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SI ICI DE — SUISSE

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mans, Institutiones théologies moralis, t. i, Bruxelles, 1927 ; Vermeersch, Theologia moralis, t. ii, Bruges, 1928 ; Merkelboch, Somma théologies moralis, t. ii, Paris, 1932.

Voir également S. Thomas, Sum. theol., [I » -II", q. lxiv, a..">, et les commentateurs, spécialement De Lugo, De justirio, disp. X, n. 1-55 ; Lessius, De justifia, l. t, c. ix, dub. i ; Bilhiart, De justifia, dissert.. a. 3 ; S. Alphonse de Liguori, Theologia moralis, t. ni. n. 366-375 ; Carrière, De institut et jure, Paris, 1939, u. s : s : i-s : >ti ; Ballerini-Paunieri, Opus theologieum morale, t. ii, tract. VI, n. 855-875.

Monographies. Dumas, Traite du suicide, Amsterdam, 1 77 : 5 : Morselli, // suicidio, Milan. 1879 ; Legoyt, Le suicide ancien et moderne, Paris, 1881 ; Lehmkuhl, uni' série d’articledans les Stimmen ans Maria-Laach, 1882, t. , p. 345 sq. ; p. : 52t sq. ; t. xxiii, p. 27n sq. ; Masaryk, Der Selbstmord aïs sociale Massenerscheinung, Vienne, 1881 ; Matth. Imhofer, Der Selbstmord. Historisch-dogmatische Abhandlung, Augsbourg, 1886 ; E. Durkheim, Le suicide. Pari-, 1897 ; A. Bayet, Le suicide et la morale, Paris, 1922 ; Ch.Blondel, / esuicide.Paris, 1930 ; M.Halbwachs, Les causes du suicide, Paris, 1930 ; G. Butten, Le suicide, Paris, HKS2.

A. Michel.

    1. SUIDAS##


SUIDAS, écrivain byzantin du xe siècle. Suidas ou plutôt Soudas — la graphie ^E’JSaç autrefois assez répandue est abandonnée — vivait au cours de la seconde moitié du x'e siècle. Les circonstances de sa vie sont totalement inconnues, toutefois son nom semble indiquer qu’il était originaire de Thessalie ou de la Macédoine méridionale. Suidas n’est connu que comme auteur d’un Dictionnaire < qui constitue le monument le plus remarquable du travail de compilation de l'époque byzantine ». Bruymann-Tliumb, Griechische Grammalik, Munich, 1913, p. 701.

I.e Dictionnaire de Suidas se distingue des productions similaires du Moyen-Age byzantin par le fait qu’il est le seul qui soit vraiment encyclopédique. Il ne se confine pas dans les questions de grammaire et d'étymologie comme c’est le cas pour les autres lexiques byzantins ; en de nombreux articles il aborde tous les aspects de l’histoire tant profane qu’ecclésiastique, il contient aussi des renseignements appréciables sur les écrivains de l’antiquité comme sur ceux de l'ère chrétienne. Les notices historiques de Suidas ne sont pas sans intérêt, car elles donnent des détails parfois assez abondants au sujet de personnages sur lesquels les sources historiques connues d’autre part ne fournissent que peu ou point de renseignements. En outre, par les nombreuses citations qu’elles renferment, elles donnent la possibilité de reconstruire ou de compléter des œuvres littéraires perdues ou mutilées. C’est ainsi que nous sommes redevables à Suidas de maint détail intéressant, concernant deariens de marque comme Démophile, Auxence et Théophile l’Indien ; c’est pour une bonne part grâce à ses citations que nous pouvons nous faire une idée approximative de ce qu'était l’histoire ecclésiastique de Philostorge. Sur tout ceci, voir l’art. Philostorge, t. xii, col. 1496 ; Bidez, Die Kirchengeschichte des Philostorgius, Berlin. 1913, p. lvii sq.

Le Dictionnaire de Suidas n’est pas un travail de première main. Ses articles concernant la grammaire et l'étymologie se rapprochent tellement de ceux du dictionnaire attribué à Pbotius, qu’ils semblent être tirés de ce dernier, a moins que Suidas et Photius n’aient eu recours à la même source. Les notices biographiques qu’il consacre aux auteurs de l’antiquité proviennent d’Hésychius de Milet, lequel au r siècle a publié une histoire de la littérature en forme de dictionnaire. Cf. Suidas, v Hesychius Milesius. Pour les articles historiques, Suidas semble avoir mis à contribution différents chroniqueurs byzantins en particulier Georges Hamartolos. Quant a ses nombreusecitations d’auteurs profanes et ecclésiastiques, Suidas les a très vraisemblablement puisées dans les collections d’extraits d’auteurs tant païens que chrétiens

qui furent publiées sous les auspices de l’empereur Constantin Porphyrogénète vers le milieu du xe siècle.

Le fait que les citations données par Suidas ne sont pas de première main doit imposer une grande réserve à ceux qui seraient tentés de les utiliser pour établir le texte des auteurs cités par notre lexicographe.

Suidaa ete édité en deux volumes par liernliardy à Halle, 1334-1853 ; nouvelle édition en quatre volumepar

Adler 1928-1935 ; sur Suidas voir Krumbacher, Cicschiclite iler byzantinischen Literatur, 2° éd., Munich, 18'.)7, p. 562570 ; lerenseignements do Krumbacher -ont à corriger et a

compléter d’après leprolégomènes de l'édition de Adler.

(i. Fritz.

    1. SUISSE##


SUISSE. — I. Aperçu général. IL Divisions ecclésiastiques. III. Enseignement. IV. Littérature ecclésiastique.

I. Aperçu général.

La Suisse est une confédération de vingt-deux cantons et même de vingt-cinq États, puisque trois de ces cantons, Appenzell, Bàle et L’nterwald, sont divisés en deux demi-cantons. Tous ces États sont autonomes et souverains dans les limites (pue leur assigne la constitution fédérale de 1848, laquelle a créé un pouvoir central et lui a donné certaines compétences qui diminuent naturellement la souveraineté cantonale.

La Suisse forme donc, comme la grande confédération des États-Unis d’Amérique, sur laquelle elle s’est quelque peu modelée, un État fédératif, c’est-à-dire une forme politique intermédiaire entre l'État unitaire et la confédération d'États pleinement souverains, comme l'était l’Helvétie jusqu’en 1848.

On a dit justement de la Suisse qu’elle est « une et diverse ». Elle est diverse par la race et la langue de ses habitants : il y a une Suisse allemande, une Suisse italienne et une Suisse française ou romande. Outre les trois principales langues nationales, l’allemand, le français et l’italien, il existe dans les Grisons (la Rhétie des vieux Romains), une quatrième langue, le romanche, qui vient d'être proclamée, après une votation du peuple suisse, quatrième langue nationale, à égalité de droits avec les trois principales langues que nous venons de mentionner. Avec ses dialectes néo-latins, le romanche atteste la survivance du latin et de la civilisation romaine, apportés dans ces montagnes lointaines par les soldats et les fonctionnaires de l’empereur Auguste.

La Suisse est diverse aussi par la religion de ses habitants> Protestants et catholiques se mêlent et se coudoient partout, les uns et les autres en majorité dans certains cantons, qui ont ainsi le caractère de régions nettement catholiques ou nettement protestantes, à côté de certains autres cantons, qui tendent de plus en plus à devenir, au point de vue religieux, des cantons mixtes, alors que la population y était autrefois en grande majorité protestante ou catholique.

D’après le dernier recensement de 1930, il y avait en Suisse 4 066 000 habitants ; on peut évaluer aujourd’hui cette population à 4 218 000, soit un peu plus de cent habitants par kilomètre carré. Toujours d’après le dernier recensement décennal de 1930, 2 320 000 habitants, soit le 56, 85%, étaient de religion protestante et 1 070 000, c’est-à-dire le 40, 92%, professaient la religion catholique.

Comme nous le disions plus haut, il y a des cantons qui sont presque complètement protestants et d’autres presque entièrement catholiques, comme les cantons de la Suisse centrale qu’on appelle aussi la Suisse primitive, parce que la Confédération suisse y a pris naissance, à savoir : l 'ri. Schwytz, L’nterwald, Zoug et Lucerne, auxquels on peut ajouter le Valais et jusqu'à un certain point Fribourg. Protestants et catholiques se nu-lent de plus en plu-, par le fait de l’immigration, de L’afflux des étrangers, des mariages mixtes,