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BELGIQUE — BELIN

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Pays-Bas au moyen âge (1892) ; de M. De Wulf sur La philosophie scolaslique aux Pays-Bas (1895).

10° Rapports des sciences et de la religion. — Henri Waterkein, second vice-recteur de l’université catholique, nous a laissé trois ouvrages qui conservent encore aujourd’hui de la valeur : De la géologie dans ses rapports avec les oérités révélées, in-8°, Louvain, 1841 ; De la résurrection de la chair, in-8°, Louvain, 1854 ; La science et la foi sur l'œuvre de la création, in-8°, Liège, 1845. L’abbé A. Lecomte a réfuté Darwin, dans Le darwinisme et l’origine de l’homme, 2° édit., Bruxelles, 1873. Le chanoine Swolfs a expliqué La création et l'œuvre des six jours, 2e édit., in-8°, Braine-le-Comte, 1889. Le P. Carbonnelle a traité des Confins de la philosophie et de la science, 3 in-12, Bruxelles.

En 1879, les efforts de quelques savants catholiques parvinrent à réunir à Bruxelles une assemblée nombreuse d’hommes de science, belges et étrangers, tous fils dévoués de l'Église, et fondèrent la Société scientifique, " dont le but est de combattre les erreurs du rationalisme, » comme l’a dit le président dans le discours d’ouverture. Dans ce discours, M. de Cannart d’Ilamale ajoutait : « Vous voulez prouver par vos travaux qu’il ne saurait jamais y avoir de véritable dissentiment entre la foi et la raison ; que partout où la raison s’accorde avec la foi, là est la vérité ; partout où cet accord manque, ^à est l’erreur. » La Société est restée fidèle à son programme. Elle est aujourd’hui florissante : chaque année elle donne un volume de Mémoires et elle publie une revue fort appréciée, la Revue des questions scientifiques.

11° Ecrits périodiques. — Pierre Kersten fonda à Liège en 1834 le plus ancien de nos périodiques religieux, Le journal historique et littéraire, qui est devenu en 1865 la Revue générale actuelle. En 1843, le professeur Ubaghs avec quelques collègues fonda la Revue catholique qui fut souvent en controverse avec Le journal histoi’ique, s’occupa surtout d’apologétique et cessa de paraître en 1884. Il faut encore citer les Mélanges théologiques, Liège, 1847-1832, suivis de la Revue théologique, Paris, 1856-1858 ; Louvain, 1859-1863 ; puis de la Nouvelle Revue théologique, Tournai, 1869-1880 ; la Revue apologétique, la Revue bibliographique belge, qui paraît depuis 1889 ; la Revue catholique de droit, la Rei<ue sociale catholique, la Revue bénédictine de Maredsous et la Revue d’histoire ecclésiastique. Le Davidsfonds, société catholique d’action et de publications flamandes, fondée à l’université catholique, prit ce nom en mémoire de J.-B. David, professeur à l’université, l’un des promoteurs des lettres flamandes ; elle publie en fascicules numérotés c'.es travaux originaux, des ouvrages anciens réédités, des mélanges et un Annuaire. Ces fascicules étaient en 1903 au nombre de 112. Il existe, en outre, en frimais et en flamand, beaucoup de petites revues religieuses moins importantes.

12° Bibliographie. — On trouvera de plus amples renseignements sur les écrits religieux parus en Belgique dans la Bibliographie, avec supplément, que l’université de Louvain a publiée, in-8°, Louvain, 1900 ; Supplément, in-8", 1901 ; et aussi dans la Bibliographie nationale, 1830-1880, 4 in-8°, Bruxelles, 1886-1902, publiée aux frais du gouvernement belge. Tous les écrits des jésuites belges sont exactement recensés dans l’admirable Bibliothèque que le P. Sommervogel vient de terminer, sous les auspices de la province belge de la Compagnie de Jésus. Voir col. 8.

13° Arts religieux. — La Belgique possède des trésors artistiques. Tous ses grands édifices du moyen âge, même les hôtels de ville de Louvain, de Bruxelles et d’Audenarde, ont un caractère religieux. On admire la cathédrale de Tournai avec ses cinq clochers (chons clotiers) et -es absides romanes. Ce riche et vaste édifice d’architecture rom othique fut commencé vers l’an 1030

et achevé vers le milieu du xiiie siècle. Mons montre aux étrangers la collégiale de SainteVVandru. du style ogival tertiaire, commencée en 1520 et terminée seulement en 1589. Liège possède la belle collégiale gothique, aujourd’hui cathédrale, de Saint-Paul, fondée en 968 par l'évéque Iléraclius et reconstruite en 1280 ; la magnifique église de Saint-Jacques, commencée en 1014 et amenée à sa forme actuelle entre 1513 et 1538, époque de laquelle datent les splendides vitraux du chœur ; les églises de Saint-Martin et de Saint-Denis, fondées par l'évéque Iléraclius et transformées au xve -XYie siècle. On admire à Louvain la vaste collégiale de Saint-Pierre, avec ses belles proportions, rebâtie de 1425 à 1497, et en face, l’Hôtel de ville, œuvre de la même époque. Bruxelles, capitale du royaume, offre aux regards du touriste sa vaste et magnifique collégiale gothique de Sainte-Gudule. A Malines on visite l'église métropolitaine de Saint-Bombaut, vaste édifice gothique commencé à la fin du xiie siècle, mais modifié au xive xve siècle. Les nombreuses églises gothiques d’Anvers sont surtout riches en tableaux des maîtres flamands, particulièrement de Bubens. L'église Saint-Jacques est comme un musée de statues et de tableaux. Mais l’ancienne cathédrale de Notre-Dame, commencée en 1352 et achevée en 1518, surpasse en grandeur, en beauté et en richesses tous les autres édifices de la Belgique.

Gand a de belles églises, dont la principale est SaintBavon, riche cathédrale dont la crypte a été achevée en 941 ; l’ensemble de cet édifice gothique a été construit du xiiie au xve siècle.

Les églises de Bruges sont encore plus riches que celles de Gand en tableaux des grands maîtres de l'école llamande. Toutes les églises des Flandres, même celles des plus petits villages, sont ornées de tableaux et de vitraux anciens et modernes. A côté des grands édifices gothiques, il existe de belles églises de style renaissance construites au XVIIe siècle, telles que l'église Saint-Loup à Namur, Saint-Michel à Louvain.

On admire aussi dans plusieurs églises des chefsd'œuvre d’orfèvrerie. Enfin les évêques belges ont créé à Malines une école de musique sacrée pour le chant liturgique dans les églises. Cette école est confiée à la direction d’un artiste bien connu, E. Tinel, auteur de ['Oratorio de saint François et de sainte Godelièvre.

Sur les arts religieux en Belgique, on peut consulter les Monographies des édilices mentionnas ; les nombreux opuscules du vicaire général C.-J. Voisin sur la cathédrale de Tournai ; Louvain monumental, par G. Van Even, 2e édit., in-4°, Louvain, 1895 ; les nombreuses Sessions de la Gilde de S. Thomas et de S. Luc ; L’art en Belgique, 4 livrais., Bruxelles, 1901, 40 planches ; Bruges et ses environs, Hans Memling, et d’autres opuscules par Weale ; Histoire de l’architecture en Belgique, par A. Schayes, 2e édit., 2 in-12, Bruxelles, 1852 ; Ed. Marchai, La sculpture et les chefscl'œuvre de l’urlèvrerie belge, histoire générale de la sculpture et de l’orfèvrerie belge, in-8°, Bruxelles, 1895 ; Histoire de In peinture au pays de Liège, in-8°, Liège, 1873 ; d’autres opuscules par Helbig ; L’art flamand, par Jules Dujardin, Bruxelles (en cours de publication).

T.-J. Lamy.

    1. BELIN Albert##


BELIN Albert, bénédictin, évêque de Belley, né à Besançon vers 1610, mort dans sa ville épiscopale le 29 avril 1677. Il fit profession dans l’ordre de saint Benoit à l’abbaye de Faverney le 19 décembre 1630 et ses études terminées fut envoyé par ses supérieurs dans les monastères de Cluny, de la Charité-sur-Loire, de SaintEtienne de Nevers, puis a Paris où il se livra avec succès au ministère de la prédication. Il fut prieur du collège de Cluny et abbé de Notre-Dame de la Capelle au diocèse de Boulogne, lai 1664, il fut nommé évoque de Belley, grâce à la protection du ministre Colbert dont il avait fait élire un des lils prieur de la Charité, Outre quelques écrits contre les alcliimisles et les astrologues. nous avons de ce prélat : Emblèmes eucharistiques, in b", Paris, 1647 ; Les fidèles pensées de l'âme 2>our la