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SEVERT 'JACQUES) — SFONDRAT1 [CÉLESTIN)


liete, qui in plerisque conciliis, prsesenlibus iisdan primatibus. et aliis rrbis universi episcopis de finit ! fuere, Lyon, 1607. in F et 1608. - lu autre écrit étudiait les controverses récentes touchant l’athéisme et les diverses hérésies qui conduisent à l’athéisme : De alheismo… in qim prstsertim disserihir de intima inftdelium natura, Lyon, 1621, in S" : L' antimartyrologe ou Vérité manifestée contre les histoires îles supposes martyrs de ! <i prétendue religion réformée, imprimée à Génère on : e fois, divisée en douze livres, montrant la différence des vrais martyrs d’avec les jour. Lyon, 1 02*2, in-4°. C’est une critique, parfois assez vive, du Livre des martyrs de.Jean Grespin ; Severt étudie le Pseudomartyrologe des calvinistes, et il met en relief les articles controversés de notre foi. selon les autorités de l'Écriture sainte et des Pères, et la doctrine impie îles hérétiques qu’il réfute pour défendre l'Église catholique. - Enfin, en 1623, Severt publia L’anacrise des Bibles, c’est-à-dire la Confrontation des Bibles pour discerner les Bibles françaises fausses et dépravées par les hérétiques de notre siècle d’entre les autres Bibles orthodoxes et catholiques, desquelles se sert l'Église catholique, apostolique et romaine, en diverses langues, jusques « notre Vulgate, Lyon, 1623, in-fol. — Pour faire pendant au faux martyrologe des calvinistes, Severt publia VAgiologie, fleurs ou recueils de la vie des saints, divisés en trois tomes par lieux communs, sous des ordres alphabétiques, Lyon, 1C28, in-4°. Il s’est inspiré de la Fleur des Vies des saints, composée en espagnol par le Père P.ibadeneyra, et traduite par Jacques Gauthier, en 1614 et de la Vie des saints, de Surins, à laquelle est emprunté, en partie, le troisième tome.

Launoy, Regii Xavarra : Parisiensis collegii historia, t. iv des Œuvres, p. 668-669 de l'édition de 1732 ; Colonia, Histoire littéraire de la ville de Lyon, t. ii, 1730, p. 729 ; Richard et Giraud, Bibliothèque sacrée, t. xxiv, p. 30 ; F. Collombet, Études sur les historiens du Lyonnais, 1. 1, Lyon, 1839, p. 6977 ; Du Lut, Biographie lyonnaise, Lyon. 1839, in-8°, p. 279 ; Féret, La faculté de théologie de Paris, Époque moderne, t. v, Paris, 1907, p. 137-141 (Jacques Séverce).

J. Carreyre.

SEYSSEL <>u SEISSEL (Claude de), 14501520. — Claude de Seyssel naquit à Aix-les-Bains en 1 150 d’une noble famille savoyarde qui existe encore aujourd’hui. Il fit d’excellentes études à l’université de Pavie où il eut Jean Maino pour professeur et où il se lia d’amitié avec Lascaris. Pourvu d’une chaire d'éloquence à Turin, il se livra d’abord à des travaux d'érudition, notamment à des traductions d’auteurs grecs tels que Justin et Eusèbe. I.e cardinal d’Amboise qui avait apprécié les qualités de Seyssel le signala à l’attention du roi de France il 198). Louis XII le nomma alors membre du sénat de Milan, puis, après le traité de Blois qui consacrait l'échec de l’expédition française en Italie, conseiller du roi et maître des requêtes. Dans ses fonctions. Seyssel montra un zèle et un dévouement remarquables, aussi fut-il chargé en 1506 d’une délicate ambassade auprès du roi d’Angleterre Henri VII. L’opinion française se montra peu satisfaite des résultats obtenus et dauba l’ambassadeur : Seyssel se justifia en publiant un panégyrique de Louis XII : Les louenges du bon roy Louys douziesme de ce nom, Paris. 1508 (?), in- 1°. réédité plus tard sous le titre suivant : Histoire singulière du roys Louys XII <le ce nom, père du peuple, faicte au parangon des règne » ri des gestes des outres roys de France ses prédécesseurs, Paris. 1558, in-8° ; 1587, in-8°. Seyssel eut plus de succès dans sa mission auprès du pape Léon : il réussit a conclure la paix entre la France et hSaint-Siège (1513). Sur cette mission de Seyssel, cf. Pastor, Geschichte der Pâpsle, pontificat de Léon. t. i <I. p. 15 i' 1. Seyssel représenta également le roi

de France à la diète de Trêves de 1512 et au concile

du l.atran de 151 1. Divers bénéfices étaient venus récompenser les services de Seyssel : l’administration (lu diocèse de I.odi (et non de Laon. comme certains mit traduit), l’abbaye de Saint-Pons de Cimiez, en îôiiT, cl. en 1509, l'évêché de Marseille. Entre temps, Seyssel avait embrassé l'état ecclésiastique. A la mort de Louis XII (151.")), Seyssel se retira dans son évèché, non sans publier son testament politique, La (iront' monarchie de France, Paris, 1516, in-1°, dédié à François I er, et dans lequel il trace les grandes lignes d’un programme politique marqué de beaucoup de sagesse. On trouvera une excellente étude sur les idées politiques de Seyssel dans Carlyle, A history of mediæval political theory in Ihe West, t. vi, 3e part., Londres, 193(1, c. i, p. 219-226. Désormais, Seyssel se consacra au soin des âmes. Kn 1517. il échangea son évèché contre l’archevêché de Turin. Il s’y montra administrateur prévoyant et pasteur zélé, en particulier dans son apostolat auprès des vaudois. Claude de Seyssel mourut saintement le 30 mai 1520.

Fruits. — Outre les traductions, travaux d'érudition et écrits politiques, Seyssel est l’auteur des ouvrages suivants : Explanatio in i capot Evangelii divi Lucse, Paris, 1515, petit in-4°. — Adversus errores et seclam valdensium disputaliones, Paris, 1520, petit in-4°. — De triplici statu viatoris, Turin, 1518. — De divina providentia tractatus, Paris, 1518. Seyssel y étudie longuement le problème du salut des infidèles ; sa conclusion est des plus simples : les infidèles sont dans la même condition que les enfants morts sans baptême. Cf. ici, art. Infidèles, t. vii, col. 1894-1896 et L. Capéran, Le problème du salut des infidèles, Paris, 1912, p. 220-225.

Alberto Caviglia, Claudio di Seyssel. La vita nella sloria de' suoi tempi, dans Miscellanea di storia italiana, t. xxiii, Turin, 1928, cette étude très complète peut être considérée comme définitive ; Dufayard, De Claudii Seysselli vita et operibus, Paris, 1892, in-8° ; Jacquet, Le sentiment national au XVIe siècle, Claude de Seyssel, dans Revue des questions historiques, t. lvii, 1895, p. 400-440 ; Gallia christiana, t. r, col. 666-667 ; Roskovâny, B. Maria virgo in suo conceptu inunæulala…, t. i, Budapest, 1873, p. 355. Les notices de Michaud, Moréri, Richard et Giraud, etc., sont peu exactes.

J. Mercier.

    1. SFONDRATI (Le cardinal Célestin)##


SFONDRATI (Le cardinal Célestin), petitneveu du pape Grégoire XIV et neveu du cardinal Paul-Émile. — Il naquit à Milan le Il janvier 1644, entra à douze ans à l'école que les moines de SaintGall avaient ouverte à Rorsbach et prit l’habit religieux à l’abbaye de Saint-Gall ; à l'âge de 22 ans, il commença à enseigner en plusieurs maisons de sa congrégation. En 1679, alors qu’il était maître des novices à Saint-Gall, il fut appelé à occuper pendant trois ans la chaire de droit canonique de l’université de Salzbourg. Nommé par Innocent XI évêque de Novare (1686). il fut élu prince-abbé de Saint-Gall le 16 avril 1687, et se fit remarquer par son observance, sa piété et sa libéralité. Ses vertus et sa naissance le désignaient pour la dignité cardinalice, qu’il reçut des mains d’Innocent XII en 1695. L’année suivante, le 4 septembre 1696. il mourait à Rome dans de grands sentiments d’humilité et de confiance en Dieu. Sis funérailles et son modeste tombeau, en sa basilique de Sainte-Cécile, durent être payés par la Chambre apostolique.

1° Le premier en date de ses ouvrages, le Cursus philosophicus Sangallensis, 3 vol. in-4°, dont la composition remontait aux années de sa jeunesse monast ique (1670-1675), ne fut publié que vingt ans plus tard, lors de son élévation au cardinalat, 1695-1699 : il est bien difficile de savoir dans quelle mesure l’oeuvre imprimée rellèle renseignement du professeur de. trente ans.