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CHRISTOPHE — CHRYSOLORAS

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    1. CHRISTOPHE Angélos##


3. CHRISTOPHE Angélos, théologien grec, né dans le Péloponnèse. Les persécutions des Turcs le forcèrent à s’expatrier. Il se réfugia en Angleterre et enseigna aux universités de Cambridge et d’Oxford (1608-1612). Papadopoli l’accuse d’avoir embrassé le calvinisme. Selon Schelstrate, prxcipua quxdam dogmala cum hæreticis controversa vel verbis ambiguis exponit, vel silentio prselerit. Voici les titres de ses ouvrages : 1° I1ôvï)<ti ; Xpioroçdpov toù’AyyÉXou "EXXrivoç xoO ttoXXûv TiXrjyàiv, xa ! [laGTiytùv yE’ja-ajAÉvou àSîxcoç Trapà tcôv Tojpxtov Sià tt)ve !  ; XpiGTO’i iti’a-Tiv, Oxford, 1617, récit des ennuis qu’il eut à subir de la part des Turcs ; 2°’Eyyeipi’Siov iTEpt ttjç xaTaoraTEiot ; tûv <rr, [j.£pov e’jpcuxoixÉvwv’EXXr, vwv, Cambridge, 1612 ; en latin, Status et ritus Ecclesiæ grœcæ, Francfort, 1655, 1720 ; 3° Ilepi rr, ç àuocrraaïa ; tïjç’ExxXvjo-e’aç, y.ai irepi to-j àvOptorcov tyiç âp.apTca ; Sr)Xa8ï) to-j’AvTi-/ptorou, y.ai mepi tfi>v àpc6|X(iv toO Aavir, X, xai tï| ; a710xaXjJ/stoç, o’j ; oùSsi ; opOoôç p.E0Ep[xrjvE’jo"sv è ? oj 7rpoecpT]Teû6ïi(Tav, Londres, 1624.

Papadopoli, Prænotiones mystagogicse, Padoue. 1697, p. 384, 397, 405 ; Heineccius, Abbildung der alten und neuen griechisclten Kirche, Leipzig, 1711, 1. 1, p. 288 ; Wood, Athenx Oxonienscs, Londres, 1721, t. i, p. 618 ; Schelstrate, Acta Orientalis Ecclesix contra Lutheri hxresim, Rome, 1739, p. 105 ; Fabricius, Bibliotheca grxca, t. XI, p. 593-594 ; Sathas, NtotXXïivixii çiXuXoyîa, Athènes, 1868, p. 294 ; Zaviras, NÉ K’EXXàç, Athènes, 1872, p. 163164 ; G. Mazarachis, Mrpjoiivi, ; KftxoxouSr, ?, Le Caire, 1884, p. 34 ; Démétrakopoulo, n^„^r, icxi xcé. SiopO..’» ™ ;, etc., Leipzig, 1871, p. 41 ; Legrand, Bibliographie hellénique du xviii’siècle, Paris, 1894, t. i, p. 111, 112-118, 133 ; t. ii, p. 35-41, 182-183 ; Lebedev, Istoriia grekovostotchnoi tzerkvi pod vlastiu Turok, Serghiev Posad, 1896, t. i, p. 65-66.

A. Pai.MIERI.

    1. CHRISTO-SACRUM##


CHRISTO-SACRUM. C’est le nom que prit une société religieuse fondée en 1797, à Delft (Hollande), par un ancien maire de cette ville, Onder de Wyingaart Canzius. Le but était la réunion de diverses confessions en une seule communauté ; comme base commune, on proposait la foi en la divinité du Christ et en sa mort rédemptrice. Reconnue officiellement en 1802, cette secte jouit quelque temps de la liberté, mais elle fut bientôt attaquée par les autres réformistes français de l’Eglise wallonne, parmi lesquels elle avait pris naissance, et elle ne fit plus de progrès. Elle n’eut jamais plus de trois mille adhérents ; elle arriva à peine à célébrer son vingt-cinquième anniversaire ; elle disparut en 1838.]

Het genootschap Christo sacrum binnen Delft, Leyde, 1801 (c’est une apologie de la société) ; H. Grégoire, Histoire des sectes religieuses, Paris, 1828, t. v, p. 331 ; Grande encyclopédie, t. XI, p. 285 ; Kirchenlexikon, t. iii, col. 238-239.

V. Ermoni.

    1. CHRYSANTHOS Notaras##


CHRYSANTHOS Notaras, patriarche do Jérusalem, théologien grec du xvir-xviii 6 siècle. Il naquit dans le Péloponnèse, peut-être à Arakhov, village de l’éparchie de Calavryta. Il fit ses premières études à Constantinople, et s’appliqua à la philosophie sous la direction de Sébastos Chyménites. Son oncle, Dosithée, le célèbre patriarche de Jérusalem, l’envoya à l’université de Padoue. Ses études achevées, il visita plusieurs régions d’Europe, en y nouant des relations avec les savants les plus célèbres. A Paris, il connut Lequion et lui fournit beaucoup de renseignements pour son Oriens tianus, t. iii, roi. 520. A son retour en Orient, il fut accueilli en triomphe à Tiucharest et à Constantinople, et le 5 avril 1702, il fut consacré métropolite de rée eu Palestine. Le 6 février 1707, à la mort de Dosithée, il monta sur le siè^e patriarcal de Jérusalem, qu’il occupa jusqu’au jour de sa mort, arrivée à Constantinople, le 7 février 1731. Les historiens orthodoxes l’exaltent comme un défenseur courageux de l’orthodoxie contre les mefaits des Latins en Palestine 11 m même à ce sujet une lettre au pape Innocent X III (1721-1724) où l’on remarque cependant un style respec tueux et beaucoup d’égards à l’adresse de la papauté. Plusieurs ouvrages théologiques du patriarche Chrysanthos, en particulier sur la confession, restent encore inédits. Parmi ses ouvrages imprimés, on peut consulter : 1° Tlep’t tEpoxrjvïjç Xôyoç ÈyxojpuaaTixd ;  ;, Bucharest, 1702 ; 2°’Ioropia irspi tgjv ev’lEpoo-oX’Jp.oi ; îtocTpiap^euaâvTajv, Bucharest, 1715 ; cet épais volume (1240 pages) est une compilation indigeste du patriarche Dosithée ; il a été revu, corrigé et augmenté par Chrysanthos ; y.oo-ar/JeÎTa y.ai èv to-Eei àp ; orr| TSÔeï’cra ; 3° IJept Ttîiv ôççixiwv xXr, pixâ-Ttov xa’t apyovTiy.t’cov t% toû Xpco-ToO àyt’a ; ’ExxÀY|aïeiç, y.ai Tr, ç ff ?)pxa<71aç aÙTàiv, StatpËcewç te xai TaÇeui ; tt, ç TraXat xai vOv, xai ETÉpwv tivû>v itâvv àvayy.ai’aiv toïç ÈyxaTaXEyop.Évocç tô> xXrjpw, Tirgovista, 1715 ; Venise, 1778 ; 4°’IuTopia xai nepiypa<p-r) ttjc’Ay£a ; rfjç xa rr, ; âyc’aç Tto’Xeax ; ’IspoutraX^pi, Venise, 1728 ; 5° Ilep xrz xar’iloyrv iiztpoyj, !  ; Tf, ç âyt’aç tt&Xeoûç’Ispova-aX^p. xai toC ày’ou xai ÇcooSoyou Tàçou to-j Kupiou, Bucharest, 1728 ; 6°’Aviipp^ci ; eiç rà Sera xaxai ;, (J/Eufiai ; y.ai àvaf p-ôartoç Xsyovrai eî ; to npocy.uvriTâpiov toû àyi’ou opou ; — ivâ, Venise, 1732 ; 7°’Op. : Xiai ôXi’yai èx tcôv ttoXXcôv e-jpeôeîffai, Venise, 1734.

Lequien, Oriens christianus, t. iii, col. 525-528 ; Fabricius, Bibliotheca grseca, t. viii, p. 331 ; t. XI, p. 540-541, 595 ; t. xilj, p. 479-481 ; Vretos, NeoeXX » ivix>] otXoXofîa, Athènes, 1854, t. I, p. 254 ; Constantios I (patriarche), n £ pî t.ïv p, nft t^v KXo » iv îx toj xX^çou ipETfi « aï natÂeia Siaieçrifâynav, Hu^ypaseci iXÂaffovcç, Constontinople, 1866, p. 155 ; Sathas, N « oiXX>ivtxî| jiXoaoy’», Athènes, 18C8, p. 431-435 ; Démétrakopoulo, ’0 ; 6<i$oEo ; ’E’L’/o..-, Leipzip, 1871, p. 171-172 ; Zaviras, NÉ « ’EXXàç, Athènes, 1872, p. 547-550 ; Daponte, ’lu-ropixb ; xaTpoyo ; ivSç.T, , ixirri. ; i. (1 iv, dans Sathas, M.jKiuvixr] BieXtoBiixT, , Venise, 1872, t. iii, p. 95-98 : on y lit le texte de la lettre de Chrysanthe au pape Innocent XIII, p. 95-97 ; Procope, ’Ei : iTcrquii « vii * «  « fM(wi « ïtSï Xo^îm rjaixûv, ilnd., p. 495496 ; Rangabé, Histoire littéraire de la Grèce moderne, Paris, 1877, t. I, p. 40, 72 ; Papadopoulo-Kérameus, ’AvàXex™ ! ipo « Xu^itixîl « rtaxjoLovi’c ;, Saint-Pétersbourg, 1894, t. ii, p. 310-348 ;

Ma^tjiou ToO Lufiatûj, O’i àlîb x ?i ; extv ; ç oîxouptvtxfjç ffyvôSou xaffiâç/at

t* ;  ; ’l£pouTO).v„a fi^piç I’toj ; 1810, dans les’Av&Xcxra de Papadopoulo-Kérameus, Saint-Pétersbourg, 1897, t. iii, p. 73-74 ; la lettre sur le traité de Zoernikav, Saint-Pétersbourg, 1897, t. IV, p. 7276 ; Lebedev, Istoria greko-vostotchnoi tzerkvi pod vlastiu Turok, Serghiev Posad, 1896, t., i, p. 58 ; 'H’ExxX>i<n « ’I£ ? o « ).ûliov « ’LTa tov ; TÉddafc. ; zù.ij-.’jiwj- « îSvon, Athènes, 1900, p. 93-96 ; Épistolaire grec ou recueil des lettres adressées à Chrysante Xotaras, patriarche de Jérusalem, par les princes de Valachie et de Moldavie, Paris, 1888 ; Erbiceanu, Bibliografla grecâ, Biserica orthodoxe romand, 1902, n. 12, p. 1208-1210 ; Hore, Studenfs history of the greek Church, Londres, 1902, p. 353354 ; Kyriakos, Geschichte der orientalischen Kirchen, trad. Rausch, Leipzig, 1902, p. 149 ; Meyer, Bealencyclopudie lurprotestantische Théologie und Kirche, Leipzig, 180s, t. iv, p. 98 ; Cyrille Athanasiades, Bi’oî Xçu<r « v80u rotlJNotapîï, dans "ExxXiimairtixJi AXV, 8 « ta, t. iv, p. 9-11, 21-23, 53-55, 69-72, 81-84, 161-1C3, 178-lS’l ; N. Kapterev, dans Pravoslavnii paletinskii Cbornik, Saint-Pétersbourg, 1895, fasc. 43, p. 374-417 ; Chr. Loparev, dans les Troudi du 8’congrès archéologique, Moscou, 1895, p. 20-27.

A. Palhieri.

    1. CHRYSOLORAS Oémétrius##


1. CHRYSOLORAS Oémétrius, théologien grec du xive -xv° siècle, né à Thessalonique. L’empereur Manuel, Il Paléologue (1391-1425) le reeut dans son intimité, et eut souvent recours à ses conseils. Les bonnes relations de Démétrius avec le basileus sont attestées par une centaine de lettres et billets qu’il lui écrivit et qui sont encore inédits. Syropoulo le dit très versé dans les sciences philosophiques et astronomiques. Démétrius prit part aux querelles théologiques de son temps entre Grecs et Latins, et combattit le latinisme de Démétrius Cydonius. Une anecdote rapportée’par Syropoulo témoigne de son hostilité contre l’Église romaine. Durant un dîner à la cour, Manuel II lui demanda s’il pouvait connaître l’avenir, et révéler un événement futur. Démétrius répondit ; « En étudiant les mouvements des corps célestes,

j’ai appris que le septiè Paléologue conclura l’union

avec les Latins, et cela sera la cause’le beaucoup de maux pour la chrétienté, » p. 52. L’empereur lui ayant

demandé s’il visait Jean VIII (y 1301), fils d’Amlio-