tino aussi Mon que par ceux d’Alexandrie, leur canonicité a’étail décidée, en droit, ni pour les uns ni pour les autres. Les juifs alexandrins inséraient ces livres au recueil biblique, bien qu’il n’y ait pas en de déclaration officielle de leur origine divine ; l’usage pratique indiquait seul leur croyance à l’inspiration de ces écrits.
Toutefois d’accord au sujet de la distinction constante des deux canons palestinien et alexandrin, ces critiques diffèrent de sentiment touchant l’histoire de la formation et la date « le* la clôture de ces canons. Le P. Cornely maintient à Esdras la formation du canon palestinien et avoue ignorer de quel droit et par quelle autorité les juifs d’Alexandrie ont placé au canon les deutérocanoniques. L’acceptation de leur Bible par l’Kglise justifie seule leur conduite. Op. cit., p. 64. M. Loisy, op. cit., p. 32-55, admet le développement progressif de la collection canonique des juifs. Le Pentateuque, regardé comme divin dès sa composition, a été officiellement et définitivement déclaré canonique par Esdras, II Esd., viii, 1-18, et a été reçu seul à ce titre par les Samaritains. Le recueil des prophètes de la Bihle hébraïque existait vers la fin de la captivité ou peu après le retour des juifs en Palestine. Celui des hagiographes se forma plus tard ; ces livres furent groupés successivement, par le soin des lettrés ou scribes, dans la période comprise entre Néhémie et les premiers Asmonéens. II Mach., il, 13-15. Le canon palestinien fut clos par l’usage et demeura fermé par tradition d’école. Les juifs hellénistes, à tendances moins étroites, tenaient les deutérocanoniques pour inspirés, et les apôtres ont transmis leur Bible à l’Église chrétienne. — Les partisans de la critique documentaire du Pentateuque proposent des conclusions différentes. Pour eux aussi, le canon juif comprend trois couches successives, formées du Pentateuque, des prophètes et des hagiographes. Le Pentateuque a toujours élé pour les juifs le livre canonique par excellence ; mais comme il n’est pas l’œuvre de Moïse, il n’a pu être tenu pour divin dès la constitution d’Israël comme peuple. On ignore quand et comment les plus anciens documents, qui sont entrés dans sa composition, le code de l’alliance, Exod., xxi-xxiii, les deux documents élohiste et jéhoviste, ont été réputés révélés et d’origine divine. On est mieux renseigné sur le Deutéronome qui, découvert dans le Temple la 18e année du règne de Josias (622), fut proclamé comme législation divine. IV Reg., xxii, 8-xxin, 23 ; II Par., xxxiv, 14-xxxv, 19. En 458, le scribe Esdras revint de Babylone à Jérusalem avec la loi de Dieu. I Esd., vii, 14, 15. En 444, il réunit le peuple pour lui lire cette loi. II Esd., viii, 1-18. Or, d’après la plupart des critiques, cette loi solennellement promulguée par Esdras était le Pentateuque actuel, qui fut ainsi officiellement publié comme la règle de la foi des Israélites. Les critiques de l’école grafienne prétendent que la loi promulguée par Esdras n’était que le « code sacerdotal » ; ils reconnaissent cependant que le Pentateuque était constitué dans son étal actuel et considéré comme divin à la fin du IV siècle ou au commencement du III e avant nuire ère. La collection des prophètes s’est formée peu à peu. Néhémie, Il Mach., Il, 13, a peut-être pris part à sa formation. Etant donnée la date des derniers écrits qui y sont entrés, cette collection n’a pu être clo^e antérieurement à 350 ou 300 avant Jésus-Christ. L’Ecclésiastique, composé vers l’an 180 avant noire ère, vise tous les livres prophétiques de la Bible hébraïque, depuis Josué jusqu’aux douze petits prophètes, xi.vi, 1-xi.ix. 12. Le recueil (’lait donc formé. Le prologue de ce livre |ers 130) mentionne par trois fois les prophètes comme second groupe de la Bible hébraïque. Le livre de Daniel, qui dans cette Bible est au nombre des hagiographes et dont la rédaction est rapportée par les
critiques à l’an 105 environ, range Jércmie parmi les
livres, sans doute canoniques, qu’il connaissait, n
Le recueil prophétique, formé entre -M) et 200, avait
une valeur canonique vers l’an 200. Le tru ;
cueil est mentionné dans le prologue de i
tique. Comment s’est-il formé ? Néhémie, Il Mach., ii, 13,
si le renseignement est historique, a-t-il recueilli
Psaumes de David ou des documents cône, ruant David ? Judas Machabée réunit des livres, di ; >r la
guerre d’Antiochus. II Mach., ii, 14. Ce r< nseignement, auquel les critiques accordent plus de valeur qu’au précédent, nous apprendrait à quelle époque le troi recueil de la Bible hébraïque aurait commencé- ; ce serait après la destruction des copies de la lui mosaïque ordonnée en 108 par Antiochus, dune entre 161 et 135. Le Psaume lxxviii, 1-3, est cité comme Écriture. 1 Mach., vii, 16, 17. Les discussions des rabbins au ie siècle de notre ère prouveraient que le canon hébreu n’était pas définitivement clos et qu’il ne le fut qu’au synode de Jamnia en 90. Il l’était du temps de Josèphe, Cunt. Apion., viii, 1. De Wette-Schrader. Einleitung, 8’ « ’dit., 1869, § 14-16 ; Davidson, Introduction totlæ Old Test., Londres, 1803, t. iii, p. 205 sq. ; Bleek-Wellhausen, Einleitung, 4e édit., 1878, § 270 ; Reu. hte
der heiligen Schriften A. T., 1881, p. 71 i ; Wildeboer, Die Enstelnotg des alllestamentlichen Kanons, 1891 ; Buhl, Kanon und Text des Allen Testaments ; Mullan, The canon of the Old Testament, lc93 ; Rle, The canon of Old Testament, Londres, 1892 ; Cornill, Einleitung, 3e et 4e édit.. Fribourg-en-Brisp-iu et Leipzig, 1896, p. 303-311 ; Driver, Einleitung, trad. Rothstein, Berlin, 1896, p. xiii-xxiii ; X. Kœnig, Essai sur la formation du canon de l’A. T., Paris, 1894.
II. CANON CHRÉTIEN bEL’.S(IES TE<TAMESr. — L’histoire du canon chrétien de l’Ancien Testament se partage en trois périodes : 1° celle de la paisible possession jusqu’à la fin du m’siècle ; 2° celle d’hésitation et de doutes relativement aux deutérocanoniques depuis le ive siècle jusqu’au concile de Trente (1546) ; 3° celle d’affirmation authentique inaugurée au concile de Trente. Nous ne traiterons que des deux premières périodes, et encore nous bornerons-nous à exposer brièvement les conclusions des historiens du canon.
l’e période, paisible possession jusqu’à la fin du m° siècle. — Nous avons déjà dit que.lésus et ses apôtres ont donné à l’Église la Bible hellénique, non sans doute par un décret officiel, mais par l’usage qu’ils en ont fait. Les Pères apostoliques sont des témoins que l’emploi de cette Bible a persévéré dans l’Église. Ils ont, en effet, donné, à l’occasion, un petit « ombre, il est vrai, mais un nombre suffisant toutefois, de citations des livres deutérocanoniques aussi bien que des protocanoniques. La Didachè, i, 2 ; x, 3, cite Éccli., vii, 30 ; xvin, 1 ; xxiv, 8 ; Sap., i, 14 ; v, 2 ; n. 10, 19 ; xv, 11. l’unk, Patres apostolici, Tubingue, 1901. t. i, p. 2, li, 22. Barnabe, vi. 7 : x. 2, eile Sap., n. 12 ; v. 12. Funk, p. 54, 94. Saint Clément de Rome. 1 Cor., iv, 4, 5 ; lix. 3. 4, analyse Judith, vin sq. ; ix. II. l’unk, p. 168, 171. 170 ; / Cor., i.v. 0. Esther, iv, 10 ; vu. 8. p. 168 ; I Cor., ni. 1 ; vii, 5 ; XXVII, 5. allusions à Sap., ii, 24 ; xii, 10 ; xi, 22 ; xii, 12. p. 102, 108, 134 ; 2 Cor., n.v.3 ; ’lx, I ; Eccli.. xvi, 18, 19 ; ii, ll, p. 170. 178. La II Cor., xii, 4, cite Tobie, xii. 9, p. 281. Saint Ignace, .4 » / Eyih., xv, 1, (ait allusion à Judith, xvi. I i. p. 224. S.iint Polycarpe, riul., x. 2. cite Tobie. IV, 10 ; XII, 9, p. 308. I I Pasteur dllermas, Mand., v. 2. 3 ; Vis., l. I. 0. cite Tobie, iv, 19 ; v. 17. p. 482, 116 ; Mand., 1, 1. Sap., i. II. p. Vis., m. 7, ; !. iv. 3. i. Eccli., xviii, 30 ; ii, .">. p. tW,
tfancf., . I. 6 ; 3, 1. Eccli., u. 3 ; xxvi, i. p. 502 ; Sun… ; ;. 8 ;."<. 2 ; 7. i ; vu. i. Eccli., xxxii, ’.' ; xvili, I ; xi.ii, 17, |’J, 512, 551. Saint Justin,
l. 1. 16, P. <>'. t. vi. col. o’.<7. s’inspire d’un fragment grec de Daniel, m. Il croit à l’inspiration de la er.-ion des Septante. Coh. ad G rocos, 13, i’. Gr M t. vi.