nature, Moscou, 1800, 1822 ; 2° L’incroyant convaincu de l’immortalité de l’âme, Moscou, 1801 ; 3° La foi de l’homme pieux, qui terrasse les adversaires du christianisme, Moscou, 1803.
Philarète, Aperçu sur la littérature ecclésiastique russe, Saint-Pétersbourg, *1884, p. 419.
A. Palmieri.
CANGIAMSLA François-Emmanuel, prêtre savant
et zélé du diocèse de Palerme, docteur en théologie et
in utroque jure, fut d’abord curé de Palma au diocèse
de Girgenti, puis chanoine théologal de Palerme et
inquisiteur pour le royaume de Sicile. Ses premiers
écrits sont des ouvrages d’édification et d’instruction
populaire, comme la Coronella di S. Michèle arcangelo,
Palerme, 1729 ; Compendio delta vita di S. Atanasio,
in-8o, ibid., 1731 ; Relazione délia vita di Suor Maria
Maddalena Romano, ibid. ; Ragionamento sulla utililà
e nécessita délia buona educazione délie fanciulle,
in-12, ibid., 1732. Il donna en dialecte sicilien, avec
une préface, un Compendiu délia dottrina cristiana,
ristampatu per ordini di Mons. Viscuvu di Girgenti,
Palerme, 1732. Ces opuscules, pas plus que son Discorso
recitato nell’accademia del Ruon-gusto, sur les noyés
et les secours à leur donner (paru dans la Raccoltà di
opuscoli Siciliani, Palerme, 1771, t. XII, p. 273-329),
n’auraient assuré la célébrité à son nom. Il la doit à
son ouvrage intitulé : Embriologia sacra, ovvero dell’vf/icio de’sacerdoti, medicie superiori circa l’eterna
sainte dei bambini racchiusi nell’utero, in-4°,
Palerme, 1745. Non content d’avoir cité ce livre dans
son traité De synodo diœcesana, t. XI, c. vii, a. 13,
Benoit XIV adressait un bref à l’auteur le 26 mars 1756.
Cangiamila traduisit son œuvre en latin : Embryologia
sacra, sive de officio sacerdotum, medicorum et aliorum
circa setemam parvulorum in utero existentium
salutem, in-fol., Palerme, 1758 ; Venise, 1763 ; Ypres,
1775, etc. Il avait publié auparavant un Compendio dell’embriologia sacra, in-12, Palerme, 1748 ; Livourne, 1756,
que l’on dit traduit en plusieurs langues ; il parut en
français par les soins de l’abbé Dinouart : Abrégé de
l’embryologie sacrée, in-12, Paris, 1762, 1764. Cangiamila
mourut le 7 janvier 1763, laissant plusieurs manuscrits,
entre autres un Trattalo dei parrochie délie
parrocliie. On dit aussi qu’il avait fortement contribué
à l’érection d’un hospice pour les enfants abandonnés :
Ospizio dei proietti. Après sa mort on édita un traité’de
lui plus ascétique que médical sous ce titre : Medicina
sacra, opéra postuma… con in fine V elogio dell’auture, 2 in-4°, Palerme, 1802.
A. Narbono, S. J., Bibliografla Sicola sistematica, 4 in-R", Palerme, 1850-1855, passim ; Hurter, Nomenclator, t. ii, col. 1550.
P. Edouard d’Alençon.
CANI Louis, théologien italien du xvine siècle, de
l’ordre des trinitaires, a publié : 1° Traclatus de recta
adminislratione sacramenti pntiitentiæ Turin, 177Ô ;
2’htruzione pralica per amar Dio ed il prossimo,
Turin, 1788 ; 3° Il governo interiore ed esteriore délie
monache con tulle le di lui relazioni, Verceil, 1780.
Antonin de l’Assomption, Diccionario de escritores trinitarios de Espaha y Pot tugal, Rome, 1809, t. ir, p. 511.
A. Palmieri.
CANISIUS (Le B. Pierre), premier jésuite allcen
distingué e( insigne promoteur de la
réforme ecclésiastique au xvie siècle. —
I. Notice biographique.
II. Écrits.
III. Caractéristique.
I. Notice biographique. —
La vie du saint que fut Canisius comporterai ! des développements qui ne rentrent pas dans le cadre du présent article ; il ri’question que du théologien et de l’apôtre, dans la me m iû li’i' " rôles se compénètrent.
1° Préparation de l’apôtre, 1521-1548. —
Pierre Canisius naquit à Nimègue, en Gueldre, le 8 mai 1521,
l’année même où Luther brisa définitivement avec Rome, et où le futur fondateur de la Compagnie de Jésus, Ignace de Loyola, blessé sous les murs de Pampelune, dit adieu au monde. Le père du Bienheureux avait été plusieurs fois bourgmestre de sa ville natale et honoré par d’importantes missions à la cour de divers princes. Sur l’orthographe multiple et l’origine incertaine du nom de famille des Canis, voir O. Braunsberger, Reati Pétri Canisii epislulse et acta, t. I, p. 70. Un souvenir d’enfance, rapporté par le Bienheureux au 1. I er de ses Cotifessions, exerça toujours sur son âme une vive impression : sa mère Égidie van Houweningen, sur le point de mourir, adjura les siens de rester invio-Iablement fidèles à la foi de leurs pères. Après avoir reçu d’abord à Bois-le-Duc, puis à Arnheim, une éducation littéraire et religieuse soignée, Pierre, âgé de quatorze ans, alla compléter ses études à l’université de Cologne. Ses études de philosophie eurent pour couronnement le grade de maître es arts, conquis le 25 mai 1540. Ordonné diacre le 20 décembre 1544, il devint, le 26 juin de l’année suivante, bachelier en théologie, et commença dès lors à donner des leçons d’Écriture sainte à l’université ; en même temps il s’exerçait à la prédication et préparait des éditions ou des traductions d’ouvrages théologiques. En juin 1546, il reçut la consécration sacerdotale.
Dans cette vie de Canisius à Cologne, trois circonstances méritent d’être relevées pour l’inlluence qu’elles eurent sur sa formation morale ou la suite de sa vie. D’abord, la direction dévouée et vigilante d’un saint prêtre, Nicolas van Esche, auteur d’exercices de théologie mystique, jointe à des relations intimes avec les chartreux, notamment le prieur Jean Landsperge et le futur hagiographe Laurent Surius. Dans ce milieu, Canisius n’entra pas seulement dans une voie de haute perfection, attestée par le vœu de chasteté perpétuelle qu’il fit le 25 février 1540 ; il s’adonna encore, suivant l’expression de Sacchini, à la théologie mystique. De là son premier ouvrage, une traduction allemande des œuvres de Tauler. Une seconde circonstance fut plus décisive : au début de 1543, Pierre allait trouver à Mayence le B. Pierre Lefèvre, l’un des premiers compagnons de saint Ignace, faisait sous sa direction les Exercices spirituels, et le 8 mai devenait la première recrue de la Compagnie de Jésus en Allemagne. Evénement qu’un auteur protestant considère à bon droit « comme très important pour toute l’Allemagne et son avenir religieux ». P. Drews, Petrus Canisius, der erste deutsche Jesuit, in-8o, Halle, 1892, p. 10. La troisième circonstance est d’un autre ordre ; elle lit faire au Bienheureux un apprentissage de ce qui sera plus tard un de ses plus délicats ministères. Les catholiques de Cologne étaient en lutte ouverte avec leur archevêque, llennann de Wied. circonvenu par les novateurs. Canisius fut chargé à trois reprises différentes de plaider la cause du catholicisme : une première fois, en août 1545, auprès de l’empereur Charles-Quint de passage à Cologne ; une seconde, trois mois [dus tard, auprès du même prince dans les Pays-Bas j une troisième, en décembre 1546 et janvier 1547, auprès de 1 evêque de Liège, Georges d’Autriche, oncle de l’empereur, puis auprès du monarque lui-même, qu’il vil à (Jim. Epist., t. i, p. 162. 164, 234. Le résultai final répondit aux souhaits des catholiques : Charles-Quint confirma la déposition de l’archevêque apostat, et son remplacement par un digne prélat, Adolphe de Schauenbourg.
Canisius ne retourna pas à Cologne. Un personnage, dont l’estime et la protection seront bientôt son plus ferme appui, Othen Truchscss, cardinal d’Augsbourg, le députa au concile de Trente. Il arriva, vers la mi-avril, a Bologne où le concile venait d’être transféré, et prît part aux travaux des théologiens. Son rôle fui secondaire ; il aida les Pères Laynez, Salmcron et Le.lay dans