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1784

Études. il. Chaumont, M<ir de Ségur, directeur des aines. Tari-., 18N1, 2 vol. in-12 ; marquis de Se^ur, Mijr de Ségur, soiwrnirs et récils d’un frère, l’an--, 1891, in-S" ; marquis <le Moussac, Mgr de Ségur, Paris, 1913, in-12 ; M. Even, Mgr Gaston de Ségur, Paris, 1936, in-12.

J. Rivet.

    1. SEGURA (Nicolas de)##


SEGURA (Nicolas de), jésuite mexicain, né à Puebla de los Angelos le 20 novembre 1676, entré dans la Compagnie le 3 avril 1695 ; il enseigna la rhétorique, puis la philosophie et la théologie, fut recteur de plusieurs collèges, procureur de sa province à Rome et à Madrid. A son retour au Mexique, en 1727, il fut préposé de la maison professe de Mexico. Il mourut tragiquement dans cette ville le 6 mars 1743 ; on le trouva étranglé dans sa chambre, sans qu’on pût identifier l’auteur de ce crime.

Le P. de Segura a publié des sermons et des panégyriques ainsi qu’une traduction d’une vie italienne de saint Jean Népomucènc, martyr de la confession (1733). De plus on a de lui divers ouvrages théologiques : Tractalus de conlraciibus in génère et de lestamentis, Salamanque, 1731, in-4° ; Tractalus theologici pro variis gravibusque difficultatibus, Madrid, 1731, 2 vol. ; et un écrit canonique, composé à l’occasion de difficultés entre les jésuites et les décimateurs espagnols des colonies : Defensa canonica por las provincias de la Compania de Jésus, de la Nueva Espafia y Philippinas, sobre las censuras impuestas y reagravadas a sus religiosos y a todos que los comunicaran, por los Juezes Hacedores de Renias décimales de la Santa metropolilana Iglesia de Mexico, Madrid, 1738 ; sur cet écrit et sa date, voir Uriarte, Obras anonimas, t. iv, n. 6101.

Sommervogel, ltibl. de la Comp. de Jésus, t. vii, col. 1101 ; Hurter, Nomenclator, : 5 l édit., t. iv, col. 1351 et 1543.

R. Brouillard.

    1. SELD Georges-Sigismond##


SELD Georges-Sigismond, vice-chancelier du Saint-Empire (1516-1565). — Né à Augsbourgle 21 janvier 1516, Georges-Sigismond Seld éludia à Ingolstadt, à Padoue, où il fut reçu docteur en droit, et en France. De retour en Bavière, il fut nommé conseiller du duc Louis. Conseiller de Charles-Quint en 1546, il devint vice-chancelier du Saint-Empire quatre ans plus tard. En cette qualité, il rédigea les articles du traité de Passau et fut, en 1557, commissaire impérial au colloque de Worms. Ferdinand I er maintint Seld dans ses fonctions, mais celui-ci donna sa démission quelque temps après. Rappelé par Maximilien II, Seld mourut accidentellement six mois plus tard, le 26 mai 1565.

Seld a écrit une vie de Charles-Quint et deux ou trois autres ouvrages, mais l’écrit qui lui valut la notoriété est un Discursus de cœsaris et romani pontificis potestate, Vienne, 1565(7), composé en 1558 à la demande de l’empereur Ferdinand I er contre le pape Paul IV. Ce dernier estimait en effet que l’abdication de Charles-Quint n’était pas valide, parce que faite sans son avis, et que l’élection de Ferdinand comme empereur était illégale par suite de la participation des princes électeurs ralliés à la Réforme. Seld développe longuement, dans un langage qui n’est pas très différent de celui des protestants, l’opinion de la cour impériale : l’empereur est entièrement libre vis-à-vis du pape et celui-ci n’est aucunement fondé à juger la conduite politique de l’empereur ; Seld établit en conséquence la validité de l’abdication de Charles Quint et la légitimité de l’élection de Ferdinand P r ; il conclut en menaçant Paul IV de la convocation d’un concile. L’écrit de Seld a été traduit en allemand sous le titre suivant Ralhschlag, darin von der Kaiser und Pabstgetvalt, und ivie wcil sich dieselbe ersirtcke, eatholice diseurrieri wird, hauptsâchlich aber von dan entstandenen Streit, ob ein Romischer Kaiser, su sicli der Reichswiïrde und

Biirde entladen will, nothwendig die Résignation in der Pàbstl. Heil. H and thun musse, Francfort, 1614. Seld est également l’auteur d’un écrit contre les revendications de Pie IV au sujet de l’élection de Ferdinand : Consilium, oder Bedenken an Kaiser Ferdinand, wie des Pabsts Pie IV unbilligen Anmassen wider Ihrer Majestut ordentliche Wahl durcit die Churfursten des Reichs, ohne des Pabsts Consens und Bewilligung geschehen ; a begegnensei, 1559( ?)et Francfort. 1612. La thèse de Seld eut au moins un résultat heureux, celui de prouver à la Curie romaine la nécessité de s’adapter au changement des temps et des mœurs.

Allgemeine deutsche Biographie, t. xjcxiii, Leipzig, 18°H, p. 673-679 ; Pastor, Histoire des papes, trad. Poizat, I. i,

Paris, l’j : 12, p. 2.S(i-287 ; Roskovàny, Romanus pontifex Primas, t. ii, Nitræt Komârom, 1867, p. 447, 824 et 825 ; Moréri, Le Grand dictionnaire historique, éd. de 17°>0, t. i, 1>. : 12."> ;.J. Janssen, Geschichte des deutschen Volkes scit dan Ausgang des Mittetalters, t. IV, Fribourg, 1890, p. 6(>-f>7 ; Hefcle-Lcclcrcq, Histoire des conciles, t. ix b, Paris, 1931, passim ; et la bibliographie donnée par l’astor.

J. Mercier.

    1. SELESTAT (Hugues de)##


SELESTAT (Hugues de), frère mineur de la province de Strasbourg du xv siècle, que C. Oudin confond avec le dominicain Jean-Hugues de Sélestat. Voir Commentarius, t. iii, col. 2585. — La vie de ce franciscain est encore bien mal connue. De la rubrique finale de son commentaire sur le premier livre des Sentences, conservé dans le ms. -577 de la bibliothèque universitaire de Leipzig : F.xplicil compilatio super primum Sententiarum, quam compilavit Hugo dictus de Sletzslat, Parisiis tune studens, de diversis scriplis et lecluris magistrorum (fol. 145 v°), il résulte que Hugues étudia à Paris. Quant à l’époque à laquelle il fréquenta l’université de Paris, Fr. Pelster, S. J., s’appuyant sur les notes du cardinal Fr. Fhrle. est enclin à placer la vie d’étudiant de notre auteur pendant le xiii c siècle. Voir Scholastik, t. iv, 1929, p. 445, n. 213. Au contraire, L. Meier, O. F. M., Iliu/onis de Schlettstadt, (). F. M., doctrinu de materia spirituali, dans studi francescani, sér. III, t. ii, 1930, p. 292-293, lâche de prouver que les arguments, empruntés au commentaire sur les Sentences d’Hugues, nous obligent à reculer sa fréquentation de l’université de Paris au moins jusqu’au xiv° siècle, et du fait que le franciscain n’est jamais cité pendant le xiiie et le xiv c siècle et que les plus anciens manuscrits de son commentaire datent seulement du xv siècle, il conclut que, très probablement, il ne lit ses études a Paris que pendant le xv 1’siècle. C’est revenir à la thèse admise par tous les biographes anciens et modernes, qui placent le séjour de Hugues de Sélestat à Paris vers le milieu du xv 1’siècle.

Hugues est l’auteur d’un Commentaire sur les Sentences, qu’il composa, d’après la rubrique citée plus haut, à Paris, pendant qu’il y était étudiant. Le 1. I qui débute : Fluvius egrediebatur de loco voluptatis, et qui termine : a quo oinne principium, médium et Pmis, quo ctiam mediante ad finem liber isle perductus est, est conservé dans le ms. 571, fol. 2 r°145 v°, de la bibliothèque universitaire de Leipzig. Le I. II débute : Xomen secundi fluvii Gyon et se termine par un épilogue, qui concorde à peu près littéralement avec la fin du commentaire sur le I. III dis Sentences de saint Honaventure : Multa diciniUS et in verbis defteimus, consummator ctiam sermonum îpse est se. Dominas noster Jésus Christus, cui invnensas (initias ago, quia adjuvit me pervenire ad consummutionan hujua libri, miseratus pauperlatem scientiæ et tngenii, quam ctiam rogo propensius et obnixe, ut facial me pervenire ad obedientie meritum et ad finem perfeclum, propter que duo labor istt a » rincipio juit assumplus, Ipsi ergo, de quo /actus est sermo,