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Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 2.2.djvu/598

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s. unis docteurs oui en si i" a > nous dire, < t les philosophes moini i a’) i qui 6 happe à l’ol ration Bensible. Qua icli parum loquantur a hoc cstlo, quia latel Uroi, et philotophi adhuc minua. In l Sent., I. ii, dist. II, part. II. a. 1. q. i, Opéra, Qoaracchi, 1880, t. ii, p. 71. Comme les autree docteura, il admet que ! > ciel empyrée est situ » au delà du ciel Bidéral et qu’il enveloppe et contient tout l’uniïbid. , q. il p. 71. Même doctrine dans Albert le Grand, qui mmanque pas d’alléguer le témoignage, t. I quel, il<’saint Augustin, de saint Bède et de Waiafrid Strabon. Ut dicunt sancti AugusUnus n liida et Stra-Ims. Summa théologie, part. I, tr. KV1I1, q. lxxiii, m. ii, a. I, ail li"’", Paris, 1894, p. 727 ; Compendium theol. K’, ii., 1. 11, c. iv, ibid., t. xxxiv. p. 43.

Saint Thomas, tout en disposant cette théorie dans unisorte de perspective fuyante et vaporeuse qui met bien en saillie son caractère, l’admit sans difficulté dans son enseignement, mais à titre d’hypothèse et non sans laisser sur elle l’empreinte de son génie. Il reconnaît d’abord que l’existence du ciel empyrée repose exclusivement sur l’autorité de Bède et de Strabon. à laquelle il apporte un nouvel appoint, le témoignage de saint Basile. Cœlum empy réuni non invenitw positum nisi per auctorilates Slrabi et Bedx, et ilerum per auctoritatem liasilii. Sum. theol., I a, q. i.xi, a. 4. Kncore remarque-t-il bien que ces témoignages sont discordants. Tous trois s’accordent à admettre que le ciel empyrée est le séjour des élus ; mais les raisons qu’ils invoquent à l’appui de cette opinion sont loin d’être identiques. Cette raison, qui est toute de convenance, saint Thomas croit pouvoir la trouver dans sa vaste et belle conception de la finalité du monde et de l’unité des êtres. Du moment que Dieu avait destiné les saints à une double gloire, spirituelle et corporelle, il était dans l’ordre des choses qu’un séjour spécial et particulièrement glorieux leur fût réservé. D’ailleurs, l’ensemble des créatures matérielles et spirituelles constitue un seul et même univers. Les anges ont pour "mission de présider, en vertu de leur nature immatérielle, au mouvement de toute la nature corporelle : il convenait dès lors qu’ils fussent placés dans le lieu suprême qui domine tous les mondes et qui réunira ainsi tous les élus. Sum. theol., I", q. i.xi, a. 4 ; q. î.xvi. a. 3.

De ces pensées s’inspireront tous les docteurs des âges suivants. Cf. Bichard de Middletown, Super IV Sent., t. II, dist. II, a. 3, q. i, lirescia, 1591, t. il, p. 43 ; Duns Scot, In IV Sent., t. II, dist. XIV, q. i, Anvers, 1020. t. ii, p. 191 ; Durand de Saint-Poureain, InIVSent., t. II, dist. I, q. I, n. 3, Lyon. 1309, p. 112 ; Biel, In IV Sent, t. II, dist. XIV, Brescia, 1574. p. 91 ; Suarez, De opère sex dieruni, t. I, c. IV, Paris, 1856, p. 21-27. Tous admettent l’existence du ciel empyrée, mais en faisant observer presque tous qu’il s’agit seulement d’une hypothèse acceptable. Durand déclare catégoriquement que sur cette question notre science n’a pour garantie que le témoignage extrinsèque, et non celui des choses et de la raison. Ibid., q. n. n..’!, p. 1 li sq. Cajetan rejetait même, au nom de l’Écriture et de la tradition, l’existence du ciel empyrée. Empyreum siquidem csslutn, a posterioribus traditum, nultibt inuenitur in ScriplUr ris. Comment, in Il ad Cor., c. XIII, Paris. 1533, p. 113. Ile 1res rares esprits se livrèrent, sans la r. serve commandée, à des spéculations dont ils ne mesuraient pas scientifiquement la valeur. Le nom de Pierre d’Ailly est mêlé à ces aventures. Sur l’accord de l’astronomie et de la théologie, il écrivit un opuscule où figure la représentation graphique du ciel au commencement du monde. Concordia astronomie} cum theologia, verl. iini xx : Figura cœli tempore principii tnundi, Augsbourg, 1490, p. c, i. Aux professeurs de théologie, il

reco ande vivement, pour l’honneur et le profit île

la république chrétienne, l’élude de semblables ques tiontrie

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du lis traclalibut teripta tutti ; /< « , (<> i. tulum zl, ibid., ad calcetn. Mmi rme afflr mativi pécuiatifs constituent l’exception et

il convient de n de théo logie, menu décadent », suivirent avec beaucoup de modération les conseils plutôt tumultueux et déconcertants de Pu i re il Ailly.

2 Sature du ciel enipyrée. — L’hypothèse étant admise d’un lieu spécial réunissant tous les élus, il fallait bien admettre que ce lieu est matériel ou corporel. Malgré la fine remarque, et profonde aussi, de saint Augustin que pieu est le lieu des < rait

contradictoire d’affirmer, du moins en vertu des don scolastiques, que le ciel est un lieu spirituel, et. par ailleurs, il serait étrange de considérer le non-être, ce que les anciens appelaient le vide, comme habitable. C’est en ce sens que les théologiens du moyen enseignaient quile ciel empyrée ne peut être qu’un corps. Cselum empyreum est corpus, dit Alexandre de II..les, Univ. theol. Summa, paît. II, q. xlvii, m. ii, Cologne, 1622, t. ii, p. 162. Pour saint Bonaventure, le ciel est le corps le plus vaste qui soit, maximum mole, parce que tous les autres corps sont pour ainsi dire renfermés en lui, omnia corpora local per ambitum. In IV Sent., t. II, dist. ii, part. ii, a. 1, q. il, Quaracchi, 1889, t. ii, p. 74 ; cf. Albert le Grand, Summa theol., part. I, tr. XVIII, q. i.xxin. m. ii, a. 1, ad 3 ii, ii, Paris, 1894, t. xxxii, p. 757. Saint Thomas parle du ciel, comme du corps suprême. Sum. theol., I*, q. lxi. a. 4. Jean Bacon suppose, et c’est pour lui une acquise, que le ciel des bienheureux ne pi ut être cornu que comme un lieu réel. Cacluni beatorum est locus realis. Super l. IV Seul., dist XLV11. q. l. a. 1 Paris, 1485, fol. 219. Parfois, la question du ciel n’était pas posée différemment dans les commentaires : l’trum ultra aquas qutt sunt supra firmamentum fit corjtorale ctelumf Hichard de Middletown. Super IV Sent., t. II, dist. II, a. 3, q. I. lirescia. 1591, t. il, p. 43.

Mais déjà s’était agitée une question nouvelle, suscitée naturellement par ces premières investigations : si le ciel est un lieu matériel, de quelle matière doit-il élre constitué ? Alcuin, sans formuler directement le problème, avait fourni une solution première, que d’autres reprirent après lui. Le ciel créé par Pieu avec la terre, dans le principe de toute chose, n’était autre que la matière sans forme et sans figure, destinée à devenir ensuite, en vertu de l’organisation divine, le ciel sidéral. lnformis illa materia quant de nihilo fecit Deus, a]piellata est primo arlum et terra, non quia jam hoc erat, sed quia jam hoc esse proterat. Interrog. et resp. in Gènes., n. 28, P. L., t. c, col. 519. Dans la p. d’Alcuin, le ciel où se trouvent les élus n’est pas d’une autre nature que le reste de l’univers. Bandinelli précise cette pensée en indiquant le plus subtil des ments, le feu. comme serant à former, sous un mode inconnu, le séjour des anges et des saints. cYt’a(a fuit angelica natura in empireo cela, id est in igneo. Pir enim græce, latine dicitur ignis. Inde dieitur stitfNreum, id est igneum, … prm nimio tplendore. GietI, Die Sentensen Rolands, p. SS. Au commencement Dieu créa le ciel et la terre, le ciel, c’est-à-dire les deux éléments supérieurs, le feu et l’air, au dire des saints docteurs. Nomine cssli duo superiora intelligunt elementa, ignem videlicet et aerem. Ibid., p. 104. Pierre Lombard touche légèrement et prudemment la difficulté. Cet élément n’aurait du feu que l’éclat. Empyreum, id est igneum. a tplendore, non a cedore.

Sent’. 1. II. dist. 11. "n. 6. P. 1… t. CXCII, col. I Albert le Grand réparait cette hypothèse. Le ciel serait le plus noble des corps simples. Et propter hoed. sancti quod SÎt igneum. Summa de creoturis, tr. 111.