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Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 2.2.djvu/562

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CHYPRE ÉGLISE DE)

le liège îr.éii opolitain fui Irai pelée

ili.i.i

Phrankoudes, i 1-401.

Au commencement du iv siècle l’armée de Haroun : il-li i f livrant à di

sacca{ i tiit 1 1 il. u ui.mi les i isi et li m I’I héophane, PG, t.i 111, 001.969. I. an ni

i.mii.i. i iii pris ii r, ne pnt rei ouvrer sa liberté qu’en

i mille dinars. Hackett, p, 18. Les victoires de Basile le Hacédonii n de Nicéphore I

163-969 délivrèrent Chypre det pirates qui 1 avaii ni transformée en un champ de pillage. L on Diacre, P. G., t. cwii, col. 698-700 ; Cédrénus, P. G. t. cxxii, col. 73-76 ; Zonaras, P. G., i. cxxxv, col. 108-113. Cependant, sauf quelques exceptions, li b Arabes laissèn nt aui Cypriotes la liberté de professer leurs croyances. Vainqueurs et vaincus vivaient comme en deux camps opposés, sans Be confondre, restanl toujours étrangers de race et de religion. Les Cires gardaient une neutralité absolue, B’abstenanl de prendre parti soit pour les Arabes soit pour 1rs Byzantins. Cette acceptation de la domination arabe leur valu ! une certaine tranquillité : ils en étaient réduits à ne plus sentir le joug de l’esclavage, à ne pas se soucier de leur condition de peuple vaincu et soumis aux infidèles. Vasiliev, op. cit., Saint-Pétersbourg, l’JO-2, t. ii, p. 52.

Lorsque l’Ile, sousNicéphore Phocas, fut définitivement soustraite à la domination musulmane, le christianisme y refleurit. Les églises détruites par les Arabes lurent rebâties, mais la plupart des monuments anciens, des monastères, des bibliothèques étaient perdus à tout jamais. La vie monastique eut cependant un renouveau de jeunesse. Sous l’empereur Alexis Comnène l 1 811118), le moine Isaîe érigea le célèbre monastère de Kykkos, pour lequel il obtint de l’empereur l’icône de la sainte Vierge appelée’E).eovJaa, que la tradition attribue à saint Luc. Kphrem de Jérusalem, HEpiYodtfT) Trj{ lepSc ff£6aau, ! Gte Lai paît/a - L/, ; |iovf)C toô Kuxxov, Venise, 1751 ; Philippes, op. cit., p. 38-39. Sous Manuel Comnène (1144-1180), les moines Ignace et Procope fondèrent le monastère de Mâchera, et pendant le règne d’Isaac II l’Ange (1185-110.")), le monastère de Saint-Néophyte le reclus fut bâti. Les Comnènes enrichirent ces monastères de privilèges et de propriétés.

Cependant la domination byzantine n’était pas de nature à consoler les Cypriotes de leur délivrance du joug des Arabes. Les patriarches byzantins s’arrogeaient des droits sur l’Église autocéphale de Chypre. L’affaire de Jean, évêque d’Amathus, nous en fournit une preuve. Ayant été déposé de son siège par l’archevêque de Constantia, il en appela à l’empereur Manuel Comnène. Le patriarche Lucas Chrysoverghes (1156-1 169) eut la mission de juger le différend. Il cassa la sentence du métropolite de Chypre. La décision du patriarche s’appuyait sur le U canon du synode de Carthage, d’après lequel le nombre des évéques appelés à juger et condamner un de leurs confrères ne devait pas être inférieur à douze. Gédéon, Qatpiapx(xo Ilivoxe ;, p. 363 ; Balsamon, P.’'., t. cxxxviii, col. 57-61. Chrysoverghes ne pensait pas qu’il pouvait bien y avoir des cin qui rendaient

impossible l’observation de ce canon, comme il parait s’en être rencontrées pour la condamnation de l’évéque d’Amathus. MacKell, p. 54-55.

Le mécontentement causé par la domination byzantine éclata quelquefois en révolte ouverte, par exemple sous le règne de Michel IV le Paphlagonien (1034-1041 1, et d’Alexis I 1 Comnène (1081-1118). Cédrénus, P. G., I. cxxil, col. 281 : Zonaras. P. G., t. CXXXV, col. 300-301 ; Anne Comnène, P. G., t. CXXXI, col. 660-661. Les conditions de l’Ile ne firent qu’empirer, lorsqu’un aventurier de la maison des Comnènes, Isaac, Chômâtes, P, (.’..

t. i l. COl. 644, devint maître absolu de l’Ile. Il s’comporta en véritable tyran. Il mérite bien l’épithète de’l ourreau impil

t. cxxxix, col

dronic Comnèn

dirent odieuse n domination 1 1 procurèrent aux Latins uper l Ile

II. Il i.l.l-l. ht < B

1 191-1571 1. — 1 L

— Au mois de mai 1 101

route pour la Terre-Sainte, débarquait a Lin n’ayant pu obtenir réparation des outra i ses

croisés par Isaac Comnène, eul

quelques jours B’empara de l’Ile. La domination I s’établissait à Chypre, et plus : Const inti nople, gardait sa conquête qu ; I durant. s

n’avons pas a ri u vénements politiques qui

nèrent l’Ile de Chypre sous le sceptre d Nous n’avons qu’à raconter brièvement li de l’Église orthodoxe cypriote sous la domination latine. L’histoire de cette longue périodt reproche pour le clergé latin. En blâmant les vioh exercées par quelques prélats latins contre les ortho* ! de Chypre, nous n’en rendrons responsables ni 11 catholique, ni la papauté. I

après la prise de Constantinople par les Latins en ; i séparèrent l’Occident latin de l’Orient grec, expliquent en partie les abus de pouvoir commis par les évéquea latins à Chypre. Quelques papes blâmèrent li i géré, ou le fanatisme réel de certains prélats latin prirent la défense des orthodoxes. Les historiens orthodoxes se plaisent à reprocher aux catholiques les souvenirs douloureux que le clergé latin a laissés dans l’Ile. Ils ne devraient pas oublier toutefois les atrocités inouïes auxquelles leurs ancélres se sont livrés a l’égard des Latins.

Richard Cœur de Lion ne pouvant garder sa conquête, parce qu’il voulait concentrer toute son armée m Palestine, proposa aux templiers de l’acheter, et d’y tenir garnison. Ceux-ci acceptèrent. Le prix d’achat fut fixé à 100 000 besants d’or. Les templiers en versèrent 40000 en acompte, et occupèrent le château de Nicosie. Guillaume de Tyr, l. XXIV, c. xui, P. L., t.cci.col 947. Les Cypriotes ne pouvaient supporter le joug latin. A la haine produite par la différence de religion, et les griefs, des Crées contre les Latins, s’ajoutait le souvenir des cruautés que Renaud de Châtillon, le fan lurier franc d’Antioche. y avait commises en 1 155 mal disposé contre les Crées, Renaud de Châtill plut à maltraiter les membres du clergé. Cinname. P. G., t. cxxxiii, col. 521 ; Schlumberger, Renaud de Châtillon, prince d’Antioche, Paris, 1898. p. 73 riotoe ré solurent de massacrer les templiers. Leur plan échoua. Les templiers, sortant de la forteresse avec l’héroïsme du désespoir, passèrent au lil de Cépée la grande majorité des habitants de Nicosie. Amadi, p. 83-8.1 ; Strainbaldi, p. 8. Comme leur situation à Chypre était devenue nable, ils rendirent l’Ile à Richard I". Celui-ci à son tour la céda à Gu] de Lusignan, lils de Hugues VIII, comte de la Marche, à condition qu’il payât aux templiers les 40000 besants d’or <|u ils avaient d ja débi rs S. Le Di seigneur de l’ile. ayant besoin d y affermir sa domination, laissa l’Église grecque dans la plein ? jouissance di biens et de ses libertés. Hackett, p. Ti. Mais sous An. * de Lusignan (1194-1205 le clergé grec eut sériensemenl

.i craindre la perte de son indépendance. Amaury décida d’établir dans l’Ile la hiérarchie latine. Cette m< exigée par le grand nombre de Latins qui s’étaient i Chypre. Mais tout en pourvoyant aux besoins religiei ses sujets latins, le roi de Chypre avait en vue la conversion des orthodoxes j, recs au catholicisme. La latinis Cypriotes aurait contribué à la stabilité- de sa dyi i festin 1Il poussait Amaury dans cette voie non Dans une lettre datée du’20 lévrier 11%. il loue le 7. le du roi, qui » suis tandem erroribus suo diligenti stud.