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Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 2.2.djvu/153

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CANONS DES APOTRES


fils et filles, au nom de Notre-Seigneur Jésus-Christ, Jean et Matthieu et Pierre, etc. » Cf. Rahmani, p. xiv.

2° L’jEgyptische Kirchenordnung, canons 21-47 (ou 31 62). — 1. Éditions. — Il ne nous reste qu’à signaler les fragments latins publiés par Hauler, Didascaliæ apost. fragm., p. 101-121, qui correspondent aux canons 31 33, 46, 48-60 et 62 de la numérotation copte.

2. Contenu.

Ces canons sont parallèles aux canons d’Hippolyte. Ils traitent des ordinations de l’évêque, du prêtre, du diacre, avec de longs morceaux liturgiques, puis des confesseurs, des veuves, des lecteurs, des vierges, des sous-diacres, des catéchumènes, du temps des offices et de la prière, du baptême, du jeûne, des agapes, des veuves, des prémices, du jeûne pascal, de l’eucharistie, du temps de la prière. Ces matières font aussi l’objet du VIIIe livre des Constitutions apostoliques (C. A. VIII). Aussi M. H. Achelis a pu mettre en regard des canons d’Hippolyte (C. H.)V.Egyptische Kirchenordnung (canons 21-47, = E. K.) et des passages choisis de C. A. VIII.

3. Époque et sources.

Pour M. H. Achelis, E. K. est un remaniement des canons d’Hippolyte et la source principale de C. A. VIII. Elle est donc antérieure à la compilation des huit livres des Constitutions qu’Achelis place vers le milieu du IVe siècle. Texte und Unters., t. VI, fasc. 4, p. 27. — Pour M. Funk, au contraire, Die apost. Konst., p. 261, E. K. dépend de C. A. VIII, et, p. 279, C. H. sont un remaniement de E. K. effectué à l’aide d’autres sources. Par suite le terminus a quo de la composition de E. K. est le ve siècle et n’est sans doute pas antérieur au vie, p. 280. Notons que le raisonnement de M. Hauler cité plus haut sur l’antiquité de la version latine la ferait remonter au milieu du ive siècle. M. Funk maintint ses conclusions dans Das Test, nnseres Herrn und die verwandten Schriften, Mayence, 1901, et, à cette occasion, M. Batiffol écrivait, Revue biblique, 1901, t. x, p. 254 : « Après avoir pensé avec tous les critiques qui s’en sont occupés que la Constitution apostolique égyptienne (E. K.) datait du ive siècle et était antérieure aux Constitutions apostoliques, nous sommes prêt à nous rendre aux raisons proposées par M. Funk, non que toutes ces raisons soient très concluantes, mais du moins plusieurs font une difficulté à l’opinion reçue. »

^"Canons 48-11 (ou 03-18). — 1. Versions. — Ces canons existent en copte sahidique, en éthiopien et en arabe ; le copte’sahidique seul a été publié par de Lagarde et traduit par J. Leipoldt, Saïdische Auszùge aus dem Bûche der Apost. Konst., dans Texte und Unters., Leipzig, 1901. t. xxvi, fasc. 1 b, p. 1-57. Les canons en copte memphitique publiés et traduits en anglais par Taltam, 1. III-VI, p. 92-171, qui étaient, d’après de Lagarde, une traduction du sahidique, représentent en réalité une rédaction différente qui constitue l’Octateuque de Clément et qui est caractérisée par l’interversion des deux parties du c. xxxii de C. A. VIII, la première partie du chapitre formant en copte le 1. VI de Clément. Cf. Lagarde, Reli<iuix… græce, p. xv. Le ms. arabe de Paris, n. 252, renferme ces deux rédactions : 1° les canons 4871, parallèles au copte sahidique, sans aucune interversion dans le c. xxxii de C. A. VIII, p. 71-86 ; 2° les 1. IV-VII de l’Octateuque de Clément, avec interversion du commencement du c. xxxii de C. A. VIII qui forme en arabe le I. VII, p. 550-561. Nous avons signalé déjà les analyses données par Vansleb et Ludolf.

2. Contenu.

La concordance entre ces canons et C. A. VIII est donnée par de Lagarde, Reliquiee… grâce, p. xin-.wi. Ils contiennent tout ou partie des c. i, ii, ni-v, xi-xvii, xxin-xxviii, xxx xxxiv, xi.ii-xi.vi de C. A. VIII. Dans cette dernière partie qui fait souvent double emploi avec la précédente, le compilateur semble avoir rejeté la liturgie et conservé ce qui regarde les cérémonies. Lagarde, p. xi.

4° Les bG derniers canons ou canones apostolici de Lagarde sont particuliers à l’arabe, au copte et à l’éthio pien. Le copte compte 71 canons. Nous avons déjà signalé les analyses de Vansleb et Ludolf et l’édition avec traduction latine de Fell. D’après M. Funk, p. 262-263, cette recension dérive évidemment des 84 canons grecs des apôtres et ce rapport ne semble jamais avoir été nié. Une seconde rédaction plus courte existe en éthiopien. Plusieurs canons sont réunis en un seul ou même sont omis, comme les canons 43-44, 45-19. Signalons cependant que le dernier canon sur les livres canoniques ne mentionne pas les huit livres de Clément. Après avoir nommé l’Apocalypse, il recommande seulement aux évêques d’observer les canons. Guidi, Il canone biblico délia Chiesa copta, dans la Revue biblique, 1901, p. 162-164. 5° L’Octateuque de Clément.

1. Textes.

Cet ouvrage est conservé, avec des différences d’ailleurs, en syriaque, en arabe et en copte. — a) Un abrégé syriaque a été publié par de Lagarde, Reliquiœ… syriace, p. 1-61, qui a publié ou rétabli le texte grec correspondant dans Reliquise… græce, p. 80-89, 74-77, 9-15, 89-95, 20-35. Ms r Rahmani a signalé deux rnss. complets, à Mossoul et à Rome, et a donné l’analyse de l’ouvrage. Testamentum, p. x-xi : L. I— II. TestamentumD. N. J. C. publiés et traduits en latin par Mo"- Rahmani, Mayence, 1899. L. III. Doctrina duodecim apostolorum. C’est Y A postolische Kirchenordnung tout entière. L. IV. De charismatibus, ordinationibus et canonibus ecclesiasticis

C. A. VIII, c. i— ii. L. V. De ordinationibus

C. A. VIII, c. in-v, xvi-xxvi. L. VI. Constitutiones seu slatula plurimorum apostolorum de clericis et laicis = C. A. VIII. c. xxvii-xxviii, xxx-xxxi, fin du c. xxxii, xxxm-xxxiv, xlii-xlvi et commencement du c. xxxii. L. VIL De mystico ministerio = C. A. VIII, c. xxix et fin du c. v depuis : Aio ego, Andréas frater Pétri, P. G-, t. i, col. 1075, jusqu’à la tin du c. ix. L. VIII = canons des apôtres.

b) M. Riedel a donné l’analyse de l’Octateuque arabe. Die Kirchenrcclitsquellen, p. 156-157. Nous l’avons contrôlée sur le ms. arabe de Paris, ms. 252. Les 1. I et II correspondent aux 1. I-III du syriaque. Ma r Rahmani a signalé de nombreuses différences de détails entre le syriaque et l’arabe dans son édition du Testamentum. Le 1. III, qui n’a pas son analogue en syriaque, correspond à Y Mgyptische Kirchenordnung, c’est-à-dire aux canons 21-47 (ou 31-62) dont il a été parlé précédemment. Le 1. IV correspond au syriaque. Le 1. V comprend les c. m-v, omet les prières, donne ensuite la (in du c. xi, les premières lignes du c. xii, en omettant : « moi, Jacques, frère de Jean de Zébédée, » puis quelques lignes de la fin des c. xiii-xv, comme Lagarde les a rétablis en grec d’après la version copte sahidique, Reliquiæ. .. græce, p. xii-xiv, puis les c. xvii-xxvii. L. VI, comme en syriaque, à l’exception du commencement du c. xxxii qui n’est pas dans ce livre en arabe. L. VII comprend le commencement du c. xxxii seulement. L. VIII = canons des apôtres comme en syriaque. Ajoutons que dans le ms. de Paris, arabe 252, l’Octateuque porte aussi en marge une division en canons : le 1. II est divisé de 1-28 ; le 1. III porte une double division de 22-47 etde 3168. Ces chiffres correspondent à peu près aux canons parallèles de l’éthiopien et du copte. La fin du 1. V est divisée de 1-12. Les 1. VI et VII portent une double numérotation sans suite. On peut du moins en conclure que certain auteur ou scribe avait fait une double collation de l’Octateuque de Clément.

c) L’Octateuque copte analysé par de Lagarde, Reliquiæ. .. græce, p. xi, a sept livres qui paraissent correspondre aux 1. II-VIII de l’arabe. Cependant, d’après M. Funk. le I. VII dans le copte reproduirait les canons dis apôtres d’après la recension en 56 canons, Die apoxt. Konstitutionen, p. S63, tandis que nous avons pu constater dans l’arabe la même rédaction que dans b> ^riaque sans aucune omission de canons et y compris la longue addition du canon 49.