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Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 2.2.djvu/364

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fatale des tiret la sélection vitale et antre » agents découverte par le darwinisme, le transformisme, l’i lutionnisme. La théorie des causée finales n est après tout que de l’anthropomorphisme pur, c eat-é dire cette erreur qui nous fait i l< ndre au monde une vue simplement interne. Nous constatons chez nous des buts et l’emploi « le moyens pour les atteindre, et par nn vrai sophisme nonattribuons & tous les êtres et h I ensemble de la nature un mode d’activité et des procédés qui nous sont exclusivement personnels,

l. Le mécanisme est réfuté par le bit même de l’existence dos causes finales démontrées plus haut. Il faut en outre noter à son endroit que c’est une erreur de vouloir opposer, comme les mécanistes le font souvent, les causes efficientes aux causes finales comme si elles étaient inconciliables et comme si l’affirmation des unes devait fatalement entraîner la négation îles autres. Les unes et les autres s’appellent au contraire et se complètent. Les causes finales exigent les causes eftici et celles-ci ont besoin d’être dirigées par celles-là. Quant à l’évolutionnisme, les uns voient en lui le système sauveur qui débarrasse la philosophie de la vieille illusion téléologique, Hæckel, dans son Histoire <le la création, trad. angl., t. i, p. 19, écrit : « Pour ce qui est du plan dans la nature dont on a tant parlé, je maintiens qu’il n’a aucune existence réelle, sauf aux yeux de ceux qui observent les phénomènes de la vie dans les animaux et dans les plantes d’une manière très superficielle. » Buchner, Force et matière, p. 218, triomphe de ce que « les investigations modernes et la philosophie naturelle ont conquis une liberté suffisante, en se dégageant de ces vides et superficielles conceptions d’un plan dans la nature et en abandonnant ces théories puériles à ceux qui sont incapables de se délivrer eux-mêmes de ces idées anthropomorphiques malheureusement encore en faveur dans les écoles ei dans l’Église, au détriment de la vérité et de la science d. i Zahm, L’évolution et le dogme, trad. de l’abbé Flageolet, part. II, c. vii, Paris, s. d., t. ii, p. 253. Les autres voient au contraire dans ce système le triomphe de la téléologie : « Le professeur Huxley affirme que le plus remarquable service rendu par Darwin à la philosophie biologique est la réconciliation de la téléologie avec la morphologie, et l’explication des faits de ces deux sciences, fournie par son système. .. Donc l’évolution, loin d’affaiblir l’argument de finalité, le renforce et le grandit ; loin de bannir la téléologie de la science et de la théologie, elle l’explique et la confirme de la plus admirable façon. En dépit de toutes les tentatives faites pour confondre la téléologie avec le panthéisme ou le matérialisme, ou pour mettre l’évolution au service de l’athéisme ou de l’agnosticisme, nous possédons maintenant une téléologie plus haute, plus profonde, plus compréhensive que jamais. Nous possédons une téléologie indissolublement liée aux enseignements de la vérité révélée. « P. Zahm. op. cit., p. 259, 263. En réalité l’évolution a sans doute chez quelques savants sincères affirmé davantage et fait ressortir la finalité universelle du monde, mais elle a aussi à coup sur diminué le sens de la finalité particulière des natures individuelles et des espèces, Huxley l’avoue dans les lignes suivantes : « La téléologie qui suppose que l’œil, tel que nous le voyons dans l’homme ou dans les vertébrés les plus élevés, fut fait avec la structure exacte qu’il présente dans le but de rendre l’aiiiinal qui en est doué capable de voir, a sans aucun doute reçu un coup mortel. Néanmoins, il est nécessaire de se rappeler qu’il y a une téléologie plus large qui n’est nullement atteinte par la doctrine évolulionniste, mais qui est au contraire solidement basée sur le principe fondamental de l’évolution. » Darwiniana, p. 110, cité par Zahm. op. cit., p. 2, ") ! >. Entendue dans ce sens d’un évolntionnisme chrétien, la preuve de l’existence de Dieu revêt un aspect spécial. Voir Dieu, son existence.

]d i. causes k distinguent n< n rit parleur

causalité, mais ; ir leurs produii I

matérielles et formelles constituent l’éti [’ordre de l’être est donc produit pai la diversiti et la hiérarchie des formes et de la matière. La cause efficiente amené à I existence, elle fail arriver qui n’était pas, elle cause le Jerenir. I plaire est un tpe conformément auquel effi cientes engendrent leurs effets. Cette conformité poursuivie par la volonté et réalisée par l’activité des agents -t la définition même du rai. Donc la cause exemplaire est la source et le principe de l’ordre d fin est un bien conçu, désiré, voulu, poursuivi ; elle répand son caractère de bien sur les moyens. D’aub la fin est toujours un bien, réel ou apparent, le bien est toujours une fin, si l’on en croit la définition traditionnelle : bonutn est quod omnia appetunt. Donc la < finale est la source et le principe de l’ordre du bien.

Platon, Tintée : La République ; Aristote, Physique et M. taphy tique ; Lucrèce, De natura rerum ; Cio i n De natura Deorum ; Liber de caitsis. édit. Bardenbewer, et commentaire de saint Thomas sur ce livre ; Sylvester Mriurus. Q philosophicB, édit. Libérât’Te. I-e Mans. 1875, t. u ; I Essai sur l’entendement humai », I. II. c. xi. xxvi ; H Essais sur (entendement, 7* essai ; Maine de liiran. Sou

idérations sur les rapporté du physique et du morat de [homme, Paris, 183V ; Kant. Critique de la raison pure. lytique transcendantale ; Bacon, De dignitate et augm scientiarum, 1. III. c. v ; Partie, ne des Lettres de

Descartes, dans l’édition Garnier, Paris, 1835, t. iv, p. 260 ; I.eibnitz, Acta eruditorum, Leipzig, ih de M

es de Saint-1 - 1 ; t. rumen de la phi losophie d’: débranche, Recherche

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qu’on doit appeler synthétiques a priori ; A. de Marperie, Le principe de causalité est-il une proposition anal ou une proposition synthétique a priori ? E. Dortut d'