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Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 15.1.djvu/760

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TRENTE (CONCILE DE)


nisation de l’Église de France. Sur tous ces points, voir Vacant, op. cit., p. 63-96, passim.

Mais c’est aussi un sentiment profond d’édification chrétienne et sacerdotale qui se dégage des décrets tridentins. Quel admirable code de sainteté que ces sessions sur le péché originel, la justification, les sacrements ! Les sessions consacrées à l’eucharistie sont pénétrées d’un amour profond envers le sacrement de l’autel. Les décrets de réformation, s’ils montrent la gravité du mal à guérir, font aussi ressortir le noble idéal de la réforme catholique, idéal vers lequel l’Église s’élève de plus en plus depuis le xvie siècle. Ces décrets sont un véritable code de cette unité, de cette sainteté, de cette fécondité en tous biens que le concile du Vatican se plaît à signaler comme des signes de la divinité de l’Église. Const. De fide catholica, c. iii, § 6, Denz.-Bannw., n. 1794.

Le concile de Trente marque un tournant de l’histoire du monde chrétien. Il nous montre, en effet, le dogme catholique, non plus seulement dans sa splendeur de vérité révélée, mais dans sa valeur de vie surnaturelle. Cette valeur de vie, dont les protestants avaient senti le besoin et qu’ils avaient vainement cherchée dans la doctrine luthérienne de la foi justifiante, l’Église catholique, se dégageant enfin des attitudes stériles dictées par l’humanisme païen de la Renaissance, parvenait à le retrouver, à l’imposer au monde comme un principe fécond d’humanisme chrétien, plongeant en plein dans le surnaturel.

I. Sources.

Histoire.

L’ouverture des archives du

Vatican a permis aux historiens de retrouver des sources d’une richesse incomparable pour l’histoire du concile de Trente. Le travail le plus considérable qui ait été fait en ce sens (et qui est encore inachevé) est la publication, faite par la Gôrresgesellsckaft. des actes conciliaires et des documents qui s’y réfèrent, sous le titre : Concilium Tridentinum, diariorum, actorum, epistularum, traclaluum noua collcctio, Fribourg-en-B., Herder, depuis 1901. Le titre indique les quatre parties de la collection. Première série, sous la direction do M. Sébastien Merkle (aujourd’hui aidé de M. Postina pour l’achèvement de la deuxième série), les Diaria de Massarelli, Seripando, Pseaume, Hurtado de Mendoza, ServenLio, Paleotto (ce dernier adjoint à Massarelli à la fin du concile), Soveroli, Gualtieri, et de quelques autres personnages moins importants : t. i, ii et III (première partie). Deuxième série, sous la direction de Mgr Khses, aujourd’hui défunt, les Acta : 1. 1 v, correspondances diplomat iques et autres, avec les bulles, brefs et actes pontificaux qui préparèrent le concile ; t. v, actes du concile de Paul III (manquent encore les t. vi et vu relatifs aux travaux de Bologne et au concile de Jules III) ; t. viii et ix, actes du concile de Pie IV. Troisième série, Epistulee, sous la direction de M. 11. Buschbell : t. x, lettres des présidents ou des membies du concile se rapportant à la première période (."> mars 1545-12 mars là 17) ; t. xi, correspondance de Charle .-Oiiini et de ses agents, notamment de I’r. de Vargas (les lettres de Varias a Pei réuni de Granvelle, éveque d’An as, ne sont connues que par la traduction de Le as-Mur, et cette traduction est accueillie par G. Buschbell comme < substantiellement exacte) ; autres correspondances qui vont île la translation du concile à Bologne à la reprise des travaux et à leur conclusion sous Jules III. Il manque donc encore un volume. Quatrième série, ï rurtatus, publies sou, la direction de Mgr Vincent Schweil Ler :

t. xii. Conclut Trtdeniini iraciatuum pareprtor. Recueil des traitée théologiques et canoniques provoquai par le concile de Trento. On y trouve les différents mémoires dont il a ote quel ion dans la première partie de cet le étude ; I. iii,

Coneilli Trtdenlini Iractatuum partis aiterius vol. prius : de

la translation du cou. il a la session wir. Au moment où

lie bibliographie est établie (1° octobre 1940), il est

Impossible de savoir si d’autres volumes do la coller !

sont parus depuis en Allemagne.

l’aralleleineni a cette’i livre monument aie, sous la direc iion des Instituts arc néologiques de Tinsse et d’Autriche

a Home, V. von Frie 1-nsburg a publie a (.ollia, de |, S’.I2 a

1908, i ad ince diplomatique pontificale en ot qui

oonceme l’Allemagne (débordant pat conséquent l’histoire

DICT. DE THBOL. CATHOL.

du concile, tout en l’englobant) de Paul III et de Pie IV ; publication complétée et poursuivie par S. Steinherz, à Vienne, de 1897 à 1914, sous le titre de Nuntiaturberichte aus Dcutschland (cette dernière partie allant de 1550 à 1572).

Des archives de Vienne, Theodor von Sickel avait déjà extrait d’importants documents concernant le concile, Zur Geschichte des Konzils von Trient, Vienne (1872). Plus tard, de nouvelles recherches faites au Vatican, Hômische Berichte, révélaient l’organisation et la marche du concile et faisaient entrevoir quelle masse de documents permettait de renouveler son histoire ; publiées en cinq parties dans la Sitzungsberichte der Wiener Académie, Vienne, 1893-1901. De Borne, G. Calenzio publie : Esame critico letterario délie opère riguardanti la storia del Concilio di Trenio, Borne, 1869 ; Documenti inéditee nuovi lavori letterarii sul Concilio di Trento, Borne, 1874. Citons aussi Dollinger : Berichte und Tagebiicher zur Geschichte des Konzils von Trient, Nordlingen, 1876 ; Beitràge zur politischen, kirchlichen und Cultur-Geschichte der sechs letzten Jahrhunderte, t. ï et iii, Batisbonne-Vienne, 1863-1882 ; A. vonDruffel, Monum. Tridentina, Beitràge zur Gesch. des Konz. von Trient ; continué par K. Brandi, Munich, 1884-1889.

Sur la translation du concile à Bologne : Vermeulen, Die Verlegung des Konzils von Trient, Ralisbonne, 1890 ; Dos XIX. allgemaine Konzil in Bologna, Batisbonne, 1892 ; Carcereri, Storia esterna del concilio di Bologna, Montevarchi, 1903.

Les actes du concile de Jules III n’ayant pas encore paru dans le Conc. Trid. de la Gôrresgesellschaft, les principales sources à utiliser sont celles qui embrassent le concile entier, notamment : Theiner, Acta genuina SS. vecumenici concilii Trideniini, Agram-Munich, 1874 ; Le Plat, Monumenlorum ad historiam concilii Tridentini potissimum illustrand (un spectantium amplissima collectio, 7 vol., Louvain, 1781-1787 ; Baluze-Mansi, Miscellanea, 4 vol., Lucques, 1761 ; les Histoires de Sarpi et de Pallavicino (voir plus loin) ; les Annales ecclesiastici de Binaldi (Baynaldi), continuation de Baronius, aux années correspondantes à celles du concile. Plus exclusivement se rapportent à l’activité conciliaire de del Monte et pontificale de Jules III : le diaire de Panvinio, publié dans Conc. Trid., t. ii, p. 149 sq., et, dans la deuxième partie des Nuntiaturberichte aus Deutschland, le fasc. xii. Voir aussi V. Schweitzcr, Zur Geschichte der Reform unterJulius III. (Gôrresgesellschaft), Cologne, 1907.

Sur le concile de Pie IV, outre les ouvrages de portée générale déjà signalés, il faut indiquer en premier lieu J. Susta, Die romische Kurie und dos Konzil von Trient unter Pius IV., 4 vol., Vienne, 1904-1914 ; St. Khses, Die letzle Berufung des Orienter Konzil durch Pius IV., Kempten et Munich, 191 1 ; puis, sources plus particulières, Fcrrandès et Bordona, El concilio de Trenio documentas de Simancas, Valladolid, 1928 ; C. Constant, Happort sur une mission scientifique aux archives d’Autriche et d’Espagne. Étude et catalogue critique des documents sur le concile de Trente, t. xviii des Nouvelles archives des missions scientifiques et littéraires, 1910 ; La légation du cardinul Morone près l’empereur et le concile de Trente (avril-décembre 1563), 233° fasc. de la Bibliothèque de l’École des haules-études, Paris, 1922 ; Concession à l’Allemagne de la communion sous les deux espèces. Éludes sur les débuts de ta réforme catholique en Allemagne (1648-1881), 121° fasc. de la Bibliothèque des écoles françaises d’Athènes et de Home, Paris, 1923 ; Jacques Cillot, Ituilructions et lettres des rois Très Chrétiens et de leurs ambassadeurs et autres actes concernant le concile de Trente, pris sur les originaux, Paris, 1608 (esprit gallican ; vulgairement : Mémoires de [Pierre, 1613 ; Jacques, 165 i) Dupas) ;

Michel Le Vassor (oratorien passe a l’anglicanisme), Lettres

et mémoires de François <le Vargas, de Pierre de MaU/enda et

de quelques autres évéques d’Espagne touchant le concile de trente. Amsterdam, 1700 (récemment réédite dans Conc. Trid., t. xi). À ces documenis tendancieux, (loin Martine Opposa, dans’elermn scriptorum et mouuinentoruin eccle slasticorum amplissima collectio, Paris, 1721-1733, des cor i es | mi h lances et des nu niniics fax m ailles a la cour de Bomo. par exemple : cou. de l’archevêque de Lai a. membre du concile ; de L’éVêque de Vint imil le, agent du pape.

Sur l’activité conciliaire de <>r mi i Maicel 1 1 1. I’. Polldori. De m lu. QtëtiM ei mon Im s lnreelli II, pontiftci » mm uni

aommentarlus, Rome, 17 il. Sur Seripando, voir la bibliographie a son article, mais notamment Jodn, ’imlamo Serripando, Sein Leben uni DenJten un Gelsteskampf des

XVI. lahrhunderls, 2 vol., W’ui I Lboni g, 1937. La correspon 1. - XV.

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