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Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 15.2.djvu/792

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VITAL DU FOi ; H
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alphabétique assez fantaisiste. Bien que E. O. von l.ippman, dans son étude intitulée : Das Sammelbuch des Vitalis de Furno und seine Bedeutung zur Geschichte der Chemie, dans Chemich. Zeitung, 1922, n. 3, Mitleilungen zur Geschichte der Medizin und Naturwissenchaflen de Gunther et Sudhoff, t. xxxi, 1922, p. 43, soit porté à croire que le Pro conservanda sanitate est antérieur à Vital et date d’avant l’an 1200, cependant l’inauthenticité de cet ouvrage médical n’est pas démontrée apodictiquement, alors que son authenticité a été longtemps admise et pourrait s’expliquer à la rigueur par les études scientifiques faites à Montpellier par le franciscain, à l’imitation d’ailleurs d’un certain nombre de ses confrères. Cf. Journal du trésor de Philippe le Bel, Paris, Bibl. nat. f. lat. ms. 9788, fol. 99 ; Rodolphe de Tossiniano, Hist. cit., 1. II. p. 221a ; Wadding, Script, ord. Min., édit. 1650, 331 ; Ch.-V. Langlois, dans Hist, litt. de In France, t. xxxvi, fasc. 1, p. 301 ; P. Glorieux, Répert., p. 140 ; Discours sur les Sept Arts (au XIVe s.), dans Hist. litt. de la France, t. xxiv, p. 471, Paris, 1896 ; Ch.-V. Langlois, Jean de Bassoles, F. M., dans Rev. d’hist. francise, 1924, t. i, p. 292.

Écrits inauthenliques.

1. Théologie.’— De conceptione

Virginis (Paris, Bibl. Nation., ms. 1200). P. M. Carbonell, archiviste du roi d’Aragon Ferdinand II et premier éditeur du Spéculum morale, attribue à Vital du Four, avec nonnullaque alia opuscula, le De conceptionc Virginis (cf. Spéculum morale, édit. 1513, Elogium). C’est une erreur. Le De conceptionc Virginis est d’un autre frère mineur, Juan Vidal qui florissait vers la fin du xiv c siècle en Aragon. Le ms. de la Nationale est daté de 1389. Cf. Ch.-V. Langlois, Hist. litt., p. 301, 305 ; Wadding, Script.ord. Min., éd. 1650, 331 ; Sbaralea, Suppl, 466.

2. Exégèse.

Postilla super Apocalypsim ; le ms. CXXrit (catal. 82) de la bibl. capitulaire de Novare attribue cette postille à Vital du Four. Il semble bien que ce soit une copie de celle d’Olieu. Cf. V. Dou-BCt, Arch. franc, hist., t. xxvii, p. 557.

I" Écrits perdus ou non encore identifiés. — 1. Epitome theologiir. Sbaralea (Suppl, p. 689) donne seulement ce titre sans fournir d’autre explication que celle-ci : » Peut-être ces Epitome sont-elles le même ouvrage que le lireviloquium pauperum, traité qui, d’après ce bibliographe, aurait été conservé à Murbach au monastère des bénédictins. Peut-être même >. agit-il ici du Spéculum lotius Scripturæ sacræ. »

2. Le même auteur (p. 689) attribue à Vital une Expositio super psalmos ci, i.xvii, r.iv, dont le ms. se trouverait à la bibliothèque de Bologne.

3. Commentaires sur les livres I et II des Sentences. Vital lui-même a fait plusieurs fois allusion (Todi’< ;, fol. 19c, 20c. 24d, loi d, etc., cf. F. Delorme, dans France francise., t. ix, p. 431) à ces deux ouvrages auxquels il renvoyait ses disciples. Ces deux commentaires n’ont pas encore été, sauf erreur, retrouvés et identifiés.

5° Appréciation générale. Il nous est permis de

conclure, bien que nombre d’oeuvres de Vital soient encore manuscrites ou non identifiées, que l’élève de Jacques du Quesnoy doit être intégré dans cette

École Franciscaine » dont les maîtres les plus proches de la pensée vitalienne se nomment Guillaume de la Mare, Richard de Mediavilla et. surtout. Mathieu d’Aquasparta. N’a-t-on pas été. au sujet de ce dernier, jusqu’à prétendre que certaines questions disputées de Vital dans le lie cognitione l’emporteraient en puissance et originalité sur les questions correspondantes traitées par Mathieu d’Aquasparta. Lorsque l’on parle, toutefois. a propos de Maître Vital d’École franciscaine. il importe de ne pas oublier que cette appellation doit inclure la direction augustinienne

DICT, D). i m "i CA1 HOL.

de la scolastique, sans exagérer, cependant, chez le théologien gascon, l’importance du courant augustinoavicennisant.

En fait, le cardinal franciscain tout en faisant le procès de l’aristotélisme mitigé de saint Thomas d’Aquin a surtout lutté pour la défense de la philosophie du sens commun qu’il s’est efforcé de dégager de l’apriorisme augustinien. Il a combattu également et àprement l’olivarisme. C’est lui qui a attaqué (France francise, t. ix, p. 448-450 ; t. x, p. 35) la théorie d’Olieu relative au mode d’union de la partie intellectuelle de l’âme avec le corps (t. xi, col. 985) et qui, malgré la réplique du maître provençal, a établi que, d’après Olieu, la partie rationnelle de l’âme est unie au corps, mais ne l’informe pas. J.-P. Olivi, Quest. in II lib. Sent., édit. B. Jansen, q. li, append., ii, p. 135 sq., Quaracchi, 1924 ; De rer. princ, édit. Fernandez, q. ix, 1, n° 304, p. 201 ; France francise, t. x, 36 et n., 37 et n., 161 n.

A l’originalité de Vital métaphysicien ne répond pas celle de Vital théologien. Rien à dire ni sur sa christologie, ni sur sa mariologie. Même réflexion doit être faite au sujet de son exégèse à laquelle on a pu reprocher de revêtir trop souvent le caractère d’une compilation sans intérêt.

En résumé, Vital du Four semble avoir été moins un docteur original qu’un excellent lecteur. Il tient un rang honorable, mais non pas exceptionnel, dans la chaîne des maîtres franciscains antérieurs à Duns Scot. et lorsqu’un annaliste de son ordre l’appelle sacra-theologiæ eximius doctor alque famosus, Jérémia de Bologne, Kecrologio francescano, dans Miscell. francise, 1890, t. xvii, p. 60, sans doute faut-il entendre par là qu’il avait séduit ses auditeurs par l’éclat d’un enseignement nourri des doctrines de ses prédécesseurs ou de ses contemporains, qu’ils fussent ou non franciscains, tels Jean Peckam, Jean de Muro, Guillaume de Ware, Olieu, Roger Marston, Richard de Mediavilla, Mathieu d’Aquasparta, Godefroy de Fontaines, Henri de Gand et Gilles de Rome. Ces maîtres. Vital les copiait, les plagiait, les louait, les combattait avec tant de brio que ses disciples demeuraient éblouis de sa science. Il n’en demeure pas moins certain que cette science, comme il appert des œuvres connues de Vital, n’était pas qu’adventice et qu’on risquerait d’être presque injuste en considérant le cardinal franciscain seulement comme un « compilateur un peu brouillon », Cf. Et. Gilson, Roger Marston…. dans Arch. d’hist. docl. litt., 1933, p. 41 n. Au reste Vital du Four ne pourra être jugé équitablement quc lorsque toutes ses « ’livres auront été éditées.

Rappelons les art. : Olieu, t. xi, col. 991 ; Spihituels, t. xiv, col. 2548-9 ; LIBERTIN de Casai.f., t. xv, col. 2021, où l’on trouvera une partie de la bibliographie déjà citée. Ajoutons-y seulement ici l’essentiel :

1° Biographie. 1. Généralilés. A. Aubciy. Hist.

génér. <ie.s cardinaux, Taris, 1612, t. i, p. 412-413 ; Chronol. historico-moralis… FF. MM., Naples, 1650, p. 40, 11, 13 ; f’.. Baluze, ’itir pap. Avenion., Paris, 169.3, t. i, p. 67.">, 678, 679, 680 ; t. ii, p. 396 ; (1. I". F.RRs, l’iirpiirn docla, Munich, 1711, t. i, p. 303 ;  !.. Moréri, Le grand dictionnaire, éd. 1759, t. V, p. 271 ; P. Anselme. Hist. qSnéal., Paris, 1728 et » q„ t. iv, p. 321 ; I. VI, p. 3 : ">S ; I. VII, p. 109 ; Warlhon, dans G. (lave, Scripl. eccles. hist.

nu., Oxford, 1744, t. ii, p. ii, 16 ; Othon de Pavie, L’Aquitaine séraph., Auch, 1900, t. 1. p. 1 12, 1 15, 152, 153 ; 1°. « le Sewevalle, Hist. génér. de l’ordre île s. François, Le Puy en-Yelay. P.137. t. il. p. 120.

2. Luttes contre les spirituels.

Aux références du texte, ajouter ; Actes du procès de frère Bernard Délicieux, Paris, Bibl. nation., lat. 4270 ; F. Khrlp, Zur Yorgrsrli. de* Conelli » on Vienne, Berlin, 1887, p. 19, 39, 43.

3. Controverses relatives o io pauvreté. - Dans p. Mai

haut, Fundamenta duodectm ord. FF. MM., Bruxelles.

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