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SC0TELL1 S
SC RIBAN1 (C II A RLES)
1734
les déterminer avec certitude. Ainsi d’après Barthélémy de Pise. op. cit., p. 330. il aurait composé, outre le commentaire déjà cité, une Lcctura super Senteniias multum pulchra et un Opus super Senteniias (p. 530), que Pierre Rodolphe de Tossignano, Historiarum seraphicæ religionis libri Ires, Venise. 1586, p. 333. et L. Wadding, Scriptores ord. minorum. 3° éd.. Home. 1906, p. 18-1, désignent probablement sous le nom de Compendium saper Magistrum Sententiarum et font débuter : 7 ; i ista prima distinctions, quæ est quasi quæstio procemialis. Marianus de Florence. Compendium chroniearum ord. fr. minorum, Quaracchi, 1911, p. 74, dit que Scotellns seripsit super mullos Aristoielis libros, et L. Wadding, op. cit., p. 184, affirme qu’il est l’auteur de Commentaria in libros Aristoielis de anima, qui commencent : Anima nascitur sicut tabula rasa.
Outre les ouvrages déjà cités voir : G. Mazzuchelli, Gli scrittori d’Italia, t. i. 2* part., Brescia, 1753, p. 902-903 ; A. Dragonetti, Le vite degli itlustri Aguilani. Aquila, 18-17, p. 60-66 ; Minieri-Riccio. Memorie storiclie degli scrittori nati nelregnodi.Yapo/i, Xaples, 1884, p. 271 ;.J.-H. Sbaralea, Supplementum ad scriptores O. M., 2e éd., t. n. Home, 1921, p. 322323 ; H. Hurter, Nomenelator, 3e éd.. t.n, col. 624 ; H. Lennerz, Ex scholaScoti, dans Gregorianum, t.xii, 1931, p. 466.
A. Teetært.
- SCOTT I Marcel-Eusèbe##
SCOTT I Marcel-Eusèbe, savant ecclésiastique
italien, né à Naples. en 1742, membre de l’Académie
des sciences et belles-lettres de cette ville en 1779,
prédicateur de renom. Scotti acquit une regrettable
célébrité en prenant parti contre le Saint-Siège dans le
différend entre le pape et la cour de Naples sur la présentation de la haquenée. Son ouvrage (anonyme)
Délia monarchia universale de' papi. Discorso umiliato
alla Maësta di Ferdinando IV re délie Due Sicile ed a
tutti gli sovrani del mondo christiano, Xaples, 1789,
in-8°, devait être mis à l’index par décret du 2 juillet
1804. Cette affaire obligea Scotti à la retraite ; il composa alors différents ouvrages sur l'Église primitive et
la liturgie. La révolution napolitaine de 1799 trouva
en Scotti un chaud partisan ; on le nomma membre de
la commission législative révolutionnaire. Emprisonné lors du rétablissement de la monarchie (13 juin
1799), Scotti fut condamné à mort et exécuté en janvier 1800 ; sa maison fut livrée au pillage et tous ses
ouvrages manuscrits jetés au feu. Outre sa Monarchie
universelle des papes, Scotti a publié un Catechismo naulico, Naples, 1789, in-8°, destiné à l’instruction religieuse des gens de mer. Scotti est aussi l’auteur des
deux écrits suivants : Dissertazione corografico-storica
délie due antiche distrutte cilla Misenoe Cuma, Naples,
1775, in-4°. — Orazione in morte dell' impératrice apostolica Maria-Teresa d’Auslria, Naples, 1785, in-4°.
Arnault, Biographie nouvelle des contemporains, t. xix, Paris, 1825, p. 94-96 ; Michaud, Biographie universelle, nouvelle éd., t. xxxviii, p. 582-583.
J. Mercier.
- SCOUVILLE (Philippe de)##
SCOUVILLE (Philippe de), jésuite belge
(xvii » s.). — Né près de Marche en 1622, après ses études
au collège de Luxembourg et à Louvain, il se destina au
barreau ; en 1643, il obtenait sa licence en l’un et l’autre
droit ; en 1644, il était inscrit au tableau des avocats de
la cour de Luxembourg. Il entra au noviciat de Tournai
en 1647 et fut, après avoir achevé sa théologie à Douai,
occupé comme missionnaire pendant quarante ans
dans le Luxembourg et les pays limitrophes. Il accompagna plusieurs années, dans ses tournées pastorales,
Mgr d’Anethan, évêque auxiliaire de Trêves, en qualité d’adjunctus regius ; le roi d’Espagne, duc de
Luxembourg, désignait ainsi le délégué qu’il choisis
sait pour le représenter auprès de l'évêque. Scou ville
avait à veiller à la réforme du clergé et des fidèles, à
contrôler l’enseignement, à dirimer les procès, bref, à
traiter toutes les questions de droit. Il publia un grand
nombre d’ouvrages de piété et de k-s de saints.
notamment : Direclorium confraternilalis chrisiianæ doctrinse, lt>t>7, et Sancta Sanctorum sanctetractandi sive
religiose sacri/icandi methodus, Liège, 1669 ; il documenta le bollandiste Papebroch sur sainte Odile.
Pour s’aider dans ses missions, servir ses confrères et maintenir un souvenir durable de son enseignement dans les confréries de la Doctrine chrétienne qu’il instituait un peu partout, il composa en allemand un commentaire du Catechismus catholicus de Canisius, Cologne, 1676, 7 vol. in-8°, compendium de dogme et de morale écrit avec clarté et solidité ; autres éditions : 1682, 1684, 1687, 1689, 1692 ; il a été depuis et jusqu’au xixe siècle réédité ou réadapté. A l’adresse des maîtres d'école, il le condensa : Abrégé du catéchisme catholique. Luxembourg, 1696 ; les évoques recommandèrent vivement cet Abrégé ; il est encore aujourd’hui fort apprécié. Un abrégé plus petit encore fut publié et revu par le P. W’iltz. Le P. de Scouville mourut en 1701 à Luxembourg.
A. Pruvost, Vie de Philippe de Scouville, Luxembourg, 1866 ; Sommervogel, Bibl. de la Comp. de Jésus, t. vii, col. 970-982 ; E.-JI. Rivière, Additions et corrections…, col. 802-803 ; Sotvell.BiM.SCripforiuil Soc.Jesu, p. 71 3 ; Hurter, Xomenclalor, 3e éd., t. iv, col. 715 ; VeUer, Dictionnaire universel, t. vii, p. 512 ; de Guilhermy, Ménologe de la Compagnie de Jésus, Germanie, IIe sér., t. ii, p. 443 ; Biographie nationale de Belgique, t. xxii, col. 114-116.
A. Rayez.
- SCRIBANI Charles##
SCRIBANI Charles, jésuite belge (xvie -xviie s.).
— Né à Bruxelles en 1561, il entra au noviciat de Trêves
en 1 582 et, après ses études, joua un rôle important dans
l’administration et le gouvernement de la Compagnie :
vingt-deux ans recteur des collèges d’Anvers et de
Bruxelles, deuxième provincial de la province flandrobelge (1613-1619). La séparation des provinces faite
d’après la frontière linguistique suscita des rivalités, fit
craindre au général Aquaviva une poussée de nationalisme et mit à rude épreuve les talents administratifs de
Scribani. Il eut la consolation de recevoir au noviciat
de Malines saint Jean Berchmans (1616) ; c’est lui aussi
qui l’envoya au Collège romain (1618). Très considéré
en cour de Rome, où les cardinaux Frédéric Rorromée
et Barberini (le futur Urbain VIII) étaient ses amis,
apprécié et consulté par les princes, les rois (Philippe IL
Ferdinand II), les marchands, les magistrats, il
mourut à Anvers en 1629.
Écrivain abondant, il a laissé des œuvres polémiques, historiques et spirituelles. Parmi les premières, il faut notamment signaler : Ars menlicndi calvinista, Mayence, 1602. -— Amphitheatrum honoris in quo calvinistarum in Societatem Jesu criminaliones jugulatæ, Anvers, 1605 (publié sous l’anagramme de Clarus Bonarscius), dans lesquels il répond avec verve aux accusations portées contre les jésuites. C’est à l’occasion de ce dernier ouvrage que, dénoncé à Henri IV, il en reçut des félicitations et des lettres de naturalisation. — Défense posthume de Juste Lipse, 1608, composée, semble-t-il, à cause des relations de Lipse avec Lavinus Torrentius, évêque de Tournai, oncle de Scribani ; — Orthodoxie fidei controverses, Anvers, 1609, 3 vol.in-8°. L’ensemble de ses écrits le fit appeler Ja « terreur des calvinistes ».
A cause des renseignements de première main dont il pouvait faire état, les œuvres historiques de Scribani, bien qu’elles soient souvent un panégyrique, demeurent précieuses : Antvcrpia ; Origines Antoerpiensium, tons les deux édités à Anvers en 1610 ; son Veridicus Belgicus, Anvers, 1624, 1026, 1627, présente les différents gouverneurs des Pays-Bas et tente de caractériser la psychologie des Belges de cette époque.
Directeur de conseieiiee fort couru, moraliste très
réputé, irrefragabilis norma, dit son épitapbe, Sci ibani a fait passer dans ses nombreux opuscules et traités