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Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 2.2.djvu/584

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rem dana la pais et lea loii di l’Esprit-Saint Rom., iv, 17. La récompene qui doui eel promise en même lempa que ce royaume est dam lea cieux. Matth., v. 3, 18 ; vi, 20 ; xix, -II eel au ciel que ae trouvent lea 1 1. ii- iii, ; biens, iu salut. Mare., x. i.

Luc, kii, 33 ; II Coi 1. Phil., m. 20. Le ciel est le bol de i" i ol., i- ">. l’héril ilnta,

c (, l.. i. 12 ; l Pet., i. i ; le rendez-vous devrais discii de Ii sus-Christ, car déjà leurs noms aonl in-crits dana les cieux. Luc, x, 20. Après sa ie mortelle et sa résurrection, i<- Christ est monté au ciel, A et., i, 11, qui est maintenant bb demeure, M tth., xxiv, 30 ; Rph., i, 20 ; Col., iii, 1 ; Heb., ix, 24 ; il habite au pluhaut dea cieux, ùtyik6npoi tflv oùpavûv, Heb., vii, 26 ; ô : Or t "/-Jiù> ; rov< oùpavo4(< Heb., IV, IV. Là aussi, et avec lui, sont les arides, serviteurs du Christ, Luc, II, 15 ; Eph., i, 21, et les âmes saintes parvenues au terme. Joa., xiv. 2-3 ; I Thess., iv, 17 : Phil., i. 23 ; Heb., xii. 23. Le eiel est la patrie des Bainte, Heb., xi. 16, la demeure <i<gloire qui nous réunira, Il Cor., v. 1-2, où face à face nous contemplerons Dieu éternellement. I Joa., iii, 2 ; Apoc, xxii, i. Les élus deviendront comme des ai. Marc, xii, 25, en société et en communication intime avec Dieu, Apoc, xxi, 3-4 ; et Dieu lui-mërne sera l’éternelle lumière de cette nouvelle Jérusalem, de la cité sainte. Apoc, xxi, 2, 10 ; x.x, 5.

S. Croyances juives. — Des enseignements tirés des livres canoniques, il n’est pas superllu de rapprocher les renseignements fournis par la littérature profane des Juifs sur l’état des croyances populaires aux derniers temps de la Synagogue. L’idée du ciel est très précise, aussi bien parmi les hellénisants que chez les palestiniens. Philon d’Alexandrie signale en toute clarté, comme récompense du juste, la vue de Dieu, fsf’a ; ÊÇafpetov 8pa « {©eov, la vie bienheureuse en Dieu, Kjt » )v ï-i BeûÇcoV EÙfiaqiova, la possession du ciel, ovpotvbv |ièv erraOû, avec la société du peuple de Dieu devenu l’égal des anges, 7Tço<JT : ’J : Ta’. tû <->£oô Xotû iVo ; àyyé’Koii yeYOVc&cPhilon, De prsemio et pœna, G, Opéra, édit. Mangey, Londres, 1743, t. il, p. 4 1 i ; Deeoquud deterius potiori imidiatur, 1 1, ibid., t. i, p. 200 ; De profugis, 12, ibid., p. 555 ; De sacri/iciis Abêtis et Caini, 2. ibid., p. 161 ; cf. Quod a Deo millantur somnia, ibid., p. 642 ; Qui » renmi divinarum hères, 57, ibid., p. 514. Animé de cette même pensée du ciel, Josèphe exhortait ses soldats à ne point se donner la mort, mais à se rendre plutôt à l’ennemi, afin de ne pas devenir indignes par le suicide de la récompense des saints, ^ûpov oùpavoû /a/oJdïi-rbv àYiiô~.x->rtDe bello judaico, 1. III. c. VIII, n. 5, édit. Didot, Paris, 1865, p. 170 ; cꝟ. t. VII, c. viii, n. 7, ibid., p. 328.

Les apocryphes n’hésitent pas à produire parfois des détails circonstanciés, romanesques ou symboliques, à peindre la félicité du ciel sous des couleurs de rêve qui ont longtemps charmé les imaginations et qui se retrouvent encore dans les descriptions des Pères de l’Église, bien après l’ère apostolique. Mais ils s’accordent général

  • ment à placer hors de la terre la félicité des élus.

Hénoch, sur sa nuée soulevée par le vent, arrive aux frontières du ciel. C’est là qu’il voit la demeure des saints et le séjour des anges. Hénoch, xxxix. i, dans le Dictionnaire des apocryphes de Migne, Paris, 1856, t. i. col. ï 41). « Les élus du ciel ont dans le ciel leur demeure, t xv, 8. Lods, Le livre d’Bénoch, Paris. 1892, p. 81. L’Assomption de Moïse, par son contenu comme par son titre même, reproduit cette conception. Cf. Ceriani, Monunienta sucra et profana, Milan. 1861, t. i, faSC. I. p. 57. C’est au paradis. IV Esd., vil, 42 ; Mil. 53, (Mie les saints goûteront les délices du siècle futur.

m. (-/). lit., t. i. r.isc. "2. p. 111, IL). Mais ce paradis, planté par Dieu « avant que la terre fut créée l, lll. I’. est situé dans les régions du eiel. IV. 7. C.eriani. i/)iiL,

p. 99-100. Cf. Apocalypse <<c Baruch, 51. ibid., p. 86.

Les caractères principaux de ce séjour céleste se retrou


nvivi ont en société intime ii, i,

..L. cit., p. 70, Ifigni

lis verront de leurs yeux l’auteur de leur -al ut. l v i

ni. i">. Ceriani, "L. cit., t. i. I Us seront

semblables aui inverseront avec eui // /

xxxtx, ’t. Migne, ibid., p. 149 ; Api

.".I. Ceriani, <<P<it., p. 88. l nsembli

les saints, apparebit multitudo 01 limu ! m

uno eastu untuaanimt, Apocal

riani, ibid., p. 80, et ton-, resplendissants de lamii : de gloire, jouissant d< - di lices de la vie bienhenn

loueront éternellement le Seigneur dans cette demeure dila paix. Hénoch, xvii. 8 ; i. 8 ; xx. 5. 6 ; i.xi. 15 ; xxiix, 4, 7, Lods. ojj. cit., p. 87. 70 ; Migne, op. cit., col. iiii. 449 ; cf. Stapfer, La idées re Palestine

à l’époque de Jésus-Christ, Paris, 1886, p. 136 sq. ; liouriant. Fragments grecs du livre à" Hénoch, dam - Mémoires publiés par tes membres de la mission ai. logique française au Caire, 1892. t. ix. fasc. 1, p. 93110 ; IV Esd., vin. 53-53 ; vu. riani, op. cit.,

p. 113-114, 111 ; Apocalypse de Baruch, 30. 51, 85. Ceriani, ibid., p. 80, 86, 98 ; cf. Schûrer, Gesehichte des jïidischen Volkes im Zeitalter Jesu Christi, Le.. 1898, t. in. p. 213-222.

Huant à la littérature rabbinique, elle se complaît dans les détails incon-istants, futiles, déconcertants. Ou y voit, par exemple, que le juste brillera dans les cieux 342 fois plus que le soleil. Targum de Jonathan, sur II Sam., xxiii, 4. cité- par Stapfer, op. cit., p. 155. Mais il est inutile de lui demander sur les croyances eschatologiques du peuple juif des documents dont l’histoire des idées religieuses puisse bénéficier. Aussi doit-on reconnaître que M. Israël Lévi n’a point poussé à l’outrance l’expression de la vérité en formulant sur elle ce sévère jugement : C’est un véritable chaos que l’ensemble des doctrines talmudiques sur la vie d’outretombe, les conceptions les plus disparates se heurtent et se concilient, on ne sait par quel miracle ». Revue des études juives, Paris. 1893, t. xxv. p. 1.

II. Doctrine traditionneu.k. — Certains évangélistes pour qui la notion de l’au-delà implique seulement pour les justes l’immortalité bienheureuse, indépendamment de toute condition commune de vie et de séjour, se refusent à reconnaître comme une tradition spécifiquement chrétienne la doctrine catholique du ciel. Dans la conception des Hébreux comme dans celle de ] et de ses contemporains, le ciel n’est nullement em comme le séjour des justes ou des croyants immédiatement après leur mort, aussi peu qu’après leur résurrection. Cette opinion aujourd’hui presque universelle est une grave erreur, n’ayant aucun fondement scripturaire et qui ne règne dans l’Église que depuis Origéne et ses successeurs, i Wabnitz, art. Ciel, dans Y Encyclopédie des sciences religieuses, Paris, 1878, t. ni. p. 182. Il suffit d’une étude sommaire des documents et monuments de l’antiquité chrétienne pour rendre sensible I de cette assertion.

Pères de l’Église.

1. Période antétncéettne.

La Doctrine des apôtres se contente, en rappelant les liens qui nous unissent au Père céleste mu. 2. d’évoquer au de la de ce monde qui passe, la pensée du monde futur où Dieu sera éternellement glorifié, x. 6.’EXMtm. xii T.xçi’i.’Ji-io ô x6<T|j.o ; o-Lto ;. Funk. Dit’apostolUclien Vâter, dans Sammlung ausgewaldter Kirchen-utid Dogmengeschichtlichen Quellenschriften de Kr Tubingue. 1901, p. 5-6. Mais i’Epitrede Bama ces indications. Le monde futur est celui du salut, de la sainteté et de l’amour. 1. I ; x. 11. Funk, Patres apostolici, Tubingue, 1883, 1. 1. p.8, 31. Aux justes, héritiers des promesses, il sera donné de voir le Christ et d être en société avec lui dans son royaume, vu. 11. Ibid., p 21. C’est parleurs œuvres qu’ils arriveront au séjour