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ZACCARIA (FRANÇOIS-ANTOINE)


d’Italia, 14 vol. in-8 J, Venise, 1750-1759, recueil littéraire périodique rendant compte des principaux ouvrages parus en Italie de septembre 1748 à septtembre 1755. Il le commença seul, mais fut aidé ensuite par les Pères Léon Ximénès, Troili et Gabardl. Par la liberté de ses critiques, la revue suscita de violentes polémiques contre son auteur. Le Père général, ému de ces attaques, voulut par deux fois arrêter la publication ; il dut céder aux réclamations du duc de Modène et se contenta d’exiger que les manuscrits fussent soumis à la censure à Rome. On trouvera dans Sommervogel, col. 1388-1391, la liste des nombreux écrits dirigés contre la Storia et des réponses de Zaccaria. — Ayant dû finalement, en 1759, interrompre la Storia, il la continua plus tard, sous le titre plus exact de Annali lelterarii d’Italia, dont 3 volumes parurent à Modène, 1762-1764, rendant compte des publications de 1756 et 1757. Un 4e volume, déjà prêt pour l’impression, ne parut pas. — Parallèlement avec la Storia, Zaccaria publia, en collaboration avec les Pères Gabardi et Troili, une revue des publications étrangères : Saggio critico délia corrente letleratura straniera, 3 vol. in-8°, Modène, 17561758. Une continuation, par les mêmes, parut plus tard sous le titre de Biblioteca di varia lelteratura straniera anticae moderna, 1 vol. in-12, Modène, 1761, continuée elle-même dans le t. m des Annali letterarii. Dans le Saggio et ses suites, Zaccaria « prend résolument la défense du bon renom de l’Italie, en particulier contre les Français ». Scioscioli, op. cit., p. 91. — Mentionnons encore : Excursus litterarii per Italiam ab anno 1742 ad annum 1752, Venise, 1754, in-4°, suivi de Iter literarium per Italiam ab i/nno 1753 ad annum 1757, Venise, 1762, in-4° ; Biblioteca anticae moderna di storia letleraria, 3 tomes, chacun en 2 parties, Pesaro, 1766-1768, in-8°.

Éditions.

Le P. Zaccaria réédita, en les enrichissant

d’annotations ou d’appendices, les ouvrages de nombreux théologiens tels que Menochius, Tamburini, Lacroix, Petau, Viva, Pichlcr, Tournély, Noël Alexandre, Ferraris. — Dans son Thésaurus theologicus, 13 vol. in-4°, Venise, 1762-1763, il réunit des traités plus courts de Noël Alexandre, Petau, Sirmond, Mabillon et d’autres, auxquels il joignit une quinzaine de dissertations écrites par lui-même. Dans la préface de l’Anli-Febronius, éd. de Louvain, on note qu’on a inséré dans ce Thésaurus, sans son consentement ou même à son insu, nonnulla opuscula, ab auctoris consilio aliéna, aut inutilia, aut minus probanda, aliqua etiam omnino rejicicnda. Dans la liste de ces écrits (voir Sommervogel, col. 1406) figure entre autres le Traité de la fréquente communion d’Antoine Arnauld. — Un autre recueil important, Iiaccolta di dissertazioni di storia ecclesiastica, 22 vol. in-8°, Rome, 1792-1797, groupe des travaux concernant l’histoire ecclésiastique, écrits en italien ou traduits du français, soit inédits soit déjà publiés dans’les recueils ou revue-- d’Italie et de France, par ex. le Journal de Trévoux. Le recueil renferme de nombreuses dissertations du P. Zaccaria lui-même (voir la liste dans Sommervogel, col. 1427-1430). Les t. xvii et suivants parurent après sa mort. Dès 1776, le Père avait publié à Rome le t. r » r (in-12°) d’une Raccolta ayant le même objet ; i par suite de l’inertie de l’imprimeur —, aucun mitre volume n’avait parti CSommcrvogel. ("I. 1112).

.’! " Défense tic In papauté, ’/" pouvoir ( ! ’I’f’.glisr, de la Compagnie. /, i.. nia fut un des plus émi glqucs et des plus solides adversaires de Fébnmius. Il publia contre lui et ses partisans toute une série d’ouvrages ou opuscules, dont nous mentionnons les plus Importants : Anti-Febronio, ossia apologla polemlco-slnrira rirl primafo del pnpa. ?, vol. In 4°.

Pesaro, 1767 ; mie 2 8 édition augmentée parut en 1770 à Césène, 4 vol. in-8°. L’ouvrage fut traduit en allemand, Augsbourg, 1768, en français, par l’abbé Peltier, chanoine de Reims : L’Antifebronius ou la primauté du pape justifiée par le raisonnement et par l’histoire, 4 vol. in-8°, Paris, 1859-1860. Un bénédictin allemand, Kyble, publia une édition latine, dans laquelle il donna simultanément, en les abrégeant, les ouvrages de Fébronius et de Zaccaria, ce dernier « disséqué, mis dans un nouvel ordre et gâté » (Sommervogel, col. 1409) : Anlifebronius, seu Fébronius abbreviatus, cum notis adversus neotericos theologos et canonistas, 5 vol. in-4°, Augsbourg, 1783-1785 ; une nouvelle édition augmentée et précédée de la vie de l’auteur parut à Bruxelles et Louvain, 1829, 5 vol. in-8°. (Dans l’art. Fébronius de ce Dictionnaire, t. v, col. 2123, on fait à tort de cette traduction remaniée un ouvrage distinct de Zaccaria, et ce n’est pas sur elle qu’a été faite la traduction française.) L’Anti-Febronio se compose de deux parties. Une longue introduction vise à prouver la mauvaise foi de Fébronius qui, sous prétexte de favoriser la réunion des protestants à l’Église, vise à décrier la papauté, et le caractère pernicieux de son ouvrage, nuisible à l’autorité des princes et même à celle des évêques, injurieux pour l’Église gallicane, dont il invoque faussement l’autorité ; un long chapitre passe en revue les sources de Fébronius. La I" partie, polémique, réfute en 3 dissertations les trois premiers chapitres de Fébronius : preuve, par l’Évangile et les Pères, de la forme monarchique du gouvernement de l’Église ; preuve de la primauté de juridiction, s’exerçant immédiatement sur toute l’Église, et de l’infaillibilité du pape ; réfutation des causes qui auraient, selon Fébronius, produit l’accroissement de la primauté, en particulier du rôle attribué aux Fausses Décrétais. La IIe partie, historique, retrace l’histoire de la primauté du pape dans le cours des huit premiers siècles de l’Église. — Comme réponse à VAntifebronio parut en 1770, à Leipzig, un ouvrage intitulé Flores sparsi ad Just. Febronii librum de statu Ecclesise, per Theodorum a Palude adversus F. -A. Zaccaria. Ce dernier n’eut pas de peine à reconnaître, sous ce pseudonyme, Fébronius lui-même. Il répondit par un nouvel ouvrage, latin cette fois : Anlifebronius nindicatus scu suprema ftomani pontificis potestas, 4 vol. in-8°, Césène, 1771-1772, rééditions : Francfort et Leipzig, 1772, Rome, 1843 ; Migne l’a reproduit dans son Theologiw. cursus completus, t. xxvii. Comme le dit l’auteur dans la préface, Clément XIII lui avait demandé de publier un abrégé latin de son ouvrage italien. Ce deuxième ouvrage est en fait une adaptation abrégée du premier et répond en même temps à cinq apologies de Fébronius, en particulicr à celle de 1770. Deux ans plus tard, il publia Ifl trrliiim Justini Febronii tomum <mimadversiones romano-catholicx tribus epistolis comprehe.nsir, suivies du De unitate Ecclesitr de saint Cvprien, lîoine, 1774.

En dehors de ces écrits dirigés directement contre Fébronius, Zaccaria publia de nombreux écrits sur Ifl papauté et le pouvoir de l’Église, en particulier : De S. Pétri primant romano Homanaque Ecclesin ab eo rondita atquc eptêCOpi jure administrata, Homo. 177(>. in-4°, réfutation d’un ouvrage anonyme contre la primante de droit divin du pape. Dr primatu Romani pontificis, publié en 1770, soi-disant à Londres. Di/rsii di Irr snimni pontifici… llenrdrlln XIII, B (Irtto XIVe Clémente XIII, e del Concilia Romano UnutO net 1725, Ravennc, 1782, réfutation « l’un écrit de Fr. Vlatore dfl Corraglia, qui avait attaqué l’autorité de. la bulle Cnigrnilus en invoquant le témoi « nage’le ces trois papes. Dnttrinr fahr rd er-