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Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 2.2.djvu/189

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1687

CAPISTRAN — CAPITAL

1688

Johannis de Capistranis, ordinis minorum et jvris utriusque docloris. In quo de variis criminibus per que aliéna usurpantur, s. 1. n. d. (Cologne, 1480) ; De judicio universali futuro, et antichristo ac de bello spirituali, in-16, Venise, 1578 ; De papse et concilii, sive de Ecclesi & auctorilale… Spéculum clericorum… et Defensorium tertii ordinis sancti Francisci, in-4o, Venise, 1580 ; Naples, 1613. Voici le titre plus complet du second opuscule : Spéculum clericorum, hoc est sermo ad clerum in Tridentina sinodo anno 1439 die 22 mensis aprilis in calhedrali ccclesia habitus. Dans la collection intitulée : Traclatus universijuris… in unum congesti, 25 in-fol., Venise, 158’t, on trouve les traités suivants de saint Jean de Capistran : t. I, p. 323-371, Spéculum conscientise anno 1441 editum ; cet ouvrage, dédié aux magistrats de la république de Gènes, porte un explicit où il est dit : Traclatus de stimulo et speculo conscientise sive de serenanda conscientia ; t. ix, p. 77-84, Traclatus de quodam matrimonio per modum consilii ubi quseritur an a papa licite et de honestale et conscientia salva, dispensalio peti possit. Et an eam petere intendenti incumbat necessario parti alteri protestari ; ce traité fut, dit-on, composé au sujet de la rupture des fiançailles entre Blanche, fille du duc de Milan, et François Sforza ; t. xiii a, p. 32-66, Traclatus de papse et concilii… ; t. xiv, p. 380-398, Traclatus de excommunicationibus ; p. 398-400, Traclatus de canone psenilenlise. Dans une autre collection imprimée également à Venise en 1587, Repetitiones in jure canonico, 6 in-fol., on trouve de notre saint : t. iv, p. 392-402, Repelilio in rubricam de pœnilenliis et remissionibus : in can. Manifesta, et in can. Qui presbyterum ; t. VI b, p. 56-63, Explicatio extravagantis Joannis XXII primas, de verborum significationc adversus Berbegallum ; Philippe Berbegallo était un mineur de la province d’Aragon qui rejetait les déclarations pontificales sur la règle franciscaine ; le traité est daté de Rome, 1431. Enfin, dans une autre collection : Perillustrium doclorum… in libr. Decretalium aurei commentarii, Venise, 1588, t. i, p. 320-382, on trouve de lui : In aliquot tertii et quinti Decretalium litulos dilucidi commentarii. Ces commentaires sont sur les titres : De vila et honestate clericorum ; De cohabitatione cler. et mulierum ; De clcr. conjugatis ; De cler. non residentibus, du 1. III ; et De pœnilenliis et remissionibus, du I. V.

Outre ces traités on trouve encore dans divers recueils franciscains les Ordinationes seu constitutiones beati patris fralris Joannis de Capistrano super regulam fralrum minorum (Spéculum minorum seu firmament uni trium ordinum, Venise, 1513). Quant aux lettres du saint, dont la plus grande partie est encore inédite, on en trouve un bon nombre dans les Annales de Wadding, le Capistranus triumphans du P. Herman, les Acta sanctorum ; nous citerons en particulier la lettre De publiais et promisruis balncis religinsorum ad Thomam de Paden, priorem Mellicensem, dans la liibliot/ieca ascetica antiquo-nova P. Bernardini Pezii, Ratisbonne, 1725, t. vin ; le saint y étudie cette question : un religieux quittant son habit pour prendre un bain encourt-il les censures ? Jean de Capistran écrivit aussi une vie de son maître saint Bernardin de Sienne, S. Bernardini Senensis vita, insérée au commencement des œuvres de ce saint, .S. Bernardini Senensis opéra omnia, Lyon, 1650, t. I, p. 25-36, et dont l’authenticité longtemps douteuse est aujourd’hui établie. Analecla bollandiana, t. xxi, p. 53 sq.

On pourrait faire d’intéressantes remarques sur la doctrine de saint Jean de Capistran. Dans If Spéculum conscientise, véritable traité de morale, il enseigne que l’on peut suivre une opinion probable. Son traite le plus intéressant est sans contredit celui Du pape, où il étudie les différentes prérogatives du pontife romain.

Cf. Léon de Kerval, S. Jean de Capistran, c. v, Le théologien.

Wadding, Annales minorum. édit. de 1648, t. rv-vi ; édit. de 1734, t. ix-xiii ; Amand Herman, Capistranus triumphans, Cologne, 1700 ; Sbaratea, Supplementum et castigatio ad scriptores ord. minorum, Rome, 1805, qui complète et corrige Wadding ; Acta sanctorum, octobris t. x, p. 269-552 : outre la longue et savante dissertation du P. Van Hecke, on y trouve les vies du saint par ses compagnons (cf. Analecta bollandiana, t. XXIII, p. 321 sq.) ; Léon de Kerval, S. Jean de Capistran, son siècle et son influence, Paris, 1887 ; on y trouve une bonne indication des sources ; Hurter, Nomenclator, t. iv, col. 802 sq. ; Chronica fr. Nicolai Glassberger, dans Analecta franciscana, Quaracchi, 1887, t. li ; L. Lemmens, B. Bernardini Aquilani chronica fr. min. observantiæ, Rome, 1902 ; Eugène Jacob, Johannes von Capistrano, Brestau, 1903 (Analecta bollandiana t. xxili, p. 406), etc.

P. Édotard d’Alençon.

    1. CAPISUCCHI Raymond##


CAPISUCCHI Raymond, né à Rome, en 1616, d’une illustre famille, prend l’habit des frères prêcheurs au couvent de la Minerve, le 8 juin 1630, et fait profession l’année d’après ; maître en théologie en 1644, secrétaire de l’index en 1650, maître du sacré palais en 1654 ; démissionnaire en 1663, et rétabli le 10 janvier 1673 ; nommé cardinal le 1er septembre 1681, mort à Rome le 22 avril 1691. — Controversiæ theologicæ seleclse scholasticsc, morales, dogmatiesc, scripturales ad menlem D. Thomse, in-fol., Rome, 1670/ Appendices ad easdeni controversias theologicas, in-4o, Rome, 1671 ; les deux ouvrages ensemble et revus, in-fol., Rome, 1678 ; Questiones l/ieologicseselcctse morales et dogmaticæ, additur in fine dissertatio historico-t/tcologica de hæreticis prædestinatianis el illorum erroribus, in-fol., Rome, 1684.

Quétif-Echard, Scriptores ord. prxd., t. ii, p. 729 :.T. Catalanus, De magistro sacri palatii, Rome, 1751, p. 173, 174.

P. Mandonnet.

    1. CAPITAL (Péché)##


CAPITAL (Péché). — I. Notion. II. Distinction et classification.

I. Notion.

1° Étymologiquement le nom de péché capital peut convenir : 1. à des crimes très graves dignes de la peine de mort, S. Thomas, Sum. theol., I a II 3 ", q. xxxiv, a. 3, 4 ; Qusest. disputalse, De malo, q. vii, a. 1, ad 2’i um, ou à des péchés semblables, tels que ceux qui étaient communément soumis à la pénitence publique dans les premiers siècles, l’idolâtrie, l’adultère et l’homicide, P. L., t. xxxix, col. 2220, 2229 ; 2° à tout péché volontairement consenti, auquel on adhère encore et duquel dérivent d’autres fautes. S. Thomas, Quæst. disputalse, De malo, q. VIII, a. I.

2° Dans un sens plus restreint, qui est le sens théologique communément adopté, le péché capital se définit : un péché actuel, isolé ou fréquemment répété, par lequel on recherche une fin spéciale moralement distincte de toute autre, et duquel résulte dans la vo-Lonté une inclination vers cette fin et vers les péchés habituellement connexes,

1. Le nom de péché capital suppose, signifie ou comprend habituellement trois choses : a) le péché actuel, isolé ou répété, cause de l’inclination vicieuse el source des péchés actuels subséquents ; b) l’inclination positive vers telle fin déterminée coupablement aimée et vers les actes provenant habituellement de cette affection ; c) tel groupe de péchés actuels procédant communément chez tous les hommes de cette inclination, par conséquent de ce péché. Par la deuxième signification, le péché capital prend rang parmi 1rs vices et en possède tous les caractères. Ce sens est le principal. Il suppose d’ailleurs le premier et réalise habituellement le troisième.

2. Ce péché actuel, considéré en lui-même, n’a rien qui le différencie des autres péchés actuels, qu’il soit de lui-même mortel ou véniel. Ce qui le dislingue comme péché capital, c’est l’adhésion a une fin bien caractérisée, adhésion d’autant plu ;  ; forte que l’acte est