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Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 2.2.djvu/428

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CERTITUDE

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!) prudentia, c i. dab. iv, Louvain, 161 ! |1 :

Quitque jud’u ai prout estaffeclu ». [1 y a une infiltration de l.i volonté, de Bon influeno, I par elle, de tout ce qui agit sur Ile, de la rie, de l’activité, dei tendai héréditairi le chacun, des impre

moment, d u violente », dani l esprit

ou le jugement. Non pas que ceci atteigne la science dans parfait : quelli - que soient lea disposi tions de l’homme, l’évi te et - imp

mve la vérité el la science. Mais la certitude, sans être atteinte dans sa nature, ni <l « iis sa valeur, sera diminuée dans Bon règne, parce que, lorsqu’elle deviendra gênante, on détournera le coin-- des préoccupations intellectuelles, on évoquera d’autres . on suscitera des sophismes et la certitude cessera affirmer pour un temps ; elle reculera devant les fluctuations du caractère et les passions de l’âme. « Il a des cas où l’on ne verra ce qui est que si l’on est disposé à vouloir que ce qui est soit. Il y a des ass tiinenls que l’on ne donnera que si l’on a la résolution sincère de donner aussi son consentement. L’évidence morale ne subjugue pas de vive force. Elle laisse quelque place à une résistance possible, tant que la vol n’est pas consentante. Comment admettre une chose morale comme telle, si l’on s’obstine à la considérer d’une façon tout intellectuelle, et comment l’esprit la reconnailra-t-il en sa torme propre, qui est précisément la forme morale, si la bonne volonté manque ? Les raisons les plus fortes, les plus convaincantes, les plus éclairantes ne peuvent produire tout leur effet en matière d’ordre moral, si ce qui en nous est moral, à savoir la volonté, ne fait pas son office. Ici, on ne peut voir assez, on ne peut savoir vraiment sans voul Ollé-Laprune, La philosophie et le temps présent, c. xii, l’a ris, 1891, p. 262. Saint Thomas n’avait-il pas écrit : s lieux causes peuvent assurer la rectitude de notre jugement. Lune est le parfait usage de notre raison ; l’autre une sympathie et comme un goût de nature pour les réalités dont nous jugeons. Ainsi un homme qui s’est appliqué à l’étude de la morale peut juger de la chasteté par principes rationnels ; mais celui qui a la vertu de chasteté en juge par une sympathie naturelle dont il a l’expérience, a Sum. theol., ll a II*, q. xlv, a. 2.

IX. Définitions ecclésiastiques.

L’Eglise s’est prononcée plus d’une fois sur le problème de la certitude. L Elle a affirmé la possibilité- et la réalité de la certitude rationnelle, Contre les sceptiques et les traditionalistes, et ceux-ci ont dû souscrire les propositions suivantes : g Le raisonnement peut prouver ouec certitude l’existence de Lieu, ta spiritualité de l’âme, la liberté de l’homme. » 2e proposition souscrite par Iionnetty. Denzinger, Enchiridion, n. 1506 ; cf. la l ro proposition souscrite par Hautain, Denzinger, n. 1188. « La raison peut établir avec certitude l’authenticité de la révélation faite par Moïse aux.lui ! —, ei par Jésus-Christ aux chrétiens. » >" proposition souscrite par Bautain, Denzinger, n. 1493. Voircol. 182-483, 1022-1024. Le concile du Vatican jugea nécessaire de fixer ce point par une définition et de le protéger par un anathème : La sainte Eglise notre Mère tient et enseigne que Dieu, principe et fin de ti choses, peut être connu « née certitude par les lumièrenaturelles di> la raison humaine, au moyen des choses créées. Si quelqu’un dit que le Dieu un et véritable. notre créateur et notre seigneur, ne peut, à l’aide des choseen s, être connu avec certitude par les lumières

naturelles de la raison, qu’il soit anathème. De fide cath., c ii, et can. I.

2 « Mais si la raison humaine est capable de quelques

certitudes, elle ne peut, par ses propres forces, les acquérir toutes. C’est ce que ri glise a maintes fois soutenu, soit dans ses condamnations portées contre

Hermès. Gunther, Ballzer et i rohshi 1er, < r. bref

Ad augendas, du’J.G septembre 1835 de Grégoire Ml.

Denzingi r, n. 1 1

du l.’i juin IKÔ7, beii/in|

n 151 i slau du

zingi i. n. 1513 ; du’'*< avril 1800, à ! nich, du H décembre I8C2, Denzinger, n. 1521. t du 1 di i embre I8<53, Denzinger. n. lô du Vatican quand elle a aflirmé qu ordre de connaissance, distinct non -euh-men principe, mais : l’objet : ili-tinct en preu

lieu par le principe, parce que, danI un. nous com. -ons par la raison naturelle et. danl’autre, par la divine ; distinct ensuite par I objet, pane que, en outre des choses auxquelles la raison naturelle peut attein il est proposé à notre croyance îles my-t Dieu que nous ne pouvons connaître sans un tion divine. De fide cath., c. iv.

3° Lien plus, la raison ne peut parcourir à elle toute seule son domaine, de telle façon que -urtous les points où elle est compétente, elle soit capable de trouver facilement, sans erreurs, des solutions fermes el C’est même pour cela que la révélation surnaturelle fut d’une souveraine opportunité et d’une moral. cessité. Cf. De fide cath., c. n. X. La certitude et la foi.

La révélation n’a ; ment précisé it affermi les certitudes naturelles, on lui doit encore de nouvelles certitudes, celles de la fi et de l’espérance chrétienne. Il est -ùr que la foi -m naturelle enveloppe la certitude et que cette certitude enferme quelque évidence. Ln effet, il y a plu-i étapes pour arriver à la foi. Il y a h bordables

à la raison bien qu’elles soient déjà sanctifiées par la grâce, par cela même qu’elles conduisent à la foi et en sont la préparation indispensable. Il y a les él strictement surnaturelles. L’esprit humain doit d’à ! se renseigner sur le témoin, sur Lieu ; ici nous avons évidence de démonstration et parfaite certitude sur l’existence et la véracité divine ; c’est le jugement / rique de crédibilité, jugement certain et évident. ensuite la démonstration relative au témoigna : Dieu a révélé telle chose, soit publiquement au g< humain par la voie des Écritures ou de la tradi conservées dans 11 - ; oil d’une façon privi

moi-même. Ici, il y a évidence des preuves de la parole publique ou privée de Dieu, amenant à la conclus évidente et certaine du jugement pratique de crédibilité. Tous les hommes donc moi aussi, doivent croire telle vérité qui leur a été révélée par Dieu et trans par l’Église, .le dois personnellement croire telle qui m’a été directement communiquée par Dieu. Ici intervient la volonté ordonnant de croire : et l’intelligence alors sans voir ce qu’elle croit, mai ; voyant évidemment qu’elle doit croire, donc danl’inéviden {’objet de sa loi. mais dans l’évidence des motifs. un acte certain et inébranlable de loi. Certitude supérieure parce qu’elle est basée sur l’immutabilité, b science, la sincérité divine, l’infaillibilité de l’Egli accompagnée de la grâce. Voir Foi. XL La certitude et l’espérance. — L’es aussi, laisse quelque place à la certitude. Xoi que tout soit certain dans les actes de Cette vertu qui doit, au contraire, être mêlé de crainte et donc d’incertitude. Deux éléments entrent dans le mécanisme de l’espérance : Dieu et moi. J’espère èti ir la

grâce de Dieu. Sous l’aspect divin, l’espérance emprunte les certitudes de la foi. Non certes que l’espérance, qui appartient à la volonté, ait pour qualité propre la certitude, qui est d’ordre intellectuel, mais parce qu’elle s’appuie sur un assentiment certain de foi à messes infaillibles de Dieu. Sous l’aspect humain pérance est incertaine, parce qu’elle a pour objet i coopération a la grâce, notre fidélité aux divins et notre persévérance fin a toujours contingents et nul ne peut, sauf révél