le (i octobre 1739, à Saint-Cîermain-des-Prés ; il n’avait pas cinquante cinq ans ! C’est son neveu, dom Charles-Vincent de La Hue qui mil un supplément à la préface de son oncle, et raconta brièvement sa vie en tête du L. ni (= ]>. C, ., |. xin). Dom Vincent se mit ensuite à la préparation du t. iv d’Origène ; mais en 1742 mourait dom Sàbatier, qui laissait inachevé son monumental ouvrage : Biblioritm sacrorum latinse versiones anliquæ. Dom Vincent fut envoyé à Reims, en 1 7-13, pour continuer les travaux de son confrère, dont le t. m et dernier parut en 1749. C’est seulement après cela qu’il put se remettre à Origène, dont le t. iv et dernier parut en 1759 ( = P. 0.. t. xiv). Dom Vincent mourut en I7(12.

Outre l’édition d’Origène, qui est le bien commun des deux de La Hue, il faut rappeler aussi le concours que Charles avail apporté à Montfaucon pour son édition de saint Jean Chrysostome, parue de 1718 à 1738, et aussi pour L’antiquité expliquée en figures et son Supplément, 1724.

F. Le Cerf de La Viéville, Biblioth. hist. et crit. îles auteurs de la congrégation de Saint-Maur, l.a Haye, 1726, p. 133 ; Dom Tassin, Hist. lillér. de lu congrégation île Saint-Maur, Paris, 177n.

É. A MANN.

    1. RUEGO Martin##


RUEGO Martin, frère mineur espagnol du xvi c siècle de la province de BurgOS. — Il est l’auteur de Purgalorio île lu cosciencia, appelé aussi Salvaciôn del aima. Cet ouvrage comprend deux part ies : dans la première l’auteur expose les conditions requises pour une bonne et fructueuse confession, avec un appendice SU ! la gravité du péché mortel ; dans la seconde il traite de la valeur des indulgences. Ce traité fut imprimé à Burgos, en 1598, in— 1 " : un exemplaire se trouve a la bibliothèque nationale Victor-Emmanuel de Rome.

L. Waddlng, Scriptores 0. M.. Home, 1906, ». 169 ; .1.-11. Sbaralea, Supplemenium, 2’éd., !. ti, Rome, 1921,

p. 220.

A. TEE I VERT.

    1. RUERK Antoine##


RUERK Antoine, livre mineur irlandais du xviii » siècle, composa un Cursus theologise scholasticse, selon la doctrine de Duns Sent dans son commentaire sur les quatre livres des Sentences, Valladolid, 1746, 2 vol. in— I".

II. Hurler, Nomenctalor, 3° éd., t. i. col. 1346.

A. Ti.i.i i

    1. RUFFINI Juvénal##


RUFFINI Juvénal, frère mineur capucin du Tyrol septentrional. — Originaire de Brez-sur-le-Nonsberg, où il naquit I ? 25 mars 1(135, il revêtit l’habit capucin le 18 mai 1652, dans la province du Tyrol. et fut ordonné prêtre en 1659. Il exerça dans sa province les charges de prédicateur, de lecteur, de gardien, de déflniteur, de maître des novices, de custode général et fut élu jusqu’à quatre fois provincial, notamment dans les chapitres de 1680, 1686, 1(102, 1(1 ! >< V. Il fut déflniteur général île 1691 à 1698 et commissaire général et visiteur de la province flandro-belge de 1695 à 1(197. Il mourut au couvent d’Inspruck le 18 avril 1714. Il fut un des écrivains les plus féconds de sa province. Hettinger affirme que, si le Tyrol a conservé sn foi en toute sa vigueur, il le doit en grande partie à Juvénal Rufflni (Aus Welt und Kirche, 3— éd., t. ii, p. 199) et Rosmini déclare que la philosophie de Juvénal dépasse par son étendue et sa modération celle de Malebranche et de Tomassini. Voir (<. Bonola, Carteggiodi Ira Alessunilrn Manzonie Antonio Rosmini, raccolto c annolalo du C. / ;., leltera 72. p. 24. K. Chiocchetti.O. F. M., écrit de son côté qu. d’après Rosmini, Juvénal aurait créé le même système philosophique, mais avec plus de profondeur, que Malebranche en France et soutient qu’il fut le fondateur d’une éeob philosophique à laquelle appartenait aussi Valérien Magni, O. M. Cap. Voir Pn filosofo pua) nolo. Il P. Giovenale Rufflni, dans MU deli Accademia Roverelana, sér. IV, t. vi, 1923, p. 13-54 ; el Per una monografia sopra P. Giovenale Rufflni, dans Rivisla Tridentina, 1910, p. 1-16.

On d’iit a la plume de Juvénal les ouvrages imprimés suivants : Necessaria defensio contra injuslum agressorem, dus is/ : Schutzschrift fttr die Wahrheil der Wunder gegen den hessischen Prâdikanten Johann Scheibler, Augsbourg, 1684, dans lequel Juvénal prend la défense des miracles et en prouve l’existence et la vérité contre le prédicateur protestant hessois Jean Sch iibler. Il est l’auteur du célèbre ouvrage Solis intellii /enliic, cui non accedit nox, lumen indc/iciens ai : inextinguibile, illuminons omnem hominem venienlem in hune mundumseu immediulum Christi cruciftxi inlcrnum magislerium, qu<> veritas immulabilis omnes inlus docet sine slrepitu oerborum, per sanam doctrinam a verilatc auditum non avertenlem, Augsbourg, 1(18(1, in-4°, 656 p. Un long extrait de ce livre fui édité à Paris, en 1878, sous le litre : Solis intelligentise lumen indeficiens seu immedialum Dei ut lùilis summi inlcrnum magislerium, par Jules Fabre d’Envieu, professeur de dogmatique à la Sorbonne, qui, dans l’introduction, écrit que Juvénal doit être compté parmi les plus grands philosopha du XVIIe siècle. Le capucin professerait dans cet ouvrage l’ontologisme, qu’il y exposerait d’une façon originale. Voir E. Chiocchetti, art. cil., p. 7-16. Il composa encore Artis magna sciendi brevissima synopsis seu mentis humanse commonitorium ad inveniendum el discurrendum ordinatum, quo sine magno labore de quocumque dulo scibili innumeri conceptus et argumenta re péri ri possunt ne pruinde Dei prseconibus ac scicnliarum studiosis profuturum, Augsbourg. 1(189, in-8°, v15(i p.. dont le P. Fr. S. I laggenmiller. O. M. Cap., donna une édition allemande, intitulée : Der goldene Zirkcl. lune praktische Denkmelhode, wodurch àber jeden Gegenstand einer Wissenschaft zahlreiches Gedanken-und Beweismalerial gefunden werden kann, ji’ir Rcdncr und aile Freunde der Wissenschaft zusammengestellt, Augsbourg, 1904, in-8°. xvi-159 p. Juvénal composa aussi des ouvrages théologiques : Theologia rationalis ad hominem et ex homine, qute per argumenta naturalia, poiissimum ex homine. desumpta, nec non ad illias e.molumentum direcla, non absque canonici (exlus et theologim scholasticse salis condimenlo respersa, faciliori simul ad intelligendum methodo, res théologiens seu divinas per tractat, à la fin duqu —I es1 ajouté, pour l’ut ililé des cou-