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BAUCIO — BAUNY


de morale : Praxis confessariorum, tractatus magnopere necessarius ad munus confessarii, a été mis à l’index par décret du 12 juillet 1633, donec corrigatur.

Glaire, Dictionnaire des sciences ecclésiastiques, Paris, 1868 ; Hœfer, Nouvelle biographie générale, Paris, 1853.

V. Oblet.

    1. BAUDEAU Tiicolas##


BAUDEAU Tiicolas, chanoine régulier, né à Amboise le 25 avril 1730. Il était religieux de l’abbaye de Chancelade, près de Périgueux, et membre de l’académie de Bordeaux, lorsqu’il soumit à Benoit XIV le manuscrit d’une Analyse de l’ouvrage du pape Benoit XIV sur les béatifications et canonisations. Le souverain pontife l’ayant examinépersonnellement trouva l’analyse sensée etexacte et en approuva la publication. Elle ne vit le jour qu’après la mort du pontife, in-12, Paris, 1759. Migne l’a rééditée, Theologiee cursus complétas, Paris, 1839, t. viii, col. 853-940. Baudeau se livra plus tard aux études économiques et fonda, en 1765, pour exposer ces doctrines alors nouvelles, un journal intitulé : Les éphémérides du citoyen ou chronique de l’esprit national et bibliothèque raisonnce des sciences. Il eut pour collaborateur Victor Riquetti, marquis de Mirabeau, et pour continuateur Dupont de Nemours. Il mourut accidentellement dans un accès de folie vers 1792.

Migne, Theologix cursus completus, t. vin’, col. 851-854.

E. Mangenot.

    1. BAUDOIN François##


BAUDOIN François, fameux jurisconsulte, né le 1 er janvier 1520 à Arras, moil à Paris le 24 octobre 1593. Après avoir étudié à Louvain, il séjourna quelque temps à la cour de Charles-Quint ; il vint ensuite enseigner le droite Bourges (1549), à Strasbourg (1556), puis à Heidelberg, enfin à Paris et à Angers. Il se disposait à partir pour Cracovie où l’appelait le duc d’Anjou, nouvellement élu roi de Pologne, lorsqu’il mourut. Ses relations avec Calvin, Bucer et d’autres ministres protestants ont rendu sa foi plus que suspecte aux catholiques ; les protestants lui reprochent son humeur inconstante et l’accusent d’avoir changé sept fois de religion en vingt ans. Il a publié un grand nombre d’ouvrages juridiques. Cf. Niceron, Mémoires, t. xxviii, p. 267 sq. Il convient de signaler ici : 1° son Commentarius ad edicta veterum principum Romanorum de christianis, in-8°, Bàle, 1557 ; 2° Constantinus Magnus, seu de Constantini iniperatoris legibus ecclesiasticis atqtie civilibus, in-8°, Bàle, 1556 ; Strasbourg, 1612 ; 3° S. Optati libri sex de schismate donalistarum, cum Fr. Balduini præfatione, in-8°, Paris, 1563 ; autre édition, in-8°, Paris, 1569, sous ce titre : Delibatio Africaine historiée, seu Optait libri VI, de scilismate donalistarum et Victoris Uticensis libri 1Il de persecutione Vandalorum cum Fr. Balduini annotalionibus ; 4° llistoria Carthaginiensis collationis inler catholicos et donalistas, ex rerum ecclesiasticarum commentariis Fr. Balduini, in-8°, Paris, 1566 ; 5° M. Minucii Felicis Octavius restitutus a Fr. Balduino, in-8°, Heidelberg, 1560. Il fit publier et distribuer, au colloque de Poissy, l’ouvrage de Cassander, intitulé : De officio pii ac publicsc Iranquillitatis vere amantis viri in hoc religionis dissidio, in-8°, Bàle, 1561. Les vues qu’il exposait déplurent singulièrement à Calvin, qui, dans sa Responsio ad versipellem quemdam mediatorem, reproche à Baudoin de vouloir entraver par ses manœuvres les progrès de la Réforme en France ; 6° Discours sur le fait de la Réformation, in-8°, 1564 ; 7° Discours en forme d’avis sur le fait du trouble apparent pour le fait de religion, inséré dans la Grande Chronique des Pays-Bas, de J.-F. Le Petit, Dordrecht, 1601.

Niceron, Mémoires pour servir à l’histoire des hommes illustres, Paris, 1734, t. xxviii, p. 255-277 ; Bayle, Dictionnaire historique et critique, art. Baudoin ; Hœfer, Nouvelle biographie générale, Paris, 1853 ; Hurter, Nomenclator literarius, Inspruck, 1892, t. i, p. 33.

V. Oblet.

    1. BAUDRY D’ASSON Antotne##


BAUDRY D’ASSON Antotne, écrivain janséniste, né dans le Poitou, entré en 1647 à Port-Royal ; en 1662, à la suite de la suppression de Port-Royal, il se retira dans une maison du faubourg Saint-Antoine, où il mourut en 1668. Sans parler de quelques écrits de circonstance, on a de lui une Lettre au P. Annal, jésuite, touchant un écrit qui a pour titre : La bonne fortune des jansénistes, 1657 ; il fut un des collaborateurs de M. de Pontchâteau dans la composition du fameux traité de la Morale pratique des jésuites, dont le premier volume parut en 1669. Voir t. i, col. 1982.

Hœfer, Nouvelle biographie générale, Paris, 1853.

V. Oblet.

    1. BAUFET (Guillaume de)##


BAUFET (Guillaume de), d’Aurillac, d’abord médecin de Philippe de Valois, puis évêque de Paris (130 41319). On lui attribue souvent un traité De septem sacramentis, maintes fois réimprimé dans la suite, in-4°, Paris, 1489, 1494, 1500, 1550, 1587 ; Leipzig, 1512 ; Lyon, 1567, 1580 ; Florence, 1579. Cet ouvrage, selon Quétif, Scriptores ordinis prædicatorum, t. i, p. 512, serait d’un autre Guillaume de Paris, dominicain et confesseur du roi, et mort vers l’an 1312.

Hurter, Nomenclator litterarius, t. iv, col. 398 ; Hœfer, Nouvelle biographie générale, Paris, lSb3 ; Galliachi-istiana, Paris, 1744, t. vii, col. 122-125.

V. Oblet.

    1. BAUGÉ (Etienne de)##


BAUGÉ (Etienne de), évêque d’Autun (1112-1139) ; il se retira au monastère de Cluny et mourut entre les bras de Pierre le Vénérable, comme on le voit par une lettre de ce dernier à Humbert, archidiacre d’Autun et neveu d’Etienne de Baugé. P. L., t. clxxxix, col. 390. On lui attribue généralement un opuscule intitulé : De sacramento altaris et iis quee ad illud variosque Ecclesiæ ministros pertinent, où il traite les devoirs des clercs, depuis les minorés jusqu’aux évêques ; il y décrit aussi les cérémonies de la messe, explique les prières du canon, indique l’origine de quelques particularités liturgiques. Cet ouvrage, publié en 1517 par Jean de Montolon, chantre et chanoine d’Autun, a été inséré dans la Bibliotlieca veterum Patrum, t. x, et dans la P. L., t. clxxii, col. 1274 1307.

Migne, P. L., toc. cit. ; Dupin, Nouvelle bibliothèque des auteurs ecclésiastiques, Paris, 1697, t. ix ; Richard, Dictionnaire des sciences ecclésiastiques, Paris, 1760, t. i.

V. Oblet.

BAUME. Voir Chrême (Saint).

    1. BAUNY Etienne##


BAUNY Etienne, jésuite français, né en 1564 à Mouzon (Ardennes), admis au noviciat le 20 juillet 1593, professa onze ans les humanités et la rhétorique, seize ans la théologie morale, fut supérieur de la résidence de Pontoiseet mourut à Saint-Pol-de-Léon le 3 décembre 1649, dans le couvent des carmes. — 1° Somme des péchés qui se commettent en tous états, de leurs conditions et qualités, en quelles occurrences ils sont mortels ou véniels et en quelle façon le confesseur doit inteiTOgerson pénitent, in-S°, Paris, 1630, 1633, 1634, 1636, 1639,

1641, 1643 ; Lyon, 1636, 1616 ; Rouen, 1643. Cet ouvrage fut mis à l’index, par décret du 26 septembre 1640. — 2° De sacramentis ac personis sacris, carum dignitate, obligationibus ac jure, juxta sacrarum litterarum testimonia, SS. Patrum sententias, canonum ac conciliorum sanctiones, cum summariis, indice duplici, uno tractatuum et qusestionum, rerum altero theologix nwralis, 2 in-fol., Paris, 1640-1642, mis à l’index le 17 décembre 1640, sous le titre : De sacramentis ac personis sacris, theologise moralis pars prima. — 3° Tractatus de censuris ecclesiaslicis, in-fol., Paris,

1642. — 4° Libri très in quibus, quse in contractuum, ac quasi contractuum materia videntur ardua ac dif/icilia enucleantur, in-fol., Paris, 1645.

De Backer et Sommervogel, Bibl. de la C’de Jésus, t. i, col. 1058-1060. C. SOMMERVOUEL.