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CELESTINS — CÉLIBAT ECCLESIASTIQUE


la règle de saint Benoît, in-fol., Paris, 1486. — Pierre Bard, originaire de Tournai, moine de Paris (1499), conseiller et confesseur de Louis XII, refusa la pourpre que lui offrait son ancien condisciple à Louvain, Adrien VI. Il mourut en 1583, laissant la réputation d’un saint. On conservait de lui un volumineux Commentaire de la règle de saint Benoît, des Sermons et Conférences ; ils sont restés manuscrits. — Claude Plujette, religieux de Paris, mort provincial à Metz (1532), a écrit un traité De conversatione monastica et institutione novitiorum, conservé dans le monastère où il fit profession.

— Antoine Ponneton, originaire de Cambrai, moine de Paris (1498), provincial en 1525 († 1533), a laissé dix exhortations sur la visite des monastères et un traité sur le changement de froc des célestins. — Pierre Bureteau, religieux du monastère de Sens, sa ville natale, auteur d’une chronique manuscrite des archevêques de Sens. — Jean Lefranc, mort à Paris (1558), après avoir gouverné diverses maisons, auteur à’Introductions à la règle de saint Benoit, d’Opuscules ascétiques et d’une Conférence sur la psalmodie pour les religieuses, restés inédits. — Denis Lefèvre (Faber), né à Vendôme, religieux à Marcoussis (1500), mourut en 1538 après avoir rempli les fonctions de prieur de Paris et de vicaire général ou provincial. On a de lui : La vie de saint Pierre Célestin, écrite d’abord par Pierre d’Ailly, remise en meilleur style et arrangée, in-4°, Paris, 1589 ; Poème héroïque sur la Conception de la B. V. Marie, in-4°, Troyes. On conservait dans les monastères de l’ordre divers ouvrages manuscrits dus à sa plume : Traité des sept paroles du Seigneur en croix ; Epithalamium B. M. V. inantiphonam : Quam pulchra es ; Conlemplationcs septem de Christo patiente, etc. — Michel Le Blanc, mort à Paris en 1552, est auteur de quelques ouvrages de piété restés inédits : Liber militiæ spiritualis ; Paradisus claustralis, etc. — François de l’Arben, profès du monastère de Lyon (1512), collabora, pendant qu’il était prieur d’Héverlés, à la traduction française de la Bible donnée par les docteurs de Louvain (1550). On lui doit une traduction du Livre des vertus ou Le paradis de l’âme d’Albert le Grand, in-16, Paris, 1501, et un Tractatus de articiilis fidei secundum rudimenta musical tradilis, restés manuscrits.

— Jean de Jars, profès de Paris (1513), est auteur d’un Abrégé d’histoire universelle, in-fol., Paris, 1522. — Le Forestier, qui a publié des poèmes en l’honneur de la sainte Vierge, Bouen, 1520. —Pierre de Sure, religieux du monastère d’Avignon, auteur d’une Vie de saint Pierre de Luxembourg, in-8°, Avignon, 1562, et de quelques poèmes. — Pierre Boudan, moine de la maison de Paris († 1573), auteur de poésies restées manuscrites. Il a édité la Vie de saint Pierre Célestin de Lefèvre, en la faisant précéder d’une préface. — Anselme du Chastel, moine à Ambert (1537), fut prieur de divers monastères et trois fois provincial († 1591). Il a publié en vers un Recueil des plus notables sentences de la L’<L/. iu-’i, Paris, 1567 ; la Sainte poésie par centuries, in-’i". Paris, 1590, el un Traité de la vie solitaire et religieuse, Ly on, A51b.— Pierre Crespel, l’un des esprits les plus sérieux de l’ordre († 1594), accompagna à Borne f cardinal Henri Gaétan, qui lui portait beaucoup d’estime. On a de lui : Summa catholicte fidei, aposlolicæ doctrinal et ecclesiastica : disciplina ; neenon lotius juris canonici, in-fol., Lyon, 1598 ; Les vingt-deux litres de la Cité de Dieu contre les gentils par saint Augustin, traduits et illustrés île doctes annota/nuis, dédiés a Charles de Lorraine, duc de Guise (1568). —

las Maillard, profès du monastère de Paris ( 1588), a publié nue traduction française dr deux ouvrages Italiens : Pratique de méditations à faire devant ou imunion sur tous les Evangiles de

l’année, > in-12, Paris, 1604 ; Douze dialogues de lu vertu, in-12, Paris, 1604. — Nicolas bernard (fl680)

traduisit Y Abrégé du catéc/iisme de Louis de Grenade, in-8°, Paris, 1605. — Donato de Siderno, qui cultiva surtout la poésie latine, a publié : Harmonia pacis, in-4°, Teate, 1602 ; Harmonia pacis citharista, in-4°, Teate, 1606. — Placide Padiglia, mort évêque d’Alessano (1648), a écrit Portrait du très beau visage de la T. S. V. Marie, mère de Dieu, tracé par le Saint-Esprit dans les sacrés Cantiques et développé en dix sermons, in-4°, Borne, 1624 ; Un sermon sur le glorieux patriarche saint Ignace, in-4°, Naples, 1624 ; David pénitent, lectures sur le psaume l, in-4°, Borne, 1613 ; David espérant, lectures sur le psaume CXXIX, in-4°, Naples, 1624. — Antonio Casale, auteur de La nouvelle Jérusalem, appelée la sacrée basilique de Sa171t-Etienne de Bologne, liistoire et observations, in-4°, Bologne, 1637. — Mathieu de la Terre de Labour a publié : Melaphi/sicse universalissima : tomusprimus, infol. , Naples, 1672.

C. Telera di Manfredonia, tlomini illustri per santita délia congreg. dei celestini, in-V ; A. Becquet, G’allicse cselestinorum congrrgationis ordinis sancti Benedicti, monasteriorum fundationes virorumque vita aut scriptis illustrium elogia historiée /, in-4° Paris, 1719 ; Hélyot, Hist. des ordres, t. vi, p. 180191 ; Supplément et remarques critiques sur le chapitre vingttroisième du sixième volume de l’histoire des ordres monastiques, par Ant. Becquet, in-4° Paris, 1726 ; La vie admirable de notre glorieux Père saint Pierre Célestin, par dom Aurélien, in-8", Bar-le-Duc, 1873.

J. Besse.

    1. CÉLESTIUS##


CÉLESTIUS. Voir Pkla.ce et Pélagianisme.

    1. CELESTRE Antoine##


CELESTRE Antoine, de Palerme, issu d’une famille noble, entrait chez les religieux du tiers-ordre régulier de Saint-François, le 13 octobre 1664, âgé de seize ans jour pour jour. Il étudia avec succès et professa la philosophie et la théologie dans les couvents de son ordre à Messine, Borne, Padoue et Milan ; il gouverna les provinces de Borne et de Sicile et remplit la charge de procureur général de sa congrégation. Le P.Celestre mourut à Palerme le 19 mars 1706. Il publia : Chrisiiana catholica rcligio contra geutiles, mahumetanos, hebrœos et sectarios 23 proposilionibus demonstrala, in-12, Borne, 1683 ; pendant quinze jours l’auteur soutint publiquement ces propositions ; Tabula conciliorum generalium omnium quxhucusque exstabant adstudiosorum sacrm eruditionis commodum et mémorise, facililatem, in-fol., Borne, 1684 ; cet ouvrage fut réédité en 1700 par le P. Bonavenlure de Saint-Klie de Palerme : Conciliorum aicumenicorum schéma. Le P. Celestre laissait en mourant un manuscrit prêt pour l’impression ; Sensus germanus omnium proposilionum summis pontificibus damnalarum.

Mongitorc, Ttihliotheca sicuta, Palerme, 1707, 1. 1, p. 59 ; Sbaralea, Supplementum et casligatio ad scriptores ord. nihiorum, Rome, 1806.

P. Edouard d’Alençon.

    1. CÉLIBAT ECCLÉSIASTIQUE##


CÉLIBAT ECCLÉSIASTIQUE. Telle que nous nous proposons de l’étudier, la pratique du célibat ecclésiastique embrasse deux périodes : la 1° (du I er au IV siècle), où le célibat est en honneur sans être proprement obligatoire, tant pour l’Église latine que pour l’Eglise grecque ; la 2e (du IVe au xite siècle), où il est soumis à des lois précises, beaucoup plus rigoureuses en Occident qu’en Orient : nous suivrons le développement de ces lois, en Orient jusqu’au concile In Trullo (692), en Occident jusqu’au concile de La Iran (1123).

I. LA PRATIQUE DU CKLIBAT, DU 1 er AU IV SIÈCLE. — Saint Paul a tracé, à plusieurs reprises, le portrait de l’évéque selon le cœur de Dieu. « L’évéque doit être, notamment, l’homme d’une seule Femme, » Stî tov iTtiaxottov stvai (j.ii ; yuvaixb ; âvSpa. Il fait cette recommandation à Timothée et à Tite. I Tim., m. 3 : lit., r, 6. Mais lis termes qu’il emploie onl été diversement interprétés. Certains critiques oui fait porter l’accent de la