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CANON DE LA MESSE — CANON DES LIVRES SAINTS
1.VjO
p : ir exercice de sa mission particulière. Cf. Bot uet,
lue. cit.
t ; Or cette pluie de grâces, dont le sacrifice de l’autel est la source, pém Ire jusqu’au purgatoire pour j adoucir les souffrances ou hâter la d< des âmes chrétiennes qui > sont détenues. Le Mémento des défunts implore donc ces bienfaits d’abord pour celles qui sont L’objet d’une recommandation particulière du prêtre, puis pour tous les fidèles qui se sont endormis dans le Seigneur.
7 » Au souvenir de ceux qui nous ont précédés se relie naturellement celui de notre condition de pécheurs et le besoin que nous avons des miséricordes de Dieu pour obtenir d’être réunis un jour à ses saints. Gîest là ce qu’exprime au vif la dernière prière du canon, Nobis quoque peceatoribus. La conclusion : Per quem hxc omnia temper bona créas, etc., est la matière d’une intéressante discussion. « Il y a ici, écrit Ma r Duchesne, Origines du culte chrétien, p. 182-183, un hiatus évident. On vient d’énumérer les saints. Il est clair que les mots hxc omnia bona ne se rapportent pas à ce qui précède : ils ne peuvent non plus désigner les offrandes consacrées qui sont désormais le corps et le sang du Christ… L’explication la plus simple, c’est qu’il y avait ici autrefois une mention des biens de la terre avec énumération de leurs diverses natures. » Effectivement on bénissait à certains jours, à ce moment de la messe, le lait, le miel, les fruits nouveaux. Toutefois, selon la remarque de Benoit XIV, De sacrif. missæ, 1. II, c. xviii, n. 10, la doxologie Per quem hxc omnia se récitait même aux jours où ladite bénédiction n’avait pas lieu ; d’où il conclut que ces mots doivent s’interpréter indépendamment d’elle. Ici, comme dans les autres prières du canon, hxc dona signifie le pain et le viii, matières créées par Dieu et qui dans l’acte de la consécration sont excellement sanctifiées, vivifiées et bénies pour être à tous ceux qui les reçoivent une source de sanctilication, de vie et de bénédiction.
Nous laissons aux liturgistes le soin de discuter si le type gallican, qui comprend toutes les anciennes liturgies latines distinctes de la liturgie romaine, est une liturgie orientale introduite en Occident, à Milan, vers le milieu du IV siècle, ou l’ancien rite romain conservé dans les provinces dans son état primitif, tandis qu’une réforme en avait été faite à Rome au IV » siècle. Pour comparer le canon romain avec celui de la messe gallicane, il suffira de lire Ms’Duchesne, Origines du culte chrétien, p. 208-218. Cette comparaison est résumée en un tableau dans la Revue d’histoire et de littérature religieuses, 1897, t. ii, p. 91. Sur le canon du rite ambrosien, voir t. i, col. 960-965, et Dictionnaire d’archéologie chrétienne, t. i, col. 1407-1417.
S. Thomas, Sum. theol, III’, q. lxxxiii, a. 4, 5 ; Durand, De ritibus Ecclesiæ catholiese ; Renaudot, Liturgiarum orientalium collectif) ; cardinal Bona, Rerum liturgicarum Ubri duo ; Benoit XIV, De sacrosanctO missre sacrificio ; Le Brun, Explication littérale, historique et dogmatique des prières et des cérémonies de la messe, Paris, 1716, t. i, p. 406-545 ; Martigny, Dictionnaire des antiquités chrétiennes : Probst, Liturgie des ir Jakrhundertes und deren Reforme, Munster, 1898 ; Id., Die abendlàndische Messe vom funften bis zum tehnten Jahrhundert, Munster, 1896 ; (iihr. Dus heilige Messoffer, Fribourg-en-Brisgau, 1899 ; Duchesne, Origines du culte chrétien, 3- édlt, Paris, L902 ; Kraus, Reat-Encyklopàdie der christliclien AUerthùmer, Frlhourg-en Briagau, 1886, t. ii, p. 317 sq. ; dom Plaine, De canonis miss » apostoUeitate cum nova dieti canonis explications, dans Studien und Mitteilungen eus de, n benediktiner-Orden, t. XV, p. 62sq., 279 Rcnz. Die Geschichte des Messopfer-Begriffs, Frelsing, 1901,
t. I.p. 520-5X7 ; dom Cabrol, LeSOrigineS de la messee ! le canon
romain, dans la Revue du clergé français, L900, t. xiii, p. 561-585 ; t. xxiv, p, 6-82 ; Id., Le livre de la prière antique, Paris, 1900, p. 109412 ; P. Drewa, Zur Enststehungsgeschichte des Kanont in der rômischen Messe, Tublngue, 1902 ; Id.,
Realencyklopâdie für protestanHêéhe
Supplices remplace I an
conforme a i < litur,
— et le Mémento
qu occupait d abord le Supplices ; selon lui. la disposiUon actuelle du canon romain aurait été faite i sous des influences étrangères, milanaise et ak-xandrine ; Punk,
den Kanon der rômischen iîei d i H Jahrbuch, Munich, 1903, t. xxiv, | 0-302 ; il réfute
- A. Baumstark, hiturgia romanae liturgia
Esarcuto. Il rito detto hinoe le o>
del canon missæ romano. y
reprend et dévtsl | admet que l’an cien canon romain suivait Tordre du eau n dans les liturgie » orientales et comprenait le Sanctus, le Vere sanctus, le Prtdie, l’Unde et memures, le Te iyitur, qui était un* et le
Mémento des vivants et des morts. Selon lui, leHanc igitur, qui se trouve dans le canon de l’Église de Havenne. est un douLle du Te igitur, du Communicantes et des deux Mémento, d usité en dehors de Rome, puis introduit au canon romain à l’époque de saint Lé< n. Le Qnam oblationem est dans le même cas ; ce n’est qu’un double de l’ancienne épiclèse romaine, usité en dehors de Rome, par exemple a Ravenne, et ayant pénétré dans le canon romain du temps de saint Léon. La majeure partie du Supra quv projiitio et le Suppli i t aussi un double
de la première partie du Te i’jitur, usité dans 1 II trionale et introduit dans la messe romain L n. Le
Nobis quoque peceatoribus réunifies caractères du Mtmento, tel qu’il se présentait en dehors de Rome et en Orient. P : sumé, le canon romain, formé de pièces de double en prenait, sous le pontificat de saint Léon, le Sanctus, le Hanc igitur, le Quam oblationem. le l’ndie, le Dide et memores, le Te igitur, qui tenait la place de l’ancienne épiclèse, le Mémento des morts et le Nobis quoque peceatoribus. Saint Gr-. transposa le Te igitur avant le Hanc igitur. Cf. Marin, dans la Revue bénédictine, 1804, p. cT5-380 ; Punk, dans 7°/ieo7. quartalschrift, 19u4, p. 600-617. Pour une plus ample bibliographie, U. Chevalier, Répertoire. Topo-bibl<ogi apliie, col. 568.
11. Mot BEAU.
2. CANON DES LIVRES SAINTS. -
I Notion.
II. Critérium de la canonicité.
III. Canon de l’Ancien Testament.
IV. Canon du Nouveau Testament.
V. Décret du concile de Trente De canonicis Scripturis.
I. Notion. —
1° Origine et signification primitive du mot. —
Le mot grec xavcâv qui, dans l’usage courant de l’antiquité profane et ecclésiastique, était employé avec les significations diverses de t Làton droit, règle, mesure, modèle » , ou « liste, table, catalogue » , a été, vers le milieu du ive siècle, appliqué aux Livres saints et a reçu une signification nouvelle, qu’Oru et ses disciples, Eusèbe et ses contemporains ne semblent pas avoir connue. Une plus ancienne attestation s. trouve en latin dans le vieil argument de l’Évangile de saint Jean, q’ui est cependant du IVe siècle plutôt que du iii c. Voir col. 1553. Vers 350. saint Athanase, De nicxiiis decretis, 18, P. G., t. xxv. col. 456, dit du Pasteur d’Hermas : Mt, d èx toO xavévoç. Dans sa xxxi.v lettre pascale, qui est de 367, P. G., t. xxvi. col. 1436, 1137. 1440, cf. col. 1176, 1177. 1180, il désigne les livresque la tradition et la foi tiennent pour divins, par l’expression : ta y.3vov : ; ôu.£va ; il les distingue d’une autre classe de livres où x<xvoviÇdu*va, et il les oppose aux livres apocrv plies et hérétiques. Le traducteur syriaque de cette lettre en résume le contenu en ces termes : « i’.pitre dans laquelle saint Athanase définit canoniquement quels livres l’Église reçoit, i Dans lavantpropos placé, wrs 367, en tête du recueil des lettres pascales de l’évoque d’Alexandrie, on lisait, d’après la version syriaque : « Cette année, il a écrit un canon des Livres’saints, i Le traducteur syriaque de l’HUloin ecclésiastique d’Eusèbe, m.’25.0. E. Nestlé. Die Ai/ geschichte des Eusebius ans d cm Syrischen ûbersetit, dans Texte und Unters., nouv. série. Leipzig, 1901, t. vi, fisc. -J, p. 10-2, traduisait, vers 350, les d grecs : YP*9 « « °’: * * » 81etW)Xou ; par : « les livres qui ne sont pas’mis au canon de l’Egli » , Le canon’.' du concile de Laodicée. qui date des environs de 3 «