Lehre von der kirchliehen Erziehung, Berlin, 1897 ; Achelis, Lehrbuch der prakt. Théologie, 2e édit., Leipzig. 1898 ; Wiegand, Die Stellung des apostolichen Symbols im kirchliehen Leben des Mittelalters, I, Symbol und Katechumenat, Leipzig, 1899 ; Dale, The synod of Elvira, Londres, 1882 ; Corblet, Histoire du sacrement de baptême, Paris, 1881 ; Ducliesne, Les origines du culte chrétien, 2’édit., Paris, 1898 ; Ermoni, L’histoire du baptême depuis l’édit de Milan (313) jusqu’au concile in Trullo (692), dans la Revue des questions historiques, 1898, t. lxiv, p. 313-324. Voir l’article Katechumenat, dans Kirchenlexikon, 2’édit., Frilxmrg-en-Brisgau, t. vii, col. 317-333, et dans Realencyclopàdie, 3e édit., Leipzig, 1901, t. x, p. 173179.
G. Bareille.
- CATHARES##
CATHARES. — I. Origines. II. Histoire. III. Doctrines.
IV. Littérature cathare et anticathare.
I. Origines.
1o Diverses sectes appelées cathares.
— Le nom de cathares, du grec xa8apô< ;, pur, a servi à désigner les membres de plusieurs sectes. Tillemont, Mémoires pour servir à l’histoire ecclésiastique des six premiers siècles, Paris, 1691, t. il, p. 453, dit que des encratites prenaient le nom d’apotactiques, « et quelquefois, ce semble, aussi celui de cathares. » Le texte de saint Épiphane qu’il indique. Adv. hier., hær. lxi, P. G., t. XLI, col. 1010, ne permet pas de tirer cette conclusion ; Épiphane entend par cathares les novatiens. Cf. hær. lix, col. 1017-1038, et Anacephalseosis, P. G., t. xui, col. 868. Une foule d’auteurs appellent cathares les novatiens. Voir le concile de Nicée, can. 8, Labbe et Cossart, Sacrosancta concilia, Paris, 1671, t. ii, col. 3131, 42, 47 ; parmi les Grecs, Eusèbe, H. E., t. VI, c. xliii, P. G., t. xx, col. 616 ; S. Basile, Episl., classis II, epist. clxxxviii, P. G., t. xxxii, col. 664, 668 ; S. Grégoire de Nazianze, Orat., xxii, n. 12 ; xxv, n. 8 ; xxxiii, n. 16 ; xxxix, n 18, P. G., t. xxxv, col. 1145, 1208 ; t. xxxvi, col. 233, 356 (cf. Nicétas d’IIéraclée, Comment, in S. Gregorii Naz.orat. XXXIX, S. Gregorii Naz. opéra, Paris, 1712, t. il, col. 1036) ; S. Jean Chrvsostome, In episl. ad Ephes., hornil. xiv, P. G., t. lxii, col. 102 ; t. lxiii, col. 491-494 (cf. A. Puech, S. Jean Chrysostome, Paris, 1900, p. 132133) ; Théophile d’Alexandrie, Narratio de iis gui dicuntur cathari, P. G., t. lxv, col. 44 ; Théodoret, Hæretic. fabul. comp., t. III, c. v, P. G., t. lxxxiii, col. 408 ; Timothée de Constantinople, De receplione hæretic, P. r ;., t.lx.xvi, col.37 ; Euloge d’Alexandrie, Contra Novatianos, t. I, dans Photius, Bibliot., cod. 280, P. G., t. civ, col. 325 ; parmi les Latins, S. Augustin, De agone christiano, c. xxxi, P. L., t. XL, col. 308 ; De tiseresihus, hær. xxxviii, P. L., t. xlii, col. 32 ; S. Jérôme, /v uiris illustribus, c. lxx, I’. L., t. mil, col. 681, 682 ; S. Prosper d’Aquitaine, Chrouic, P. L., t. i.i, col. 569 ; l’auteur du l’rœdestinalus, t. I, c. XXXVIII, P. L., t. lui, col. 598-599 ; l’auteur des Consullalionum Zacchœi clirisliatii et Apollonii philos vphi, t. II, c. xvil, P. L., t. xx, col. 1139 ; parmi les Syriens, Théodore bar Khouni, Livres des scholies, publiés par Pognon, Inscriptions tnandaïtes des coupes de Khouabir. Appendice II, Paris, 1898, p. 123, 125, 179. IS1 ; cf. Clerinont-Ganneau, Recueild’archéologie orientale, Paris, 1900, t. iv, p. 16-47. Saint Isidore de Se ville, Etymol., t. VIII, c. v, P. L., t i xxxii, col. 300, 301, parle séparément des cathares et des novatiens ; mais, en réalité, il s’agit, dans l’un et l’autre passage, des mêmes hérétiques. Une branche de manichéens prit le nom de catharistes ou purificateurs. Cf. S. Augustin, De hœn I i p. xi.vi. P. L., t. xlii,
col..'><> ; l’auteur du Prædestinatus, 1. 1, c. xlvii, P. L., t. i iii, col. 603.
Enfin, parmi les noms divers qui appartiennent à une seul it même secte dualiste du moyen âge, figure celui de cathares (ou catharistes, cf. Etienne de Bourbon, Anecdotes historiques, publiées par A. Lecoy de la Marche, Paris, 1*77, p. 300, 301 I. Pour les autres noms, voir t. i, col. 677. Il ne semble pas.noir été eu usage dans les commencements de la secte. Dans son traité Ad
simoniacos, t. I, c. i-m, P. L., t. cxliii, col. 1012-1014, qu’il écrivit vers le milieu du xie siècle, le cardinal Humbert entendait par cathares les novatiens. Il y a plus, le premier ouvrage spécial écrit en France contre les cathares du moyen âge, dans la seconde moitié du XIIe siècle, par Eberhard de Bélhune, Antihæresis, c. xxvi, dans M. de la Bigne, Biblioth. Patrum, 4e édit., Paris, 1624, t. iv a, col. 1175, 1177, ne signale d’autres cathares que les novatiens, tout en les dédoublant, à la suite de saint Isidore de Séville. C’est en Allemagne que les membres de cette secte furent d’abord appelés cathares. Ecbert de Schonaugen, qui le premier se servit de cette appellation, et qui écrivit dans la seconde moitié du xiie siècle, dit, Sermones contra catharos, serm. i, c. I, P. L., t. excv, col. 13 : Hos nostra Germania catharos appellat. Elle devint très commune en Italie, et fut employée en France, mais plus rarement. Elle persista jusqu’à la fin de la secte sous sa forme primitive, ou sous les formes cazari, gazari. Dans la suite, les historiens qui se sont occupés de cette secte ont adopté presque exclusivement le nom de cathares afin de désigner ses partisans de tous pays, exception faite pour les cathares du midi de la France communément dénommés albigeois.
Nous ne traiterons, dans cet article, que des cathares du moyen âge. Pour les autres, voir Novatianisme et Manichéisme.
2e Filiation des cathares du moyen âge. — Que Manès ait d’abord étudié les dogmes des cathares novatiens, c’est ce qui est affirmé par Théodore bar Khouni, cf. Clermont-Ganneau, loc. cit., p. 47 ; mais ce n’est guère probable. Quoi qu’il en soit de cette filiation, il y a lieu de se demander si les cathares du moyen âge se rattachent au manichéisme. Presque tous les auteurs du moyen âge ont vu en eux les successeurs directs des anciens manichéens, sans s’expliquer beaucoup sur la manière dont ils dérivent d’eux ; cette opinion a été adoptée par des historiens modernes, par exemple Baur, Das manichàische Religionssystem, Tubingue, 1831, p. 402 ; Hahn, Geschichte der Ketzer im Miltelalter, Stuttgart, 1815, t. I, p. 146-117, note, qui ont pensé qu’entre le manichéisme et le catharisme il n’y a que des différences accidentelles. Parmi ceux qui ont voulu montrer les liens historiques entre cathares et manichéens, les uns, par exemple Gieseler, Lehrbuch der Kirchengeschichte, 4e édit., Bonn, 1811, t. n a, p. 404, ont admis que le catharisme est sorti de germes manichéens conservés dans l’Europe occidentale, principalement en Italie ; d’autres, tel Bossuel, Histoire des variations des Eglises protestantes, ]. XI, n. 13-20, 39-44, 56-58, 132-139, Œuvres, édil. Lâchât, Paris, 1863, t. xiv, p. 465-468, 479-482, 487-189, 522-533, les font venir de manichéens établis en Bulgarie et se reliant à Manès par les pauliciens d’Arménie, quoiqu’ils se différencient en bien des choses du manichéisme primitif. D’autres encore ont assigné aux cathares des origines à la fois manichéennes et gnostiques. Dollinger, Beitràge vur Sektengeschichte des Miltelalters, t. i, Geschichte der gnosticfi-manichâischen Sekten in frùheren Mittelalter, Munich, 1890. est de cet avis ; il arrive au catharisme en parlant des ^nostiques et en passant par les manichéens, les pauliciens, les bogomiles, Pierre de Bruys, Henri, Éon de l’Étoile, Tanchelme. C. Douais, Les albigeois, Paris, lf<79, t. i, ajoute à la série des ancêtres des cathares les priscillianistes. D’après P. Alphandéry, Les idées morales chez les hétérodoxes latins an début du xiii c siècle, Paris, 1903, p. 36, noie, « toutes les probabilités semblent être en faveur d’une origine plutôt marcionite que proprement manichéenne. » Pour Ch. Schmidt, Histoire el doctrine de l<> secte des cathares " « albigeois, Paris, 1849, t. i, p. iv-v, 1-2. 7-8 ; t n. p. 252-270, le catharisme est Indépendant defl sectes dualistes antérieures, en particulier du manichéisme ; c’est dans les pays --Lues qu’il a pris naissance, peui être dèa le commencement