Aller au contenu

Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 2.2.djvu/286

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
1881
1889
CATECHESE


pur « ne sincère pénitence, lavei les dam lei eaux du baptême, attachez-vous i Jésus-Christ, embi doctrine, obéissez a Bes lois pour avoir pari a son h< ritage ; sinon, redoutez les châtiments qui ne doivent pas finir. C’était la méthode de Théophile d’Antioche ses trois li res à Autolyi u

Aupi donc, examen du paganisme pour le flétrir et le condamner, appi l è l’histoire pour 5 montrer l intervention m use de Dieu à l’égard de l’homme, évocation des souvenirs évangéliques pour signaler le rôle du Christ sauveur, considérations morales et enseignement dogmatique pour faire embrasser la foi et les pratiques chrétiennes, seul moyen de se sauver, d’obtenir la récompense ou d’éviter le châtiment de la vie future, tels sont en abrégé les points principaux qui forment la trame de la catéchèse primitive.

II. Du COMMENCEMENT DU 111" SIÈCLE A LA FIN DD V*.

— Dès que le catéchuménal commence à fonctionner comme une institution régulière, la catéchèse continue à poursuivre par l’enseignement l’instruction religieuse et l’éducation morale de ceux auxquels elle s’adresse. Mais comme ceux-ci appartiennent à diverses catégories et ne se trouvent pas au même degré de préparation, les uns n’étant encore que de simples postulants, les autres des catéchumènes proprement dits, des compétents ou des néophytes, le catéchiste est obligé de proportionner son enseignement à la situation et aux besoins immédiats de ses auditeurs. Il va de soi que celui qui vient d’être à peine initié par le baptême sera instruit autrement que le compétent, que le compétent sera traité autrement que le catéchumène et le catéchumène autrement que le simple postulant, qui frappe à la porte de l’Église pour la première fois. De là, dans les catéchèses de la période qui va du commencement du iue siècle à la fin du Ve, diverses nuances qu’il importe de saisir et de caractériser dans la mesure du possible. Voir Catéchxménat.

Catéchèse d’admission au catéchuménat.

Une catéchèse spéciale précédait l’admission au catéchuménat. Bien qu’aucune catéchèse de ce genre ne nous ait été conservée par les documents du iiie ou du IVe siècle, le fait de son existence ne saurait être révoqué en doute. D’autre part, le but de la catéchèse étant de conduire à la foi, selon le mot de Clément d’Alexandrie, t ; Rfo-rrv TTEplaysi, Pœdag., I, 6, P. (’., t. VIII, col. 285, le but particulier de la catéchèse d’admission était de préparer les voies, de tracer la marche à suivre ainsi que la conduite à tenir, soit en indiquant les obstacles qu’il fallait écarter, soit en notifiant dans leur ensemble et d’une façon sommaire les principales vérités à croire et les devoirs à pratiquer.

Saint Ambroise nous donne un renseignement précieux à ce sujet. Il écrit en effet qu’il faut agir à l’égard des païens comme saint Paul avait agi envers les membres de l’aréopage, lie plus, il donne le programme à remplir : c’est d’abord d’enseigner qu’il n’y a qu’un seul Dieu, que ce Dieu est le maître de tout et que le devoir de l’homme est de l’aimer ; c’est ensuite de condamner et de réprouver l’idolâtrie ; c’est enfin de montrer que.lésus-Christ a apporté le salut, par suite qu’il faut croire en lui, parce que l’histoire seule de ce qu’il a fait sur la terre jusqu’à sa résurrection est une preuve de sa divinité. In Luc., vi, 104-105, P. L., t. IV, col. I0 (.16-1097. Si la réponse qu’il lit » i modum catechistili à FrigîtU, reine des Marconi, ms. qui lui avait

demandé ut scripHs iptiut qualiter credere deberet,

nous était parvenue, nul doute que nous n’eussions la

un exemple de ce genr.- de catéchèse. Vila Ambroni,

36, I’. L., t. XIV. col. 39. En revanche, nous pouvons tirer des renseignements non moins précieux soit de la (’raiule catéchèse de saint Grégoire de Nvsse. P. (, ’. t. xi. v, col. ! sq., soit du De eatechitandit rudibu » de suiut Augustin. P. L., t. XL, col. 309 sq.

Saint Grégoire, il est vrai, malgré hlitre de son diacoui s, ne nous donne p

dite ou une allocution 1 des ;  ; it&t nna

leçon a l’usage des

la catéchèse et plus spécialement de prouver | onnement le* mystères di la foi à ceux q renl

pas a l’autorité de l’Église. En con. : l avertit

les maîtres chrétiens de varier leurs pi les besoins de leurcatéchisés, de se mettre toujours au point de vue particulier de l’advei le suivre

pas a pas et de profiter di ssions pour entraî ner son adhésion. C’e-i de manière différente, en effet, qu’on doit agir selon qu’on parle à un païen qui nie l’unité de Dieu, ou à un juif qui ne croit pas. n Ji Christ, ou à un hérétique, qui. en attaquant la divinité de Xotre-Seigneur. erre sur la trinité. Le procédé indiqué est celui d’un controversiste ou d’un apol<> en face des difficultés qu’on oppose aux dogn tiens, beaucoup plus que celui d’un catéchii doute parce que les habitants de Nyese devaient avoir l’esprit raisonneur des Grecs et non la simplicité des hommes de bonne volonté. Quoi qu’il en soit, le ton a beau différer, l’objet de la eatéci le même,

c’est de signaler les principaux dogmes, tels que celui de la trinité, de l’incarnation et de la rédemption, les deux sacrements du baptême et de l’eucharistie, ainsi que la double sanction de la vie éternelle ; et le but est identique, c’est d’amener à la foi les infidèles. Cf..1. II. Strawley, The catechical ovation of Gregory <<f Nyssa, in-8°, Cambridge, Iït03.

Saint Augustin est beaucoup plus explicite ; grâce à lui nous connaissons la méthode et l’objet de la ( chèse dont nous parlons. Attitude à avoir, plan à suivre, matière à traiter, c’est toute une théorie de ce genre de catéchèse qu’il adresse à Deogratias, diacre de Cart ! avec deux exemples ou modèles à l’appui, l’un plus long, l’autre plus court, selon le temps dont on dispose.

1. S’agit-il d’un illettré, d’un rudis et indoctuêt — Il faut lui montrer tout d’abord, par un rapide exposé de l’histoire du monde, que tout ce que Dieu a fait il l’a fait par amour, afin de le porter à répondre à ces avances divines par l’amour d’un cœur pur, d’une conscience droite, d’une foi non feinte ; car là est la fin du précepte et la plénitude de la loi : tel est le but à atteindre, qu’il importe de ne jamais perdre de vue et auquel il faut tout rapporter t « Me cui loijueris audiendo credat, credendo spen i. tperando atnet. De cat. rud., iv, S. 1’. L., t. xi., col. 310. Et pour mieux provoquer cet amour, parler de la sévérité de Dieu, car la crainte est toujours salutaire pour toucher le cœur des mortels. Mais avant d’entrer en matière, il faut bien connaître l’état d’Ame de cet illettré, soit en se renseignant auprès de celui ou de ceux qui le présentent en l’interrogeant lui-même sur les motifs de sa détermination : c’est l’exorde. S’il allègue un motif faux, partir de ce mensonge, non certes pour le lui reprocher, mais pour louer un sentiment en soi digne d’éloges, qu’il finira peut -être par éprouver réellement et par en être heureux. S’il allègue un motif étranger à la foi. le reprendre en douceur, le désabuser, en lui indiquant brièvement et avec gravité le vrai but de la doctrine chrétienne, pour l’amener à vouloir de gré ce qu’il ne voulait pas tout d’abord par erreur ou par dissimulation. S’il avoue, au contraire, céder à une inspiration, à un avertissement, ou à un sentiment de terreur qui vient de Dieu, excellente entrée en matière que de montrer alors le grand soin que Dieu prend de nous. Faire voir ensuite l’intervention de Dieu danl’histoire, depuis ! - jusqu’aux temps actuels a travers les six âges du monde. l’Ancien Testament n’étant que la préparation l’annonce prophétique du.Nouveau et le Nouveau n’étant que la réalisation ou la révélation de l’Ancien c’est la wwralio. Enfin, connue conclusion, insister sur la