Aller au contenu

Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 2.2.djvu/156

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
1621
1022
CANONS DES APOTRES


988-989 ; can. 8, Diiiascaiie. c, tx, p. 59 ; Corut. apost., h. 96, /’. G., t. i, col. OKH ; t-r. Uidcucalie, < i, p. 8 ; Const. apoit., i. 1. P.’-'. t. i. col. 560 ; cf. Dtdoc/iè, m, r> (Con » t. apost., vii, 6, /’. G., t. i, col. 1004) ; can. 7, Didascalie, c. uv, p. 80 ; c. xxi, p. 113-114 ; Const. apost., ii. 62 ; v. 12, P. G., t. i, col. 732, 856-857 ; <r. Didæhè, iii, 3 (Corwt. apo » t., vii, 3, P. C, 1. 1, col. 1001) ; can. 8, Didæhè, iii, 3, I (O^sj. apost., vu. 6, P. G., t. i, col. 1004) ; Didascalie, c. xxi, p. 112-113 ; Const. apost., v, 10, P. G., t. I, col. 853 ; can. 9, Didascalie, c. xxiv, p. 137-138 ; Const. apost., VI, 12, P. G., t. I, col. 941.

Nous avons aussi relevé de nombreux textes parallèles dans Origène : Can. 1, Cont. Ceisum, Vin, 29, Orig. Werke, Ilerlin, 1899, t. il, p. 244 ; voir col. 1624 ; Pro mari., v, t. I, p. 6 ; Cont. Ceisum, iv, 32, t. I, p. 303 ; v, 10, t. ii, p. 10. — Can. 2, 4, Cont. Ceisum, vi, 63, t. ii, p. 133-134. - Can. 3, Cont. Ceisum, II, 30, 42, t. i, p. 158, 165. - Can. 5, Cont. Ceisum, VIII, 29 ; VI, 70, t. ii, p. 244, 140. — Can. 6, Cont. Ceisum, viii, 56, t. il, p. 273 ; Adamantins, xviii, Leipzig, 1901, p. 56. — Can. 7, Pro mart., vii, t. i, p. 8. - Can. 8, Cont. Ceisum, vii, 33, t. ii, p. 184. - Can. 9, Cont. Ceisum, vin, 29-30, t. ii, p. 244-245.

2. Éditions et controverses.

Turrianus (Fr. Torres, jésuite) le premier résume en latin les canons 1-3, 6-8, puis cite et commente le texte grec des canons 4 et 5 d’après un « très ancien manuscrit » qu’il ne désigne pas autrement. Adversus Magdeburgenses centuriatores pro canonibus aposlolorum… libri V, 1. I, c. xxv, Horence, 1572, p. 109-113. Ce chapitre a pour titre : De quibusdam canonibus Apostolicis synodi Antiochense apostolorum repertis in bibliotheca Origenis a Pamphilo martyre et de canone apostolico ituaginum Salvatoris et sanctorum et de canone de ciborum dclcctu et de testimonio Innocentis primi quod apostoli synodum Antiochiee celebrarint. Le pape Innocent I" (401-417) écrivait en effet à Alexandre, évêque d’Antioche : Advertimus non tam pro civitatis (Antiochix) magnificentia hoc eidem attributum, quam quod prima primi aposloli sedes esse monstretur ubi et nomen accepil religio christiana et qux conventum aposlolorum apud se fieri celeberrimum mentit. Hardouin, t. i, col. 1012 ; Mansi, t. iii, col. 1055. Turrianus voit ici, avec quelque raison, la mention d’un concile apostolique, inconnu d’ailleurs, tenu à Antioche ; il en conclut qu’il s’agit du concile visé dans la pièce qu’il publie. 11 montre aussi qu’au II’concile de Nicée (787) un évêque, Grégoire de Pessinonte, cite la première partie du canon 4 et le donne comme tiré du concile des saints apôtres à Antioche avec l’approbation, au moins tacite, de tous les évêques présents. Hardouin, t. iv, col. 47 ; Mansi, t. xii, col. 1018.

Plus tard, Raronius, Annales, an. 102, n. 19, et Binius, Mansi, t. I, col. 67-68, reproduisirent avec quelques divergences le résumé donné par Turrianus et admirent aussi que saint Innocent I" et Grégoire de Pessinonte avaient cité le concile d’Antioche. Turrianus n avait pas numéroté les canons et avait réservé les canons i et 3 pour les citer les derniers et les commenter longuement. Haronius les numérota dans l’ordre des citations de Turrianus et lit ainsi des canons 4 et 5 les canons 8 et 9, ordre tout artificiel qui ne se trouve dans aucun des cinq manuscrits. Jean Daillé, théologien protestant, réfuta Turrianus point par point. Dans son ouvrage D<> pseudepîgraphis apostolicis libri III. Barderwick (Gueldre), 1653, 1. III, c. xxii-xxv, p. 687-737, il insinue. puis affirme que Turrianus a inventé de toutes pièces son document. Le détracteur reprend ensuite en détail le litre et chaque canon pour montrer que le tout est apocryphe. Il tire ensuite, p. 898, un argument du silence d’Eu-Bèbe. Daillé ajoute, p. 713-714, que le nom de gahléens ne fut donné aux chrétiens qu’au IV siècle, sous

Julien l’Apostat. Cependant co nom a été le premier que les chrétiens aient porté. Les apôtres étant pour la

plupart (hla Galilée, le nom de galih-ens leur est donné et paraît synonyme de disciplei Marc., xii

Luc, xxii. 59 ; Joa., vii, 52 ; Ad. i, 11 ; ii, 7. Ce nom

primitif fut remplacé par celui de chrétiens, Act.. xi. 26, et il tomba en désuétude, parce qu’il étail : élogieux, les habitants de la Galilée étant tenus a J salern pour des ignorants et des sots, Joa., vil, 59 surtout parce qu’il design ? bientôt une secte hérétique. Cf. S. Justin, DM. cum Tryphone, 80. P. G., t. i. col. 0(14. Daillé, p. 720, reproche à Turrianus d’avoir corrompu l’Écriture en écrivant : Ils $< sont rassa de pore(uecuv) » aa lieu de : Ils sont rassasiés de fils (vtvv). Il ignorait que la leçon des canons d’Antioche se trouve, en latin, dans les anciens psautiers, chez saint Augustin, saint Paulin et Cassiodore, dans les bréviaires mozarabiques et dans ceux de Milan et. en grec, dans |, s plus anciens manuscrits : le Valicanus, du iv siècle, et le Sinaiticus, du milieu du même siècle. La leçon des canons d’Antioche est donc conforme au texte grec antérieur aux travaux d Origène et elle est un indice de leur antiquité. Quant au témoignage d’Innocent. Daillé l’élude en supprimant simplement les deux mots apud se dans le texte cité plus haut. Le P. Noël Alexandre reprit tous les arguments de Daillé et leur donna la forme syllogistique, Hist. écries., sæc. i, diss. XYIII. XIX. Lucques, 1749, p. 198-212. Le Nain de Tillemont répéta les raisonnements de Noël Alexandre, Mémoires pour servir à l’histoire ecclésiastique, t. i, note 34, sur saint Pierre, Paris, 1701, p. 524-525.

Fabricius reproduit l’analyse latine et le texte grec du titre et du 5’canon, il indique les auteurs qui ont traité cette question avant lui, cite le témoignage de Grégoire de Pessinonte et rapporte le témoignage d’Innocent I" à Act., xi, 26 (et non à un concile). Cf. Bibl. grxca, édit. Harles, t. vii, p- 23-24 ; t. xii, p. 153155.

En 1810, dans la Description des mss. grecs de Munich, t. iv, p. 137-138, Hardt trouva et analysa les neuf canons d’Antioche découverts par Turrianus. En I Hickell les publia en entier d’après le ms. de Munich. du xiv » siècle. Geschiclite des Kirchenrechts, t. i, p. 101104, 138-142. Lagarde les réédita après nouvelle collation du ms. Ileliquix…grxce, p. 18-20. Lnfin Pitra signala cinq manuscrits à Rome, Paris, Florence et Munich, dont quatre manuscrits grecs des xi’, XII » et xiv siècles, et une ancienne traduction latine d’Achille Statius (I5241581), qu’il publia avec le texte grec. Juris eccl. Grstc hist. et monunu, Home, 1864, t. I, p. 88-91. llarnack admet que le pape Innocent a connu une très célèbre réunion des apôtres à Antioche même. Il ajoute que l’on a songé à rapprocher’de ce synode apostolique d’Antioche les ££°T=pai -iv àTioTTO/.wv ô : iTïht ; des fragments d’irénée de Pfaff. Die altchr. Litt. Die Veberlief., Leipzig, 1893, p. 771-773. Plus tard, il a reédite ces fragments d’Irénée, niais, loin de les rapprocherdenoscanonsd Antioche. il les déclare fabriqués. Die Pfaffschen Ireiuieus-Fragmente als Fâlschungen Pfaffs nachgewiesen., Lei] 900 ; cf. p. 34. Dans son ouvrage, Die Mission und Ausbreitung der Christentums in den ersten drei Jaltrhunr derten, Leipzig. 1902, il a reproduit et commenté ces canons, qui ont ensuite été traduits en français par M. P. Lejav (d’après le seul ms. de Munichdans la Revue du clergé français, n. du 15 octobre 1903. p. 343-355.

3. Époque.

On a relevé dans ces canons deux principaux indices chronologiques. Le canon » . qui n mande aux chrétiens, au lieu d’adorer les idoles dresser la stèle du Christ, a été considéré par Hickell comme un écho de la controverse des images. Mais, i o adoptant la leçon isolée et prima srriptura du n -Munich, le sens de ce canon est métaphorique et J