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SINGLIN (ANTOINE) — SINSART (BENOIT)


Supplément, p. 563-563 ; Besoigne, Histoire de l’abbaye de Port-Royal, t. iv, p. 160-206 ; Rapin, Mémoires, t. i, 1865, p. 105-108, 147-450 et, en sens opposé, God. Hermanti Mémoires, 1905-1910, 6 vol. in-s ; Sainte-Beuve, Port-Royal, c.lii. de 1888, i. i. p. 142-477 et passim ; Augustin Gazier, Histoirt générale du mouvement janséniste Pal is. 1922, 2 vol. in-s-, passim ; Cécile Gazier, Histoire du monastère de PortRoyal, Paris, 1929, ln-12, passim, et surtout ». 78-81.

J, Carreyre. SINIS Fabrius, frère mineur conventuel italien (xviie s.), surnommé Syrius ou Sinus. Originaire de Montereale, dans les Abruzzes, il appartint à la province d’Ombrie dans laquelle, en sa qualité de docteur en théologie, il exerça la charge de lecteur. Il fut aussi régent de plusieurs studia de son ordre, ainsi que commissaire général de sa province. D’après J.-H. Sbaralea, il aurait été provincial de la province de Saxe en 1630, OÙ il aurait travaillé à ramener les protestants et à conserver la loi chez les catholiques. A son retour d’Allemagne, le cardinal Jérôme Colonna l’aurait pris comme théologien. Il serait mort, le 20 mai 1670, à Home, au couvent des XII-Apôtres. Il laissa plusieurs écrits : Tractatus morales, quibus fidelis homo ad pir sancteque vivendum facile in hue vita dirigitur, à savoir : De insensata cura mortalium illusionibus deeeni contenta ; De vulgo et ejus ineptiis ; De quorumdatn astronomorum paroipendendis judiciis ; De longitudine ac breoitale vitæ htunanæ ; De literarum studio non abdicando ; De rut mue siudendi sacra Scripturse, Pérouse, 1660 ; Spiritualis industria-pro confessions, Rome. 1641 ; Sei ragionamenti degl' u/}etti mistici tratti dut Cantico di Salomone, Rome. 1640 ; Opusculum de casibus conscientise ; Manuale sacrum pro intelligenda suera Scriplura. Quant au Christianarum institutionum opus in XL capita distribution sacne Scripturæ studiosis atque concionatoribus non inutile, dans lequel, entre autres, il y a les traités : De humana rondilione et exeellenlia ; De aliis operibus divin is ; De lapsu primi hominis ; Quomodo secundo fortuna non sit iietandum ; De vario falsoque fudicio vulgi non curando et de populorum fréquentai vitanda ; De infidelitate, qui du temps de J.-H. Sbaralea. était conservé dans la bibliothèque du couvent S. Croce à Florence, dans le ms. se a/ ; ?. 24, a. 680 et 681, il paraît qu’il faut l’attribuer plutôt au conventuel François de Florence, qui vécut vers 1 I7n.

L. Wadding, Scriplores O. M.. : ( éd., Rome, 1906, p. 75 ; J.-l I. Sbarelea, Supplementum ad scriptores O. M., 2e éd., t. i, Rome, 1908, p. 248-249 el 269.

A. Te i.i ai. r i.

SINNICH Jean (1603-1666), né en Irlande, quitta de bonne heure son pays et vint faire ses études à Louvain. où il suivit les cours de philosophie et de théologie. Il était recteur de l’université de Louvain, lorsque le pape Urbain VIII condamna l’Augustinus de l'évêque d’Ypres. Il fut envoyé à Rome avec Corneille Pape (1609-1644} pour y défendre les thèses de Jansénius. Les deux députés partirent de Louvain, le 22 septembre 1643, et arrivèrent à Rome le 21 octobre. Leurs démarches ont été racontées par Gerberon, Histoire du jansénisme, t. i, p. 80-105 ; 116-140 ; 164-167 ; 202-283. Voir ici. t. vrii, col. 153. Sinnich publia de nombreux écrits pour défendre les thèses enseignées a Louvain, contre les doctrines molinistes. Cet auteur mourut a Louvain. a l'âge de 63 ans, le H mai 1666.

Tous les écrits publiés par Sinnich sont des plaidoyers en faveur des thèses de.Jansénius. Les principaux sont : Augustini Hipponensis et Augustini Y prenais de Deo omîtes saloare volente et Christo omnes redimenle homologia, pet thèses antiapologeticas expressa, Louvain, 1641, in-8°. Cet écrit fut condamné à Home, des 1641, et de nouveau en 1654. Memoralia per depuiatos Académies Lovaniensis exhibita lionne.

pontificibus l 'rbano VIII et Innocentio A, pro doctrina

/>'. Augustini tuenda, imprimé en 1644 et condamné par l’Index, le 23 avril 1654 avec d’autres écrits de Sinnich. Sanctorum Patrum Trias, scilicel S. Augustini adversus Pelagium, S. Prosperi adversus Cassium, et S. Fulgentii adversus Faustum, de gratta Christi el hominis urbilrio, adversus ingratos dimicantium, studio Avili Ergnachi, s. I., 104<s, in-4°. Cet ouvrage publié sous le pseudonyme de Erynachus, theologus Gratiapolitanus, fut condamné par un décret du S juin 1661. Godefroy Hermant, dans ses Mémoires, t. i. p. 427128, fait l'éloge de cet écrit, qui est « capital pour l 'éclaircissement de la doctrine de la grâce. » — Consonantium dissonantia seu Aviti Aurelii, Veronensis theologi, Molinomachia, hoc est, molinistarum in Auguslinum Jansenii antistitis Yprensis insultvs novissimus, XX VIII consonantiarum doctrinæ excerptæ cum urlieulis a Pio V proseriptis, compilatione subnixus, Paris, 1651, in-4°, condamné par l’Index, le 20 novembre 1063. — Comme les molinistes avaient répondu à cette attaque par l'écrit intitulé : Appendix ad veritatem bullw Urbanianse demonstrundam, Paris, 1651, in- 1°. Sinnich, sous le pseudonyme d’Avitus, répliqua par Notarum Molinomachise Aurelii Aviti per anonymum aspersarum Spongia, seu Responsio dispunctoria ad libellum cui tilulus : Appendix, Paris, 1651, in-4° ; — Peregrinus Hierosolymitanus, seu Tractatus de Notitia peregrinanlium, Louvain, 1652, in-4°, sous le pseudonyme de Celidonius Nicasius, Subiriensis theologus ; — Confessionistarum Goliathismus profligatus, sive lulherunoruin confessionis Augustanse symbolum profilenlium provocatio ad mnnomachiam doctrinalem, super canonibus synodi Tridentinæ et arliculis confession is suæ A ugustanse, solemniter ex edieto Csesareo secum a catholicis ineundam, repuisa, Louvain, 1657, in-fol. Cet écrit, dirigé contre les luthériens de la Confession d’Augsbourg, eut une seconde édition en 1667 : c’est une histoire abrégée de l’origine et du progrès rapide des hérésies en général, et du luthéranisme en particulier ; — Saul ex-rex, ubi de reciproco principum et subditorum erga inoicem officio, de utrorumque erga Deum et homines obsequio, Louvain, 1662-1667, 2 vol. in-fol. C’est un traité de morale, dirigé contre les casuistes relâchés ; la seconde partie ne parut qu’en 1007, après la mort de l’auteur ; — un autre écrit a été publié, intitulé : Vindiciæ decalogicæ desumptæ ex Saule-Rege, eximii domini Joannis Sinnichi, quibus asseritur rigor prseceptorum i : ecalog adversus laxiores quorundam opiniones, Louvain, 1072, in-4°.

Godefroy Hermant, Mémoires, édit. Gazier, t. i, p. 303304, 331-332 ; t. n. p. 81-90 ; Bibliothèque sacrée, t. wiv, p. 1 18-1 19 ; (il. lire. Dictionnaire universel îles sciences ecclésiastiques, t. ii, p. 2lti) ; Foppens, Bibliotheca belgica, t. ii, Bruxelles, 1 739, p. 72-7.'fl ; I luiier, Nomenclator litterarius, i. iv. col. 100-101.

J. Carreyre.

    1. SINSART Benoît##


SINSART Benoît, bénédictin de la congrégation de Saint-Vanne (1695-1776). — Il naquit a Phalsbourg le 29 juin 1695 (et non à Sedan, en 1696, comme on l’a souvent répété). Après avoir servi quelque temps dans l’armée en qualité d’ingénieur, il embrassa la vie monastique à l’abbaye de Senones, où il fit profession le 7 septembre 1710. Professeur de théologie à Senones, il approuva le traité de l’Infaillibilité du pape de dom Petitdidier (172 1) et mérita ainsi d'être violemment attaqué par les gallicans. Envoyé à l’abbaye de Munster au val Saint-Grégoire (aujourd’hui dio cèse de Strasbourg), dom Benoit Sinsart devint suc cessivement prieur claustral, coadjuteur de l’abbé dom de Hulant I 17 13), puis, le 1° mars 17 15, soixante et onzième abbé de Ce célèbre monastère. Dom Sinsart fut mêlé à diverses controverses qui nous ont valu plusieurs ouvrages dans lesquels il se montre aussi bon