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Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 2.2.djvu/69

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CAMPIONE — CANADA

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CAMPIONE François-Marie, théologien italien, né à Gênes, fut d’abord membre de la congrégation de la Mère de Dieu. En 1699, il entra dans l’ordre des trinitaires et en sortit quelques années plus tard pour revenir à son ancienne congrégation. On a de lui : 1° Dissertalio theologico-scolastica de necessitate aliqualis saltem impcrfecti amoris Dei, propler se dilecti, ad impelrandam gratiam in sncramentis mortuorum, Rome, 1698 ; 2° Islruzione per gli ordinandi del clero cavale dal concilio di Trento, Rome, 1702 ; Venise, 1703 ; Rome, 1712.

Ricardi, De scriptoribus congregationis clericorum regularium, Rome, 1753, p. 219-223 ; Antonin de l’Assomption, Diccionario de escritores trinitarios de Espana y Portugal, Rome, 1899, t. il, p. 510.

A. Palmieri.


1. CAMUS Bonaventure, que l’on veut de la famille du célèbre évêque de Belley et de Jacques Camus de Pontcarré, évêque de Séez, était cordelier et fut gardien du couvent de Toul. Il publia un traité qui a pour titre : Eucharisties sacramentum explicatum, Toul, 1659. C’est tout ce que nous savons de lui.

Calmet, Bibliothèque lorraine, Nancy, 1751, col. 217 ; Sbaralea, Supplenietitum et casligalio ad scriptores ord. min., Rome, 1806.

P. Edouard d’Alençon.


2. CAMUS Jean-Pierre, évêque de Belley et ami de saint François de Sales, est né à Paris, le 3 novembre 1584. Il se livra à la prédication aussitôt après son ordination sacerdotale, et à cause de ses succès, fut nommé par le roi à l’évêché de Belley. Comme il n’avait pas l’âge canonique, il obtint de Paul IV la dispense nécessaire et fut sacré le 30 août 1609, par l’évêque de Genève. Il administra avec zèle son diocèse et prêcha souvent à ses ouailles et dans diverses villes. Député aux États généraux en 1614, il eut l’occasion de soutenir les droits de l’Église. En 1629, il se démit de son évêché, et se retira en Normandie à l’abbaye d’Aunay. Après plusieurs années de retraite, il devint vicaire général de François de Harlay, archevêque de Rouen. Ce prélat étant mort en 1651, Camus se retira à l’hospice des Incurables à Paris. Il fut nommé à l’évêché d’Arras ; mais il tomba malade avant d’avoir pris possession de son siège et mourut le 25 avril 1652. Il fut enseveli dans la chapelle de l’hospice des Incurables, et son tombeau y a été conservé jusqu’en 1904. Son activité littéraire fut considérable et les bibliographes ont recueilli les titres de près de deux cents de ses ouvrages. Nous ne dirons rien de ses romans ni de ses sermons qui sont tombés dans l’oubli. Il publia aussi beaucoup d’écrits de spiritualité et d’hagiographie. Le plus célèbre est L’esprit de saint François de Sales, 6 in-8°, Paris, 1641, qui a été abrégé par l’abbé Collot, docteur de Sorbonne, in-8°, Paris, 1727, et plusieurs fois réimprimé. Sa polémique contre les moines mendiants était animée d’un zèle indiscret et fut blâmée par les personnes sensées. Il avait cependant appelé les capucins à Belley en 1620. Voici les titres de ses principaux écrits contre les religieux : Le voyageur inconnu, liistoire apologétique pour les religieux, in-8°, 1030 ; Le directeur spirituel désintéressé, in-12, 1631 ; Louis XIV avail demandé à Rome la condamnation de cet ouvrage ; cf. Reusch, Der Index der verbotenen Bûcher, Iionn, 1885, t. ii, p. 1225 ; L’anti-nioine bien préparé, in-12, 1632 ; Saint Augustin, de l’ouvrage des moines, in-8°, 1633 ; cet écrit fut confisqué par arrêt royal du Il Juillet 1633 ; Traité de la pauvreté évangélique, in-8°, 1634 ; Traité de la désapproprialion claustrale, in-8 ii, 1634 ; Rabat-joye du triomphe Minimal, in-8°, 1634 ; Les

et quêtes des ordres mendiants, 1635, etc. Ces écrits suscitèrent des répliques : Anti-Camus ; Le Rabelais i, -i vêques ; Lucien de Samosale ressuscité en lu personne de J.-l’. Camus, et Filleau fit de Camus un

D1CT. DE TIItOL. CAT1IOL.

des six personnages qui étaient censés avoir délibéré à Bourg-Fontaine sur les moyens de détruire le christianisme. Quelques-uns des traités de théologie ou de controverse de Ma r Camus méritent encore une mention : Traité du chef de l’Église, in-8°, Paris, 1630 ; De la primauté et principauté de saint Pierre et de ses successeurs, in-8°, 1630 ; Enseignements calécliétiques ou explication de la doctrine chrétienne, in-8°, 1642 ; L’usage de la pénitence et communion, in-8°, 1644 ; Du rare ou fréquent usage de l’eucharistie, in-12, 1644 ; Pratique de la communion fréquente, in-8°, 1644 ; Briève introduction à la théologie, in-8°, 1645 ; Épîtres théologiques sur les matières de la prédestination, de la grâce et de la liberté, in-8°, 1652 ; en controverse, Catéchèse sur la correspondance de l’Ecriture sacrée et de la sa171te Eglise, in-16, 1638 ; Réparties succinctes à l’abrégé des controverses de M. Charles Drelincourt, in-8°, 1638 ; Antithèses protestantes ou opposition de l’Ecriture sainte et de la doctrine des protestants selon les versions de leurs propres bibles, in-8°, 1638 ; La démolition des fondements de la doctr171e protestante, ^ etc., in-8°, 1639 ; Confrontation des confessions de l’Église romaine et de la protestante avec l’Écriture sainte, in-8°, 1639 ; L’avoisinement des protestants vers l’Église romaine, in-8°, Paris, 1610 ; Rouen, 1648 ; 3e édit. par Richard Simon, avec des remarques sous ce titre : Moyens de réunir les protestants avec l’Église romaine, 1703 ; cet ouvrage, traduit en latin par Zaccaria, a été inséré dans son Thésaurus theologicus, réédité par les frères Walemburch, De controversiis fidei, et par Migne, Theologim cursus complelus, Paris, 1840, t. v, col. 925-1066 ; Deux conférences par écrit : l’une touchant l’honneur dû à la sainte Vierge Marie, l’autre du sacrifice de la messe, in-8°, 1612 ; Instructions catholiques aux néophytes, in-8°, 1642, etc. Un écrit de l’évêque de Belley sur l’amour de Dieu se trouve à l’index espagnol des livres défendus à partir de 1747 ; il est condamné dans toutes les langues, mais spécialement dans la traduction de Cabillas, Epitome à quinta essencia del amor de Dios, Barcelone, 1693. 11. Reusch, Der Index der verbotenen Bûcher, Bonn, 1885, t. ii, p. 627.

F. Boulas, Un ami de saint François de Sales, Camus, évrque de Belley, in-8°, Lons-lc-Saunier, 1878 ; M « ’Depéry, Notice sur Camus, en tête d’une édition de L’esprit de S. François de Sales, 1840 ; Goujet, Bibliothèque française, t. xi, p. 284 ; Niceron, Mémoires, t. XXXVI, p. 132-138 ; Moreri, Dictionnaire, t. iii, p. 112 ; Gallia christiana, Paris, 1860, t. xv, col. 635 ; Feller, Biographie universelle, Paris, 1848, t. ; II, p. 866-367 : Kirchenle.vikon, t. ii, col. 1783-1785 ; Hurter, Nomenclator, t. I, p. 409.

E. Mangenot.


CAMUSET, prêtre français très érudit, né à Chalons-sur-Marne en 1746, mort vers 1800, fut d’abord sous-maître, puis professeur au collège Mazarin. Il a solidement combattu les incrédules et ses ouvrages étaient estimés par ses adversaires eux-mêmes. — 1° Pensées antiphilosophiques, in-12, Paris, 1770 ; c’est une réponse aux Pensées philosophiques de Diderot ; 2° Principes contre iiticrédulité à l’occasion du système de la nature, in-12, Paris, 1771 ; 3° Saint Augustin vengé des jansénistes, ou réponse à la plainte d’un anonyme au sujet de quelques propositions tirées des Principes contre l’incrédulité, in-12, Paris, 1771 ; 4° De l’architecture <irs corps humains, ou le matérialisme réfuté par les sens, in-12, Paris, 1782 ; ouvrage remarquable ; 5 Pe « sées sur le théisme, ou défense d’Ui-C in-12,

Paris. 1785 ; réfutation ironique d’Anacharsis Clootz.

Quérard, La France littéraire, t ii, p.’M : Glaire, Diction » eclésiætiques, : I mer,

Nomenclator, t. iii, cd. 494,

E, Manoi


CANADA. — Nous étudierons bu© Qt le catholicisme et le protestantisme au Canada.