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Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 2.2.djvu/446

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CHALCÉDOINE

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8, 743-743, 740, svail l’avantage d’exprimer clairement là peraislance des deui natures dana le Christ après l’union ; c’eel celle que défendaient ] -L’autre, bien que susceptible d’une interprétation orthodoxe, restait justement suspecte 4 cause réserves etd - entendus qu’elle pouvait dissimuler.

Hir, . que i. Idedeua natureê, 1% Bio pvwewv,

n’impliquait pa i ement qu’il fût encore en d

natures, l’union une fois réalisée. La formule avait donc un arrière-goùi monophysite très prononcé, et les plus

partisans d’Eutychès, tels que Dioscore, pou parfaitement l’admettre, sans compromettre en rien leur théorie. Ce dernier s’étanf même vanté d’avoir fait condamner Flavien parce qu’il avait soutenu qu’il s avait deux natures dans le (>ln ist : 8ûo pûotiç îIkbs clvai, il importait aux Pères du concile de ne laisser subsister aucun doute sur leur pensée et d’exclure toute expression équivoque et dont les hérétiques pussent abuser. C’est ce que firent remarquer avec beaucoup de bon sens et de loyauté les commissaires impériaux, inspirés peut-être par les légats du pape. Anatole, l’inspirateur et le défenseur de la formule incriminée, n’en avait-il pas remarqué le caractère louche et équivoque, ou bien dissimulait-il derrière elle une arrière-pensée qui eut été rien moins qu’orthodoxe ? L’insistance avec laquelle il s’empressa de justilier Dioscore de tout soupçon d’hétérodoxie, en affirmant que, s’il avait été condamné, ce n’était point à cause d’erreurs sur la foi, mais pour avoir osé excommunier le pape et résister au concile, laisse planer quelque doute sur la pureté et la franchise de ses intentions. Il semble avoir parfaitement saisi le caractère équivoque de la formule, qu’il défendait et contre les commissaires impériaux et contre les légats du pape. Mansi, t. vil, col. 102-lOi.

Les commissaires insistèrent et firent remarquer que le synode, ayant approuvé unanimement la lettre de Léon, ne pouvait moins faire que d’accepter la doctrine qui y était contenue. Mansi, t. vii, col. 104. Mais la majorité des évêques ne voulait pas entendre parler d’une autre formule que de celle d’Anatole. Il fallut pour vaincre leur obstination recourir à l’autorité de l’empereur. Celui-ci, informé de l’incident, lit parvenir au synode un décret dont la teneur était la suivante : ou bien les Pères consentiraient à constituer la commission proposée par les commissaires et à lui confier la solution du différend, ou bien chaque métropolitain ferait en son nom et au nom de ses sulTragants une déclaration de foi explicite et nette ; au cas où l’une et l’autre de ces deux alternatives seraient rejetées, le concile serait dissous et il en serait convoqué un nouveau en Occident pour résoudre la question laissée en suspens. Mansi, t. vii, col. 105.

Loin de céder, les opposants ne s’en montrèrent que plus obstinés. « Qui ne veut pas souscrire à la formule proposée, disaient les Ulyriens, celui-là est nestorien, qu’il parle pour Rome, si cela lui plaît. » Évidemment, pour eux, la formule de la lettre dogmatique in duabus naturis, avait l’inconvénient de trop faire ressortir la distinction des deux natures ; en dépit des explications fournies par les légats du pape, elle restait à leurs yeux suspecte de nestorianisme. Mansi, t. vii, col. 106. Les commissaires, une dernière fois, posèrent la question en termes aussi précis que possible. « Dioscore, dirent-ils, ne veut pas reconnaître qu’il y a deux natures dans le Christ, TO âx S^o 3^<TEo>y ôÉyouor., tô 5à oio r rl ô : /ouai ; tandis que Léon affirme qu’il y a dans le Christ deux natures unies entre elles. à<7-jyy jT „i ;. otTpértT(i>{, àv.aisét <o ;. Qui voulez-vous suivre, Léon ou Dioscore’1 « Tous de i ier Nous crovons comme Léon et non comme Dioscore. Acceptez donc dans votre déclaration de foi. reprirent les commissaires, l’enseignement de Léon, a Mansi, t. vii, col. 106. les actes, tronqués sandoute 4 Cet endroit, ne nous disent pas quelle réponse la majo rité opposa mmalion. Ile » 1

que la di-eu-sion ait immédiatement pi

lliée a l’unanimité, et san

plue longtemps, au pi rtituer une commit

ependanl ce qui finit pai nu mission, composée en tout de vingt-trois ment réunit immédiatement dans la chapelle d.- Saintephémie et n’en sortit qu’avec une nouvelle formait loi. dont Aéims. diacre de I I ntinople,

donna, séance tenante, lecture aux Pi :

fut accueillie par leacclamations unanii,

nise aux commissaires pour être prén nfa s a l’empereur. Mansi, t. mi. col. 118.

Il est probable que VAIlocutio adressée à l’empereur Marcien au nom du synode, Mansi, t. vii, col. 455, fut rédigée dans la même séance et transmise en même temps que le décret de loi. Comme elle porte presque exclusivement sur la lettre dogmatique de saint L dont elle fait l’apologie et qu’elle défend de tout reproche d’innovation en matière de foi. on peut, semble-t-il, admettre avec Tillemont, Mémoires, t. xv. p. 713, quelle fut composée en entier par leseuls légats du pape. Cela est d’autant plus vraisemblable que le text allocution porle moins le cachet d’une traduction que celui d’une rédaction originale.

Le 25 octobre, eut lieu, en pi l’empereur < t

de l’impératrice, une s. ance solennelle dans laquelle, après une brève allocution de l’empereur, Aétius donna _ lecture du décret dogmatique.

Puis tous les évêques présents y apposèrent leur signature ; après quoi ils saluèrent l’empereur et l’impératrice des acclamations d’usage. Le concile avait terminé la partie dogmatique de sa tâche, il ne lui restait plus qu’à régler des questions de discipline.

Y. Explication do décret doghatiqdk. — Le décret

dogmatique auquel le concile de Chalcédoine a attaché son nom, Mansi. t. vii. col. 108-1 18. ne revêt point, comme ceux des deux premiers conciles œcuméniques, la forme d’un svmbole court et précis ; c’est plutôt un exposé assez développé de la foi chrétienne sur l’incarnation. Après un préambule d’une quinzaine de lignes sur les hérésies en général, les Pères mentionnent, pour les approuver, les trois premiers synodes OBCumé niques ; puis ils insèrent en entier comme règles invariables de la foi. les svmboles de Nicée et de Constantinople. Mansi. t. vii. col. 110-112. Ils opposent ensuite aux hérésies de Nestorius et d’Eutychès, résumées en une formule courle mais très précise, les deux letti saint Cyrille déjà mentionnées, l’une à Nestorius. Episl.. iv. P. ( » ’., t. Lxxvii. col. 43-50, l’autre 4 Jean d’Antioche, Epist., xxxix, col. 173-18-2. ainsi que la lettre de_ tique de saint Léon à Flavien. Epiât., xxviii. P. L., t. i.iv, col. 755-782 ; enfin, ils donnent a leur tour un crovances catholiques sur le mystère de l’incarnation. abrégé dirigespécialement contre les erreurs de N rius et d’Eutychès. Remarquons, en passant, que le concile ne fait aucune mention expresse de la célèbre lettre de saint Cyrille 4 Nestorius qui se termine par les ll anathématismes. £pùt., xvii, l’.C.A. i.xxwi.cul. I0ti--li. Atticus de Nicopotis avait cependant attiré l’attention des Pères sur cette pièce importante de la contre christologique..Mansi. t. vii, col. 97.L II avait demandé quon la communiquât aux membres de l’assemblée, soit comme règle de foi à l’égal des deux autres lettres. soit à titre de simple document. Nous ne « OTOUS nulle part dans les actes du concile que l’on ait donné suite a cette proposition. Les l’cres de Chale< doine se contentèrent d’englober cette lettre dans l’approbation générale qu’Us accordèrent aux décisions du concile d par suite, à la doctrine christologique de saint Cyrille. Ils ne jugèrent pas a propos de la mentionner expi ment et de lui donner la consécration de leur autorité. Il sans doute que Cette lettre, avec les ai.