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faut dès lors expliquer comme d’une génération, el non d’une création, les mots de l'Écriture ô KÛpioç. benos us. N. 10. Par contre, quand le Christ itil : « De même que le Père a la vie, de même il a donné au Fils d’avoir la vif. et d’opérer des œuvres qui sont des enseignements. il non-- révèle bien la similitude d’essence qu’il a avec le Père ; ce serait trop peu de dire que le Fils agit comme il voit agir le Père, il faut aller jusqu'à l’affirmation de sa ressemblance essentielle avec le Père. N. ii, 12. Mais ressemblance essentielle ne veut pas dire confusion ; il faut écarter toute idée d’identité du Fils avec le Père. N. 13, 1 1. Les rapports de paternité et de filiation entre les deux personnes existent de toute éternité ; le Père n’est pas plus ancien que le Fils, n. l.">. lt'>. ce qui pourtant ne doit pas laisser croire à l’indistinction des deux personnes, et accréditer l’erreur de l’utéïraxcap. N. 17.

Quant aux articles supprimes il ne nous paraît pas qu’ils auraient ajoute rien d’essentiel à la doctrine des artieles conservés. Dans leur balancement antithétique iK mettent en évidence la ressemblance essentielle du Fils avec le l'ère, ressemblance qui n’est cependant pas une confusion. Tout au plus peut-on dire que le n. 18 écarte avec plus de force tout ce qui pourrait donner à penser que le Fils est produit par la puissance « lu l'ère, alors qu’il dérive de l’essence divine. Pour ce qui est du 19e et dernier article, il faudrait même se féliciter de ce qu’on l’ait laissé tomber, car il rejette expressément le mot deôu, ooûo_ioç, assimilé à celui de toutoouoioç.

On ignore quelle publicité fut donnée à ce document. Nous avons discuté à l’art. Libère, t. ix. col. 652 sq., la question de savoir à quel formulaire dogmatique le pape en question avait donné son assentiment pour quitter son lieu d’exil. Ce ne peut être qu'à la première formule de Sirmium. Mais il est également certain que, présent à la cour de Sirmium au moment où Basile vint y plaider contre l’anoméisme. il entra dans les vues de Basile d’Ancvre et se rallia à la 3e formule. Sozomène, II. £.'.. IV, xv. De leur côté, Athanase et Hilaire reconnaissent l’orthodoxie essentielle de la pensée des bomœou iens, regrettant seulement que Basile et ses amis n’aillent pas jusqu’au bout de l'évolution qui les rapproche de la foi de Xicée. Athanase. De synodis, n. 41 : Hilaire. De synodis, n. 3..V8. 12-26, '. » '. ce dernier écrit a été rédigé vers la lui de 3.")'.'. alors que semblait triompher la réaction homéousienne dont Basile était le protagoniste. Plus tard. Hilaire jugera sévèrement cette 3e formule de Sirmium. Cf. art. Libère, col. 652.

[Ve FORMULE, DITE ' 1 : 1 /<" h a ri : (359), 1.a manière brutale dont Basile usa pour faire triompher ses idées n'était pas de nature a les rendre sympathiques. Ceux que l’on appellera plus tard les homéens ou acaciens - ils étaient fort nombreux en Orient s’alarmèrent des agissements de l'évêque d’Ancvre. Ils se groupèrent autour de deux vétérans des luttes ariennes. Patrophile de Scythopolis en Palestine et Narcisse de Néroniade en Cilicie. Venus à la cour de Sirmium aux derniers mois de : C>K, ils s’efforcèrent île contre-battre l’action de Basile, demeuré dans l’en tourage impérial. Celui-ci demandait la tenue d’un grand concile qui, sur la base de la troisième formule d « - Sirmium, aboutirait a une doctrine commune el liquiderait aussi les questions de personnes. A la place de cette assemblée unique, Patrophile et Narcisse préconisèrent l’idée de convoquer séparément les deux épiscopats occidental et oriental, le premier a Rimini,

en Italie, le second dans une ville d’Asie Mineure : Nicomédie fut d’abord choisie, finalement Séleucie. Voir l’art. Si' m i cib. la tactique de ces deux ariani

sants était des plus simples : faire établir a Sirmium même, sous les veux de l’empereur, une profession de

roi dont on demanderait la signature aux deux asseiu blées. Ce fut Marc d’Aréthuse qui fut chargé de la rédiger, à la suite d’une discussion qui se prolongea fort avant dans la nuit. Voir une lettre de Germinius de Sirmium dans S. 1 lilaire. Fragmenta Instar.. x, I A. /'. /… t. X, col. 722. Cette profession est souvent désignée sous le nom de Credo date.ainsi dans Al hanase. Ile synodis, n. 8, 29, parce qu’elle porte en tête les dates consulaires : « La foi catholique a étéexposéeen pré sence de notre maître le très pieux et triomphant empereur Constance Auguste… sous le consulat de FI. Eusèbeet de 11. Hypatius, clarissimes, à Sirmium, le xi des calendes de juin (22 mai 359) ». C’est la quatrième formule de Sirmium. Elle a dû être composée originairement en latin ; nous ne l’avons plus que dans la traduction grecque d’Athanase, lie synodis, n. <s. qu’a transcrite Six rate, II. L'., 1 1. XXXVII. Texte dans I lahn. op. cit., $ 163. Les signatures ont été conservées par saint Épiphane, Hures., i.xxiii, § 22.

Nous croyons en un seul et vrai Dieu, le Père tout puissant, créateur et démiurge de l’univers, et en un seul Fils unique de Bien, engendré sans passion, avant tous les siècles, avant tout commencement (ou toute puissance, nc, h rcâo" » ]? ipyffi), axant tout temps concevable, avant toute substance (oOirîa) imaginable, par qui tous les siècles ont été faits, et l’univers créé. Seul Fils unique engendré du seul Père, il est Dieu de Dieu, semblable au Fère qui l’a engendré, selon les Écritures ; nul ne connaît sa génération sinon le l'ère qui l’a engendré. Nous savons que ce Fils unique de Dieu, par la volonté paternelle, est venu des cieux pour détruire le péché, qu’il est né de la vierge Marie, qu’il a vécu avec ses disciples, et qu’il a accompli, selon la volonté paternelle, toute l'économie, qu’il a souffert, est mort, est descendu aux lieux souterrains pour y accomplir son œuvre, en te voyant, les portiers de l’Hadès ont été saisi île terreur. Le troisième jour il est ressuscité des morts, a conversé avec ses disciples, a accompli toute l'économie et après quarante jours a été enlevé aux cieux, où il siège à la droite du Père et d’où il viendra, au dernier jour de la résurrection, dans la gloire du Père, pour rendre à chacun selon ses œuvres. Nous croyons aussi au Saint-Esprit, que le Fils unique de Dieu, Jésus-Christ, a promis d’envoyer au genre humain et qui est le Paraclet, selon qu’il est écrit :.le vais vers mon l'ère et j’implorerai le Père et il vous enverra un autre Paraclet, l’Esprit de vérité ; celui-ci recevra île moi, vous enseignera tout, vous remettra tout en mémoire. Quant au mot d’oitsie, qui a été employé en toute simplicité par les Pères, mais qui est inconnu du peuple, comme il risque de scandaliser, puisqu’il n’est pas dans l'Écriture, il a paru bon de le supprimer et de ne plus faire désormais absolument aucune mention d’ousie quand il s’agit de Dieu, car les divines Écritures ne parlent jamais d’ousie quand il est question du l'ère et du Fils. Nous disons d’ailleurs que le Fils est semblable au Père en toutes choses (0'u.oiov y.y.- rcâvTa), comme le disent et l’enseignent les suintes Écritures.

Ce qui frappe avant tout dans celle formule, c’est la redondance de tous les passages qui n’apportent aucune précision, comparée avec l’absence totale de toute formule qui mettrait au clair sur la pensée des rédacteurs. I.e texte est bien plus dangereux par ses silences que par ses affirmations. Une question, une seule, était posée à la chrétienté depuis trente-cinq ans : oui ou non, le Christ est il une créature ? I.a formule évite d’y répondre et se contente de dire qu’il est engendré de Dieu avant tout être crée, ce qu’Arius lui-même n’aurait pas contesté ; sans doute, ajoulet elle que le Christ est Dieu de Dieu, mais cela encore Arius l’avait dit. quille à expliquer ce qu'était cette divinité de second ordre. Sur le point esseiil iel du débat.

la formule se réfugie, comme la deuxième de Sirmium,

dans un prudent agnosticisme : on ne peut rien dire sur la génération du Fils ; on ne peut rien dire sur ce

qui fait le lond de son être, sur son OUSie ; on ne peut pas exprimer s’il faut le mettre dans la catégorie du créé ou dans celle de I ineice : tout ce que I on eul