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    1. SIMNOI##


SIMNOI.A (CHRISTOPHE]

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Scriptons ord. min.. 3° éd., Rome, l’JOG, p. Il ;.1. -II. Sbaralea, Supplementum. 2' éd., t. i, Homo, 1908, p. 29-30 ; N. Antonio, Bibl. Hisp. velus, t. ii, Madrid, 1788, p. 27'.1280 ; Arthur de Munster, Martgrclogiumfranciscanum, Paris, 1653, p. 324-325 ; EU. Du Pin, Nouvelle bibliothèque, Paris, 1686, t. ii, p. 10 ; Marcellin de Civezza, Saggio di bibliografla sanfrancescana, Prato, 1879, p, .">78 ; II. llurter, Nomenelator, 3° éd., t. II, Col.1019-1020.

A. 1 1 I I AI'.RT.

2.SPINA Barthélémy, dominicain du xT siècle.

Né à Pise vers i 180, il professa dans diverses maisons

de l’ordre et finalement aux universités de Bologne et

de Padoue. En 1542, il devint maître du Sacré-Palais et l' ; iul III, qui l’avait en haute estime, le nomma membre de la commission des cinq théologiens pontificaux qui devaient transmettre au concile de Trente les directives du Saint Siège. Spina mourut à Home en 1547. Voir deux noies de Spina dans Concil. Trideniintim, t. xii. p. 685, et une lettre au cardinal Cervino, ibid., p. 725-727 ; cette dernière, tout comme la deuxième note, traite de la certitude que l’on peut avoir de sa propre justification.

Sa production littéraire qui fut très considérable avait été rassemblée par lui en 3 vol. in-fol., Venise, 1519-1535. Spina avait commencé par être un grand admirateur de Cajétan, dont il publia en 1517 les Commentaires sur la II » -II". avec un magnifique éloge des actes du cardinal et spécialement de la discussion soutenue par celui-ci à l’errare contre l’ic de La Mirandole en 1494. Mais, à partir de 1518, il se brouilla avec lui et multiplia à son adresse les réfutations et même les injures, ainsi dans le PropugnacuImn Aristotelis, de immortalitate anima, où il attaque le commentaire de Cajétan sur le De (mima ; dans les Quiestiones 1res de Deo ; dans les Queestiones (/ualluor de personalitate ; dans le De necessitate con/essionis anle s. communionem. Venise, 1530. U fui mieux inspiré en combattant l’omponace et ses dangereuses doctrines sur l’immortalité de l'âme : Tutela veritatis de immnrtalitate animée contra I'. Pomponotium… cum ejusdem libro de mortalitate animas fideliter toto inserto ; Flagelluni in très libros apologite ejusdem Petretti (Pomponatii) de eadem materia immortalitatis animée. Préoccupé de la question du péché originel, il écrivit un De universali corruptione generis humani seminaliter propagati, Venise, 1526 ; De conceptionc />'. Mariée virginis, Venise, 1533, où il prend très vivement position contre l’immaculée conception ; il avait même entre pris d'éditer le mémoire rédigé par Jean de Torquemaila en 1 1 }7 contre' la <1 ; inition du pn il ; ge mari il De veritate conceptionis bb. Virginis pro facienda relatante connu patribus concilii Basileensis ; cette publication fut faite, en 1517, peu après sa mort, par son disciple, Albert Duimius deCataro. lu certain nombre de publications de Spina se rapportent à la théologie

sacramentelle : De forma baptismi ; De neutra intentione baptizandi ; De necessitate baptismi parvulorum ; De liirinu consecrationis sanguinis Christi. D’autre pari la Declaralio de potestate papee seu Ecclesiee super conjugiis in gradibus prohibais jure divino, Bologne, 1531 ; Venise, 1535 et 1584, est Importante à signaler, I.eroi d’Angleterre, Henri VIII, pour justifier la cassation de son mariage avec Catherine d’Aragon, avait fait Interroger les différentes universités sur le droit qu’a le

pape d’accorder une dispense de parenté à un degré pro

hibé par le droit divin (il avait épousé, avec dispense pontificale, Catherine qui était sa belle-sœur). L’univer

site de Pologne se prononça dans le sens du roi. C’est contre cet le décision que s’clèxc la Dcclurutm de Spina.

Sa Queestio de slrigibus et lamiis, Venise, 1523, lui lait

moins d’honneur. Spina sera considéré roiunic mie autorité classique dans les questions de sorcellerie ; cl

si dissertai ion, accompagnée de trois apologies contre le juriste François Ponzinibius, Venise, 1525, sera sou vent réimprimée jusque dans le Maliens malefîcarum de Cl. Bourgeat, Lyon, 1669,

Quétif-Échard, Scriplores O. P., t. ii, p. 126 sq. ; Hurler, Somenclator, 3 « éd., t. ii, col. 1385-1387.

É. Amann.
    1. SPINAZZOLA (Nicolas de)##


SPINAZZOLA (Nicolas de), frère mineur italien de l’Observance (xviie siècle). — Appartenant à la province franciscaine de la Principauté citérieure, il construisit le couvent de Salcrnc, dont il fut à différentes reprises gardien et exerça les charges de provincial, de pénitencier de la basilique de Saint -Jcande-Latran, de secrétaire du général et de déliniteur général en 1639. Il mourut à Salerne en 1652. Il est l’auteur d’un Tractatus casuum conscienlise, d’un Traclutus de electione, d’une Judicialis practica ad juslitium adminislrandam, d’un Tractatus super régulant S. T’runcisci et il rassembla Omnes ordinis constitutiones ad re/ormalionum utilitutem ac gubernium speclantes juxta lenorem bullurum Gregorii XIII et démentis VIII, ainsi que Constitutiones omnes apostolicæ a religionis exordio usque ad annum 1648a diversis pontificibus emanatie.

J.-H. Sbaralea, Supplementum ad scriplores ord. min., 2° éd., t. ii, Home, 1921, p. 288-28'.l ; II. llurter, Nomendalor, 3' éd., t. iii, col. 1131.

A. Teetært.

1.SPINOLA (Christophe de Rojas y), frère mineur observant, célèbre par ses tentatives de conciliation entre les protestants et les catholiques (xvir>s). — Ne vers 1626 dans la Gueldre (Hollande), où son père, appartenant à une ancienne famille de Castille, servait dans l’armée espagnole, il passa sa jeunesse à Cologne, où il entra dans l’ordre franciscain et enseigna la philosophie et la théologie scolasliques, surtout la morale. A cause de sa naissance et de sa science, il y entra en contact avec des protestants Influents dont il convertit un grand nombre au catholicisme. Nommé visiteur général de la province franciscaine de Thuringe en lf163, il passa, au chapitre qui suivit cette visite, de la province de Cologne à celle de Thuringc. Élu, au même chapitre, custode de la province de Thuringe, il prit part à Home, en 1664, au chapitre général dans lequel il fut élu déliniteur général de l’ordre. Ayant attiré sur lui 1 attention des grandes familles et des princes catholiques et protestants, il fut chargé par l’empereur Léopold l ir, en 1661, (l’une mis sion auprès des princes allemands, afin de les liguer contre le péril turc devenu de plus en plus menaçant et, en 1664, nommé délégué à la diète. Cette même année il fut promu évêque de Snint-Klienne (Stepha uensis), comme s’appelaient les plus anciens évêques de Narona en Dalmatie. Cependant l’union religieuse lui tenait plus à cœur que l’union politique et c’est à cette première qu’il consacrera désormais ses forces, surtout après qu’il eut expérimenté, dans ses visites aux princes protestants allemands, que ces derniers n'étaient point hostiles à un retour au catholicisme el que même plusieurs le désiraient. Il fut aussi tenu en haute considération par Philippe IV d’Espagne, qui lui confia plusieurs missions Importantes et voulut lui donner d’abord l'évêché de Valladolid et ensuite celui de Gand, en Belgique. Mais comme il était l’objet de diverses accusations, Splnola pensa un moment à

laisser la carrière diplomatique pour se retirer dans la solitude de sa cellule. Toutefois, après avoir consulté la sainte Clarisse Jeanne Marie de la Croix à Hoveredo,

qui l’engagea à persévérer dans la voie suivie Jusqu’alors, il reprit courage et se décida a poursuivre sans relâche l’cruvrc d’union entre protestants et ca tholiqucs. et la restauration de la religion catholique

en Allemagne.

Nommé, en 1666, évêque de Knin, en Dalmatie, il s<' consacra entièrement à cette lâche, il entra en