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STOCKMANNS (PIERRE) — STOLBERG (FRÉD. DEJ


Somnium Hipponense sivr de controversiis theologicis hodiernis Augustini judicium, rtlaton Philetio theologise bacealaureo, s. 1., 1641, in-4°. Cet écrit parut aussi sous le titre Convertit.* afrieanus, seu Disceplatio judicialis apud tribunal prsesidis Augustini… cnarratore Artemidoro, Rouen, 1641, inK Cet écrit se propose de montrer que Jansénius a été le fidèle interprète de saint Augustin. L’ouvrage, qui est anonyme, a été attribué parfois à Libert Fromond et il fut mis à l’Index. Parallelum sancti Augustini, Jansenii et Calt’ini, s. 1., 1641, in-4° ; l’auteur établit, contre le P. Des champs, que la doctrine de Jansénius, conforme à celle de saint Augustin, est très différente de celle de Calvin. Jus Belgarum cirai bullarum pontifteiarum receptionem. s. 1.. 1651, in-l°. fut publié à l’occasion du décret de l’Inquisition du Il mai 1651 contre les mandements de Boonen, archevêque de Matines, de Triest, évêque de Gand, et des vicaires généraux d’Ypres, qui avaient fait des reserves en publiant la bulle d’Urbain VIII contre Jansénius. L'écrit fut condamné par l’Index, le 23 avril 1654. Une seconde édition, très augmentée. parut à Liège, en 1665, in-4°, et quelque temps après, une Defensio Belgarum contra evocationes et peregrinu judicia, Liège, 1665, in-8°. Ces divers écrits sont très hostiles à Rome. Dans le De jure devolulionis adversus Mariam Theresiam Franciæ reginam, 1666, Stockmanns critique les droits que Louis XIV prétendait avoir sur les provinces du Brabant, au nom de sa femme, Marie-Thérèse, fille de Philippe IV d’Espagne. Par les soins de J. Le Plat, professeur de droit à Louvain, parut un Recueil des Décisions, Conseils et Avis de Stockmanns, Bruxelles, 1686, in-4°, et nouvelle édition en 1700. Il y est parfois question du droit ecclésiastique et, en particulier, de la propriété monastique qui est attaquée.

Foppens, Bibliotheca belgica, t. ii, Bruxelles, ln-fol., p. 1012-1013 ; Moréri, Dictionnaire historique, édit. de 1759, t. ix, p. 580 ; Pacruot, Mémoires pour servir à l’histoire littéraire des dix-sept provinces des Pays-Bas, t. i, Louvain, 1763, p. 49-57 ; De Ram, Disquisitio historico-critica de gemino opusculo circa jura Belgarum, qui viro claro Pelro Stockmanns adscribitur, Matines, 1827 ; De Reiffenberg, Pierre Stockmanns, dans Bulletin de l’Ac. roij. de Belgique, I" sér., t. xi, 2e part., 1844, p. 217 sq. ; Clémencet, Histoire littéraire de Port-Royal, t. i, Paris, 1868, p. 194-209 ; Biographie nationale de Belgique, t. xxiv, col. 57-66 ; Adolphe Borgnet, Vingt-quatre lettres inédiles de Pierre Stockmanns, précédées d’une notice historique, Bruxelles, 1858, in-8°, extrait du compte rendu des séances de la commission d’histoire, t. x, 1858, p. 371 sq.

J. Carreyre.

    1. STOIBER Ubald##


STOIBER Ubald, frère mineur allemand (xviiie s.). — - Originaire de Hagrein, il fut dans l’enseignement depuis 1717, avec une interruption seulement de deux années (1729 et 1730), pendant lesquelles il fut gardien à Ingolstadt. Il fut définiteur provincial en 1738 et mourut le 13 juin 1746 à Freising. Il est l’auteur du célèbre Armamenlarium ecclesiasticum complectens arma spirilualia fortissimo ad insullus diabolicos elidendos et féliciter superandos ad ulilitatem omnium animarum paslorum sedulo ex S. Evangelii forte, SS. Patribus et probatissimis authoribus collecta, Augsbourg, 1726, 2 vol. in-8°, xxii-360 et 300 p. ; 3e éd., Pcdeponti, 1744 ; 4e éd., ibid., 1757. Ce livre fut mis à l’Index par un décret du 20 août 1753. Le P. Ubald publia aussi des ouvrages de droit canonique.

P. Mingos, Geschichle der Franziskaner in Bayern, Munich, 1896, p. 149 ; Th. Kogler, Dos philos. -theolog. Studium der bayrischrn FranzUkaner, Munster-en-V., 1925, p. 86 ; B. Lins, Geschichle des ehemaligen Augustiner-und jetzigen I-ranziskaiar-Klosters in Ingolstadt, Ingolstadt, 1920, p. 165 ; II. Hurter, Xomenclator, 3° éd., t. iv, col. 1310 ; Index librorum prohibilorum, Rome, 1761, p. 207 ; Hilgers, Derlndex der verbotenen Bûcher, Fribourg-en-B., 1904, p. 418.

A. I I LIAI. HT.

    1. STOLBERG (Frédéric-Léopold de)##


STOLBERG (Frédéric-Léopold de), protestant

converti, poète et historien (1750-1819).

I. Vie.

Frédéric-Léopold. comte de StolbergStolbcrg. naquit à 1 iramstedt, dans le duché de Holstein, le 7 novembre 1750. Au cours de ses études de droit à Halle et à Gœttingue, sous l’influence du néo-humanisme propagé alors par Heyne et Frédéric-Auguste Wolff, il s’intéressa à la poésie grecque. A Gœttingue, il adhéra au Hainbund, association de jeunes gens enthousiastes, qui. sous les auspices du poète Klop stock, voulaient régénérer non seulement la poésie ruais toute la vie intellectuelle allemande dans un sens opposé au sec rationalisme de l’Aufklârung. Comme membre du Hainbund il se lia avec les poètes Hilty et Biirger ainsi qu’avec Jean-Henri Yoss, qui plus tard devait lui reprocher si durement sa conversion au catholicisme. Voyageant en Suisse en compagnie de Goethe, en 1775, il fit la connaissance du poète Gessner et du théologien protestant Lavater. Ses études terminées, Stolberg représenta la ville impériale de Lubeck auprès de la cour de Copenhague ; pendant deux ans, de 1789 à 1791, il fut ministre du Danemark à Berlin ; en 1791, il devint président de la régence à Eutin, capitale de la principauté temporelle de l'évêché de Lubeck. Stolberg fit d’abord confiance à la Révolution française, espérant qu’elle allait régénérer l’humanité ; plus tard il s’en détourna, estimant qu’elle n'établissait pas la liberté sur la base de la vertu.

Un voyage en Italie avait éveillé dans l'âme de Stolberg une certaine sympathie pour le catholicisme. Les relations qu’il entretint dans la suite avec la princesse Gallitzin et, par elle, avec le célèbre catéchiste et pédagogue Bernard Overberg, jointes à l'étude des œuvres de Fénelon l’amenèrent à la foi catholique. Le 1 er juin 1800, à Munster-en-Westphalie, il abjura le protestantisme et fut reçu dans l'Église catholique. La conversion de Stolberg eut un grand retentissement en Allemagne. Jean-Henri Voss, son ancien confrère du Hainbund, l’attaqua violemment dans un pamphlet intitulé : Wie ist Stolberg ein Unfreier geworden (Comment Stolberg a cessé d'être libre) ; d’autres de ses anciens amis comme le philosophe Jacobi et le baron de Stein sans le désapprouver se tinrent sur la réserve. Seul le pasteur protestant Lavater lui exprima sa sympathie. Après sa conversion, Stolberg résigna sa charge de président de la régence d’Eutin et se retira à Munster-en-Westphalie où il se consacra à ses études historiques.

Les événements de 1813 firent une grande impression sur le patriote allemand qu'était Stolberg. Deux de ses gendres et ses quatre fils firent les campagnes de 1814 et 1815 dans les rangs de l’armée prussienne ; l’un d’eux fut tué à Ligny (16 juin 1815).

Sur la fin de sa vie, Stolberg salua le mouvement de renouveau catholique qui avait pris naissance à l’université de Landshut au début du xix c siècle. Sur ce mouvement, voir ci-dessus l’article Sailer, col. 749. Il entra en relations avec Sailer et eut le plaisir de recevoir sa visite à l’automne de l’année 1818. Stolberg mourut le 5 décembre 1819 à Sondermuhle près d’Osnabruck dans la province de Hanovre.

IL Écrits. — Étant encore étudiant à Gœttingue, Stolberg avait publié une traduction allemande de l’Iliade ; elle se distingue par l'élégance de sa forme extérieure, mais fut éclipsée par celle que Jean-Henri Voss donna peu après. Dans la suite Stolberg traduisit encore plusieurs pièces des tragiques grecs et composa des odes et des hymnes à la manière de Klopstock. Après sa conversion il publia une Histoire de la religion de Jésus-Christ, qu’il conduit en quinze volumes jusqu'à la mort de saint Augustin, les quatre premiers volu étant consacrés à la religion de l’Ancien Testament. En se plaçant résolument sur le terrain de la révéla