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1903
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SÉPULTURE — SEPULVEDA JEAN-GINÈS DE)


Le montant de la part paroissiale es ! dû au propre cure et à ceux que le droit assimile aux curés, c’est àdire : au quasi-curé (dans les pays de mission, eau. 216), au vicaire-curé (eau. 17 l). au vicaire économe (can. 47U. au vicaire substitut (c. 474), au vicairecoad juteux (s’il supplée en tout un curé défaillant, c. 475), mais non aux employés de l'église paroissiale, lesquels ne peinent rien revendiquer à ce titre.

Si le défunt, mort eu dehors de chez lui. avait pluSieurs paroisses propres dans lesquelles il aurait pu être commodément transporté, la part paroissiale sera divisée entre eliæun des eurés de ees paroisses.

c) Quantité. — La quarte funéraire ou part paroissiale doit être prélevée sur tous les émoluments fixés par la taxe diocésaine pour la cérémonie des funérailles et l’inhumation (mais non la levée du corps) ; en conséquence, devront entrer en compte les sommes perçues pour les ministres, les servants, la fabrique, les chantres, les cierges, etc., mais non les quêtes ou offrandes, sauf disposition contraire du droit particulier. Toutefois l’honoraire de la messe devra rester tout entier au célébrant, et il sera permis à l'église des funérailles de déduire les dépenses nécessaires, par exemple la eire qui a été brûlée et autres frais semblables.

Lorsque, pour une cause quelconque, on ne célèbre au jour de l’enterrement « pie les offices publics indispensables et que l’office funèbre solennel est renvoyé à plus tard, la part paroissiale devra aussi être comptée sur les émoluments de cet office solennel, s’il a lieu dans Umois qui suit la sépulture.

La quotité de la part paroissiale doit être déterminée dans le tarif diocésain : selon les lieux, elle peut comprendre le quart, le tiers ou même la moitié des émoluments. Quand l'église paroissiale propre du défunt et l'église où ont eu lieu les funérailles appartiennent à des diocèses différents, on devra s’en tenir, pour le paiement de la quarte, au tarif de l'église des funérailles, can. 1237.

I. Avant le Code.

Alberti, De sepultura ecclesinstica,

Aculæ 1  : Barbosa, Juriz eceU^i uti-.i universi libri trec : Lyon, 1699, pars n- : De Angelis, Prælectiones juris canonici, t. iii, Home, 1880 ; Cavagnis, Institutiones juris publici, t. iii, Rome, 1906 ; Ferraris, Prompta bibliothcca, t. vii, Paris, 1850, au mot Sepultura ; Gennari-Boudinhon, Consultations de murale, droit canonique et liturgie, Paris, 1912 ; M.iny. l’riBleeliones de lacis særis, Paris, 1901 ; Beiffenstue], Jus canonicum unioersum, Venise, 172C> ; Schmalzgrueber,

clesiasticum unioersum, t. iii, Venise, 1739 ; Wernz, Jus decretalium, t. iii, Rome, 1908.

II. Après le Code. Antonioli, De re funeraria, seconda il Codice, Bergame, 1919 ; Bargilliat, Présïectiones juris eanoniei, Paris, 1921 ; lîlanco N’ajeia, Dereeho juneral, Madrid, 1930 ; Cance. Le Code de dmit canonique, t. iii, Paris, 1932 ; Cimetier, Pour étudier l<- droit canonique, Paris, 1927 ; Clayes-B. -Simenon, Manuale juris canonici, t. iii, (land et Louvain, 1931 ; Coccbi, Comme ntari uni in Cwlicem, t. v, Turin, 1924 ; MatthSO Conte a Coronata, De locis et temporibus surris, Turin, 1922 ; Fanfani, De jure parochorum, Turin, 1936 ; Ferreres, Institutiones eanonicæ, Barcelone, PUS ; o' Reilly, Ecclesiastieal sépulture, Washington, 1923 ; Ottaviani, Institution/ s juris publici, Rome, 192.", ; Tondini,

lesia funeranle, Forli, 1927 ; Vermeersch-Creusen, Epilome juris canonici, I. ii, Matines, 1927.

A. Bride. SEPULVEDA (Jean-Qinès de), théologien et historien espagnol, 1490-1Ô73.

I. Vie. Né vers 1490 a I’ozoblanco, province de Cordoue, d’une famille noble mais pauvre, Juan-Ginès de Sepùlveda commença scs éludes a l’université d’Al cala et les continua en Italie ; il suivit les cours du célèbre Pomponazzi (voir ce mot. t. xii, col. 2545et, sans partager toutes les erreurs du maître, en subit la profonde influence. Les premiers travaux de Sepùlveda furent des traductions d’auteurs « recs.

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particulièrement de philosophes aristotéliciens, tels qu’Alexandre d’Aphrodise (voir la notice Alexandre l’Aphrodisien dans Eioefer, Nouvelle biographie gêné raie. I. i, col. 911-91 1). Attaché à la personne du cardinal Cajétan (1527), il travailla sous la direction du savant prélat à une revision du grec du Nouveau Testament ; il passa ensuite an service du cardinal Quinonez et obtint en 1536 les charges d’historiographe de Charles-Quint et de précepteur de Philippe IL Sepùlveda prit une part importante, sinon de premier plan, aux controverses qui divisèrent alors l’Espagne au sujet de l’esclavage ; il voulut prouver contre Las Casas, Melchior Cano et l'évcque de Ségovie, Ramirez, la légitimité de l’esclav âge, légil imité fondée, selon lui, sur l’inégalité naturelle entre les hommes ; Sepùlveda soutint également que la chasse faite aux Indiens « destinés, tout comme les Clnmanéens, à leur état par leurs défauts » était juste de droit divin et naturel ; sa thèse, Démocrates secundus, sett de justis belli causis : an lieeat bello Indos prosequi, aujerendo ab eis dominia possessionesque et bona lemporalia, et occidendo eos. si resistentiam opposuerint, ut sic spoliait et subjecti facilius per prædicalores suadeatur eis pdes, ne put être imprimée en Espagne et fut censurée en 1547 par les académies d’Alcala et de Salamanque ; Sepùlveda riposta par une Apologia pro libro de justis belli causis, Rome, 1550, in-8°, qui fut condamnée. Dominique Soto, confesseur de Charles-Quint, réunit alors (1550) une conférence où l’on entendit contradictoirement Las Casas et Sepùlveda ; Las Casas croyait la victoire assurée quand le franciscain Rernardino Arevalo prit la défense de Sepùlveda en des termes qui firent une telle impression sur l’assemblée qu’on leva la séance en se contentant d’intimer aux deux partis défense absolue de continuer la lutte. Cela n’empêcha point Las Casas de publier deux ans plus tard sa réponse à Sepùlveda, Rrevissima relaciôn de la destrucciôn de las Indias, Séville, 1552, in-4°. Sepùlveda quitta la cour en 1557 et se retira à Mariano, près de Cordoue, où il mourut le 23 novembre 1573.

II. Œuvres. — Outre ses traductions et ses ouvrages historiques, Sepùlveda est l’auteur des écrits suivants : De falo et libero arbitrio libri III (contre Luther), Rome, 1526, in-4°. Il est intéressant de comparer cet ouvrage avec le traité d’Alexandre d’Aphrodise, Ilepl El[jiap|iiv7)ç xai toû êqj'ïjji.ïv. — De rilu nuptiarum et dispensatione, Rome, 1531, in-4° ; Londres, 1553. — Démocrates (primus), sett de convenientia militaris disciplina ;, Rome, 1535, in-8°. — Theophilus, sett de ralione dicendi testimonium in causis occullorum dialogus, Valladolid, 1538, in-4°. — De correctione anni mensiumque romanorum, Venise, 1548. in-8°. — De regno et ojjicio régis, Lérida, 1571, in-8°. — On trouve les premiers écrits de Sepùlveda dans l'édition suivante de ses œuvres : Joannis Genesii Sepulvedæ Cordubensis opéra nuper ab codent authore recognita, quæ cum prias dispersa fcrrentur. mine primum in tinum quasi corpus digesta et impressa juerunt, Paris, 1541, in-8°. On compte en outre deux éditions des œuvres complètes, Cologne, 1602, in-4° ; et Madrid, 1780, 4 vol. in-4°.

Sepùlveda est un des représentants les plus convaincus de l'école aristotélicienne d’Alexandre d’Aphrodise. Il considère la philosophie d’Aristote comme très conforme à la doctrine chrétienne : Arislolelem maxime sequar, summum virum, et cujus doclrina aut nihil aut perparum diflert a christiana philosophia. C’est a cause de son inl raiisigeance philosophique qu’il a été amené à formuler sa théorie de l’esclavage si contraire à la doctrine évangélique. Ce n’est iu

reste pas le seul poinl dans lequel Sepiilveda se soi !

écarté, par amour d’Aristote, de la doctrine traditioi nelle de l'Église. Le vrai titre de gloire de Sepùlveda

T.

XIV. — 61.