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Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 2.2.djvu/582

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217.t

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Rome 1881 ; 3 I un fragmenta copto Borgiani, Rome, 1885, 1889 ; ifl Tatiani

im harmonise arabice, Rome, 1888.

i 5 Ivatorl, // » Diateêêaron i ii Tatiano, Florence, 1889 ;

Baumer, Literarischer Handweiser, 1889, p. 175-476 ; Aeta et

, , , , …

io I891, Romi. 1896 ; P, a Pei.ni. Studio’to-l

{gottino Ciatca, Rome, 1808 ; L Ojnde, Elemmo.i i CiuâaddeDioa, 1902, t. i.mii,

p. 111-119, 818-321, &53-5Ô5 ; t. i.ix, p. 119425 -s-Cxju.

A l’AI.MIEKI.


CIBOT Pierre-Martial, né à Limoges, le I i OU

le 15 août 1 7-J7. entra dans la Compagnie de.lésus le 7 septembre 1743 ; il partit pour la Chine en 1 7.Vs et arriva a Macao le 25juillet 1759 ; < 1 1 - 1 i 1 1 < - a la mission française de Pékin, il entra dans cette capitale le 6 juin

1760, el n’en sortit plus jusqu’à sa mort, (|iii rut lieu le S août 1780. Le P. Cibot, très zélé missionnaire dans les limites où il était enfermé par les circonstances, fut un des plus féconds collaborateurs des Mémoires concernani l’histoire, les sciences, les arts, les mœurs, tes usages, etc., îles Chinois, composés par les missionnaires de Pékin, et publiés à Paris (1776-1789) par les soins de Batteuz, puis de Bréquigny, >ous le patronage et, en quelque sorte, sous la direction du ministre lierlin. Pour ne parler que de ceux de ses travaux qui touchent à la théologie, Cibot a exposela doctrine des Chinois sur la piété filiale, base de toutes leurs institutions. Mémoires, t. îv ; il a donné un recueil de Pensées, maximes et proverbes, extraits et traduits de leurs livres, Mémoires, t. x ; il a fait le Parallèle des mœurs et usages des Chinois avec les mœurs et usages décrits <Uins le livre d’Esther. Mémoires, X. xiv, xv. Ce dernier travail repose en grande partie sur des procédés d’interprétation qui ne soutiennent pas l’épreuve d’une saine critique. On retrouve le même défaut, plus accentué encore, dans l’Essai sur l’antiquité des Chinois, Mémoires, t. i ; attribué au P. Ainiot, mais désavoué et sévèrement jugé par celui-ci. cet essai signé Ko, est l’œuvre du P. Cibot. La Lettre sur les caractères chinois, Mémoires, t. i, qui est aussi du 1’. Cibot, contient également des idées trop aventureuses sur les hautes doctrines supposées cachées dans la teille écriture chinoise, l’oiir le reste de ce que Cibot a donné aux Mémoires, on peut voir son article et l’article Chine dans De Backer-Sommervogel : mais une grande partie des écrits qu’il a envoyés de l’ékin à Paris est demeurée inédite dans les papiers de la Collection Bréquigny que possède la Bibliothèque nationale l P. Sommervogel a publié, dans les Etioles religieuses, 5e série, t. xii, p. 748-758, une lettre du P. Cibot sur les Juifs en Chine, datée du 28 octobre 1770 : quoique intéressante, cette lettre a encore besoin d’être rectifiée en quelques endroits par le Mémoire sur les juifs établis en Chine, inséré dans le xxxr recueil des Lettres édifiantes, el surtout par Les inscriptions juives de K aifong-fou du P. Jérôme Tobar, s..1.. n. 17 des Variétés sinologiques, Chang-hai, imprimerie de la Mission catholique. itKto. M. Ibnri Cordier publié trois autres lettres du P. Cibot dans la Revue de l’Extrême-Orient, t. iii, p. 254-258, 260-265, 643-1

i.. Backer-Sommervogel, Bibliothèque de’" C" de’. sus, t. ii, col. 1167-1169 ; n. Cordier, Bibliothèca sinica, t. i, col

pli nient. « -..t. le"". lu.. Grandi sncyi opèdie, P ris, art Cibot, Outre la t ii i.i i..i lu-. ]ue nationale, celle de l’Institut, à Pari », | uussi Ui. » lettres outillai, s du P. Cibot (ms. de I Institut, DM. lo7 ;.

J. Bri ciait.


CIEL.
La théologie entend par ce mots le séjour spécialement réservé à la socièté de élus dans l'étarnité bienheureuse, le lieu où les saints jouissent en commum de la vue de Dieu. Analytiquement, l’idée dogmatique du ciel se résout en ce triple élément : séparation définitive des réprouvés, communauté de vie des bienheureux, habitation ultra-terrestre. Sous cette forme nous apparaît, dès les du christianisme, plus ou moins voilée, mais suffisamment distincte, la doctrine du royaume des cieux, telle on la retrouve avec une croissante précision et bien rarement obnubilée par la négation ou par le doute, à travers le développement continu de la pensée chrétienne. —
I Données scripturaires et croyances juives.
II. Doctrine traditionnelle.
III. Spéculations scolastiques.
IV. Erreurs dogmatiques et définitions de l’Eglise.

I. Données scripturaires. —

Sens du mot.


Suivant 1. de l’impression primitivement ressentie au spectacle - infinis, l’idée primordiale qui se rattache au mot ciel se différencie assez notablement chez les différents peuples. En hébreu, c’est l’idée d’élévation, de hauteur, qui est mise surtout en relief et que la Bible a rendue, pour désigner les cieux, par le terme samayim. Gen., i, 1. Il semble que ce mot provienne de la racine samah, "étre élevé". Gesenius Thésaurus, p. 1443. Une idée analogue apparaît i le bas-allemand heban, hevan, et dans l’anglais heaven. Les Grecs voyaient plutôt dans le ciel une sorte d’enveloppe, comme le revêtement du monde terrestre, ouranos, en sanscrit varuna, la racine var signifiant couvrir. C’est aussi le sens primitif de l’allemand Himmel (himan, himil, Hemd). Le latin cælum exprime particulièrement l’idée de voûte, racine ku, "creuser, » ou peut-être l’idée de lumière, d’éclat, racine kha, » briller. » Laurent et Hartmann, Vocabulaire étymologique de la langue grec et de la langue latine, Paris 1900, p. 127, 325. Cf. Curtius, Grundzùge der griechis Etymologie, 5e édit., Leipzig, 1879, p. iiôO ; >t-Bandbuchder griechischen Etymologie, Leipzig, ! ’» !, t. u. p. 210. Sur le sens étymologique et fondamental attribué par les Septante au vocable oùranos, voir II Sam., xxii, 8, et Philon d’Alexandrie, De mundi opificio, . édit Mangey, Londres. 1712, p. 8.

1. Sens physique. —

Dans le lanpage de la Bible, comme dans toutes les langues, le ciel si^nilie ordinairement les régions ultra-terrestres, soit le ciel atmosphérique, celui des nuages et des oiseaux. Gen., i, 9, 20, 26 ; vu. Il ; Ps. vin. 9 ; cxivn. 8 ; cxlmii. 1 ; Matth.. vi. 26 ; XVI, 1-3 ; xxiv, 30, soit le ciel sidéral. Gen., i, 14 ; n. 1 ; xv. ô ; Deut., i, 10 ;.1er., xxxiii. 22 ; Matth., xiiiv, 29 ; Mare., xiu. 25 ; Aci.. vu. 13 ; 1Kb.. xi, 12 ; Apoc. i. 13. Cest dans le ciel étoile, considéré comme un corps solide, ràqia’, inifEaiiii, firmamentum, que Jahveh manifeste plus spécialement ses attributs divins, sa puissance onté. Ps, xix, 2 7. [s., xi, 26, Les cieux sont parfois comparés a un voile, Ps. ciii, 2, à une tente qui abrite la terre, Is., xi.. 22, à un parquet de saphir, Exod., xxiv. 10. à une mer de cristal. Apoc., IV, 6. Autant de poétiques in. de métaphores orientales, qui n’engagent en rien les théories cosmogoniques des Hébreux. Cf. Schenkel, Uibellcricon, Leipzig, 1871, t. iii, p

2. Sens métaphorique.

Le même terme désigne parfois dans l’Écriture les étres spirituels, habitants des cieux. spécialement le monde angélique, Ps. XCYt, 6j Il Mach.. ii, : *7 ; Luc, x. 7. Apoc., win. 20. ou Dieu lui-même. Dan., iv. 23. dans le texte chaldafque ; Matth., xxi. 25 ; Luc, xv, IS ; Joa., m. 27. i En ce sens l’expression rabbinique dans : e basileia ton ouranon est employée dans Matth., iii. 2 ; iv. 17. v. 3. pour signifier le royaume de Dieu réalisé sur terre par la prédication et par la loi et qui aura son achèvement dans la jouissance intuitive de la divinité. Cf. Kaulen, art. Himmel,