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Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 2.2.djvu/196

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CARACTEïl E SACR IMENTEL
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qxailam consécrations hotnini datur… ideoqi. catholica utrumque n>.n licet iterare. Cont. epiêt mm., I. ii, c. xiii, n. -JH, P. L., t. iliii, col. 69. Dai lettre 6 Boniface, Epiêt., xcvui, d. 5. P. L., t. xxxiii, col. 362, il insiste sur les conséquence ! de cette consécration chei les hérétiques ; Qutt consecratio reum qui* dem facit heereticum extra Doniini gregetn habeniem churacterem, corrigendum itum n admonet sana ductrina, non item simili ter contecrandum.

6. Aussi, celle consécration s’appelle, dans la langue de s. mit Augustin, 1<’caractère du Seigneur. Ailleurs, ce caractère est comparé à l’empreinte que portent les monnaies, au signe corporel dont sont marqués les soldats, Cont. epist. Parme » ., loc. cit., n. 29, P. L., I. xi. ni, col. 71, ou les brebis, De bapt., I. VI, c. i, n. 1, ibid., col. 197, marque et signe distinctif d’honneur pour les fidèles, de condamnation pour les déserteurs. Cent. Crescon., t. I, n. 35, P. L., t. xliii, col. 464. Cf. 0. Laake, p. 35-57.

2° Dans leurs discours et dans leurs écrits, les Pères des IVe et Ve siècles visaient surtout l’instruction des simples fidèles ; c’est pourquoi leurs témoignages touchant le caractère sacramentel se rapportent surtout au baptême. Toutefois, lorsque, dans leurs œuvres, il est question du sigillum ou sceau baptismal, on doit entendre par là également le caractère imprimé par la confirmation. Les Hères regardaient en effet, à juste titre, la confirmation comme un complément du baptême et la coutume d’alors, encore aujourd’hui suivie par les Grecs, était d’administrer le sacrement aussitôt après le baptême. D’ailleurs, là où les Pères parlent expressément de la confirmation, ils ne manquent pas de la mettre, quant nu sigillum, sur le même rang que le baptême. Tertullien, De resurrect. carnis, c. viii, P. L., t. ii, col. 806 ; S. Arnbroise, De mysler., n. 42, P. L., t. xvi, col. 402 ; S. Cyrille de Jérusalem, Cat. myst., iii, n. 6, P. G., t. xxxiii, col. 1091 ; S. Grégoire de Nazianze, Or. in s. bapt., n. 4, P. G., t. xxxvi, col. 362. Quant à l’ordination, la transformation caractéristique qu’elle opère est exprimée au vif par saint Grégoire de Nysse. Or. in bapt., xi, P. G., t. xlvi, col. 582.

Tout l’enseignement patristique de cette époque peut se ramener à trois points. Cf. Franzelin, De sacramentis, th. xxii : 1. Les Pères affirment que le baptême imprime un caractère indélébile. S. Basile, In s. bapt., n. 4, P. G., t. xxxi, col. 431 ; S. Cyrille de Jérusalem, Procatech., n. 16, 17, P. G., t. xxxiii, col. 352, 366 ; S. Arnbroise, loc. cit. — 2. Ils marquent la réalité et quelque chose des propriétés du caractère à l’aide des mêmes comparaisons dont saint Augustin devait se servir après eux. S. Basile, loc. cit. ; S. Grégoire de Nazianze, loc. cit. ; S. Chrysostome, In II Cor., t. III, n. 7, P. G., t. lxi, col. 4Ï8. — 3. Plus explicitement, ils indiquent la nature et le rôle du caractère. C’est une marque spirituelle, imprimée dans l’âme, S. Cyrille de Jérusalem, S. Grégoire de Nazianze, S. Grégoire de Nysse, loc. cit. ; marque qui distingue aux yeux de Dieu et de ses anges ceux qui appartiennent à sa famille, . S. Cyrille de Jérusalem, Cat., I, n. 2, P. G., t. XXXIII, col. 371 ; S. Basile, loc. cit., et qui fait reconnaître les déserteurs. S. Chrysostome, loc. cit. Elle distingue également les fidèles entre eux. S. Grégoire de Nysse, loc. cit. Ainsi le sigillum est séparable de la grâce quoiqu’il aide à la conserver. S. Arnbroise, De Spiritu SanctO, t. I, P. L., t. xvi, col. 723 ; S. Basile. S. Grégoire de Nazianze, toc. cit. Il est notamment une protection contre les démons ; ainsi fuient préservées de lange exterminateur les maisons dont les portes étaient marquées du sang de l’agneau. S. Basile, S. Grégoire de Nazianze, loc. cit.

3° Les rares monuments de 1ère des persécutions qui sont arrivés jusqu’à nous contiennent une doctrine moins développée, mais cependant identique. Le bap téme, Usons-nous, est un iceao dont sont nu i les fidèles. Hermès, Smi., ix. 1t ;. Punk. Patres apostolici, Tubingue, 1901, t. i. p. 606, 610 ; // ad Cor., c. vii, vin. Punk, t. i. p. 172. (’> sceau ne peu) être bi apost., I. III. c. xvi, P. C., t. i, col.’I une

force contre les tentations, Acta Theclm, c. viii, un servaufde la grâce. Eu* be, II. E., I. III, c. nui, P. < ;., t. xx, col. 259, un gage de salut et d’immortalité. Id., Vil. Conttantini, u I col. 1-211. Voir col

20ti, 243. Cf. S. [renée, Cont. hmr., v, s. n. 1. L’;, t. vii, col. 1141 ; Théodote, dans l pta, n. 86,

P. C., t. ix, col. 697. On doit rapporter à cette époque la forme du sacrement de confirmation en usage chez les Grecs, car elle est de la plus haute antiqu rille de Jérusalem, ’."I. myst., ni, 7. P. G., t. xxxiii, co). 366. 0. Laake, p. 2’h35.

La continuité de la tradition jusqu’à l’époque apostolique est donc manifeste. Elle prend un nouveau relief si on la rapproche de la pratique qui a été en tout temps, sans contestation, en vigueur dans toute l’Église, de ne jamais réitérer le baptême, la conlirma’ion ni l’ordre après qu’ils avaient été validement conférés. En effet, si l’Eglise s’interdisait la réitération de ces sacrements, ce n’était pas simplement à cause d’une défense de droit divin, c’est parce qu’elle croyait que ces sacrements impriment dans l’âme une marque indélébile ; l’argumentation de saint Augustin n’a pas d’autre base. Il suit nécessairement de là que cette croyance de l’Église à un effet permanent des trois sacrements en question est aussi ancienne que la pratique à laquelle elle servait de support, c’est-à-dire qu’elle remonte aux apôtres dont la prédication a été la règle de la foi de l’E§

4° De divers endroits des Épitres de saint Paul il semble résulter que les fidèles auraient été marqués par Dieu, lors de leur baptême, d’un signe spécial, distinct de la grâce quoiqu’en rapport étroit avec elle et enfin indélébile. Qui unxit nos Dcus, écrit l’apôtre, II Cor., I, 21 ; cf. Eph., I, 13, et signavit no< et <> pignus Spiritus in cordibus nostris. Ainsi, non seulement Dieu nous a donné la grâce, unxit nos, mais encore et signaiit nos, il nous a distingués par un signe particulier, signe qui nous a consacrés à lui par l’opération de son Esprit, signe de salut qui demeure perpétuellement : Kolile rontristare Spiritum Dei in quo sigaati estis in diem redemptionis. Eph., iv, 30. Le catéchisme du concile de Trente, part. II, 29, cite l’Épitre aux Corinthiens en preuve du caractère sacramentel..t en effet, quand même on ne voudrait pas voir dans ces textes pris en eux-mêmes une démonstration Tireuse, cf. Cornely, In Epist. Il ad Cor., Paiis. p. 47, la doctrine du sigillum qui apparaît des les temps apostoliques éclaire singulièrement les expressions dont saint Paul s’est servi et y lait voir clairement le germe de la doctrine qui s’est développée pendant les siècles suivants. 0. Laake, p. 11-24.

II. Naître.

1° Ainsi, d’après la tradition des siècles chrétiens et le concile de Trente qui la résume, le caractère sacramentel est une marque imprimée dans l’âme : comme la grâce, il est un effet du sacrement, mais il s’en différencie en ce qu’il est indélébile. Le caractère est donc quoique chose de réel. Biin avant saint Thomas, Guillaume d’Auxerre enseignait celle doctrine ; Durand de Saint-Pourcain est le seul théologien connu qui s’en soit écarté. Il soutient en i In IV Sent., t. IV, dist. IV, q. i. que le caractère « si une pure relation de raison et qu’il consiste simplement en ce que celui qui reçoit le baptême, la confirmation ou l’ordre devient, d’ailleurs à perpétuité’, mais uniquement en veriu de l’institution divine, le sujet ou le ministre d’actions sacrées, de la mémo façon que parmi les hommes, en vertu des institutions sociales, tel ou tel est chargé de telle fonction, sans que son âme en so : t aucunement modifiée. Beaucoup do théolo-