1451
CAMPIONE — CANADA
1452
CAMPIONE François-Marie, théologien italien,
né à Gênes, fut d’abord membre de la congrégation de
la Mère de Dieu. En 1699, il entra dans l’ordre des trinitaires
et en sortit quelques années plus tard pour revenir
à son ancienne congrégation. On a de lui : 1° Dissertalio
theologico-scolastica de necessitate aliqualis
saltem impcrfecti amoris Dei, propler se dilecti, ad
impelrandam gratiam in sncramentis mortuorum,
Rome, 1698 ; 2° Islruzione per gli ordinandi del clero
cavale dal concilio di Trento, Rome, 1702 ; Venise, 1703 ;
Rome, 1712.
Ricardi, De scriptoribus congregationis clericorum regularium, Rome, 1753, p. 219-223 ; Antonin de l’Assomption, Diccionario de escritores trinitarios de Espana y Portugal, Rome, 1899, t. il, p. 510.
A. Palmieri.
1. CAMUS Bonaventure, que l’on veut de la famille
du célèbre évêque de Belley et de Jacques Camus de
Pontcarré, évêque de Séez, était cordelier et fut gardien
du couvent de Toul. Il publia un traité qui a pour titre :
Eucharisties sacramentum explicatum, Toul, 1659.
C’est tout ce que nous savons de lui.
Calmet, Bibliothèque lorraine, Nancy, 1751, col. 217 ; Sbaralea, Supplenietitum et casligalio ad scriptores ord. min., Rome, 1806.
P. Edouard d’Alençon.
2. CAMUS Jean-Pierre, évêque de Belley et ami
de saint François de Sales, est né à Paris, le 3 novembre
1584. Il se livra à la prédication aussitôt après son
ordination sacerdotale, et à cause de ses succès, fut
nommé par le roi à l’évêché de Belley. Comme il n’avait
pas l’âge canonique, il obtint de Paul IV la dispense
nécessaire et fut sacré le 30 août 1609, par l’évêque de
Genève. Il administra avec zèle son diocèse et prêcha
souvent à ses ouailles et dans diverses villes. Député
aux États généraux en 1614, il eut l’occasion de soutenir
les droits de l’Église. En 1629, il se démit de son
évêché, et se retira en Normandie à l’abbaye d’Aunay.
Après plusieurs années de retraite, il devint vicaire général
de François de Harlay, archevêque de Rouen. Ce
prélat étant mort en 1651, Camus se retira à l’hospice
des Incurables à Paris. Il fut nommé à l’évêché d’Arras ;
mais il tomba malade avant d’avoir pris possession
de son siège et mourut le 25 avril 1652. Il fut enseveli
dans la chapelle de l’hospice des Incurables, et son
tombeau y a été conservé jusqu’en 1904. Son activité
littéraire fut considérable et les bibliographes ont recueilli
les titres de près de deux cents de ses ouvrages.
Nous ne dirons rien de ses romans ni de ses sermons
qui sont tombés dans l’oubli. Il publia aussi beaucoup
d’écrits de spiritualité et d’hagiographie. Le plus célèbre
est L’esprit de saint François de Sales, 6 in-8°,
Paris, 1641, qui a été abrégé par l’abbé Collot, docteur
de Sorbonne, in-8°, Paris, 1727, et plusieurs fois réimprimé.
Sa polémique contre les moines mendiants était
animée d’un zèle indiscret et fut blâmée par les personnes
sensées. Il avait cependant appelé les capucins
à Belley en 1620. Voici les titres de ses principaux
écrits contre les religieux : Le voyageur inconnu, liistoire
apologétique pour les religieux, in-8°, 1030 ; Le
directeur spirituel désintéressé, in-12, 1631 ; Louis XIV
avail demandé à Rome la condamnation de cet ouvrage ;
cf. Reusch, Der Index der verbotenen Bûcher, Iionn,
1885, t. ii, p. 1225 ; L’anti-nioine bien préparé, in-12,
1632 ; Saint Augustin, de l’ouvrage des moines, in-8°,
1633 ; cet écrit fut confisqué par arrêt royal du Il Juillet
1633 ; Traité de la pauvreté évangélique, in-8°, 1634 ;
Traité de la désapproprialion claustrale, in-8 ii, 1634 ;
Rabat-joye du triomphe Minimal, in-8°, 1634 ; Les
et quêtes des ordres mendiants, 1635, etc. Ces écrits suscitèrent des répliques : Anti-Camus ; Le Rabelais i, -i vêques ; Lucien de Samosale ressuscité en lu personne de J.-l’. Camus, et Filleau fit de Camus un
D1CT. DE TIItOL. CAT1IOL.
des six personnages qui étaient censés avoir délibéré à Bourg-Fontaine sur les moyens de détruire le christianisme. Quelques-uns des traités de théologie ou de controverse de Ma r Camus méritent encore une mention : Traité du chef de l’Église, in-8°, Paris, 1630 ; De la primauté et principauté de saint Pierre et de ses successeurs, in-8°, 1630 ; Enseignements calécliétiques ou explication de la doctrine chrétienne, in-8°, 1642 ; L’usage de la pénitence et communion, in-8°, 1644 ; Du rare ou fréquent usage de l’eucharistie, in-12, 1644 ; Pratique de la communion fréquente, in-8°, 1644 ; Briève introduction à la théologie, in-8°, 1645 ; Épîtres théologiques sur les matières de la prédestination, de la grâce et de la liberté, in-8°, 1652 ; en controverse, Catéchèse sur la correspondance de l’Ecriture sacrée et de la sa171te Eglise, in-16, 1638 ; Réparties succinctes à l’abrégé des controverses de M. Charles Drelincourt, in-8°, 1638 ; Antithèses protestantes ou opposition de l’Ecriture sainte et de la doctrine des protestants selon les versions de leurs propres bibles, in-8°, 1638 ; La démolition des fondements de la doctr171e protestante, ^ etc., in-8°, 1639 ; Confrontation des confessions de l’Église romaine et de la protestante avec l’Écriture sainte, in-8°, 1639 ; L’avoisinement des protestants vers l’Église romaine, in-8°, Paris, 1610 ; Rouen, 1648 ; 3e édit. par Richard Simon, avec des remarques sous ce titre : Moyens de réunir les protestants avec l’Église romaine, 1703 ; cet ouvrage, traduit en latin par Zaccaria, a été inséré dans son Thésaurus theologicus, réédité par les frères Walemburch, De controversiis fidei, et par Migne, Theologim cursus complelus, Paris, 1840, t. v, col. 925-1066 ; Deux conférences par écrit : l’une touchant l’honneur dû à la sainte Vierge Marie, l’autre du sacrifice de la messe, in-8°, 1612 ; Instructions catholiques aux néophytes, in-8°, 1642, etc. Un écrit de l’évêque de Belley sur l’amour de Dieu se trouve à l’index espagnol des livres défendus à partir de 1747 ; il est condamné dans toutes les langues, mais spécialement dans la traduction de Cabillas, Epitome à quinta essencia del amor de Dios, Barcelone, 1693. 11. Reusch, Der Index der verbotenen Bûcher, Bonn, 1885, t. ii, p. 627.
F. Boulas, Un ami de saint François de Sales, Camus, évrque de Belley, in-8°, Lons-lc-Saunier, 1878 ; M « ’Depéry, Notice sur Camus, en tête d’une édition de L’esprit de S. François de Sales, 1840 ; Goujet, Bibliothèque française, t. xi, p. 284 ; Niceron, Mémoires, t. XXXVI, p. 132-138 ; Moreri, Dictionnaire, t. iii, p. 112 ; Gallia christiana, Paris, 1860, t. xv, col. 635 ; Feller, Biographie universelle, Paris, 1848, t. ; II, p. 866-367 : Kirchenle.vikon, t. ii, col. 1783-1785 ; Hurter, Nomenclator, t. I, p. 409.
E. Mangenot.
CAMUSET, prêtre français très érudit, né à Chalons-sur-Marne
en 1746, mort vers 1800, fut d’abord sous-maître,
puis professeur au collège Mazarin. Il a solidement
combattu les incrédules et ses ouvrages étaient
estimés par ses adversaires eux-mêmes. — 1° Pensées
antiphilosophiques, in-12, Paris, 1770 ; c’est une réponse
aux Pensées philosophiques de Diderot ; 2° Principes
contre iiticrédulité à l’occasion du système de la nature,
in-12, Paris, 1771 ; 3° Saint Augustin vengé des jansénistes,
ou réponse à la plainte d’un anonyme au sujet
de quelques propositions tirées des Principes contre
l’incrédulité, in-12, Paris, 1771 ; 4° De l’architecture
<irs corps humains, ou le matérialisme réfuté par les
sens, in-12, Paris, 1782 ; ouvrage remarquable ; 5 Pe « sées
sur le théisme, ou défense d’Ui-C in-12,
Paris. 1785 ; réfutation ironique d’Anacharsis Clootz.
Quérard, La France littéraire, t ii, p.’M : Glaire, Diction » eclésiætiques, : I mer,
Nomenclator, t. iii, cd. 494,
E, Manoi
CANADA. — Nous étudierons bu© Qt le catholicisme et le protestantisme au Canada.