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proposition de Lessius sur l’Ecriture sainte : Liber aliquis (qualis forte est secundus Mæliabœorum) kumana industriel sine assistentia Spiritus Sancti scriptus, si Spiritus Suintas postea testetur ibi nihil esse.falsum, efficitur Scripturasacra. Schneemann, op. cit., p. 138sq., 48I. On peut lire dans ce même auteur l’appréciation plus sévère que porta Bellarmin sur les vingt propositions de Jacques.lanson, déférées à Rome, et son jugement sur toute la controverse : Censura ad sententias Lovanio missas, p. 366 ; Sententia Bellarmini de controversia Lovaniensi, p. 367 sq.

5° Responsio ml librum anonymum, cujus titulusest : Aviso piacevole tl<il<> alla bella Italia. — Cet opuscule, divisé en vingt-quatre chapitres, parut d’abord comme appendice au traité De summo pont ifice, dans l'édition des Controverses faite à Venise en 1599 ; il se retrouve aussi parmi les Opuscula dans les œuvres complètes de Bellarmin. L’Avis bienveillant donné à la belle Italie par un jeune gentil/tomme français n'était qu’un pamphlet, où Nicolas Perrot se déchaînait sans mesure contre Sixte-Quint et la papauté ; il prétendait montrer l’Antéchrist dans le souverain pontife, opposait à la cour romaine des textes empruntés à Dante, Pétrarque et Boccace, enfin, pour terminer dignement, lançait contre le pape cinquante et un poèmes satiriques. Après avoir relevé finement le procédé' peu noble de ce gentilhomme anonyme qui traitait en riant des sujets les plus sacrés, le cardinal renverse avec vigueur les arguments que le jeune pamphlétaire avait prétendu emprunter à la tradition catholique pour décrier la papauté ; aux textes invoqués des grands poètes italiens, il oppose les passages nombreux et si beaux, où ils ont fait entendre des accents tout autres ; enfin il réduit à néant les accusations satiriques portées contre SixteQuint et les papes.

0° Befutatio libelli de cultu imaginum, qui falso synodus Parisiensis inscribitur. — Opuscule très court, qui parut dans l'édition vénitienne des Controverses, comme appendice au traité De cultu imaginum ; il élait dirigé contre une publication anonyme, faite à Francfort en 1596 : Synodus parisiensis de imaginibus, anno 824. Ex vetustissimo codice descripta. Bellarmin soumet à une sévère critique les données du manuscrit invoqué et la doctrine, peu favorable au culte des images, qu’on y attribue au synode parisien de 824 ; il conclut à un faux synode et à un manuscrit sans autorité ; conclusion qui, aujourd’hui, n’est plus adoptée. Hefele, Histoire des conciles, trad. Delarc, t. v, p. 236 sq.

7° Risposla del cardinal Bellarmino ad un librclto inlitolato : Bisposta di un doltore di teologia ad una lettera scritlagli… sopra il brève di censure délia Santila di Paolo V…, in-4°, Rome, 1606. — 8 U Bisposta… ad un libretto inlitolato : Traltatoe risolulione sopra la validità délie scornuniclic di Giov. Gersone, in-4°, Rome, 1606. — 9° Bisposta… al Traltato dei selle teologi di Venezia sopra l’interdetto… ed aile opposizioiii di F. Paolo Servita contra la prima scrittura dell' islesso cardinale, in-4°, Home, 1606. — 10° Bisposta… alla difesa délie otto proposizioni di Giovanni Mareiglio Napolitano, in-4°, Borne, 1606. — Tous ces écrits se rapportent à la controverse vénitienne ; l’objet en est suffisamment connu par ce qui a été dit de cette controverse dans la notice historique. Ils se retrouvent traduits en latin et groupés autrement dans les éditions complètes dis œuvres de Bellarmin, par exemple dans l'édition de Cologne, 1017, t. vii, p. 1027 sq.

11" Responsio Matthœi Torti presbyteri, et theologi papiensis, adlibrum interiptum : Triplici nodo triplex cuneus, in-8°, Cologne 1608, — C’est la réponse à l’apologie de Jacques [' ; réponse digne et solide où, sans négliger les points secondaires, ni particulier les accusations portées par h' roi d Angleterre contre ses sujets catholiques, le champion du saint-siège insiste avanl

tout et à bon droit sur la question capitale, le serment

d’allégeance. Pour Jacques I er, le principal moyen de défense consistait à soutenir qu’il s’agissait uniquement de l’hommage civil, dû par des sujets à leur prince légitime. Afin de montrer que la portée du serment dépasse l’ordre purement politique, Bellarmin en invoque d’abord le titre, qui témoigne manifestement d’une préoccupation religieuse : ad detegendoset reprimsndos papistas. Argument d’autant plus fort que, d’après un historien anglican, le serment avait été rédigé avec l’intention expresse de mettre une distinction entre les catholiques qui niaient et ceux qui admettaient dans le pape le pouvoir de déposer les rois. S. Gardiner, History of Engiand front Un ; accession of James 1, in-S", Londres, 1887, t. i, p. 288. Le cardinal examine ensuite

] le contenu même du serment ; trois pouvoirs y sont niés qui, suivant la doctrine énoncée dans plusieurs conciles généraux, appartiennent au pape : pouvoir de déposer les rois quand le bien spirituel de l'Église le demande, pouvoir de les excommunier en cas d’hérésie, pouvoir de délier les chrétiens des vœux et des serments quand la gloire de Dieu et le saint des âmes l’exigent. Comparant enfin la formule de Jacques I er avec le serment de suprématie imposé par Henri VIII, il n’y reconnaît qu’une différcnce d’expression, ce qui est dans l’un d’une façon nette et explicite se trouvant dans l’autre d’une façon implicite, en termes obscurs, équivoques et captieux. Appréciation qui n'étonnera guère, si l’on remarque qu’un historien protestant a dit du serment d’allégeance, qu’il était en fait une reconnaissance de la suprématie royale. L. Ranke, Englische Geschic/Ue, in-8°, Berlin, 1859, t. i, p. 542,

12° Apologia Boberli S. B. E. cardinalis Bellarmini, pro responsione sua ad librum Jacobi, Magnse Briiannise régis, cujus tilulus est : Triplici nodo tripler cuneus : in gua apologia refellitur prwfalio monitoria régis cjusdem, in-4°, Rome, 16C9. — Comme l'écrit de Jacques Ie ' qui la provoqua, cette apologie était adressée à l’empereur et à tous les rois et princes catholiques. Cf. Episl. famil., lxviii. Avec un calme et une majesté d’allure qui contrastent singulièrement avec le ton prétentieux et la marche lourde de son adversaire, l’habile conlroversiste relève d’abord la dignité, méconnue par le roi d’Angleterre, du souverain pontificat et de la pourpre cardinalice ; puis il discute sa prétendue justification du serment d’allégeance et défend contre ses attaques le pouvoir indirect du pape sur les choses temporelles et l’exemption des clercs. Comme pour se disculper d'être apostat et même hérétique, Jacques I er avait fait une longue profession de foi, remarquable à titre de document historique, où il adhérait aux symboles des apôtres, de Nicée et de saint Athanase, puis aux dogmes tenus d’un consentement unanime par les Pères des quatre premiers siècles, mais s’opposait vivement aux doctrines de l'Église romaine touchant les Écritures, le culte des saints, des morts, des reliques et de la croix, le purgatoire, la transsubstantiation, la primauté et l’infaillibilité pontificale, etc., le cardinal le suit sur ce terrain ; on trouve par le fait même dans cet écrit une apologie substantielle et instructive des doctrines catholiques, que le chef de l'Église anglicane avait attaquées. Les trois derniers chapitres sont consacrés à la réfutation de trois listes de prétendus mensonges, histoires fausses ou dogmes nouveaux.

13° Tractatus de potestate summi pontifias in rébus temporalibut, adversus Gulielmum Barclay, in-8°, Borne, 1610. — Le titre de cet ouvrage en indique l’objet. Aux quarante et un chapitres du livre inachevé de Barclay, Bellarmin en oppose quarante-deux, où il soutient, en lui donnant de nouveaux développements, la doctrine du pouvoir indirect du pape, répond aux objections laites par l’adversaire et défend les arguments dont il s'était servi lui-même dans son traité De romano poil-